Après la crise Covid, l'Inde est moins bien repartie que d’autres destinations en Asie Pacifique. « Il y a une incongruité sur l’Inde au départ du marché français », a déclaré Guillaume Linton, le PDG d'Asia - ©David Savary
Comme l’a expliqué Guillaume Linton, le PDG d'Asia, ce n’était pas tant une soirée pour Asia mais un évènement au service de l’ensemble de la destination Inde qui s'est tenue ce mardi 24 octobre 2023, à Paris.
Un pays grand comme six fois la France où tout est différent.
« La diversité est partout, chez les gens, dans les costumes, les religions, l’architecture, la gastronomie, la musique, la danse… » a rappelé Jawed Ashraf, ambassadeur d’Inde en France, qui pour l’occasion avait ouvert sa résidence à un parterre de professionnels du tourisme, « une première ».
Un pays grand comme six fois la France où tout est différent.
« La diversité est partout, chez les gens, dans les costumes, les religions, l’architecture, la gastronomie, la musique, la danse… » a rappelé Jawed Ashraf, ambassadeur d’Inde en France, qui pour l’occasion avait ouvert sa résidence à un parterre de professionnels du tourisme, « une première ».
Inde : « Une incongruité sur le marché français »
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« Il y a une incongruité sur l’Inde au départ du marché français » a fait savoir Guillaume Linton dans son allocution.
Après la crise Covid, le pays est moins bien reparti que d’autres destinations en Asie Pacifique.
« Un retard à l’allumage constaté par l’ensemble des tour-opérateurs français et qui se lit également en comparaison à d’autres marchés européens, comme la Grande-Bretagne ou la zone Allemagne, Autriche, Suisse » souligne le PDG d’Asia.
« Peut-être, nous, professionnels du tourisme, n’avons-nous pas su contrer les images difficiles montrées durant le traitement de la pandémie en Inde, avec aujourd’hui une situation qui est parfaitement assainie sur place », poursuit Guillaume Linton.
La répercussion de l’augmentation du prix de l’aérien dans certains packages a pu également dissuader des candidats au départ.
Dans les chiffres, chez Asia, le TO est passé de 2 500 voyageurs partis en 2018 (dont 70% de circuits au nord au Rajasthan, 20% de circuits au sud de l'Inde, 10% pour les autres régions) à 500 voyageurs (dont 20% pour le Rajasthan et 70% pour le sud de l'Inde) en 2023, tout en sachant, comme l’explique Guillaume Linton, que « la réouverture du pays sans contrainte sanitaire est intervenue le 22 novembre 2022, donc très tardive pour réussir la haute saison de novembre 2022 à avril 2023 ».
Après la crise Covid, le pays est moins bien reparti que d’autres destinations en Asie Pacifique.
« Un retard à l’allumage constaté par l’ensemble des tour-opérateurs français et qui se lit également en comparaison à d’autres marchés européens, comme la Grande-Bretagne ou la zone Allemagne, Autriche, Suisse » souligne le PDG d’Asia.
« Peut-être, nous, professionnels du tourisme, n’avons-nous pas su contrer les images difficiles montrées durant le traitement de la pandémie en Inde, avec aujourd’hui une situation qui est parfaitement assainie sur place », poursuit Guillaume Linton.
La répercussion de l’augmentation du prix de l’aérien dans certains packages a pu également dissuader des candidats au départ.
Dans les chiffres, chez Asia, le TO est passé de 2 500 voyageurs partis en 2018 (dont 70% de circuits au nord au Rajasthan, 20% de circuits au sud de l'Inde, 10% pour les autres régions) à 500 voyageurs (dont 20% pour le Rajasthan et 70% pour le sud de l'Inde) en 2023, tout en sachant, comme l’explique Guillaume Linton, que « la réouverture du pays sans contrainte sanitaire est intervenue le 22 novembre 2022, donc très tardive pour réussir la haute saison de novembre 2022 à avril 2023 ».
« L’Inde ne nous attend pas »
Comme le dit encore le patron d’Asia, « l’Inde ne nous attend pas ». Pour preuve, sur le plan aérien, le pays va passer d’une flotte de 750 appareils (Air India, Vistara et Indigo) à 2 000 appareils à horizon 2040, avec notamment des commandes massives à Airbus.
