"L’APST n’a pas atteint ses limites, non. En revanche, elle a besoin d’un œil extérieur. Je crois, je suis même sûre qu’il faut créer un Comité des risques et que les risques importants puissent être évalués par des gens extérieurs à la profession" - DR
TourMaG.com - Alix, la chute de Thomas Cook pourrait coûter très cher à l’APST. De l’ordre de plus de 50 millions d’euros…
Alix Philipon : Non, je confirme que ce sera de l’ordre de 45 millions. 44/45 maxi. Je précise que si nous n’avions (APST, ndDG) pas fait partir les clients des TO tiers, cela aurait coûté beaucoup plus cher.
Pour bien comprendre, à la date du 23 septembre, il y avait un total de 49 000 clients, soit ceux qui étaient sur place, soit ceux qui devaient partir, soit ceux qu’il fallait rembourser. Nous avons fait revenir les 11 000 premiers, sans perturber leurs vacances.
Après le 15 novembre, il restait 15 000 clients à faire partir, dont une bonne moitié qui se répartissent entre le 15 novembre et le 31 décembre. A partir de janvier, il restera 7 000 à 7 500 clients à faire partir sur l’année 2020.
TourMaG.com - Donc, vous allez pouvoir franchir le cap sans trop souffrir ?
A.P. : Nous allons trouver des solutions et je reste très optimiste.
TourMaG.com - Dans votre conseil d’administration, la DGE est présente…
A.P. : Effectivement, la DGE participe à tous nos travaux, que ce soient les travaux du bureau qui ont lieu chaque mois, et au conseil d’administration. Sauf que, à partir de 2000, la DGE et ses représentants, auparavant administrateurs, n’ont plus qu’une voix consultative. Je n’étais pas là à l’époque.
Alix Philipon : Non, je confirme que ce sera de l’ordre de 45 millions. 44/45 maxi. Je précise que si nous n’avions (APST, ndDG) pas fait partir les clients des TO tiers, cela aurait coûté beaucoup plus cher.
Pour bien comprendre, à la date du 23 septembre, il y avait un total de 49 000 clients, soit ceux qui étaient sur place, soit ceux qui devaient partir, soit ceux qu’il fallait rembourser. Nous avons fait revenir les 11 000 premiers, sans perturber leurs vacances.
Après le 15 novembre, il restait 15 000 clients à faire partir, dont une bonne moitié qui se répartissent entre le 15 novembre et le 31 décembre. A partir de janvier, il restera 7 000 à 7 500 clients à faire partir sur l’année 2020.
TourMaG.com - Donc, vous allez pouvoir franchir le cap sans trop souffrir ?
A.P. : Nous allons trouver des solutions et je reste très optimiste.
TourMaG.com - Dans votre conseil d’administration, la DGE est présente…
A.P. : Effectivement, la DGE participe à tous nos travaux, que ce soient les travaux du bureau qui ont lieu chaque mois, et au conseil d’administration. Sauf que, à partir de 2000, la DGE et ses représentants, auparavant administrateurs, n’ont plus qu’une voix consultative. Je n’étais pas là à l’époque.
"Je ne pensais pas que Thomas Cook tomberait..."
Autres articles
-
Laurent Abitbol (APST) : "Je ne conçois pas qu’on donne sa vie privée en caution" 🔑
-
Georges Cid est parti pour son dernier voyage
-
APST : 3 postes d'administrateurs à pourvoir en 2024
-
Garantie financière : Groupama conserve et consolide sa place de dauphin 🔑
-
Mumtaz Teker (APST) : « Nous avons augmenté nos recettes » 🔑
TourMaG.com - L’APST est cependant sous la tutelle de Bercy, qui envoie des représentants chez vous. Dans quelle mesure l’Etat et son Ministère de l’économie a fait… ou pas son boulot ?
A.P. : Je pense que l’Etat a fait son boulot. Thomas Cook, sa chute, personne ne s’y attendait avant la catastrophe.
En Angleterre non plus, pas plus qu’en Belgique ou en Hollande. J’ai discuté avec mes collègues des autres régions, personne ne s’y attendait. Thomas Cook va coûter cher à tout le monde, pas uniquement au fonds français.
TourMaG.com - Était-ce vraiment malin, bien que vous n’y soyez pour rien, d’être allé « rechercher » Thomas Cook France, alors qu’ils avaient quitté l’APST ?
