TourMaG.com - Que vous inspire la situation dans laquelle se trouve Alitalia ? Êtes-vous optimiste ?
Jean-Louis Baroux : A ma connaissance, Alitalia n'a pas encore déposé, mais rien n'est exclu à l'heure à actuelle.
La compagnie est dans un corner. A priori, les actionnaires ne veulent pas remettre au pot alors que la compagnie est confrontée à un souci de trésorerie.
De leur côté, d'après ce que j'ai pu lire, les banquiers ont du pétrole jusqu'à vendredi, après plus rien.
Ce cas de figure n'est pas nouveau. Plusieurs compagnies qui ont déposé - je pense à Swissair par exemple - ont été confrontées à ce scénario.
L'arrêt d'une compagnie aérienne est toujours brutal. Cette situation n'est pas rassurante, la seule solution serait que les banques réinjectent de l'argent pour passer les échéances.
TourMaG.com - Qui pourrait venir en aide à Alitalia ?
J.-L.B. : On pourrait espérer qu'un gros investisseur italien vienne à sa rescousse. Les seules compagnies qui ont du cash et qui pourraient investir sont les low cost. Mais je ne vois pas bien l'intérêt de cette opération pour elles.
La seule chose qui peut avoir de la valeur, c'est la ligne Milan-Rome pour mettre la main sur les slots....
TourMaG.com - Que peut faire Air France-KLM ? Le groupe peut-il se permettre de ne pas participer à la recapitalisation ?
J.-L.B. : Est ce qu'Air France-KLM est dans la situation de venir en aide à une autre compagnie, alors même qu'elle est en train de payer pour faire partir une partie de son personnel ? Que diront les salariés ? La position est délicate.
On voit mal Air France prendre une partie de ses ressources en cash pour soutenir Alitalia.
Jean-Louis Baroux : A ma connaissance, Alitalia n'a pas encore déposé, mais rien n'est exclu à l'heure à actuelle.
La compagnie est dans un corner. A priori, les actionnaires ne veulent pas remettre au pot alors que la compagnie est confrontée à un souci de trésorerie.
De leur côté, d'après ce que j'ai pu lire, les banquiers ont du pétrole jusqu'à vendredi, après plus rien.
Ce cas de figure n'est pas nouveau. Plusieurs compagnies qui ont déposé - je pense à Swissair par exemple - ont été confrontées à ce scénario.
L'arrêt d'une compagnie aérienne est toujours brutal. Cette situation n'est pas rassurante, la seule solution serait que les banques réinjectent de l'argent pour passer les échéances.
TourMaG.com - Qui pourrait venir en aide à Alitalia ?
J.-L.B. : On pourrait espérer qu'un gros investisseur italien vienne à sa rescousse. Les seules compagnies qui ont du cash et qui pourraient investir sont les low cost. Mais je ne vois pas bien l'intérêt de cette opération pour elles.
La seule chose qui peut avoir de la valeur, c'est la ligne Milan-Rome pour mettre la main sur les slots....
TourMaG.com - Que peut faire Air France-KLM ? Le groupe peut-il se permettre de ne pas participer à la recapitalisation ?
J.-L.B. : Est ce qu'Air France-KLM est dans la situation de venir en aide à une autre compagnie, alors même qu'elle est en train de payer pour faire partir une partie de son personnel ? Que diront les salariés ? La position est délicate.
On voit mal Air France prendre une partie de ses ressources en cash pour soutenir Alitalia.
TourMaG.com - Le groupe Air France-KLM va-t-il réussir à imposer ses conditions ?
J.-L.B. : La condition est que les banquiers fassent une croix sur une partie de la dette d'Alitalia...
Pour Air France, c'est tout simplement une façon polie de dire non à la recapitalisation.
TourMaG.com - Quel impact l'arrêt d'Alitalia aurait sur Air France - KLM ?
J.-L.B. : Si Alitalia dépose le bilan, de toute façon, Air France ne mourra pas. Cette situation ne changera pas grand chose à l'alimentation de son hub.
Pour les vols opérés en code share avec Alitalia, Air France prendra le relais. Ils feront en sorte des les acheminer.
J.-L.B. : La condition est que les banquiers fassent une croix sur une partie de la dette d'Alitalia...
Pour Air France, c'est tout simplement une façon polie de dire non à la recapitalisation.
TourMaG.com - Quel impact l'arrêt d'Alitalia aurait sur Air France - KLM ?
J.-L.B. : Si Alitalia dépose le bilan, de toute façon, Air France ne mourra pas. Cette situation ne changera pas grand chose à l'alimentation de son hub.
Pour les vols opérés en code share avec Alitalia, Air France prendra le relais. Ils feront en sorte des les acheminer.
Jean-Louis Baroux, est l'ancien président d'APG (Air Promotion Group) et le créateur du CAF (Cannes Airlines Forum) devenu le World Air Forum.
Grand spécialiste de l'aérien, il a signé aux éditions L'Archipel ''Compagnies Aériennes : la faillite du modèle'', un ouvrage que tous les professionnels du tourisme devraient avoir lu.
Les droits d'auteur de l'ouvrage seront reversés à une association caritative. On peut l'acquérir à cette adresse : www.editionsarchipel.com
Grand spécialiste de l'aérien, il a signé aux éditions L'Archipel ''Compagnies Aériennes : la faillite du modèle'', un ouvrage que tous les professionnels du tourisme devraient avoir lu.
Les droits d'auteur de l'ouvrage seront reversés à une association caritative. On peut l'acquérir à cette adresse : www.editionsarchipel.com
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