Joseph Bréma a démissionné de son poste de président du directoire - Crédit photo Depositphotos @Boarding2Now
Les histoires d'amour finissent mal en général et malheureusement, celle entre Air Austral et Joseph Bréma ne déroge pas à la règle.
Alors que l'idylle s'apprêtait à fêter ses noces de Mercure, l'Assemblée générale qui s'est tenue ce 8 octobre 2024 a validé le divorce. Le président du directoire a proposé sa démission aux actionnaires qui l'ont acceptée.
"Mme Huguette Bello, présidente de la SEMATRA, ainsi que M. Michel Deleflie, représentant Run Air, remercient Monsieur Bréma pour le travail accompli tout au long de sa carrière chez Air Austral qu’il a réalisé principalement aux côtés de Gérard Ethève et de Michel Frappier De Montbenoît dès la création de la Compagnie jusqu’en 2012, puis aux côtés d’autres dirigeants, soit près de 38 années de service au sein d’Air Austral," retrace un communiqué de presse publié par l'actionnariat.
Malgré des états de service impeccables et un soutien des salariés, celui qui a fait une grande partie de sa carrière comme directeur financier paie une restructuration plus que délicate.
A lire : Air Austral : les raisons de la spirale infernale
A tel point que la société de consulting Aérogestion avait dû tirer la sonnette d'alarme en début d'année, craignant un crash à très court terme.
Alors que l'idylle s'apprêtait à fêter ses noces de Mercure, l'Assemblée générale qui s'est tenue ce 8 octobre 2024 a validé le divorce. Le président du directoire a proposé sa démission aux actionnaires qui l'ont acceptée.
"Mme Huguette Bello, présidente de la SEMATRA, ainsi que M. Michel Deleflie, représentant Run Air, remercient Monsieur Bréma pour le travail accompli tout au long de sa carrière chez Air Austral qu’il a réalisé principalement aux côtés de Gérard Ethève et de Michel Frappier De Montbenoît dès la création de la Compagnie jusqu’en 2012, puis aux côtés d’autres dirigeants, soit près de 38 années de service au sein d’Air Austral," retrace un communiqué de presse publié par l'actionnariat.
Malgré des états de service impeccables et un soutien des salariés, celui qui a fait une grande partie de sa carrière comme directeur financier paie une restructuration plus que délicate.
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A tel point que la société de consulting Aérogestion avait dû tirer la sonnette d'alarme en début d'année, craignant un crash à très court terme.
Air Austral : des comptes 2024 nettement dans le rouge !
La barre a été redressée péniblement, mais cela n'aura pas suffi. Les actionnaires veulent apporter une nouvelle vision à la tête d'Air Austral. Il est parfois plus facile de prendre des décisions, sans être dans l'affect.
Malgré un chèque de 10 millions d'euros pour offrir une ultime bouffée d'oxygène à l'entreprise le changement de cap a été effectué trop tardivement. Pourtant, des mesures ont été prises pour assainir l'activité...
Les comptes clos au 31 mars 2024 ne sont pas bons.
A lire : Air Austral : "Nous allons présenter un plan de sauvetage..."
Les pertes seront une nouvelle fois encore "importantes eu égard aux difficultés opérationnelles rencontrées et à un environnement économique contraint.
Par conséquent, il est primordial pour Air Austral de poursuivre et exécuter intégralement les plans d’action de redressement, tels que validés par les partenaires dans le cadre du protocole de conciliation."
Une des explications réside dans la flotte et les problèmes de moteur touchant les deux Airbus A220-300. A cela s'est ajouté l'immobilisation d'un Boeing 787 et des difficultés à remplir la ligne la plus lucrative, celle reliant Paris à la Réunion.
Les actionnaires pointent du doigt l'effet des JO 2024.
Autant de lignes rouges qui sont à peine contrebalancées par le nombre de passagers établi à 242 000 sur l'ensemble de l'exercice.
Malgré un chèque de 10 millions d'euros pour offrir une ultime bouffée d'oxygène à l'entreprise le changement de cap a été effectué trop tardivement. Pourtant, des mesures ont été prises pour assainir l'activité...
Les comptes clos au 31 mars 2024 ne sont pas bons.
A lire : Air Austral : "Nous allons présenter un plan de sauvetage..."
Les pertes seront une nouvelle fois encore "importantes eu égard aux difficultés opérationnelles rencontrées et à un environnement économique contraint.
Par conséquent, il est primordial pour Air Austral de poursuivre et exécuter intégralement les plans d’action de redressement, tels que validés par les partenaires dans le cadre du protocole de conciliation."
Une des explications réside dans la flotte et les problèmes de moteur touchant les deux Airbus A220-300. A cela s'est ajouté l'immobilisation d'un Boeing 787 et des difficultés à remplir la ligne la plus lucrative, celle reliant Paris à la Réunion.
Les actionnaires pointent du doigt l'effet des JO 2024.
Autant de lignes rouges qui sont à peine contrebalancées par le nombre de passagers établi à 242 000 sur l'ensemble de l'exercice.