A.P. : Ils ont quitté l’APST en 2015. A l’époque, une étude menée par le Cabinet Deloitte avait conforté l’idée qu’on pouvait les reprendre, avec une garantie de la maison-mère, ce qui a été fait.
TourMaG.com - Mais justement, cette fameuse garantie ne représente strictement rien ?
A.P. : Non, puisque la chute vient de la maison-mère ! Si la France était tombée avant, bien sûr que nous n’aurions pas eu les effets. Malheureusement, je ne pense pas que nous allons récupérer quoi que ce soit !
TourMaG.com - Certes, mais par exemple en Belgique, vos homologues disposaient d’une garantie bancaire… importante ?
A.P. : En partie, c’est vrai.
TourMaG.com - Mais pourquoi ne pas avoir exigé la même chose en France ?
A.P. : C’est comme ça. Sur ce dossier, nous avions la garantie de la maison-mère.
Je ne veux pas critiquer mon prédécesseur, c’est ainsi, d’autant que j’étais déjà administrateur à l’époque. Vous savez, ce sont des décisions de Conseils et de Bureaux, il ne s’agit pas de la décision d’une seule personne.
Dans ce genre de décisions, tout le monde donne son avis et c’est très collectif. C’est fait et je trouve que cela ne sert à rien de revenir sur le passé. Mais jusqu’au dernier moment, je ne pensais pas que Thomas Cook tomberait…
A.P. : Je pense que l’Etat a fait son boulot. Thomas Cook, sa chute, personne ne s’y attendait avant la catastrophe.
En Angleterre non plus, pas plus qu’en Belgique ou en Hollande. J’ai discuté avec mes collègues des autres régions, personne ne s’y attendait. Thomas Cook va coûter cher à tout le monde, pas uniquement au fonds français.
TourMaG.com - Était-ce vraiment malin, bien que vous n’y soyez pour rien, d’être allé « rechercher » Thomas Cook France, alors qu’ils avaient quitté l’APST ?
A.P. : Ils ont quitté l’APST en 2015. A l’époque, une étude menée par le Cabinet Deloitte avait conforté l’idée qu’on pouvait les reprendre, avec une garantie de la maison-mère, ce qui a été fait.
TourMaG.com - Mais justement, cette fameuse garantie ne représente strictement rien ?
A.P. : Non, puisque la chute vient de la maison-mère ! Si la France était tombée avant, bien sûr que nous n’aurions pas eu les effets. Malheureusement, je ne pense pas que nous allons récupérer quoi que ce soit !
TourMaG.com - Certes, mais par exemple en Belgique, vos homologues disposaient d’une garantie bancaire… importante ?
A.P. : En partie, c’est vrai.
TourMaG.com - Mais pourquoi ne pas avoir exigé la même chose en France ?
A.P. : C’est comme ça. Sur ce dossier, nous avions la garantie de la maison-mère.
Je ne veux pas critiquer mon prédécesseur, c’est ainsi, d’autant que j’étais déjà administrateur à l’époque. Vous savez, ce sont des décisions de Conseils et de Bureaux, il ne s’agit pas de la décision d’une seule personne.
Dans ce genre de décisions, tout le monde donne son avis et c’est très collectif. C’est fait et je trouve que cela ne sert à rien de revenir sur le passé. Mais jusqu’au dernier moment, je ne pensais pas que Thomas Cook tomberait…
Un Comité des risques totalement indépendant
TourMaG.com - Est-ce que cette institution, l’APST en l’occurrence, n’a pas atteint ses limites ? Ne faudrait-il pas tout rebâtir ?
A.P. : L’Institution n’a pas atteint ses limites, non. En revanche, elle a besoin d’un œil extérieur. Je crois, je suis même sûre qu’il faut créer un Comité des risques et que les risques importants puissent être évalués par des gens extérieurs à la profession.
Peut-être faut-il faire entrer dans ce Comité un banquier, un assureur, que sais-je, mais des intervenants extérieurs.
TourMaG.com - Quand ?
A.P. : Nous allons mettre ça en place dès 2020. Nous étions en train de refaire nos statuts. Nous allons bien entendu remettre ce sujet à l’ordre du jour.
TourMaG.com - Avez-vous évalué le nombre d’adhérents encore à risques ?
A.P. : Vous savez, nous avons 4 analystes financiers qui font ça tous les ans et non, pour répondre à votre question, il ne reste plus de sociétés comme Thomas Cook.
