Le surtourisme l’a placée ces dernières années dans l’œil du cyclone. Un problème qu’Amsterdam connait bien avec ses près de 20 millions de visiteurs chaque année, plus que les 17 millions d’habitants du pays !
Résultat : des résidents excédés par ce déferlement se sont mobilisés, conduisant les autorités à réduire les activités de loisirs en centre-ville. Rançon du succès d’une capitale admirable, dirons certains. Explosion des vols low cost et des facilités d’accès, ajouteront d’autres. Pour échapper à la thrombose, il convient d’éviter les mois de mai, juin et juillet, ainsi que les fêtes de Noël.
La saine curiosité doit aussi conduire à explorer des quartiers moins connus, façon de s’imprégner d’une vie amstellodamoise plus originale.
Résultat : des résidents excédés par ce déferlement se sont mobilisés, conduisant les autorités à réduire les activités de loisirs en centre-ville. Rançon du succès d’une capitale admirable, dirons certains. Explosion des vols low cost et des facilités d’accès, ajouteront d’autres. Pour échapper à la thrombose, il convient d’éviter les mois de mai, juin et juillet, ainsi que les fêtes de Noël.
La saine curiosité doit aussi conduire à explorer des quartiers moins connus, façon de s’imprégner d’une vie amstellodamoise plus originale.
Enrichie grâce au commerce maritime
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Pour les primo-arrivants, impossible cependant de tourner le dos aux classiques de la « Venise du Nord ». Amsterdam est en effet une cité d’eau peu commune. Bâtie dès le 12ème s. sur les rives de l’Amstel, la cité s’est enrichie grâce au commerce maritime et à la pêche.
Dès le 14ème s, des marais sont canalisés. Au 17ème s., âge d’or de la cité, la ville s’étend avec le creusement de nouveaux canaux, bordés d’entrepôts et des demeures à pignons de riches marchands. Amsterdam rayonne. Sa culture, incarnée par les peintres Rembrandt et Vermeer, est au firmament. Ce paysage unique fait le charme d’Amsterdam, écheveau de canaux urbains entre lesquels se perdre à pied et à vélo est un délice.
Dès le 14ème s, des marais sont canalisés. Au 17ème s., âge d’or de la cité, la ville s’étend avec le creusement de nouveaux canaux, bordés d’entrepôts et des demeures à pignons de riches marchands. Amsterdam rayonne. Sa culture, incarnée par les peintres Rembrandt et Vermeer, est au firmament. Ce paysage unique fait le charme d’Amsterdam, écheveau de canaux urbains entre lesquels se perdre à pied et à vélo est un délice.
Amsterdam : ancienne Bourse du commerce
Ceux qui viennent en train sont privilégiés. La gare d’Amsterdam Centraal est au cœur de la ville et l’on est immédiatement happé par le flot des marcheurs et des cyclistes dévalant le boulevard Damrak. Evacuons d’emblée le Quartier Rouge et ses commerces suggestifs. Son centre névralgique – lumières tamisées, rideaux à demi tirés… – se trouve dans les ruelles autour d’Oude Kerk (la « vieille église »).
La balade urbaine enchaine les symboles de la magnificence d’Amsterdam. Voici l’ancienne Bourse du commerce de Berlage, construite au début du 20ème s. Un édifice qui mélange influence Renaissance et fonctionnalité usinière. Depuis les années 1990, il abrite l’orchestre philarmonique des Pays-Bas.
La balade urbaine enchaine les symboles de la magnificence d’Amsterdam. Voici l’ancienne Bourse du commerce de Berlage, construite au début du 20ème s. Un édifice qui mélange influence Renaissance et fonctionnalité usinière. Depuis les années 1990, il abrite l’orchestre philarmonique des Pays-Bas.
Le Dam, place originelle de la ville
Plus loin, voici le Dam, place originelle de la ville. Posté au pied de la célèbre colonne centrale, on y voit les lourdes architectures du Palais Royal (17ème s., remanié au 19ème s.) et de la « Nouvelle Eglise ». Continuons au sud vers l’un des joyaux du centre historique : le Béguinage (Het Begijnhof).
Cet ancienne « cité » de religieuses est un no man’s land improbable : une chapelle cernée de quarante maisons de nonnes, enclavées dans le magma urbain. Là vivait une communauté de béguines, irréductibles catholiques dans une ville devenue protestante.
Cet ancienne « cité » de religieuses est un no man’s land improbable : une chapelle cernée de quarante maisons de nonnes, enclavées dans le magma urbain. Là vivait une communauté de béguines, irréductibles catholiques dans une ville devenue protestante.
Poser sa bicyclette…
Les fans du passé s’attarderont au passionnant Amsterdam Historisch Museum, les autres s’égareront dans le sud du quartier historique. Ils sacrifieront à la balade de ponts en canaux du côté de Mutplein et de la rue Rokin, le long de la très boutiquière Kalverstraat Ils remonteront aussi jusqu’à la place Nieuwmarkt et son vieux poids public – avec son marché tous les matins.
