Quand Augustin de Romanet se rend à Roissy, il découvre la réalité des usagers - Crédit photo : compte twitter @Romanet
Il y a plus de 20 ans, Claude Allègre, alors ministre de l'Education Nationale, comparait son administration à un mammouth, pour son immobilisme et la taille de ses effectifs.
A croire que ce qualificatif, pas très heureux, pourrait coller à bien d'autres secteurs de notre économie et surtout à nos aéroports parisiens. Petit récapitulatif.
En septembre 2017 et après un été une nouvelle fois chaotique, Augustin de Romanet, PDG de Paris Aéroport (ADP), reconnaissait sur TourMaG.com que « nous avons par moment 3 500 personnes, avec des queues qui dépassent deux heures. Les temps d’attente à la police aux frontières sont inacceptables ».
Un constat partagé par notre "Oncle Dom" national dans ses éditos à de nombreuses reprises l'an passé et par l'ensemble de la presse, lors des vacances estivales.
A croire que ce qualificatif, pas très heureux, pourrait coller à bien d'autres secteurs de notre économie et surtout à nos aéroports parisiens. Petit récapitulatif.
En septembre 2017 et après un été une nouvelle fois chaotique, Augustin de Romanet, PDG de Paris Aéroport (ADP), reconnaissait sur TourMaG.com que « nous avons par moment 3 500 personnes, avec des queues qui dépassent deux heures. Les temps d’attente à la police aux frontières sont inacceptables ».
Un constat partagé par notre "Oncle Dom" national dans ses éditos à de nombreuses reprises l'an passé et par l'ensemble de la presse, lors des vacances estivales.
Le peu de contact avec le terrain interpelle...
Autres articles
-
La liaison Paris-Berlin par le train sur les rails : découvrez le nouveau trajet
-
Réouverture Notre-Dame de Paris : un rebond économique attendu
-
Le Lutetia bientôt dans le giron de Mandarin Oriental ?
-
Tout savoir sur la réouverture de Notre-Dame de Paris
-
La tour Eiffel accueille gratuitement les écoliers parisiens
Le week-end dernier le patron des aéroports parisiens en a remis une couche.
"Venu à 7 h à #cdg en « client mystère », je constate incrédule qu il y a 90 mn d attente aux arrivées du Terminal 2 E @AFnewsroom. Je ne peux que dire aux passagers que je partage leur désarroi. C'est inacceptable. Le @GroupeADP continue se mobiliser pour que cela ne soit plus possible," tweetait samedi 9 novembre 2019, Augustin de Romanet.
Nous n'aborderons pas la définition de l'expression "client mystère" - à savoir si le patron d'ADP avait mis une moustache, un chapeau ou un imper - mais plutôt son usage.
Il est étonnant tout de même qu'Augustin de Romanet soit dans l'obligation d'user d'un stratagème pour constater les dysfonctionnements dans sa propre entreprise, alors même qu'il lui suffirait de pencher la tête à travers les vitres ou d'allumer son téléviseur...
Si le patron a largement été raillé par les internautes, dénonçant un président loin des réalités du terrain, c'est surtout le management et le peu de contact avec le terrain qui interpelle dans le cas présent.
Nous ne parlons pas là d'une start-up, avec un fondateur découvrant un nouveau terrain de jeux, mais d'un groupe comptabilisant pas moins de 7 000 salariés, dans lequel il est visiblement impossible de faire entendre sa voix au big boss.
"Venu à 7 h à #cdg en « client mystère », je constate incrédule qu il y a 90 mn d attente aux arrivées du Terminal 2 E @AFnewsroom. Je ne peux que dire aux passagers que je partage leur désarroi. C'est inacceptable. Le @GroupeADP continue se mobiliser pour que cela ne soit plus possible," tweetait samedi 9 novembre 2019, Augustin de Romanet.
Nous n'aborderons pas la définition de l'expression "client mystère" - à savoir si le patron d'ADP avait mis une moustache, un chapeau ou un imper - mais plutôt son usage.
Il est étonnant tout de même qu'Augustin de Romanet soit dans l'obligation d'user d'un stratagème pour constater les dysfonctionnements dans sa propre entreprise, alors même qu'il lui suffirait de pencher la tête à travers les vitres ou d'allumer son téléviseur...
Si le patron a largement été raillé par les internautes, dénonçant un président loin des réalités du terrain, c'est surtout le management et le peu de contact avec le terrain qui interpelle dans le cas présent.
Nous ne parlons pas là d'une start-up, avec un fondateur découvrant un nouveau terrain de jeux, mais d'un groupe comptabilisant pas moins de 7 000 salariés, dans lequel il est visiblement impossible de faire entendre sa voix au big boss.
Un internaute d'alerter alors sur un phénomène bien trop propagé dans notre pays : "ça s'appelle l'iceberg de l'ignorance, des méthodes de management absolument inefficaces et complètement dépassées qui font que la France est en faillite aujourd'hui."
Une ignorance qu'a semblé reconnaître Augustin de Romanet au micro de nos confrères d'Europe 1, en promettant "un effort de management au quotidien" pour améliorer les performances de l'aéroport.
La marge de manœuvre paraît immense au regard du dernier classement AirHelp plaçant Roissy-Charles-de-Gaulle à une bien triste 121e place mondiale.
Quelques jours après sa visite et son mea culpa, l'énervement est toujours palpable.
Mais imaginez alors qu'elles auraient été les observations en plein moins de décembre ou de juillet ?
Car si le patron s'est rendu dans l'aéroport un samedi, il a poussé les portes de l'infrastructure lors du mois le moins fréquenté de l'année, derrière janvier et février (selon les chiffres enregistrés en 2018). A d'autres dates, l'inacceptable se serait alors transformé en irréparable.
Et dire que le Premier ministre, Edouard Philippe, avait fixé pour objectif lors d’un conseil interministériel dédié au tourisme un délai d’attente maximal de 45 minutes pour les autres ressortissants à compter du 1er janvier prochain 2018.
Presque deux ans plus tard, ce temps est toujours deux fois supérieur... mais est-ce vraiment si étonnant ?
Une ignorance qu'a semblé reconnaître Augustin de Romanet au micro de nos confrères d'Europe 1, en promettant "un effort de management au quotidien" pour améliorer les performances de l'aéroport.
La marge de manœuvre paraît immense au regard du dernier classement AirHelp plaçant Roissy-Charles-de-Gaulle à une bien triste 121e place mondiale.
Quelques jours après sa visite et son mea culpa, l'énervement est toujours palpable.
Mais imaginez alors qu'elles auraient été les observations en plein moins de décembre ou de juillet ?
Car si le patron s'est rendu dans l'aéroport un samedi, il a poussé les portes de l'infrastructure lors du mois le moins fréquenté de l'année, derrière janvier et février (selon les chiffres enregistrés en 2018). A d'autres dates, l'inacceptable se serait alors transformé en irréparable.
Et dire que le Premier ministre, Edouard Philippe, avait fixé pour objectif lors d’un conseil interministériel dédié au tourisme un délai d’attente maximal de 45 minutes pour les autres ressortissants à compter du 1er janvier prochain 2018.
Presque deux ans plus tard, ce temps est toujours deux fois supérieur... mais est-ce vraiment si étonnant ?
Ça s'appelle l'iceberg de l'ignorance, des méthodes de management absolument inefficaces et complètement dépassés qui font que la France est en faillite aujourd'hui. pic.twitter.com/GutZCeWhE9
— Vip (@vipfer) November 9, 2019