TourMaG.com - N’y a-t-il pas eu une sorte de défaillance dans le suivi des dossiers ? Pour être plus précis, lors de la défaillance de Fram, l’APST a eu très chaud, mais c’étaient des « copains »…
A.P. : C’est pour ça que je pense que le Comité des risques ne doit pas être géré par des gens de la profession, mais par des personnes tierces. C’est un métier où, qu’on le veuille ou non, il y a du copinage, du moins des amitiés de longue date.
Un Comité des grands risques qui serait géré par des personnes extérieures, c’est ce qui serait le mieux. Je pense que maintenant, c’est une nécessité absolue. Nous devons tirer les leçons de cette affaire.
A.P. : L’Institution n’a pas atteint ses limites, non. En revanche, elle a besoin d’un œil extérieur. Je crois, je suis même sûre qu’il faut créer un Comité des risques et que les risques importants puissent être évalués par des gens extérieurs à la profession.
Peut-être faut-il faire entrer dans ce Comité un banquier, un assureur, que sais-je, mais des intervenants extérieurs.
TourMaG.com - Quand ?
A.P. : Nous allons mettre ça en place dès 2020. Nous étions en train de refaire nos statuts. Nous allons bien entendu remettre ce sujet à l’ordre du jour.
TourMaG.com - Avez-vous évalué le nombre d’adhérents encore à risques ?
A.P. : Vous savez, nous avons 4 analystes financiers qui font ça tous les ans et non, pour répondre à votre question, il ne reste plus de sociétés comme Thomas Cook.
TourMaG.com - N’y a-t-il pas eu une sorte de défaillance dans le suivi des dossiers ? Pour être plus précis, lors de la défaillance de Fram, l’APST a eu très chaud, mais c’étaient des « copains »…
A.P. : C’est pour ça que je pense que le Comité des risques ne doit pas être géré par des gens de la profession, mais par des personnes tierces. C’est un métier où, qu’on le veuille ou non, il y a du copinage, du moins des amitiés de longue date.
Un Comité des grands risques qui serait géré par des personnes extérieures, c’est ce qui serait le mieux. Je pense que maintenant, c’est une nécessité absolue. Nous devons tirer les leçons de cette affaire.
Une contribution qui va bénéficier au client
TourMaG.com - Venons-en à la gestion de cette crise. Vous annoncez un emprunt sur cet immeuble de l’avenue Carnot qui n’est pas fini de payer, il reste encore 7 millions. Quelle va être la hauteur de cet emprunt ?
A.P. : De l’ordre de 15 à 20 millions… minimum.
TourMaG.com - Avant de parler des cotisations à venir, vous envisagez la mise en place d’une « taxe » de 3 euros sur les ventes de voyages…
A.P. : Attention, ce n’est pas une taxe. C’est une contribution à la garantie financière. Et cette contribution va bénéficier au client.
Contrairement à d’autres taxes, telle celle de séjour pour les hôteliers qui ne sert en aucun cas au client. Je précise d’ailleurs que cette « contribution » existe en Angleterre, aux Pays-Bas, dans les pays du Nord et au Canada.
TourMaG.com - Cette contribution reviendrait donc à l’APST ?
A.P. : Elle reviendrait à celui qui l’a collectée. Un adhérent de l’APST va collecter auprès du client. En fait, c’est celui qui facture qui va collecter auprès du client, c’est ce qui me semble le plus logique.
TourMaG.com - Donc l’agent de voyages dans la plupart des cas ?
A.P. : Oui. Ou quand le TO vend directement, lui-même. Celui qui facture au client !
A.P. : De l’ordre de 15 à 20 millions… minimum.
TourMaG.com - Avant de parler des cotisations à venir, vous envisagez la mise en place d’une « taxe » de 3 euros sur les ventes de voyages…
A.P. : Attention, ce n’est pas une taxe. C’est une contribution à la garantie financière. Et cette contribution va bénéficier au client.
Contrairement à d’autres taxes, telle celle de séjour pour les hôteliers qui ne sert en aucun cas au client. Je précise d’ailleurs que cette « contribution » existe en Angleterre, aux Pays-Bas, dans les pays du Nord et au Canada.
TourMaG.com - Cette contribution reviendrait donc à l’APST ?
A.P. : Elle reviendrait à celui qui l’a collectée. Un adhérent de l’APST va collecter auprès du client. En fait, c’est celui qui facture qui va collecter auprès du client, c’est ce qui me semble le plus logique.
TourMaG.com - Donc l’agent de voyages dans la plupart des cas ?
A.P. : Oui. Ou quand le TO vend directement, lui-même. Celui qui facture au client !
