L'exécutif européen, au cours de cette procédure qu'il souhaite "rapide", entend vérifier que le plan est compatible avec les règles communautaires en matière d'aides d'Etat.
"Les autorités italiennes ont présenté un plan industriel sérieux", a une nouvelle fois insisté le commissaire européen aux Transports Jacques Barrot, cité dans un communiqué.
"Il faut maintenant vérifier certains éléments pour confirmer que ce plan ne contient aucune aide d'état", a-t-il ajouté. La compagnie aérienne a déjà bénéficié d'aides financières à la restructuration en 1996/1997 et les règles européennes lui interdisent d'y prétendre à nouveau.
La Commission veut des garanties sur le rôle des banques
L'un des deux grands pans de l'enquête portera sur la "recapitalisation de 1,2 milliard d'euros prévue pour l'activité de transport aérien (AZ Fly)", a précisé Bruxelles. Il est prévu que l'Etat intervienne dans l'opération. Mais Rome s'étant engagé en juillet à faire passer la part de l'Etat dans la compagnie sous les 50%, l'exécutif européen entend regarder de près quelle sera aussi la participation du privé à l'augmentation de capital.
Et la Commission veut des garanties sur le rôle que joueront les banques si le secteur privé manque à l'appel. Elle attend notamment que les établissements financiers signent des "lettres d'intention de garantir la bonne fin de l'opération", comme lors de la précédente recapitalisation en 2002.
En donnant en juillet son feu vert à un crédit-relais de 400 millions d'euros garanti par le gouvernement, la Commission avait obtenu la promesse que la participation de l'Etat dans le capital d'Alitalia devienne minoritaire sous douze mois. Elle a averti mercredi qu'elle serait "particulièrement vigilante au respect de cet engagement".
Au cours de la procédure engagée mercredi, Bruxelles examinera aussi "la prise de contrôle à hauteur de 220 millions d'euros des activités au sol (AZ Services) par la holding publique Fintecna".
Les compagnies à bas prix sont à leur tour montées au créneau
La Commission veut s'assurer que Fintecna se comportera comme n'importe quel investisseur privé "avisé" l'aurait fait. Bruxelles mettra aussi son nez dans les relations commerciales entre AZ Services et AZ Fly, pour vérifier que le premier traitera le second comme tous ses autres clients, sans favoritisme.
Ultra sensible en Italie en raison de la situation financière critique d'Alitalia, le plan de recapitalisation de la compagnie ne laisse pas non plus insensible dans le reste de l'Union européenne. Dès le mois d'octobre, Bruxelles avait reçu des plaintes de huit compagnies aériennes, dont British Airways, SAS, ou encore Lufthansa.
En fin de semaine dernière, les compagnies à bas prix sont à leur tour montées au créneau, estimant que le plan de sauvetage impliquait au total le versement de 2,65 milliards d'euros d'aides publiques. Pour l'Association européenne des compagnies à bas tarif (ELFAA), qui regroupe une douzaine de compagnies à bas tarifs européennes autour de l'irlandaise Ryanair, le marché du transport aérien en Italie est "largement faussé" par toutes les aides publiques versées à Alitalia.
En novembre, la compagnie italienne avait annoncé une réduction de sa perte avant impôts et éléments exceptionnels au troisième trimestre 2004 à 28,7 millions d'euros, contre 47,3 millions un an plus tôt.
Mais elle avait aussi prévenu que sa perte nette sur l'ensemble de 2004 serait plus élevée que celle de 2003 en raison d'éléments exceptionnels, essentiellement des charges de restructuration.
Aude GENET (AFP) - redaction@tourmag.com
"Les autorités italiennes ont présenté un plan industriel sérieux", a une nouvelle fois insisté le commissaire européen aux Transports Jacques Barrot, cité dans un communiqué.
"Il faut maintenant vérifier certains éléments pour confirmer que ce plan ne contient aucune aide d'état", a-t-il ajouté. La compagnie aérienne a déjà bénéficié d'aides financières à la restructuration en 1996/1997 et les règles européennes lui interdisent d'y prétendre à nouveau.
La Commission veut des garanties sur le rôle des banques
L'un des deux grands pans de l'enquête portera sur la "recapitalisation de 1,2 milliard d'euros prévue pour l'activité de transport aérien (AZ Fly)", a précisé Bruxelles. Il est prévu que l'Etat intervienne dans l'opération. Mais Rome s'étant engagé en juillet à faire passer la part de l'Etat dans la compagnie sous les 50%, l'exécutif européen entend regarder de près quelle sera aussi la participation du privé à l'augmentation de capital.
Et la Commission veut des garanties sur le rôle que joueront les banques si le secteur privé manque à l'appel. Elle attend notamment que les établissements financiers signent des "lettres d'intention de garantir la bonne fin de l'opération", comme lors de la précédente recapitalisation en 2002.
En donnant en juillet son feu vert à un crédit-relais de 400 millions d'euros garanti par le gouvernement, la Commission avait obtenu la promesse que la participation de l'Etat dans le capital d'Alitalia devienne minoritaire sous douze mois. Elle a averti mercredi qu'elle serait "particulièrement vigilante au respect de cet engagement".
Au cours de la procédure engagée mercredi, Bruxelles examinera aussi "la prise de contrôle à hauteur de 220 millions d'euros des activités au sol (AZ Services) par la holding publique Fintecna".
Les compagnies à bas prix sont à leur tour montées au créneau
La Commission veut s'assurer que Fintecna se comportera comme n'importe quel investisseur privé "avisé" l'aurait fait. Bruxelles mettra aussi son nez dans les relations commerciales entre AZ Services et AZ Fly, pour vérifier que le premier traitera le second comme tous ses autres clients, sans favoritisme.
Ultra sensible en Italie en raison de la situation financière critique d'Alitalia, le plan de recapitalisation de la compagnie ne laisse pas non plus insensible dans le reste de l'Union européenne. Dès le mois d'octobre, Bruxelles avait reçu des plaintes de huit compagnies aériennes, dont British Airways, SAS, ou encore Lufthansa.
En fin de semaine dernière, les compagnies à bas prix sont à leur tour montées au créneau, estimant que le plan de sauvetage impliquait au total le versement de 2,65 milliards d'euros d'aides publiques. Pour l'Association européenne des compagnies à bas tarif (ELFAA), qui regroupe une douzaine de compagnies à bas tarifs européennes autour de l'irlandaise Ryanair, le marché du transport aérien en Italie est "largement faussé" par toutes les aides publiques versées à Alitalia.
En novembre, la compagnie italienne avait annoncé une réduction de sa perte avant impôts et éléments exceptionnels au troisième trimestre 2004 à 28,7 millions d'euros, contre 47,3 millions un an plus tôt.
Mais elle avait aussi prévenu que sa perte nette sur l'ensemble de 2004 serait plus élevée que celle de 2003 en raison d'éléments exceptionnels, essentiellement des charges de restructuration.
Aude GENET (AFP) - redaction@tourmag.com