Le syndicat des pilotes Alter d'Air France et de Transavia a déposé un préavis de grève pour la journée du 25 juin 2022 -Depositphotos.com Auteur Senohrabek
Le syndicat des pilotes Alter a déposé un préavis de grève pour la journée du 25 juin 2022 a annoncé Air Journal. Contacté par nos soins, Alexandre Rio, président du syndicat nous a confirmé l'information.
Il demande que des mesures concernant la sécurité des vols soient prises en urgence. Il déplore la fatigue des équipages et notamment des pilotes.
"Sur le long-courrier nous constatons un usage accru à l'APLD (activité partielle de longue durée). Là où nous mettions 4 pilotes sur un vol, on accélère la candace pour en mettre 3 et celui qui est de repos est payé par le contribuable" lance Alexandre Rio.
"Sur Transavia la volonté de la direction est de développer la compagnie a une vitesse vertigineuse, sauf que les moyens d'instruction ne suivent pas. Chez Transavia nous avons 4 officiers pilotes pour un avion alors que Ryanair en a 6, car l'instruction ne suit pas. Résultat, les journées sont suroptimisées et l'amplitude de travail peut dépasser 13 à 14h" ajoute t-il.
Il demande que des mesures concernant la sécurité des vols soient prises en urgence. Il déplore la fatigue des équipages et notamment des pilotes.
"Sur le long-courrier nous constatons un usage accru à l'APLD (activité partielle de longue durée). Là où nous mettions 4 pilotes sur un vol, on accélère la candace pour en mettre 3 et celui qui est de repos est payé par le contribuable" lance Alexandre Rio.
"Sur Transavia la volonté de la direction est de développer la compagnie a une vitesse vertigineuse, sauf que les moyens d'instruction ne suivent pas. Chez Transavia nous avons 4 officiers pilotes pour un avion alors que Ryanair en a 6, car l'instruction ne suit pas. Résultat, les journées sont suroptimisées et l'amplitude de travail peut dépasser 13 à 14h" ajoute t-il.
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Alexandre Rio rappelle qu'il y a eu des incidents récents dont celui du vol AF011 New York – Paris début avril 2022 mais aussi d'autres.
Le président d'Alter déplore également le manque de personnel et de compétence au sol, il y a de plus en plus de sous-traitants et de turn over...
A lire aussi : Vols annulés : quels droits pour les voyageurs ?
De son côté la direction indique avoir « pris connaissance du préavis de grève du syndicat minoritaire Alter pour la journée du 25 juin 2022. La compagnie regrette cette décision et mettra tout en œuvre pour assurer à ses clients les vols programmés sur cette journée.
Dès mi-2021 les recrutements pilote ont été repris par anticipation ; la compagnie dispose donc aujourd’hui d’effectifs formés en nombre suffisant pour accompagner la reprise du trafic. Air France rappelle que la sécurité des vols, de ses clients et de ses équipages est sa priorité absolue. »
Le président d'Alter déplore également le manque de personnel et de compétence au sol, il y a de plus en plus de sous-traitants et de turn over...
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De son côté la direction indique avoir « pris connaissance du préavis de grève du syndicat minoritaire Alter pour la journée du 25 juin 2022. La compagnie regrette cette décision et mettra tout en œuvre pour assurer à ses clients les vols programmés sur cette journée.
Dès mi-2021 les recrutements pilote ont été repris par anticipation ; la compagnie dispose donc aujourd’hui d’effectifs formés en nombre suffisant pour accompagner la reprise du trafic. Air France rappelle que la sécurité des vols, de ses clients et de ses équipages est sa priorité absolue. »
Le communiqué du syndicat Alter
ALTER a déjà informé sous forme de préavis de grève, les directions de Transavia France et d’Air France d’un appel à la grève le 25 juin prochain, afin que des mesures d’urgence soient prises pour rééquilibrer la balance entre les profits souhaités et un niveau de sécurité des vols digne de nos deux compagnies, mais à ce jour, aucune réponse ni proposition de discussion ne nous ont été adressées.
Ce choix d’ignorer nos alertes et revendications, outre qu’il ne répond pas aux obligations légales de l’employeur, tranche avec la volonté de dialogue social de M. Smith et ses objectifs d’éviter tout conflit.
La seule évidence qui ressort de ce mutisme est que la Direction a parfaitement conscience des dérives en cours au niveau de la sécurité des vols, qu’elle croise les doigts tout en maintenant des objectifs de rentabilité irréalistes.
L’équilibre historique entre rentabilité financière et sécurité des vols devrait être préservé en tout temps par une compagnie aérienne.