"J’ai une confiance totale" dans les services de Bercy
"Il est certain que cela ne fait jamais plaisir de demander une augmentation des cotisations alors que, depuis que je suis arrivée à la tête de cette association, je me suis toujours efforcée de la faire baisser ! Mais les gens oublient…" - DR
TourMaG.com - Mais ce n’est pas forcément évident. Ceux qui ne sont pas adhérents à l’APST par exemple...
A.P. : Ça, c’est un problème qui va relever du législatif. C’est en cours.
En fait, après avoir consulté la DGE, rien ne s’oppose à ce que l’on puisse le faire dans la mesure où l’on collecte et on reverse à l’euro près ! Nous n’avons pas encore déterminé si ce serait un montant fixe, ou un pourcentage, ce qui me parait plus juste, mais c’est mon idée.
Cette contribution serait reversée au garant, quel qu’il soit ! Une agence garantie par Groupama reverserait à Groupama.
Après il s’agit de mettre en place une législation mais j’ai très bon espoir que cela va se faire rapidement.
TourMaG.com - Vous avez vraiment confiance dans les services de Bercy ?
A.P. : Oui, j’ai une confiance totale.
TourMaG.com - Passons au dernier point : la hausse des cotisations…
A.P. : Soyons très clairs : environ 60% de nos adhérents, je parle des agents de voyages uniquement, paient la cotisation minimum, qui était en 2019 de 1 660€.
En l’augmentant de 30%, ce que nous envisageons de faire, cela représente une augmentation de 498€. Soit un peu plus de 2 000€ à l’année.
Moi, par exemple, et ma petite agence, si je ne peux pas assumer ce qui représente environ 40€ de plus par mois, c'est qu'il y a vraiment un problème.
A.P. : Ça, c’est un problème qui va relever du législatif. C’est en cours.
En fait, après avoir consulté la DGE, rien ne s’oppose à ce que l’on puisse le faire dans la mesure où l’on collecte et on reverse à l’euro près ! Nous n’avons pas encore déterminé si ce serait un montant fixe, ou un pourcentage, ce qui me parait plus juste, mais c’est mon idée.
Cette contribution serait reversée au garant, quel qu’il soit ! Une agence garantie par Groupama reverserait à Groupama.
Après il s’agit de mettre en place une législation mais j’ai très bon espoir que cela va se faire rapidement.
TourMaG.com - Vous avez vraiment confiance dans les services de Bercy ?
A.P. : Oui, j’ai une confiance totale.
TourMaG.com - Passons au dernier point : la hausse des cotisations…
A.P. : Soyons très clairs : environ 60% de nos adhérents, je parle des agents de voyages uniquement, paient la cotisation minimum, qui était en 2019 de 1 660€.
En l’augmentant de 30%, ce que nous envisageons de faire, cela représente une augmentation de 498€. Soit un peu plus de 2 000€ à l’année.
Moi, par exemple, et ma petite agence, si je ne peux pas assumer ce qui représente environ 40€ de plus par mois, c'est qu'il y a vraiment un problème.
Très en colère contre Axel Mazerolles
TourMaG.com - Puisque vous en parlez, un adhérent, FTI, représenté par son patron en France Axel Mazerolles, s’est répandu chez un de mes confrères en se disant « très en colère ». Vous répondez ?
A.P. : Oui et cela m’a mise aussi très en colère. Ils ne payent que la cotisation minimum, soit 1 660€. Ils ne vendent qu’aux distributeurs.
Quand j’entend Monsieur Mazerolles râler parce qu’il va payer 500€ de plus, je dis qu'il était bien content que nous fassions partir ses clients. Ça m’a énervée.
J’ai vérifié le montant de sa cotisation, je vous assure qu’il paye la cotisation minimum. Une boite comme FTI ! Il aurait pu prendre son téléphone pour me faire part de sa colère…
Ma petite agence de Levallois-Perret va aussi payer 500€ de plus et je suis bien consciente que c’est un effort collectif. Mais au demeurant, la cotisation que les adhérents vont payer en 2020 revient au niveau de ce qu’elle était en 2016. N’oublions pas que, chaque fois que nous l’avons pu, nous avons baissé le montant des cotisations.
TourMaG.com - Vous appelez ces cotisations pour la fin de l’année ?
A.P. : Dès la fin de ce mois, en espérant que nos membres payent dès que possible. Cela ne doit pas impacter les bilans dans la mesure où c’est une charge constatée d’avance et nous souhaitons que chacun s’en acquitte avant le 31 décembre prochain.
