La prudence est mise chez Aigle Azur.
La compagnie traverse en effet une période assez chahutée, après le départ de son PDG Cédric Pastour en mai dernier.
Présente sur le salon de l’IFTM Top – Resa, elle a détaillé un programme hiver bien étoffé, mais n’a pas été en mesure de nous présenter son nouveau PDG, Michael Hamelink.
Cet ancien conseiller en investissements internationaux au sein du groupe chinois HNA Aviation, principal actionnaire d’Aigle Azur depuis 2012, préfère encore prendre ses marques avant de s’exprimer dans la presse.
Et il n’a pas la tâche facile. En effet, il va devoir négocier avec le personnel de nouveaux accords collectifs, après leur dénonciation par Cédric Pastour, officiellement pour augmenter l’efficacité des équipages et ainsi développer le réseau.
Ce dernier n’avait pas réussi à trouver un terrain d’accord avec les syndicats. Le SNPL avait d’ailleurs envisagé de déposer un préavis, avant de se raviser. Il devrait faire de nouvelles propositions à la direction début novembre.
Une situation sociale tendue sur laquelle Fabrice Ebner, le directeur commercial, préfère ne pas s’appesantir. « Dans le contexte actuel, toutes les compagnies françaises souffrent et nous ne faisons pas exception ».
Il refuse également de communiquer sur les 35 millions d'euros de recettes, toujours bloquées en Algérie.
La compagnie traverse en effet une période assez chahutée, après le départ de son PDG Cédric Pastour en mai dernier.
Présente sur le salon de l’IFTM Top – Resa, elle a détaillé un programme hiver bien étoffé, mais n’a pas été en mesure de nous présenter son nouveau PDG, Michael Hamelink.
Cet ancien conseiller en investissements internationaux au sein du groupe chinois HNA Aviation, principal actionnaire d’Aigle Azur depuis 2012, préfère encore prendre ses marques avant de s’exprimer dans la presse.
Et il n’a pas la tâche facile. En effet, il va devoir négocier avec le personnel de nouveaux accords collectifs, après leur dénonciation par Cédric Pastour, officiellement pour augmenter l’efficacité des équipages et ainsi développer le réseau.
Ce dernier n’avait pas réussi à trouver un terrain d’accord avec les syndicats. Le SNPL avait d’ailleurs envisagé de déposer un préavis, avant de se raviser. Il devrait faire de nouvelles propositions à la direction début novembre.
Une situation sociale tendue sur laquelle Fabrice Ebner, le directeur commercial, préfère ne pas s’appesantir. « Dans le contexte actuel, toutes les compagnies françaises souffrent et nous ne faisons pas exception ».
Il refuse également de communiquer sur les 35 millions d'euros de recettes, toujours bloquées en Algérie.
Vers un retour éventuel à CDG dès 2016 ?
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En dépit de tous ces obstacles, et malgré des pertes de 15 millions d’euros sur son précédent exercice, la direction espère toujours retrouver l’équilibre à la clôture de son année fiscale le 31 mars 2016.
« Nous avons réalisé un excellent été avec un taux d’occupation à 80% à fin août et les réservations pour l’hiver sont dans les clous. Nous sommes aujourd’hui dans une tendance qui nous permet d’espérer », convient du bout des lèvres Fabrice Ebner.
Pour redresser la barre, Aigle Azur poursuit son développement.
Elle a profité de l’engouement pour le Portugal, avec un taux d’occupation de 87%.
Elle y renforce sa présence sur place en augmentant le nombre de liaisons entre Paris-Orly et Lisbonne à partir du 25 octobre, en passant de 7 à 12 vols hebdomadaires, avec 2 allers-retours quotidiens (sauf les mardis et samedis). Faro, jusqu’ici saisonnière, sera opérée 2 fois par semaine au départ d’Orly à partir du 17 décembre.
Sur l’Algérie, sa destination historique, la compagnie a réussi à stabiliser la chute du coupon moyen, tout en maintenant des tarifs qu’elle estime équitables. Le calendrier du Ramadân lui a notamment été très favorable.
Grâce à une meilleure utilisation de sa flotte, avec des avions qui volent en moyenne 10% plus longtemps, elle a réussi à augmenter ses capacités vers l’Algérie et va maintenir ses 5 fréquences quotidiennes entre Orly et Alger.
Elle s’interroge également sur un retour éventuel à l’aéroport Charles de Gaulle dès 2016. « Nous y étions il y a deux saisons et nous pensons qu’il y a une forte demande sur cette plateforme. D’autant qu’avec la limitation des slots à Orly, c’est un moyen de nous développer », estime Fabrice Ebner.
« Nous avons réalisé un excellent été avec un taux d’occupation à 80% à fin août et les réservations pour l’hiver sont dans les clous. Nous sommes aujourd’hui dans une tendance qui nous permet d’espérer », convient du bout des lèvres Fabrice Ebner.