Air Austral doit viser l'équilibre opérationnel en 2025
Il existe fort heureusement des motifs d'espoir.
"Les résultats obtenus sur le premier semestre de l’exercice fiscal en cours 2024-2025 sont meilleurs que l’année dernière et plutôt conformes aux prévisions de la compagnie et à son plan de retournement.
Au titre des efforts collectifs, la haute saison de juillet et août 2024 a été globalement proche des objectifs budgétaires fixés," dévoile le communiqué.
De plus, des lignes ont du être renforcées en raison de la bonne fréquentation, comme celles vers Mayotte et Bangkok.
Autant de signaux qui permettent de croire qu'Air Austral pourrait retrouver, sur la demande de ses actionnaires, un équilibre opérationnel lors du prochain exercice.
En attendant, la gouvernance va être revue et cela ne se limitera pas au seul cas Bréma.
"Durant toutes ces années, Monsieur Bréma aura su relever de nombreux défis et traverser certaines épreuves. Parmi elles, on peut citer le lancement réussi du Long-courrier ou encore plus exceptionnelle, celle de la pandémie du Covid-19.
Il a également accompagné l’élaboration du plan de restructuration post-Covid jusqu’à sa validation par la Commission Européenne en janvier 2023," expliquent les actionnaires du transporteur.
Celui qui est maintenant l'ancien président du directoire devrait poursuivre sa carrière vers d'autres activités. Son remplaçant sera annoncé le 18 octobre 2024.
"Les résultats obtenus sur le premier semestre de l’exercice fiscal en cours 2024-2025 sont meilleurs que l’année dernière et plutôt conformes aux prévisions de la compagnie et à son plan de retournement.
Au titre des efforts collectifs, la haute saison de juillet et août 2024 a été globalement proche des objectifs budgétaires fixés," dévoile le communiqué.
De plus, des lignes ont du être renforcées en raison de la bonne fréquentation, comme celles vers Mayotte et Bangkok.
Autant de signaux qui permettent de croire qu'Air Austral pourrait retrouver, sur la demande de ses actionnaires, un équilibre opérationnel lors du prochain exercice.
En attendant, la gouvernance va être revue et cela ne se limitera pas au seul cas Bréma.
"Durant toutes ces années, Monsieur Bréma aura su relever de nombreux défis et traverser certaines épreuves. Parmi elles, on peut citer le lancement réussi du Long-courrier ou encore plus exceptionnelle, celle de la pandémie du Covid-19.
Il a également accompagné l’élaboration du plan de restructuration post-Covid jusqu’à sa validation par la Commission Européenne en janvier 2023," expliquent les actionnaires du transporteur.
Celui qui est maintenant l'ancien président du directoire devrait poursuivre sa carrière vers d'autres activités. Son remplaçant sera annoncé le 18 octobre 2024.
Air Austral : qui est Hugues Marchessaux ?
La décision d'évincer Jospeh Bréma date du début de l'été dernier.
Très rapidement, des entretiens sont menés. Quatre profils se sont vite dégagés. Nous vous avions révélé, en exclusivité, les favoris à la succession du dirigeant réunionnais.
Alors que Laurent Récoura figurait en bonne place, c'est un ex-responsable d'Air Caraïbes qui devrait prendre la suite, d'après nos informations. Le grandissime favori serait Hugues Marchessaux.
Il est sans doute le nom le moins connu de la liste.
L'ancien de Corsair, Bolloré Transport et Logistics, mais aussi ASL Airlines France, a derrière lui une solide expérience dans l'aérien.
Contrairement aux autres candidats, il a assez peu connu de situations de crise et de fonction dans lesquelles, il devait manager une société de près de 1 000 salariés.
Celui qui n'a travaillé avec Marc Rochet que quelques mois, a été en charge des opérations au sein de la compagnie aérienne de la CMA-CGM en charge du cargo.
En prenant la destinée d'Air Austral, s'il est nommé, Hugues Marchessaux devra relever LE défi de sa vie professionnelle.
Très rapidement, des entretiens sont menés. Quatre profils se sont vite dégagés. Nous vous avions révélé, en exclusivité, les favoris à la succession du dirigeant réunionnais.
Alors que Laurent Récoura figurait en bonne place, c'est un ex-responsable d'Air Caraïbes qui devrait prendre la suite, d'après nos informations. Le grandissime favori serait Hugues Marchessaux.
Il est sans doute le nom le moins connu de la liste.
L'ancien de Corsair, Bolloré Transport et Logistics, mais aussi ASL Airlines France, a derrière lui une solide expérience dans l'aérien.
Contrairement aux autres candidats, il a assez peu connu de situations de crise et de fonction dans lesquelles, il devait manager une société de près de 1 000 salariés.
Celui qui n'a travaillé avec Marc Rochet que quelques mois, a été en charge des opérations au sein de la compagnie aérienne de la CMA-CGM en charge du cargo.
En prenant la destinée d'Air Austral, s'il est nommé, Hugues Marchessaux devra relever LE défi de sa vie professionnelle.