Mais il est certain que cela ne fait jamais plaisir de demander une augmentation des cotisations alors que, depuis que je suis arrivée à la tête de cette association, je me suis toujours efforcée de la faire baisser ! Mais les gens oublient…
TourMaG.com - 30% de plus, est-ce suffisant ? N’aurait-il pas mieux valu doubler durant deux ans par exemple ?
A.P. : Non, cela aurait été trop pour une grosse partie de nos adhérents qui sont modestes et qui n’auraient pas eu les moyens d’assumer une telle charge. Je crois que 30% c’est une sage décision.
A.P. : Oui et cela m’a mise aussi très en colère. Ils ne payent que la cotisation minimum, soit 1 660€. Ils ne vendent qu’aux distributeurs.
Quand j’entend Monsieur Mazerolles râler parce qu’il va payer 500€ de plus, je dis qu'il était bien content que nous fassions partir ses clients. Ça m’a énervée.
J’ai vérifié le montant de sa cotisation, je vous assure qu’il paye la cotisation minimum. Une boite comme FTI ! Il aurait pu prendre son téléphone pour me faire part de sa colère…
Ma petite agence de Levallois-Perret va aussi payer 500€ de plus et je suis bien consciente que c’est un effort collectif. Mais au demeurant, la cotisation que les adhérents vont payer en 2020 revient au niveau de ce qu’elle était en 2016. N’oublions pas que, chaque fois que nous l’avons pu, nous avons baissé le montant des cotisations.
TourMaG.com - Vous appelez ces cotisations pour la fin de l’année ?
A.P. : Dès la fin de ce mois, en espérant que nos membres payent dès que possible. Cela ne doit pas impacter les bilans dans la mesure où c’est une charge constatée d’avance et nous souhaitons que chacun s’en acquitte avant le 31 décembre prochain.
Mais il est certain que cela ne fait jamais plaisir de demander une augmentation des cotisations alors que, depuis que je suis arrivée à la tête de cette association, je me suis toujours efforcée de la faire baisser ! Mais les gens oublient…
TourMaG.com - 30% de plus, est-ce suffisant ? N’aurait-il pas mieux valu doubler durant deux ans par exemple ?
A.P. : Non, cela aurait été trop pour une grosse partie de nos adhérents qui sont modestes et qui n’auraient pas eu les moyens d’assumer une telle charge. Je crois que 30% c’est une sage décision.
"Nous allons y arriver, je suis très confiante"
TourMaG.com - Cette augmentation va vous permettre de vous en sortir ?
A.P. : Plus le crédit que nous avons demandé, oui. Nous allons y arriver, je suis très confiante. Je ne vous dis pas que ça va être facile, mais oui, nous allons y arriver.
Il vaut mieux d’ailleurs parce que si nous n’y arrivons pas, il y a un paquet de professionnels qui ne retrouveraient pas de garantie ailleurs ! Sans oublier tous ces jeunes qui débutent : ils sont plus de 200 chaque année à adhérer à l’APST…
TourMaG.com - Question multiple : ne regrettez-vous pas d’avoir accepté le poste ? Si c’était à refaire, le referiez-vous ? Et enfin, après tout ça, n’auriez-vous pas l’envie de dire « au revoir, je m’en vais » ?
A.P. : Non, je ne regrette pas. Si c’était à refaire, je referais, sans hésiter. Et je ne vais pas quitter un navire qui prend un peu l’eau.
De toutes façons, nous allons y arriver, j’en suis convaincue. Mais, pour vous rassurer, je n’ai pas l’intention d’occuper le poste jusqu’à 70 ans, nos statuts ne le permettraient pas. Mais après, j’irai m’occuper de mon Afrique et de mes petites filles…
TourMaG.com - Avant de faire tout ça, un autre mandat ?
A.P. : Statutairement, je peux briguer un autre mandat de trois ans. Et, oui, je pense que je me représenterai. Mais je ne changerai pas les statuts pour faire encore plus ! Lorsque l’on a fait son temps, c’est bien.
A.P. : Plus le crédit que nous avons demandé, oui. Nous allons y arriver, je suis très confiante. Je ne vous dis pas que ça va être facile, mais oui, nous allons y arriver.