Air France, mais surtout nos collègues et nos passagers, ont payé le prix fort en 2009 lorsque, sous prétexte de sortie de crise, cet équilibre a été rompu.
Air France assume donc aujourd’hui, mais reportera toute responsabilité future en cas d’accident sur les opérateurs, parmi eux les pilotes.
Pouvons-nous rester inactifs et laisser ce déséquilibre s’accentuer ?
La réponse sera donnée par chaque pilote le 25 juin prochain.
La fatigue des équipages, ce n’est pas une variable à respecter selon des règles de rendement au risque de réduire les effectifs. La fatigue dont on parle, devient un danger, pour nous, comme pour vous, lorsque la rentabilité passe avant la raison.
Lorsque ce qui devrait être normal transgresse les limites pour des questions d’objectifs à atteindre.
Notre fatigue en tant que pilotes, Transavia, filiale low-cost d’Air France, ne veut pas en entendre parler. Elle sanctionne les pilotes fatigués qui renoncent à aller voler.
La fatigue c’est une réalité vécue et dénoncée par les pilotes. Au quotidien, le manque de moyens humains et matériels rencontré a un effet dévastateur dans le bon déroulement de nos vols. Et la dégradation est amplifiée par le recours quasi systématique à une sous traitance sous dimensionnée et peu qualifiée…
Nous, pilotes, au service des passagers, sommes contraints de palier les nombreux dysfonctionnements. Nous subissons une surcharge de travail, et perdons en sérénité.
Et malgré notre professionnalisme et nos efforts au quotidien, la sécurité des vols est dégradée par des décisions financières qui font peser un risque sur des vies, et sur notre entreprise.
Nous, salariés d’Air France et Transavia, ne pouvons pas accepter le niveau actuel de sécurité des vols.
Face au refus de débattre de nos demandes en matière d’amélioration de sécurité, notre direction générale ne nous laisse pas d’autres choix que d’appeler à la grève le 25 juin 2022, afin de forcer une réelle prise de conscience.
Le Syndicat Alter
Ce choix d’ignorer nos alertes et revendications, outre qu’il ne répond pas aux obligations légales de l’employeur, tranche avec la volonté de dialogue social de M. Smith et ses objectifs d’éviter tout conflit.
La seule évidence qui ressort de ce mutisme est que la Direction a parfaitement conscience des dérives en cours au niveau de la sécurité des vols, qu’elle croise les doigts tout en maintenant des objectifs de rentabilité irréalistes.
L’équilibre historique entre rentabilité financière et sécurité des vols devrait être préservé en tout temps par une compagnie aérienne.
Air France, mais surtout nos collègues et nos passagers, ont payé le prix fort en 2009 lorsque, sous prétexte de sortie de crise, cet équilibre a été rompu.
Air France assume donc aujourd’hui, mais reportera toute responsabilité future en cas d’accident sur les opérateurs, parmi eux les pilotes.
Pouvons-nous rester inactifs et laisser ce déséquilibre s’accentuer ?
La réponse sera donnée par chaque pilote le 25 juin prochain.
La fatigue des équipages, ce n’est pas une variable à respecter selon des règles de rendement au risque de réduire les effectifs. La fatigue dont on parle, devient un danger, pour nous, comme pour vous, lorsque la rentabilité passe avant la raison.
Lorsque ce qui devrait être normal transgresse les limites pour des questions d’objectifs à atteindre.
Notre fatigue en tant que pilotes, Transavia, filiale low-cost d’Air France, ne veut pas en entendre parler. Elle sanctionne les pilotes fatigués qui renoncent à aller voler.
La fatigue c’est une réalité vécue et dénoncée par les pilotes. Au quotidien, le manque de moyens humains et matériels rencontré a un effet dévastateur dans le bon déroulement de nos vols. Et la dégradation est amplifiée par le recours quasi systématique à une sous traitance sous dimensionnée et peu qualifiée…
Nous, pilotes, au service des passagers, sommes contraints de palier les nombreux dysfonctionnements. Nous subissons une surcharge de travail, et perdons en sérénité.
Et malgré notre professionnalisme et nos efforts au quotidien, la sécurité des vols est dégradée par des décisions financières qui font peser un risque sur des vies, et sur notre entreprise.
Nous, salariés d’Air France et Transavia, ne pouvons pas accepter le niveau actuel de sécurité des vols.
Face au refus de débattre de nos demandes en matière d’amélioration de sécurité, notre direction générale ne nous laisse pas d’autres choix que d’appeler à la grève le 25 juin 2022, afin de forcer une réelle prise de conscience.
Le Syndicat Alter