Ceux qui ont eu 20 ans en 1968, nostalgiques d’une forme de liberté permissive, franchiront le seuil d’un coffee-shop. Il faut s’arrêter, aussi, dans l’un des cafés bruns, salons de thé, glaciers, boutiques new age ou de design, bref dans l’un de ces innombrables lieux où les Amstellodamois posent leur bicyclette pour méditer, lire, échanger, débattre, boire ou manger un morceau…
Ceux qui ont eu 20 ans en 1968, nostalgiques d’une forme de liberté permissive, franchiront le seuil d’un coffee-shop. Il faut s’arrêter, aussi, dans l’un des cafés bruns, salons de thé, glaciers, boutiques new age ou de design, bref dans l’un de ces innombrables lieux où les Amstellodamois posent leur bicyclette pour méditer, lire, échanger, débattre, boire ou manger un morceau…
Réputation de tolérance
Au sud de Nieuwmarkt et de Zuiderkerk (« l’église du sud »), le quartier Jodenbuurt rappelle l’importance historique de la communauté juive à Amsterdam. Aux 17ème, 18ème et 19èmes., la réputation de liberté et de tolérance de la ville en a conduit beaucoup à s’y installer. Des dizaines de milliers de Juifs habitaient Amsterdam avant la guerre 39-45. Le remarquable Joods Historisch Museum et l’immense Portugese Synagoge en témoignent.
C’est dans ce quartier, au n°4 de Jodenbreestraat, que Rembrandt vécut. Sa maison, belle demeure bourgeoise, abrite des eaux fortes de l’artiste et de fréquentes expositions.
C’est dans ce quartier, au n°4 de Jodenbreestraat, que Rembrandt vécut. Sa maison, belle demeure bourgeoise, abrite des eaux fortes de l’artiste et de fréquentes expositions.
Grandes demeures penchées sur l’eau
A l’ouest du cœur historique, le secteur des grands canaux confirme l’image que chacun se fait d’Amsterdam : les grandes demeures penchées sur l’eau, les pavés luisants, les péniches habitées, les ponts romantiques, les vélos… C’est beau le jour, scintillant la nuit. Canalisée au 14ème s., la rivière Singel forma un temps la première douve de défense de la vieille ville.
Puis vint le percement de trois canaux majeurs parallèles, Herengracht, Keizersgracht et Prinsengracht. Du Baroque à l’Art Nouveau, tous les styles de bâti se mêlent en un maelstrom architectural sublime. L’une des bâtisses est la maison d’Anne Frank, dont la visite émouvante s’impose absolument. Plus qu’en bateau, dont les parcours touristiques sont convenus, c’est à pied et à bicyclette que l’on conseille une fois de plus d’arpenter ces quais, au gré de vos inspirations.
Elles vous conduiront ainsi jusqu’à Jordaan, à l’ouest de Prinsengracht. Changement d’ambiance ! Cet ancien quartier populaire construit sur un polder affiche le long de ses rues au cordeau une atmosphère gentiment alternative que n’a pas tué encore un embourgeoisement progressif. Boutiques de créateurs, friperies, commerces de produits bios, bed and breakfast, kiosques à poisson, cafés bruns… il flotte ici un air de contre-culture rafraichissant.
Puis vint le percement de trois canaux majeurs parallèles, Herengracht, Keizersgracht et Prinsengracht. Du Baroque à l’Art Nouveau, tous les styles de bâti se mêlent en un maelstrom architectural sublime. L’une des bâtisses est la maison d’Anne Frank, dont la visite émouvante s’impose absolument. Plus qu’en bateau, dont les parcours touristiques sont convenus, c’est à pied et à bicyclette que l’on conseille une fois de plus d’arpenter ces quais, au gré de vos inspirations.
Elles vous conduiront ainsi jusqu’à Jordaan, à l’ouest de Prinsengracht. Changement d’ambiance ! Cet ancien quartier populaire construit sur un polder affiche le long de ses rues au cordeau une atmosphère gentiment alternative que n’a pas tué encore un embourgeoisement progressif. Boutiques de créateurs, friperies, commerces de produits bios, bed and breakfast, kiosques à poisson, cafés bruns… il flotte ici un air de contre-culture rafraichissant.
Rijksmuseum, le Louvre hollandais
Si l’on vient à Amsterdam, c’est aussi pour se plonger dans le patrimoine artistique de la ville. Et notamment pour visiter ses deux musées mondialement connus : le Rijksmuseum et le Van Gogh Museum. Par chance, ils sont voisins et se trouvent à deux pas du Vondelpark, le plus grand espace de verdure du centre-ville.
Le Rijksmuseum est le Louvre hollandais, hôte des tableaux les plus célèbres de Rembrandt et de Vermeer. C’est pour eux que l’on vient ici la première fois, afin d’admirer les toiles mythiques comme « La Ronde de Nuit », « La Fiancée juive », « La Laitière », « La lettre d’amour »… chefs d’œuvre du Siècle d’Or (17ème s.). L’architecture 19ème s. du « Rijks » contraste avec les lignes futuristes du musée Van Gogh, dessiné dans les années 1970. Mais quel bonheur de classicisme à l’intérieur !
Une cinquantaine d’œuvres de l’artiste y est exposée par roulement (« Autoportrait au chapeau de paille », « Les Tournesols », les « Iris »…) mais aussi des Gauguin, Monet, Toulouse-Lautrec… Si l’on n’est pas atteint d’overdose, il reste à parcourir les allées du Stedelijk Museum, le musée d’Art Moderne voisin. Il expose 750 œuvres, de la fin du 19ème s. à nos jours (Cézanne, Chagall, Koons, Mondrian…). Une manière de clore la visite d’une ville en tous points passionnante.
A lire aussi : Amsterdam : des restrictions pour les croisiéristes dès 2026
Le Rijksmuseum est le Louvre hollandais, hôte des tableaux les plus célèbres de Rembrandt et de Vermeer. C’est pour eux que l’on vient ici la première fois, afin d’admirer les toiles mythiques comme « La Ronde de Nuit », « La Fiancée juive », « La Laitière », « La lettre d’amour »… chefs d’œuvre du Siècle d’Or (17ème s.). L’architecture 19ème s. du « Rijks » contraste avec les lignes futuristes du musée Van Gogh, dessiné dans les années 1970. Mais quel bonheur de classicisme à l’intérieur !
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