L'Ile de Halaveli a été peu touchée...
Les dirigeants du tourisme du Sri Lanka se sont engagés aujourd’hui à restaurer très rapidement l’industrie touristique du pays. Une industrie en plein boom, stoppée jusqu’au 15 janvier prochain par les voyagistes membres du Ceto. Car avant le Tsunami, le pays était sur le point de battre un record de fréquentation avec 575 000 visiteurs.
« Le Sri Lanka était à un niveau historique en 2004 chez Asia mais pas seulement chez nous » confirme d’ailleurs Jean-Paul Chantraine son P.DG. Plus d’une semaine après le drame, le bilan est lourd mais la reconstruction va très vite.
« Plus de la moitié des hôtels affectés sont à nouveau opérationnels et nous avons déjà remis en état plus de 3600 chambres sur les 7600 détruites par la mer».
Plus de la moitié des hôtels sont à nouveau opérationnels
Un peu plus de la moitié du parc sera reconstruit dans un délai de 7 semaines a affirmé Udaya Nanayakkara, PDG du Sri Lankan Tourist Board. « Cela signifie que nous pouvons fournir de la nourriture, des logements, de l’eau potable et des installations sanitaires à beaucoup de personnes dans les zones touchées par le Tsunami, et diminuer ainsi fortement les risques sanitaires ».
Le tourisme est la quatrième source de revenus extérieurs au Sri Lanka. Plus de 200000 personnes bénéficient de ces revenus qui s’élèvent à 400 millions de dollars US par an.
Les résultats de l'estimation des dégâts effectuée par le ministère du tourisme indiquent que parmi les 83 resorts touristiques en fonctionnement avant le raz de marée, 64 sont opérationnels.
19 resorts sont qualifiés de semi-opérationnels, nécessitant des réparations qui peuvent durer quelques semaines, voire un mois ou deux, d’autres seront fermés pendant plusieurs mois.
Un quart des resorts à réparer aux Maldives
Les resorts les plus touchés – et donc fermés pour réparations - se concentrent sur la côte est des Maldives, sur l’atoll de Malé Nord (Soneva Gili, Four Seasons et les Club Med Faru et Kani) et l’atoll Malé Sud (Rihiveli, Fun Island, Taj Exotica..).
Chaque resort aux Maldives possède ses propres installations pour l'approvisionnement en eau, en électricité ou pour les systèmes d'évacuation, ce qui réduit les risques généralement associés à ce type de dysfonctionnement (incident électrique, contamination de l'eau et épidémie).
Et tous les îlots n’ont pas été logés à la même enseigne. « Nos îles de Halaveli et Helengeli ont été peu touchées car éloignées de la zone de Mahé » reconnaît Gilles Martin, le directeur commercial de Vacances Transat.
En Inde, c’est la région de Mahabalipuram au sud de Madras qui a été la plus sinistrée. 7 hôtels ont été plus ou moins touchés. Le Fisherman Coves du Groupe Taj a eu 20 bungalows situés en bord de plage qui ont été totalement submergés.
Gouverner c'est prévoir
Le Golden Sun Beach Resort a été plus sérieusement endommagé, car son bâtiment principal donnait directement sur la plage. A Pondicherry, le ITDC Property Pondicherry Ashok a été en partie submergé par les flots. Dans le Tamil, c’est à Nagapattinam qu’on déplore le plus de dégâts avec la destruction importante du MGM Velakanni Resorts.
On le voit à travers l’exemple de ces trois pays, le temps est à la reconstruction. Mais attention à ne pas reconstruire trop vite. Si le temps effacera les images, il ne faudra pas oublier les raisons du désastres. Doit-on ou peut-on reconstruire sur les rivages « comme avant » des bungalows qui se sont révélés de véritables pièges ?
Même si l’ampleur des tsunamis est historique, pouvait-on prévoir un tel séisme ? La Thaïlande s’est engagée aujourd’hui à financer, seule s’il le faut, un programme d’alerte sismique identique à celui du Pacifique. Il aura fallu 145 000 morts à ce jour pour qu’on y pense enfin... alors que depuis un siècle, les séismes les plus meurtriers ont eu lieu en Asie.
