"Nous allons nous retrouver au coeur de la structure dédiée au groupe Air France avec lequel nous avons une joint-venture" - Photo DR
TourMaG.com - Pourquoi Air Mauritius doit-elle changer de terminal à Paris CDG?
Philippe Brieu : "C'est une décision d'ADP et d'Air France qui veut dédier le terminal F aux vols de la zone Schengen.
Mais, par delà les tracas du déménagement qui n'est pas chose aisée, nous sommes plutôt satisfaits de notre sort.
Nous allons nous retrouver au coeur de la structure dédiée au groupe Air France avec lequel nous avons une joint-venture.
Pour autant, Air Mauritius garde son équipe aéroport. Nous avons un chef d'escale, un superviseur, notre propre comptoir de vente et même un ingénieur.
Air France nous assure le check in et d'autres services, mais il est important de garder le drapeau et une présence estampillée Air Mauritius. Et ce, d'autant plus que les opérations de check in au 2E seront banalisées, sans comptoirs dédiés.
Autre avantage, tous les vols Schengen d'Air France seront également gérés au terminal E et les non-Schengen au terminal F, ce qui va éliminer les transferts difficiles tels que les clients pouvaient les vivre s'ils étaient au terminal D ou A. Et il faut bien le souligner, aussi bien E que F sont de très belles aérogares."
TM.com - Air Mauritius vient de couper le dernier vol européen, en l’occurrence Genève, pour ne maintenir que les opérations de Londres et Paris. Comptez-vous récupérer mécaniquement un afflux de passagers à Paris ?
P.B : "J'ai toujours été persuadé qu'un vol à Francfort ne suffisait pas à drainer toute la clientèle d'un pays extrêmement morcelé comme l'Allemagne.
Nos bureaux de vente vont continuer à vendre les vols en sixième liberté et Air Mauritius a de beaux jours devant elle avec le marché allemand.
Les vols Air France d'Allemagne et d'Italie vont rabattre les passagers vers Paris comme cela se fait déjà avec le réseau domestique. Et, pour la compagnie Air Mauritius, ces suppressions de dessertes européennes ont un sens économique certain."
Philippe Brieu : "C'est une décision d'ADP et d'Air France qui veut dédier le terminal F aux vols de la zone Schengen.
Mais, par delà les tracas du déménagement qui n'est pas chose aisée, nous sommes plutôt satisfaits de notre sort.
Nous allons nous retrouver au coeur de la structure dédiée au groupe Air France avec lequel nous avons une joint-venture.
Pour autant, Air Mauritius garde son équipe aéroport. Nous avons un chef d'escale, un superviseur, notre propre comptoir de vente et même un ingénieur.
Air France nous assure le check in et d'autres services, mais il est important de garder le drapeau et une présence estampillée Air Mauritius. Et ce, d'autant plus que les opérations de check in au 2E seront banalisées, sans comptoirs dédiés.
Autre avantage, tous les vols Schengen d'Air France seront également gérés au terminal E et les non-Schengen au terminal F, ce qui va éliminer les transferts difficiles tels que les clients pouvaient les vivre s'ils étaient au terminal D ou A. Et il faut bien le souligner, aussi bien E que F sont de très belles aérogares."
TM.com - Air Mauritius vient de couper le dernier vol européen, en l’occurrence Genève, pour ne maintenir que les opérations de Londres et Paris. Comptez-vous récupérer mécaniquement un afflux de passagers à Paris ?
P.B : "J'ai toujours été persuadé qu'un vol à Francfort ne suffisait pas à drainer toute la clientèle d'un pays extrêmement morcelé comme l'Allemagne.
Nos bureaux de vente vont continuer à vendre les vols en sixième liberté et Air Mauritius a de beaux jours devant elle avec le marché allemand.
Les vols Air France d'Allemagne et d'Italie vont rabattre les passagers vers Paris comme cela se fait déjà avec le réseau domestique. Et, pour la compagnie Air Mauritius, ces suppressions de dessertes européennes ont un sens économique certain."
Report violent de la demande
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TM.com - Comment s'est passé le premier semestre pour Air Mauritius à Paris?
P.B : "Disons qu'on s'en sort pas trop mal pour la saison été.
