« Dans un environnement très défavorable en raison du prix du carburant, les résultats de ce premier semestre sont très encourageants et démontrent tout l’intérêt du rapprochement Air France Klm » se félicite d’entrée Jean-Cyril Spinetta. Et le patron d’Air France a toute les raisons d’être satisfait.
D’avril à septembre 2004, le chiffre d’affaires a progressé de 9,1 % pour s’établir à 9,6 milliards d’euros pour un résultat net après impôt de 296 millions (384 millions avant impôt) contre 189 pour la même période 2003.
Parallèlement, les charges n’ont augmenté que de 6,6 % ( 9,1 milliard d’euros) malgré l’explosion du poste carburant (+ 27 %) qui est passé de 985 millions d’euros à 1,25 milliard en 2004.
60 millions d’économies supplémentaires
« La charge de carburant nous a coûte deux points de croissance. En 2003 elle ne représentait que 11 ,2 % de notre CA contre 13 % aujourd ’hui » explique Jean Cyril Spinetta qui précise : « Sur le deuxième trimestre 2003, nos charges d’exploitation hors carburant n’aurait du augmenter que 1,4 % contre + 5,1 % ».
Parmi les autres charges, la réduction des commissions aux agences a permis d’alléger la facture de près de 8 % au second semestre. « Cette politique de réduction puis de l’abandon de la commission a été fait en accord avec les représentants des agences de voyages » précise le président d’Air France qui ne s’étendra pas d’avantage sur le sujet.
Pour l’année 2005, Jean Cyril Spinetta se veut avant tout prudent. S’il reconnaît qu’il y a actuellement une croissance économique mondiale soutenue, surtout en Asie et aux USA, l’Europe est à la traîne et la France hésite.
« Compte tenu du niveau élevé des prix du carburant qui oscillent aux alentours de 45 $ le barril, la facture pétrolière freinera l’amélioration de la performance financière ».
Raison de plus pour économiser partout ou c’est possible.
Air France renégocie ses redevances avec Aéroports de Paris
« Nous avons réussi à économiser 60 millions d’euros au premier semestre, nous en espérons autant pour le second ». Les agences de voyages qui verront au 1er avril prochain leur commission s’envoler définitivement fourniront près du quart de l’effort avec 15 millions d’euros que la compagnie gardera dans sa poche.
« Nous faisons des efforts, il est normal que tout le monde en fasse » explique le patron d’Air France qui renégocie actuellement ses redevances avec Aéroports De Paris (ADP). Un accord est prévu pour la fin de semaine. La réduction des coûts n’affectera pas la participation du Groupe AF/KLM dans l’actionnariat d’Amadeus par contre.
« Notre participation dans Amadeus est stratégique car s’il est et restera un système de distribution pour les agences, il offre aussi des solutions informatiques pour les compagnies aériennes ». Grâce à cette politique de maîtrise des coûts, Air France attend 370 millions de recettes supplémentaires sur l’exercice 2004/2005.
Hervé DUCRUET à Paris - hervé.ducruet@tourmag.com
D’avril à septembre 2004, le chiffre d’affaires a progressé de 9,1 % pour s’établir à 9,6 milliards d’euros pour un résultat net après impôt de 296 millions (384 millions avant impôt) contre 189 pour la même période 2003.
Parallèlement, les charges n’ont augmenté que de 6,6 % ( 9,1 milliard d’euros) malgré l’explosion du poste carburant (+ 27 %) qui est passé de 985 millions d’euros à 1,25 milliard en 2004.
60 millions d’économies supplémentaires
« La charge de carburant nous a coûte deux points de croissance. En 2003 elle ne représentait que 11 ,2 % de notre CA contre 13 % aujourd ’hui » explique Jean Cyril Spinetta qui précise : « Sur le deuxième trimestre 2003, nos charges d’exploitation hors carburant n’aurait du augmenter que 1,4 % contre + 5,1 % ».
Parmi les autres charges, la réduction des commissions aux agences a permis d’alléger la facture de près de 8 % au second semestre. « Cette politique de réduction puis de l’abandon de la commission a été fait en accord avec les représentants des agences de voyages » précise le président d’Air France qui ne s’étendra pas d’avantage sur le sujet.
Pour l’année 2005, Jean Cyril Spinetta se veut avant tout prudent. S’il reconnaît qu’il y a actuellement une croissance économique mondiale soutenue, surtout en Asie et aux USA, l’Europe est à la traîne et la France hésite.
« Compte tenu du niveau élevé des prix du carburant qui oscillent aux alentours de 45 $ le barril, la facture pétrolière freinera l’amélioration de la performance financière ».
Raison de plus pour économiser partout ou c’est possible.
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