Après les réunions du 9 juillet, le climat social semble se calmer temporairement chez Hop, alors que les questions d'intégration des pilotes et des PNC à Air France ont été posées sur la table © Hop Air France
Après les accords passés avec les syndicats d’Air France, après le feu vert à l’expansion de Transavia, la simplification de la gouvernance du groupe et après la fin en douceur de Joon, Hop fait presque figure de dernière épine dans le pied de Benjamin Smith, le patron d’Air France-KLM.
Mardi 9 juillet 2019, la direction du groupe a ainsi reçu les syndicats représentatifs du Personnel navigant commercial (PNC) puis celui des pilotes.
Il faut dire que, d’un côté comme de l’autre, la température sociale montait progressivement, les pilotes comme les navigants commerciaux brandissant de plus en plus haut la menace de grève pour demander leurs intégrations à Air France, s’estimant oubliés par la direction du groupe.
Mardi 9 juillet 2019, la direction du groupe a ainsi reçu les syndicats représentatifs du Personnel navigant commercial (PNC) puis celui des pilotes.
Il faut dire que, d’un côté comme de l’autre, la température sociale montait progressivement, les pilotes comme les navigants commerciaux brandissant de plus en plus haut la menace de grève pour demander leurs intégrations à Air France, s’estimant oubliés par la direction du groupe.
Création d’une mobilité PNC
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Lors de sa rencontre avec les hôtesses et les stewards, cette dernière a ainsi proposé un « contrat d’affrètement de 5 ans à 51 charges avion pour la compagnie Hop », nous expliquent les représentants du SNPNC FO et de l’Unac Hop.
« Elle offre également la mise en place de négociations entre les directions et les syndicats de Hop et d’Air France, sur la création d’une filière filiale PNC pérenne », se satisfait un communiqué, précisant que les discussions vont se poursuivre au long de l’été pour déterminer « le volume et les conditions de mobilité lors de la mise en place de cette filière ».
Un premier pas encourageant pour les organisations syndicales qui n’hésitaient pas il y a encore quelques jours, dans un autre communiqué, à parler « d’affront et de mépris » de la part d’Air France.
« Alors que les PNC de Joon viennent d’être intégrés au sein des équipages Air France, le sort des PNC Hop est complètement ignoré », pouvait-on y lire.
« Si des passerelles entre Hop et Air France sont enfin envisagées pour résoudre un sureffectif annoncé de 50 PNC, résultant de la baisse constante du nombre d’avions au sein de Hop, les conditions proposées pour le moment par Air France ne sont pas acceptables », précisaient Séverine Pellaudin et Laurence Bloch-Saudrais, déléguées syndicales, évoquant des conditions d’embauches identiques « à celles d’un candidat sans expérience qui se présente en externe ».
Maintenant, les syndicats ne comptent pas relâcher la pression lors de la suite des discussions cet été.
« Il est de plus en plus difficile de tenir les PNC. Nous n’excluons pas un mouvement social si la direction d’Air France ne tenait pas ses engagements », glisse un représentant.
« Elle offre également la mise en place de négociations entre les directions et les syndicats de Hop et d’Air France, sur la création d’une filière filiale PNC pérenne », se satisfait un communiqué, précisant que les discussions vont se poursuivre au long de l’été pour déterminer « le volume et les conditions de mobilité lors de la mise en place de cette filière ».
Un premier pas encourageant pour les organisations syndicales qui n’hésitaient pas il y a encore quelques jours, dans un autre communiqué, à parler « d’affront et de mépris » de la part d’Air France.
« Alors que les PNC de Joon viennent d’être intégrés au sein des équipages Air France, le sort des PNC Hop est complètement ignoré », pouvait-on y lire.
« Si des passerelles entre Hop et Air France sont enfin envisagées pour résoudre un sureffectif annoncé de 50 PNC, résultant de la baisse constante du nombre d’avions au sein de Hop, les conditions proposées pour le moment par Air France ne sont pas acceptables », précisaient Séverine Pellaudin et Laurence Bloch-Saudrais, déléguées syndicales, évoquant des conditions d’embauches identiques « à celles d’un candidat sans expérience qui se présente en externe ».
Maintenant, les syndicats ne comptent pas relâcher la pression lors de la suite des discussions cet été.
« Il est de plus en plus difficile de tenir les PNC. Nous n’excluons pas un mouvement social si la direction d’Air France ne tenait pas ses engagements », glisse un représentant.
Les pilotes calment le jeu
Même son de cloche du côté des pilotes et de son syndicat représentatif, le SNPL, reçu une nouvelle fois en présence de Benjamin Smith dans la soirée du 9 juillet.
Alors que la compagnie domestique du groupe Air France se porte mal et que ses activités vont être sérieusement revues à la baisse ces prochains mois, les pilotes réclament, eux-aussi, depuis plusieurs semaines leur intégration à Air France, notamment pour éviter les disparités de traitement qui existent avec leurs homologues des autres marques du groupe.