De même un plan d’amélioration de la connectivité régionale verra l’Inde passer de 146 aéroports à 200 plateformes en 2040. « Aujourd’hui les formalités d’entrée sont réduites au strict minimum. Un e-visa suffit » déclare l’ambassadeur Jawed Ashraf.
L’offre hôtelière n’est pas en reste. Par exemple, Accor prévoit l’ouverture de 30 nouveaux hôtels d’ici 2026.
Sur le segment luxe, la chaine Anantara inaugure un premier établissement à Jaipur d’ici la fin de l’année.
L’Inde qui a organisé le G20 le mois dernier se positionne également pour organiser les Jeux Olympiques en 2036.
De même un plan d’amélioration de la connectivité régionale verra l’Inde passer de 146 aéroports à 200 plateformes en 2040. « Aujourd’hui les formalités d’entrée sont réduites au strict minimum. Un e-visa suffit » déclare l’ambassadeur Jawed Ashraf.
L’offre hôtelière n’est pas en reste. Par exemple, Accor prévoit l’ouverture de 30 nouveaux hôtels d’ici 2026.
Sur le segment luxe, la chaine Anantara inaugure un premier établissement à Jaipur d’ici la fin de l’année.
L’Inde qui a organisé le G20 le mois dernier se positionne également pour organiser les Jeux Olympiques en 2036.
« Le coup à jouer » dans un contexte troublé
Et puis l’Inde a peut-être « un coup à jouer » au regard de la période particulièrement troublée que nous traversons.
« Si l’on compare le panier moyen d’un circuit vers l’Arménie, la Jordanie ou Israël, on remarque qu’il est supérieur à la destination indienne » relève Guillaume Linton qui cite notamment en exemple le Rajasthan qui offre « l’un des meilleurs rapports qualité-prix, idéal pour la clientèle qu’on a du mal à faire venir dans nos agences » (Asia propose un circuit Rajasthan de 12 jours à partir de 1 790 euros par personne).
En résumé, le dirigeant regrette bien sûr le ralentissement des ventes sur l’Arménie ou la Jordanie, mais rappelle qu’il existe « des solutions pour nos partenaires distributeurs avec une clientèle qui veut du culturel, de l’immersion et cette dimension féérique ».
Une véritable alternative cet hiver au voyage vers l’Asie Centrale et le Proche-Orient.
« Si l’on compare le panier moyen d’un circuit vers l’Arménie, la Jordanie ou Israël, on remarque qu’il est supérieur à la destination indienne » relève Guillaume Linton qui cite notamment en exemple le Rajasthan qui offre « l’un des meilleurs rapports qualité-prix, idéal pour la clientèle qu’on a du mal à faire venir dans nos agences » (Asia propose un circuit Rajasthan de 12 jours à partir de 1 790 euros par personne).
En résumé, le dirigeant regrette bien sûr le ralentissement des ventes sur l’Arménie ou la Jordanie, mais rappelle qu’il existe « des solutions pour nos partenaires distributeurs avec une clientèle qui veut du culturel, de l’immersion et cette dimension féérique ».
Une véritable alternative cet hiver au voyage vers l’Asie Centrale et le Proche-Orient.
« Retour progressif des dossiers vers le Rajasthan »
Concernant 2024, Asia annonce déjà 850 pax réservés à date (40% pour le Rajasthan et 60% pour le sud de l'Inde).
« Les réservations vers l'Inde redémarrent plus franchement depuis quelques mois, avec un retour progressif des dossiers vers le Rajasthan, traditionnellement une destination de primo-voyageurs en Inde », analyse Guillaume Linton.
Quant au sud de l’Inde (Kerala et Tamil Nadu surtout), « il a redémarré beaucoup plus tôt avec des paniers moyens plus élevés et des voyages plus longs, le sud s'adressant davantage à des voyageurs "repeaters" qui sont déjà venus au Rajasthan » conclut le PDG d’Asia.
« Les réservations vers l'Inde redémarrent plus franchement depuis quelques mois, avec un retour progressif des dossiers vers le Rajasthan, traditionnellement une destination de primo-voyageurs en Inde », analyse Guillaume Linton.
Quant au sud de l’Inde (Kerala et Tamil Nadu surtout), « il a redémarré beaucoup plus tôt avec des paniers moyens plus élevés et des voyages plus longs, le sud s'adressant davantage à des voyageurs "repeaters" qui sont déjà venus au Rajasthan » conclut le PDG d’Asia.