Dans une lettre Philippe Capron charge Accor Hotels et donne des pistes de réflexion - Crédit photo : Air France
Il était désigné comme l'élu, et devait reprendre la suite de Jean-Marc Janaillac, mais Philippe Capron a du renoncer au dernier moment face aux désaccords que suscitait sa nomination.
Quelques jours après son retrait, l'ex-futur directeur de la compagnie nationale a décidé d'adresser une lettre à l'actuelle direction d'Air France. Dans cette dernière, qu'a pu se procurer nos confrères de La Tribune, Philippe Capron revient sur son retrait et surtout sur l'entrée de l'hôtelier dans le capital de la compagnie.
Et l'intéressé de dévoiler avoir surtout "eu l'impression que mon arrivée dérangeait ceux qui voulaient faire main basse à bon compte sur Air France-KLM et l'affaiblir" à savoir Accor Hotels.
Quelques jours après son retrait, l'ex-futur directeur de la compagnie nationale a décidé d'adresser une lettre à l'actuelle direction d'Air France. Dans cette dernière, qu'a pu se procurer nos confrères de La Tribune, Philippe Capron revient sur son retrait et surtout sur l'entrée de l'hôtelier dans le capital de la compagnie.
Et l'intéressé de dévoiler avoir surtout "eu l'impression que mon arrivée dérangeait ceux qui voulaient faire main basse à bon compte sur Air France-KLM et l'affaiblir" à savoir Accor Hotels.
Comment redresser la compagnie ?
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Philippe Capron de dévoiler les projets de l'hôtelier français consistant à "piller les données commerciales d'Air France-KLM ou à utiliser votre Groupe comme une "poison pill" pour se mettre lui-même à l'abri d'une prise de contrôle -déjà bien engagée -par des intérêts extra-communautaires. Un tel mouvement serait d'autant plus scandaleux que le cours actuel est loin de refléter la valeur réelle de la société."
Au lieu de confier la gestion d'Air France au privé, l'ancien candidat préconise une prise de participation des salariés "fin d'associer le personnel au redressement de l'entreprise. Alternativement, on pourrait aussi chercher d'autres acheteurs de la participation de l'Etat, véritablement communautaires et également désireux de nouer des partenariats industriels avec Air-France KLM."
Si les salariés sont appelés à prendre leurs responsabilités et s'engager financièrement dans l'avenir de la compagnie, Philippe Capron de souligner "l'encadrement est démoralisé, les salariés doutent et se replient -sur leurs intérêts catégoriels. Au-delà de la résolution du conflit salarial en cours, une relance est nécessaire. Un nouveau plan devra être établi, basé sur l'écoute de toutes les parties prenantes."
Un peu à l'image de ce qui est proposé par le collectif Tous Air France.
Au lieu de confier la gestion d'Air France au privé, l'ancien candidat préconise une prise de participation des salariés "fin d'associer le personnel au redressement de l'entreprise. Alternativement, on pourrait aussi chercher d'autres acheteurs de la participation de l'Etat, véritablement communautaires et également désireux de nouer des partenariats industriels avec Air-France KLM."
Si les salariés sont appelés à prendre leurs responsabilités et s'engager financièrement dans l'avenir de la compagnie, Philippe Capron de souligner "l'encadrement est démoralisé, les salariés doutent et se replient -sur leurs intérêts catégoriels. Au-delà de la résolution du conflit salarial en cours, une relance est nécessaire. Un nouveau plan devra être établi, basé sur l'écoute de toutes les parties prenantes."
Un peu à l'image de ce qui est proposé par le collectif Tous Air France.
Quel avenir ?
En attendant des jours meilleurs, et vu l'état de l'entreprise le directeur financier de Veolia rappelle que la compagnie devra rapidement s'attaquer au sujet de la compétitivité du groupe.
"Confronté à la concurrence des low-cost et de compagnies exotiques subventionnées, le groupe ne trouvera son salut que dans une gestion stricte de ses coûts et dans une organisation plus flexible" précise Philippe Capron.
L'exemple à suivre, selon l'ancien candidat est à cherché à l'intérieur du Groupe, du côté de KLM. Après avoir été au bord de la faillite, la filiale néerlandaise a opéré un spectaculaire redressement. Ainsi "en donnant à certains dirigeants néerlandais des responsabilités transverses," cela permettrait d'appliquer à Air France les méthodes qu'ils ont employées avec succès chez KLM, notamment en ce qui concerne la maîtrise des coûts."
Et Philppe Capron de conclure, que si des décisions pour le redressement ne sont pas prises rapidement "le Groupe lui-même qui risque de disparaître. Le repli, l'égoïsme et le renoncement l'emporteraient alors sur l'ambition."
Du côté d'Accor Hotels, les responsables n'ont pas du apprécier la lecture de la missive, et pendant ce temps Air France n'a toujours pas de dirigeant.
Retrouvez l'ensemble de la lettre, sur le site de La Tribune.
"Confronté à la concurrence des low-cost et de compagnies exotiques subventionnées, le groupe ne trouvera son salut que dans une gestion stricte de ses coûts et dans une organisation plus flexible" précise Philippe Capron.
L'exemple à suivre, selon l'ancien candidat est à cherché à l'intérieur du Groupe, du côté de KLM. Après avoir été au bord de la faillite, la filiale néerlandaise a opéré un spectaculaire redressement. Ainsi "en donnant à certains dirigeants néerlandais des responsabilités transverses," cela permettrait d'appliquer à Air France les méthodes qu'ils ont employées avec succès chez KLM, notamment en ce qui concerne la maîtrise des coûts."
Et Philppe Capron de conclure, que si des décisions pour le redressement ne sont pas prises rapidement "le Groupe lui-même qui risque de disparaître. Le repli, l'égoïsme et le renoncement l'emporteraient alors sur l'ambition."
Du côté d'Accor Hotels, les responsables n'ont pas du apprécier la lecture de la missive, et pendant ce temps Air France n'a toujours pas de dirigeant.
Retrouvez l'ensemble de la lettre, sur le site de La Tribune.