Chez Air France Hop!, le ton se durcit entre SNPL et direction.
Après deux journées de mobilisation avortées pour laisser la place aux négociations, les pilotes seront en grève deux jours de cette semaine : lundi 24 et jeudi 27 février 2020 (de 6h à 17h59). Le mouvement pourrait ensuite se poursuivre tous les vendredis du 6 mars au 30 avril.
La direction du groupe Air France-KLM, après avoir proposé un texte d’accord qui a été rejeté à l’unanimité par le conseil syndical, ne compte pas faire de nouveaux gestes vers le SNPL.
« Aller au-delà des propositions déjà formulées nous parait irresponsable pour la santé de l’entreprise », tranche Anne Rigail, à la tête de la compagnie nationale, interrogée en marge de la présentation des résultats financiers du groupe Air France-KLM, jeudi 20 février 2020.
Au cœur des débats, outre les conditions de travail et de salaires, se trouve aussi la question des passerelles des pilotes Hop (non intégrés à la maison-mère) vers Air France (200 départs en 2017).
« L’aspiration des pilotes est trop importante et peut mettre en danger Hop!. On ne peut pas avoir de taux de départs qui mettent en danger l’entreprise », assure Anne Rigail.
Après deux journées de mobilisation avortées pour laisser la place aux négociations, les pilotes seront en grève deux jours de cette semaine : lundi 24 et jeudi 27 février 2020 (de 6h à 17h59). Le mouvement pourrait ensuite se poursuivre tous les vendredis du 6 mars au 30 avril.
La direction du groupe Air France-KLM, après avoir proposé un texte d’accord qui a été rejeté à l’unanimité par le conseil syndical, ne compte pas faire de nouveaux gestes vers le SNPL.
« Aller au-delà des propositions déjà formulées nous parait irresponsable pour la santé de l’entreprise », tranche Anne Rigail, à la tête de la compagnie nationale, interrogée en marge de la présentation des résultats financiers du groupe Air France-KLM, jeudi 20 février 2020.
Au cœur des débats, outre les conditions de travail et de salaires, se trouve aussi la question des passerelles des pilotes Hop (non intégrés à la maison-mère) vers Air France (200 départs en 2017).
« L’aspiration des pilotes est trop importante et peut mettre en danger Hop!. On ne peut pas avoir de taux de départs qui mettent en danger l’entreprise », assure Anne Rigail.
Revenir à l’équilibre… sur le long terme
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D’autant que d’après la direction, les activités court-courrier du groupe (Air France et Hop! confondues) ont commencé à réduire leur déficit sur le 4e trimestre 2019, à la suite de la fermeture des lignes les plus déficitaires.
« L’objectif est de revenir à l’équilibre sur ce secteur, mais cela ne se fera pas en un an », glisse Anne Rigail, rappelant les grands chantiers en cours : simplification de la flotte, « transformation des métiers », baisse de 15% des capacités et plan de départ volontaires de 230 personnes en 2020 (+140 mobilités internes)…
En difficulté ces dernières années, le court-courrier d’Air France est « un réseau extrêmement concurrentiel où 85% de l’activité est en confrontation directe avec une offre low cost ou avec le TGV », rappelle Anne Rigail.
Outre cette pression concurrentielle, le secteur va aussi subir de plein fouet la mise en place de l’écotaxe voulue par le gouvernement.
La fermeture de la filiale domestique du groupe Air France n’est pour autant pas d’actualité. « Il s’agit d’un plan de transformation de Hop! et non de fermeture », assure la directrice générale d’Air France.
« L’objectif est de revenir à l’équilibre sur ce secteur, mais cela ne se fera pas en un an », glisse Anne Rigail, rappelant les grands chantiers en cours : simplification de la flotte, « transformation des métiers », baisse de 15% des capacités et plan de départ volontaires de 230 personnes en 2020 (+140 mobilités internes)…
En difficulté ces dernières années, le court-courrier d’Air France est « un réseau extrêmement concurrentiel où 85% de l’activité est en confrontation directe avec une offre low cost ou avec le TGV », rappelle Anne Rigail.
Outre cette pression concurrentielle, le secteur va aussi subir de plein fouet la mise en place de l’écotaxe voulue par le gouvernement.
La fermeture de la filiale domestique du groupe Air France n’est pour autant pas d’actualité. « Il s’agit d’un plan de transformation de Hop! et non de fermeture », assure la directrice générale d’Air France.
Les pilotes s’estiment « laissés-pour-compte »
Du côté des pilotes, on se sent toujours aussi incompris et les revendications restent inchangées : l’amélioration du contrat social et de la phase pérenne pour se rapprocher des conditions de travail des pilotes d’Air France.
« La direction augmente quatre fois plus les pilotes d’Air France et ne raisonne pas à l’échelle du groupe. Nous sommes les laissés-pour-compte du groupe Air France », nous glisse-t-on.
Rappelons qu’une grève du personnel au sol a aussi touché le réseau court-courrier d’Air France vendredi 21 et samedi 22 février à l’appel de cinq syndicats. En cause : « l’attrition » des escales régionales et le recours à la sous-traitance après plusieurs plans de départs volontaires.
Après une longue période d’accalmie suite à l’arrivée de Benjamin Smith à la tête du groupe à l’été 2018, les tensions sociales seraient-elles de retour chez Air France-KLM en ce début d'année 2020 ?
LIRE AUSSI l'éditorial de Jean da Luz - Benjamin Smith a-t-il mangé son pain blanc ?
« La direction augmente quatre fois plus les pilotes d’Air France et ne raisonne pas à l’échelle du groupe. Nous sommes les laissés-pour-compte du groupe Air France », nous glisse-t-on.
Rappelons qu’une grève du personnel au sol a aussi touché le réseau court-courrier d’Air France vendredi 21 et samedi 22 février à l’appel de cinq syndicats. En cause : « l’attrition » des escales régionales et le recours à la sous-traitance après plusieurs plans de départs volontaires.
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