Mais il y a toujours les mêmes déséquilibres liés aux vacances scolaires. Les avions partent pleins mais reviennent vides au début des vacances et vice-versa lorsque tout le monde veut rentrer en même temps.
Ce que nous avons constaté au premier semestre, c'est un report violent de la demande lorsque Air Seychelles a interrompu ses vols directs sur Paris. Il existe une typologie de clientèle, des familles avec enfants, pour qui les vols directs sont une condition sine qua non."
TM.com - Constatez-vous comme sur d'autres destinations, une tendance des vacanciers à s'organiser eux-mêmes au détriment des programmations des tour-opérateurs ?
P.B : "Il y a une tendance à la vente directe mais ce n'est pas le raz de marée que l'on peut constater sur d'autres destinations. Maurice a la particularité d'avoir le stock hôtelier entre les mains des tour-opérateurs. Les vacanciers continuent donc d'acheter des packages."
TM.com - Des possibilités de synergie entre les compagnies de l'Océan indien sont évoquées. Peut-on imaginer des vols depuis Paris desservant deux destinations des îles Vanille?
P.B : "Si réflexion il y a, elle se fait au niveau du siège. Je ne suis donc pas dans le secret des dieux. Tout ce que mon expérience de l'aérien me fait dire, c'est qu'un double touchés n'est pas économique. Il faut tenir compte du coût du stop et de celui du kérosène.
La question à se poser c'est est-ce qu'un tel vol pourrait rapporter suffisamment pour couvrir les frais. J'en doute."
TM.com - Comment se présente la rentrée commerciale pour Air Mauritius à Paris?
P.B : Elle ne déroge pas à la tendance de fond. C'est à dire que les avions se rempliront à la dernière minute.
Cela fait des mois que l'on stresse sur la faiblesse des remplissages en début de mois et qu'on constate, après coup, que les avions ont finit par se remplir correctement.
Les ventes de dernière minute ne sont d'ailleurs plus l'affaire des jeunes adultes. Aujourd'hui, même les familles s'y sont mises.
P.B : "Disons qu'on s'en sort pas trop mal pour la saison été.
Mais il y a toujours les mêmes déséquilibres liés aux vacances scolaires. Les avions partent pleins mais reviennent vides au début des vacances et vice-versa lorsque tout le monde veut rentrer en même temps.
Ce que nous avons constaté au premier semestre, c'est un report violent de la demande lorsque Air Seychelles a interrompu ses vols directs sur Paris. Il existe une typologie de clientèle, des familles avec enfants, pour qui les vols directs sont une condition sine qua non."
TM.com - Constatez-vous comme sur d'autres destinations, une tendance des vacanciers à s'organiser eux-mêmes au détriment des programmations des tour-opérateurs ?
P.B : "Il y a une tendance à la vente directe mais ce n'est pas le raz de marée que l'on peut constater sur d'autres destinations. Maurice a la particularité d'avoir le stock hôtelier entre les mains des tour-opérateurs. Les vacanciers continuent donc d'acheter des packages."
TM.com - Des possibilités de synergie entre les compagnies de l'Océan indien sont évoquées. Peut-on imaginer des vols depuis Paris desservant deux destinations des îles Vanille?
P.B : "Si réflexion il y a, elle se fait au niveau du siège. Je ne suis donc pas dans le secret des dieux. Tout ce que mon expérience de l'aérien me fait dire, c'est qu'un double touchés n'est pas économique. Il faut tenir compte du coût du stop et de celui du kérosène.
La question à se poser c'est est-ce qu'un tel vol pourrait rapporter suffisamment pour couvrir les frais. J'en doute."
TM.com - Comment se présente la rentrée commerciale pour Air Mauritius à Paris?
P.B : Elle ne déroge pas à la tendance de fond. C'est à dire que les avions se rempliront à la dernière minute.
Cela fait des mois que l'on stresse sur la faiblesse des remplissages en début de mois et qu'on constate, après coup, que les avions ont finit par se remplir correctement.
Les ventes de dernière minute ne sont d'ailleurs plus l'affaire des jeunes adultes. Aujourd'hui, même les familles s'y sont mises.