Jean-Marc Janaillac quittera la présidence d'Air France-KLM le 15 mai, après moins de deux ans de mandat © CE
Moins de deux ans. C’est le temps qu’aura tenu Jean-Marc Janaillac à la tête du groupe Air France-KLM, dans un contexte social qui aura été tendu de bout en bout.
Contredit par ses 44 000 salariés lors de la consultation d’entreprise qui a vu le « non » l’emporter à 55% vendredi 4 mai, le Périgourdin de 65 ans, arrivé à la tête d’Air France-KLM fin 2016, peut pourtant se vanter d’un solide bilan.
Sous sa présidence, les efforts entrepris ont commencé à payer pour la compagnie tricolore.
Contredit par ses 44 000 salariés lors de la consultation d’entreprise qui a vu le « non » l’emporter à 55% vendredi 4 mai, le Périgourdin de 65 ans, arrivé à la tête d’Air France-KLM fin 2016, peut pourtant se vanter d’un solide bilan.
Sous sa présidence, les efforts entrepris ont commencé à payer pour la compagnie tricolore.
« La croissance ensemble »
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Les derniers résultats financiers du groupe peuvent en effet lui être crédités, bien que favorisés par un contexte externe favorable.
En 2017, les comptes d’Air France ont terminé dans le vert, avec un résultat opérationnel en hausse de 41,8% par rapport à 2016, à 1,488 milliard d’euros.
Le nombre de passagers transportés avait lui progressé de 4,3% pour atteindre 84 millions.
La filiale Transavia, bras armé d’Air France sur le low-cost européen, a elle transporté 11,3% de passagers de plus l’an passé, avec un résultat d’exploitation en hausse et des comptes tout juste à l’équilibre.
Un redémarrage qui s’est accompagné d’une reprise des embauches chez Air France, chez les pilotes comme chez les hôtesses et stewards, mais aussi par l’ouverture de nouvelle lignes sur le long-courrier, ou encore par le renforcement des accords de coopération passé avec Delta aux Etats-Unis et China Eastern Airlines en Chine.
Quelques mois après son arrivée à la tête du groupe franco-néérlandais, Jean-Marc Janaillac présentait son projet « Trust together », ayant pour but de faire « reprendre l’offensive » à la compagnie.
Après des grèves, des référendums, et d’âpres débats syndicaux menés entre direction, pilotes et PNC, les premiers vols de Joon, petite sœur hybride d’Air France, avaient fini par décoller de Roissy le 1er décembre 2017.
En 2017, les comptes d’Air France ont terminé dans le vert, avec un résultat opérationnel en hausse de 41,8% par rapport à 2016, à 1,488 milliard d’euros.
Le nombre de passagers transportés avait lui progressé de 4,3% pour atteindre 84 millions.
La filiale Transavia, bras armé d’Air France sur le low-cost européen, a elle transporté 11,3% de passagers de plus l’an passé, avec un résultat d’exploitation en hausse et des comptes tout juste à l’équilibre.
Un redémarrage qui s’est accompagné d’une reprise des embauches chez Air France, chez les pilotes comme chez les hôtesses et stewards, mais aussi par l’ouverture de nouvelle lignes sur le long-courrier, ou encore par le renforcement des accords de coopération passé avec Delta aux Etats-Unis et China Eastern Airlines en Chine.
Quelques mois après son arrivée à la tête du groupe franco-néérlandais, Jean-Marc Janaillac présentait son projet « Trust together », ayant pour but de faire « reprendre l’offensive » à la compagnie.
Après des grèves, des référendums, et d’âpres débats syndicaux menés entre direction, pilotes et PNC, les premiers vols de Joon, petite sœur hybride d’Air France, avaient fini par décoller de Roissy le 1er décembre 2017.
Quel successeur ?
Cependant, peu importe l’intensité de ce bilan, les salariés d’Air France, en désavouant leur P-DG vendredi dernier, l’ont mené à la démission.
Et se pose maintenant la difficile question de sa succession, alors que le titre Air France a déjà chuté de 13% lundi 7 mai et que le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, a déjà alerté sur la disparition de la compagnie.
Lionel Guérin, Franck Terner (actuel DG d’Air France), Gilles Gateau (actuel DRH), Fabrice Brégier (ex-PDG d’Airbus) : parmi tous les noms qui circulent dans la presse ces dernières heures, aucune piste ne semble vraiment convaincre.
Et se pose maintenant la difficile question de sa succession, alors que le titre Air France a déjà chuté de 13% lundi 7 mai et que le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, a déjà alerté sur la disparition de la compagnie.
Lionel Guérin, Franck Terner (actuel DG d’Air France), Gilles Gateau (actuel DRH), Fabrice Brégier (ex-PDG d’Airbus) : parmi tous les noms qui circulent dans la presse ces dernières heures, aucune piste ne semble vraiment convaincre.
Une démission prémonitoire ?
Comme nous l’avions déjà rappelé dans ces colonnes, dimanche 29 avril, cette démission surprise évoque enfin de douloureux souvenirs pour l’aéronautique française.
Enarque (sorti de la fameuse promotion Voltaire), passé par Maeva, la RATP ou encore Transdev, Jean-Marc Janaillac avait en effet déjà usé de la démission, en 1999, alors qu’il était à la tête d’Air OutreMer (AOM).
Lire aussi : Référendum Air France : désaveu ou plébiscite pour Jean-Marc Janaillac ?
Alors que la compagnie venait d’être rachetée par le groupe SAirGroup (Swissair), ce dernier propose un plan drastique de redressement. Un plan que Jean-Marc Janaillac considère comme suicidaire. Et après sa démission, AOM fera faillite en moins de deux ans.
Deux époques et deux contextes différents, mais une certitude, d’après un ancien cadre d’AOM et d’Air France : « Jean-Marc Janaillac a toujours fonctionné comme cela devant des personnes qu’il considérait comme en train de couler la boîte ».
Enarque (sorti de la fameuse promotion Voltaire), passé par Maeva, la RATP ou encore Transdev, Jean-Marc Janaillac avait en effet déjà usé de la démission, en 1999, alors qu’il était à la tête d’Air OutreMer (AOM).
Lire aussi : Référendum Air France : désaveu ou plébiscite pour Jean-Marc Janaillac ?
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