Dans le Monde comme sur nos routes, c’est après les accidents... qu’on met un panneau !
Hervé DUCRUET à Paris - herve.ducruet@tourmag.com
DEMAIN : II - l'état des lieux en Thaïlande et Indonésie
« Le Sri Lanka était à un niveau historique en 2004 chez Asia mais pas seulement chez nous » confirme d’ailleurs Jean-Paul Chantraine son P.DG. Plus d’une semaine après le drame, le bilan est lourd mais la reconstruction va très vite.
« Plus de la moitié des hôtels affectés sont à nouveau opérationnels et nous avons déjà remis en état plus de 3600 chambres sur les 7600 détruites par la mer».
Plus de la moitié des hôtels sont à nouveau opérationnels
Un peu plus de la moitié du parc sera reconstruit dans un délai de 7 semaines a affirmé Udaya Nanayakkara, PDG du Sri Lankan Tourist Board. « Cela signifie que nous pouvons fournir de la nourriture, des logements, de l’eau potable et des installations sanitaires à beaucoup de personnes dans les zones touchées par le Tsunami, et diminuer ainsi fortement les risques sanitaires ».
Le tourisme est la quatrième source de revenus extérieurs au Sri Lanka. Plus de 200000 personnes bénéficient de ces revenus qui s’élèvent à 400 millions de dollars US par an.
Les résultats de l'estimation des dégâts effectuée par le ministère du tourisme indiquent que parmi les 83 resorts touristiques en fonctionnement avant le raz de marée, 64 sont opérationnels.
19 resorts sont qualifiés de semi-opérationnels, nécessitant des réparations qui peuvent durer quelques semaines, voire un mois ou deux, d’autres seront fermés pendant plusieurs mois.
Un quart des resorts à réparer aux Maldives
Les resorts les plus touchés – et donc fermés pour réparations - se concentrent sur la côte est des Maldives, sur l’atoll de Malé Nord (Soneva Gili, Four Seasons et les Club Med Faru et Kani) et l’atoll Malé Sud (Rihiveli, Fun Island, Taj Exotica..).
Chaque resort aux Maldives possède ses propres installations pour l'approvisionnement en eau, en électricité ou pour les systèmes d'évacuation, ce qui réduit les risques généralement associés à ce type de dysfonctionnement (incident électrique, contamination de l'eau et épidémie).
Et tous les îlots n’ont pas été logés à la même enseigne. « Nos îles de Halaveli et Helengeli ont été peu touchées car éloignées de la zone de Mahé » reconnaît Gilles Martin, le directeur commercial de Vacances Transat.
En Inde, c’est la région de Mahabalipuram au sud de Madras qui a été la plus sinistrée. 7 hôtels ont été plus ou moins touchés. Le Fisherman Coves du Groupe Taj a eu 20 bungalows situés en bord de plage qui ont été totalement submergés.
Gouverner c'est prévoir
Le Golden Sun Beach Resort a été plus sérieusement endommagé, car son bâtiment principal donnait directement sur la plage. A Pondicherry, le ITDC Property Pondicherry Ashok a été en partie submergé par les flots. Dans le Tamil, c’est à Nagapattinam qu’on déplore le plus de dégâts avec la destruction importante du MGM Velakanni Resorts.
On le voit à travers l’exemple de ces trois pays, le temps est à la reconstruction. Mais attention à ne pas reconstruire trop vite. Si le temps effacera les images, il ne faudra pas oublier les raisons du désastres. Doit-on ou peut-on reconstruire sur les rivages « comme avant » des bungalows qui se sont révélés de véritables pièges ?
Même si l’ampleur des tsunamis est historique, pouvait-on prévoir un tel séisme ? La Thaïlande s’est engagée aujourd’hui à financer, seule s’il le faut, un programme d’alerte sismique identique à celui du Pacifique. Il aura fallu 145 000 morts à ce jour pour qu’on y pense enfin... alors que depuis un siècle, les séismes les plus meurtriers ont eu lieu en Asie.
Dans le Monde comme sur nos routes, c’est après les accidents... qu’on met un panneau !
Hervé DUCRUET à Paris - herve.ducruet@tourmag.com
DEMAIN : II - l'état des lieux en Thaïlande et Indonésie