Si un préavis de grève était déjà prêt, le SNPL indique qu’il n’est plus à l’ordre du jour et que la direction a fait preuve de considération quant à ses revendications.
Ces dernières « ont été listées et classées en 2 catégories : celles qui sont du ressort exclusif de la direction d’Air France et celles qui nécessitent des discussions avec nos collègues pilotes d’Air France. Ce cadrage permet de distinguer les différents interlocuteurs », fait savoir le syndicat de pilote.
Comme chez les PNC, les discussions pour leur intégration doivent se poursuivre, dans un climat plus serein, au cours de l’été. « Nous sommes également dans l’attente d’un courrier de Benjamin Smith qui doit nous confirmer sa volonté de discuter et de trouver des solutions à toutes les problématiques que nous avons soulevées », précise Armand Simon, à la tête du syndicat de pilotes Hop.
« Par conséquent, si nous avons temporairement accepté de suspendre notre menace de conflit le temps de nos discussions de l’été, il est très important que l’ensemble des pilotes de Hop reste mobilisé car c’est ce qui nous permet d’avancer », conclut-il.
Alors que la compagnie domestique du groupe Air France se porte mal et que ses activités vont être sérieusement revues à la baisse ces prochains mois, les pilotes réclament, eux-aussi, depuis plusieurs semaines leur intégration à Air France, notamment pour éviter les disparités de traitement qui existent avec leurs homologues des autres marques du groupe.
Si un préavis de grève était déjà prêt, le SNPL indique qu’il n’est plus à l’ordre du jour et que la direction a fait preuve de considération quant à ses revendications.
Ces dernières « ont été listées et classées en 2 catégories : celles qui sont du ressort exclusif de la direction d’Air France et celles qui nécessitent des discussions avec nos collègues pilotes d’Air France. Ce cadrage permet de distinguer les différents interlocuteurs », fait savoir le syndicat de pilote.
Comme chez les PNC, les discussions pour leur intégration doivent se poursuivre, dans un climat plus serein, au cours de l’été. « Nous sommes également dans l’attente d’un courrier de Benjamin Smith qui doit nous confirmer sa volonté de discuter et de trouver des solutions à toutes les problématiques que nous avons soulevées », précise Armand Simon, à la tête du syndicat de pilotes Hop.
« Par conséquent, si nous avons temporairement accepté de suspendre notre menace de conflit le temps de nos discussions de l’été, il est très important que l’ensemble des pilotes de Hop reste mobilisé car c’est ce qui nous permet d’avancer », conclut-il.
Le plan social annulé par la justice
Une semaine cruciale, donc, pour l’avenir social de Hop. D’autant qu’en fin de semaine dernière, le tribunal administratif de Melun a annulé l’homologation du Plan de sauvegarde pour l’emploi (PSE) présentée en février 2019 et qui prévoyait la suppression de 120 postes.
D’après La Tribune, 50 départs et 65 mobilités internes ont pourtant déjà été effectués.
« Cette décision ne remet pas en cause la mise en œuvre des différents projets de réorganisation en cours », estime un courrier interne envoyé aux salariés et cité par le quotidien économique, dans lequel la direction regrette la décision de justice et indique vouloir faire appel.
Victime de la concurrence du TGV et des compagnies low-cost sur le point à point court et moyen-courrier, la compagnie domestique du groupe Air France, issue de la fusion de trois anciennes compagnies régionales françaises, s’apprête à entrer en phase de décroissance entre 2018 et 2021.
Comme nous vous l’expliquions récemment, la flotte Hop va être rationalisée et diminuée jusqu’à 51 appareils. Certaines escales de provinces vont voir leurs activités diminuer de moitié. Des lignes vont fermer, d’autres verront leurs capacités et leurs fréquences diminuer. Air France prévoit aussi un plan de départs volontaires de près de 465 postes sur ses activités court-courriers.
D’après La Tribune, 50 départs et 65 mobilités internes ont pourtant déjà été effectués.
« Cette décision ne remet pas en cause la mise en œuvre des différents projets de réorganisation en cours », estime un courrier interne envoyé aux salariés et cité par le quotidien économique, dans lequel la direction regrette la décision de justice et indique vouloir faire appel.
Victime de la concurrence du TGV et des compagnies low-cost sur le point à point court et moyen-courrier, la compagnie domestique du groupe Air France, issue de la fusion de trois anciennes compagnies régionales françaises, s’apprête à entrer en phase de décroissance entre 2018 et 2021.
Comme nous vous l’expliquions récemment, la flotte Hop va être rationalisée et diminuée jusqu’à 51 appareils. Certaines escales de provinces vont voir leurs activités diminuer de moitié. Des lignes vont fermer, d’autres verront leurs capacités et leurs fréquences diminuer. Air France prévoit aussi un plan de départs volontaires de près de 465 postes sur ses activités court-courriers.