Il vaut mieux d’ailleurs parce que si nous n’y arrivons pas, il y a un paquet de professionnels qui ne retrouveraient pas de garantie ailleurs ! Sans oublier tous ces jeunes qui débutent : ils sont plus de 200 chaque année à adhérer à l’APST…
TourMaG.com - Question multiple : ne regrettez-vous pas d’avoir accepté le poste ? Si c’était à refaire, le referiez-vous ? Et enfin, après tout ça, n’auriez-vous pas l’envie de dire « au revoir, je m’en vais » ?
A.P. : Non, je ne regrette pas. Si c’était à refaire, je referais, sans hésiter. Et je ne vais pas quitter un navire qui prend un peu l’eau.
De toutes façons, nous allons y arriver, j’en suis convaincue. Mais, pour vous rassurer, je n’ai pas l’intention d’occuper le poste jusqu’à 70 ans, nos statuts ne le permettraient pas. Mais après, j’irai m’occuper de mon Afrique et de mes petites filles…
TourMaG.com - Avant de faire tout ça, un autre mandat ?
A.P. : Statutairement, je peux briguer un autre mandat de trois ans. Et, oui, je pense que je me représenterai. Mais je ne changerai pas les statuts pour faire encore plus ! Lorsque l’on a fait son temps, c’est bien.
"Non, je n'en veux pas à Nicolas Delord..."
TourMaG.com - Travel Team, une possible faillite ?
A.P. : J’ai entendu des « rumeurs ». Mais tant que les dirigeants ne nous saisissent pas, pas plus d’ailleurs qu’ils ne répondent à nos interrogations, nous ne pouvons pas faire grand-chose. Pour l’instant, nous ne savons rien.
Nous sommes parfaitement capables de gérer 6 à 7 millions d'euros de sinistres par an. Un cas comme Thomas Cook, c’est plus délicat, mais nous gérons plutôt pas mal et nous allons nous en sortir.
TourMaG.com - Ne pensez-vous cas que des assureurs dont c'est le métier s'en seraient mieux sortis ?
A.P. : Mais les assureurs se prennent aussi des défaillances…
TourMaG.com - Ces assureurs, c’est leur métier. Ils sont armés pour assumer des 50 ou 60 millions de risques… Pas vous ?
A.P. : Mais si, c’est le métier. Thomas Cook, c’est le truc qui ne devait pas arriver. Je vous le confirme, je n’y croyais pas. Et en plus, il y a beaucoup moins de sinistres à l’APST que chez les concurrents.
TourMaG.com - Vous en voulez à Nicolas Delord ?
A.P. : Pas du tout. Il a été très correct avec nous. Dès le premier jour, il y a eu une équipe de Thomas Cook France dans nos locaux qui a été remarquable.
Non, je n’en veux absolument pas à Nicolas Delord. Il n’y est pour rien et je pense que lui aussi il souffre d’avoir la moitié de son personnel qui ne va pas retrouver de boulot ! Et je le pense.
A.P. : J’ai entendu des « rumeurs ». Mais tant que les dirigeants ne nous saisissent pas, pas plus d’ailleurs qu’ils ne répondent à nos interrogations, nous ne pouvons pas faire grand-chose. Pour l’instant, nous ne savons rien.
Nous sommes parfaitement capables de gérer 6 à 7 millions d'euros de sinistres par an. Un cas comme Thomas Cook, c’est plus délicat, mais nous gérons plutôt pas mal et nous allons nous en sortir.
TourMaG.com - Ne pensez-vous cas que des assureurs dont c'est le métier s'en seraient mieux sortis ?
A.P. : Mais les assureurs se prennent aussi des défaillances…
TourMaG.com - Ces assureurs, c’est leur métier. Ils sont armés pour assumer des 50 ou 60 millions de risques… Pas vous ?
A.P. : Mais si, c’est le métier. Thomas Cook, c’est le truc qui ne devait pas arriver. Je vous le confirme, je n’y croyais pas. Et en plus, il y a beaucoup moins de sinistres à l’APST que chez les concurrents.
TourMaG.com - Vous en voulez à Nicolas Delord ?
A.P. : Pas du tout. Il a été très correct avec nous. Dès le premier jour, il y a eu une équipe de Thomas Cook France dans nos locaux qui a été remarquable.
Non, je n’en veux absolument pas à Nicolas Delord. Il n’y est pour rien et je pense que lui aussi il souffre d’avoir la moitié de son personnel qui ne va pas retrouver de boulot ! Et je le pense.
Retrouvez toutes les interviews "Je ne vous ai rien dit..." par Dominique Gobert en cliquant sur ce lien.