"France : quelle stratégie pour le transport aérien ?" : la question animait un débat lors du Paris Air Forum du 21 juin © DR Air France
Pour Alain Battisti, le secteur aérien français a plus que jamais besoin d’une Air France forte et en bonne santé.
Intervenant lors du Paris Air Forum qui se tenait jeudi 21 juin 2018, le président du principal regroupement de compagnies aériennes françaises, la Fnam (Fédération nationale de l’aviation marchande), a estimé que la reconquête d’un pavillon français compétitif « se fera d’abord par le groupe Air France ».
« Ensuite, les autres compétiteurs suivront ».
« On a tous intérêt à avoir une Air France forte », a aussi estimé Vincent Capo-Canellas, sénateur (UDI-UC) de Seine-Saint-Denis et maire du Bourget. « Je crois en l’avenir d’Air France, qui est maintenant entre les mains des salariés ».
Pour Alain Battisti, le point de non-retour n’a pas encore été dépassé. « On est clairement dans une possibilité de reconquête pour Air France comme pour le pavillon français », a-t-il indiqué.
Intervenant lors du Paris Air Forum qui se tenait jeudi 21 juin 2018, le président du principal regroupement de compagnies aériennes françaises, la Fnam (Fédération nationale de l’aviation marchande), a estimé que la reconquête d’un pavillon français compétitif « se fera d’abord par le groupe Air France ».
« Ensuite, les autres compétiteurs suivront ».
« On a tous intérêt à avoir une Air France forte », a aussi estimé Vincent Capo-Canellas, sénateur (UDI-UC) de Seine-Saint-Denis et maire du Bourget. « Je crois en l’avenir d’Air France, qui est maintenant entre les mains des salariés ».
Pour Alain Battisti, le point de non-retour n’a pas encore été dépassé. « On est clairement dans une possibilité de reconquête pour Air France comme pour le pavillon français », a-t-il indiqué.
La France ? "L'un des derniers pays communistes de la planète..."
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Mais, globalement, le patron de la Fnam s’est montré sévère sur la situation du transport aérien français.
« On a un marché béni des dieux, qui fait l’objet de toutes les prédations et qui attise toutes les convoitises des low costs.
Pourquoi nous n’en profitons pas et pourquoi les compagnies françaises ont-elles raté le coche ? », s’est-il demandé.
La faute, de l’avis général, à un arsenal juridique et bureaucratique bien français qui étouffe les compagnies et les aéroports de l’Hexagone.
« On ne s’en rend pas compte, mais on est l’un des derniers pays communistes de la planète », a lancé, un brin provocateur, Alain Battisti.
« Systématiquement, l’Etat français réécrit toutes les réglementations européennes, ça n’a pas de sens, il faut rompre avec ces pratiques », a-t-il ajouté, évoquant la différence d’épaisseur des « manex » (manuel d’exploitation, propre à chaque compagnie et à chaque avion) entre la France et ses voisins européens.
Autre preuve du manque de compétitivité tricolore : les « deux constitutions formidables à nos frontières que sont IAG et Lufthansa ».
Un avis que partage Thomas Juin, à la tête de l’Union des aéroports français (UAF), et pour qui les aéroports sont les premiers à souffrir de la faiblesse du pavillon français.
« Nous devons avoir en France un cadre national qui permettent à tous les acteurs de l’aérien d’aller de l’avant, et cela passe par un Etat stratège», a-t-il martelé. « Compagnies, aéroports, territoire régionaux … il faut que tout le monde puisse y trouver son compte ! ».
« On a un marché béni des dieux, qui fait l’objet de toutes les prédations et qui attise toutes les convoitises des low costs.
Pourquoi nous n’en profitons pas et pourquoi les compagnies françaises ont-elles raté le coche ? », s’est-il demandé.
La faute, de l’avis général, à un arsenal juridique et bureaucratique bien français qui étouffe les compagnies et les aéroports de l’Hexagone.
« On ne s’en rend pas compte, mais on est l’un des derniers pays communistes de la planète », a lancé, un brin provocateur, Alain Battisti.
« Systématiquement, l’Etat français réécrit toutes les réglementations européennes, ça n’a pas de sens, il faut rompre avec ces pratiques », a-t-il ajouté, évoquant la différence d’épaisseur des « manex » (manuel d’exploitation, propre à chaque compagnie et à chaque avion) entre la France et ses voisins européens.
Autre preuve du manque de compétitivité tricolore : les « deux constitutions formidables à nos frontières que sont IAG et Lufthansa ».
Un avis que partage Thomas Juin, à la tête de l’Union des aéroports français (UAF), et pour qui les aéroports sont les premiers à souffrir de la faiblesse du pavillon français.
« Nous devons avoir en France un cadre national qui permettent à tous les acteurs de l’aérien d’aller de l’avant, et cela passe par un Etat stratège», a-t-il martelé. « Compagnies, aéroports, territoire régionaux … il faut que tout le monde puisse y trouver son compte ! ».
Champion du monde des grèves et des retards
Vincent Capo-Canellas a aussi reconnu la faible compétitivité du pavillon aérien français face à la concurrence venue d’Asie et du Golfe.
« Nous sommes une grande nation aéronautique, nous devons en être fiers, mais nous devons nous battre pour le rester », a lancé l’homme politique qui vient de rendre un rapport épinglant le contrôle aérien français.
On y apprend sans grande surprise que la France est championne du monde en matière de retards et de jours de grèves.
Au sujet des frictions sociales existant entre Air France et sa filiale low cost Transavia, le président de la Fnam a évoqué la nécessité de « sortir des postures » et de « faire enfin bouger les lignes ». « Créer une filiale pour en bloquer le développement, c’est incroyable, ça n’existe nulle part ailleurs. C’est complètement irrationnel ».
« Les problèmes de régulation, de sûreté, et surtout de dialogue social, tout cela joue dans notre manque de compétitivité. Maintenant, il ne faut plus raisonner franco-français mais européen, c’est tout l’enjeu du transport aérien de demain », a finalement résumé Alain Battisti. « Nous attendons tous beaucoup des résultats des Assises du transport aérien », a-t-il conclu.
Les Assises du transport aérien, qui se tiennent depuis le mois d’avril à l’initiative d’Elisabeth Borne, ministre des Transports, doivent se terminer à la rentrée prochaine.
Vendredi 29 juin, un « point de mi-parcours » sera organisé à Paris par les directions de la Fnam, d’Air France et de Corsair.
« Nous sommes une grande nation aéronautique, nous devons en être fiers, mais nous devons nous battre pour le rester », a lancé l’homme politique qui vient de rendre un rapport épinglant le contrôle aérien français.
On y apprend sans grande surprise que la France est championne du monde en matière de retards et de jours de grèves.
Au sujet des frictions sociales existant entre Air France et sa filiale low cost Transavia, le président de la Fnam a évoqué la nécessité de « sortir des postures » et de « faire enfin bouger les lignes ». « Créer une filiale pour en bloquer le développement, c’est incroyable, ça n’existe nulle part ailleurs. C’est complètement irrationnel ».
« Les problèmes de régulation, de sûreté, et surtout de dialogue social, tout cela joue dans notre manque de compétitivité. Maintenant, il ne faut plus raisonner franco-français mais européen, c’est tout l’enjeu du transport aérien de demain », a finalement résumé Alain Battisti. « Nous attendons tous beaucoup des résultats des Assises du transport aérien », a-t-il conclu.
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Vendredi 29 juin, un « point de mi-parcours » sera organisé à Paris par les directions de la Fnam, d’Air France et de Corsair.