Pour redresser la barre, Aigle Azur poursuit son développement.
Elle a profité de l’engouement pour le Portugal, avec un taux d’occupation de 87%.
Elle y renforce sa présence sur place en augmentant le nombre de liaisons entre Paris-Orly et Lisbonne à partir du 25 octobre, en passant de 7 à 12 vols hebdomadaires, avec 2 allers-retours quotidiens (sauf les mardis et samedis). Faro, jusqu’ici saisonnière, sera opérée 2 fois par semaine au départ d’Orly à partir du 17 décembre.
Sur l’Algérie, sa destination historique, la compagnie a réussi à stabiliser la chute du coupon moyen, tout en maintenant des tarifs qu’elle estime équitables. Le calendrier du Ramadân lui a notamment été très favorable.
Grâce à une meilleure utilisation de sa flotte, avec des avions qui volent en moyenne 10% plus longtemps, elle a réussi à augmenter ses capacités vers l’Algérie et va maintenir ses 5 fréquences quotidiennes entre Orly et Alger.
Elle s’interroge également sur un retour éventuel à l’aéroport Charles de Gaulle dès 2016. « Nous y étions il y a deux saisons et nous pensons qu’il y a une forte demande sur cette plateforme. D’autant qu’avec la limitation des slots à Orly, c’est un moyen de nous développer », estime Fabrice Ebner.
Poursuite de la croissance en Afrique
Lyon est également renforcé, avec l’ajout d’une huitième fréquence sur Alger et d’une cinquième fréquence sur Oran. Les trois vols hebdomadaires programmés cet été entre Lille et Alger seront également maintenus cet hiver.
Si elle a réduit son offre entre Marseille et l’Algérie pour absorber une partie des surcapacités des dernières années, elle maintient quand même ses huit fréquences hebdomadaires vers Alger cet hiver et rajoute une sixième fréquence sur Oran.
La Cité Phocéenne sera également reliée pour la première fois à Dakar à partir du 19 décembre deux fois par semaine en A319.
« Le Sénégal semble repartir et nous avons des demandes de la part de tour-opérateurs sur la région » assure Fabrice Ebner.
Une nouvelle étape dans l’extension de son réseau africain, après Bamako, qu’elle dessert 3 vols fois par semaine.
L’Afrique semble être le nouveau terrain de jeu de la compagnie, mais elle ne pourra s'y développer pour le moment, faute d’avions disponibles.
Quant à l’Asie, elle semble avoir mis en veilleuse toute velléité de développement.
Son partage de codes avec Transaero paraît également fortement compromis. Car après l’échec de son rachat par Aeroflot, la compagnie russe est bien mal en point, à deux doigts de la faillite. "Nous avons peu de détails, tout reste assez flou mais certains voyageurs ont déjà demandé le remboursement de leurs billets " précise Fabrice Ebner.
Sur la Chine, elle poursuit ses code-share avec HNA (son actionnaire à 48%) tout en avouant que ces lignes n’ont pas un intérêt majeur pour la clientèle française.
Reste à savoir quelle sera la place d’Aigle Azur dans l’empire européen que construit actuellement le groupe HNA.
Fabrice Ebner n’a pas encore de réponse. « HNA n’investit pas à court terme et tient toujours à accompagner notre diversification sur la Chine ».
Si elle a réduit son offre entre Marseille et l’Algérie pour absorber une partie des surcapacités des dernières années, elle maintient quand même ses huit fréquences hebdomadaires vers Alger cet hiver et rajoute une sixième fréquence sur Oran.
La Cité Phocéenne sera également reliée pour la première fois à Dakar à partir du 19 décembre deux fois par semaine en A319.
« Le Sénégal semble repartir et nous avons des demandes de la part de tour-opérateurs sur la région » assure Fabrice Ebner.
Une nouvelle étape dans l’extension de son réseau africain, après Bamako, qu’elle dessert 3 vols fois par semaine.
L’Afrique semble être le nouveau terrain de jeu de la compagnie, mais elle ne pourra s'y développer pour le moment, faute d’avions disponibles.
Quant à l’Asie, elle semble avoir mis en veilleuse toute velléité de développement.
Son partage de codes avec Transaero paraît également fortement compromis. Car après l’échec de son rachat par Aeroflot, la compagnie russe est bien mal en point, à deux doigts de la faillite. "Nous avons peu de détails, tout reste assez flou mais certains voyageurs ont déjà demandé le remboursement de leurs billets " précise Fabrice Ebner.
Sur la Chine, elle poursuit ses code-share avec HNA (son actionnaire à 48%) tout en avouant que ces lignes n’ont pas un intérêt majeur pour la clientèle française.
Reste à savoir quelle sera la place d’Aigle Azur dans l’empire européen que construit actuellement le groupe HNA.
Fabrice Ebner n’a pas encore de réponse. « HNA n’investit pas à court terme et tient toujours à accompagner notre diversification sur la Chine ».