Le cours de l'Euro par rapport au Dollar US continue de baisser - DR : © B. Wylezich - Fotolia.com
Depuis plusieurs mois, le cours de l'Euro baisse régulièrement. Alors que sa valeur approchait 1,40 dollar US en mai 2014, elle est passée sous sa première cotation officielle du 4 janvier 1999 (1,1747 dollar $) le 14 janvier 2015.
Un niveau qui n'avait plus été atteint pas la monnaie européenne depuis environ 10 ans. Et la tendance s'est poursuivie puisque, selon Capital.fr, lundi 19 janvier 2015, 1 € vaut 1,15675 $.
Dans un même temps, les tarifs du pétrole se sont, eux aussi, effondrés. Alors que le baril de Brent était en moyenne à 109,80 $ au cours du deuxième trimestre 2014, son cours a lourdement chuté depuis.
Son prix est passé sous la barre symbolique des 50 $ début janvier 2015. Le baril de Brent est aujourd'hui affiché à 42,82 € (49,55 $).
Difficile de savoir si ces tendances se poursuivront longtemps. Toujours est-il que les baisses du cours de l'Euro par rapport au dollars US et des tarifs du pétrole profitent à certaines entreprises. Principalement celles qui produisent leurs biens ou services dans la zone Euro et les distribuent hors de celle-ci. Elles vendent plus facilement et augmentent leurs marges.
En revanche, les sociétés qui doivent acheter du pétrole (en $), des produits importés hors de la zone euro ou des matières premières y perdent. La parité actuelle de l'Euro sur le dollar US fait progresser leurs prix et réduit donc leurs marges.
Dans le secteur du tourisme, ces baisses, surtout celle de l'Euro, ont des conséquences sur les prix des séjours de certains tour-opérateurs (TO).
C'est surtout le cas de ceux qui proposent des séjours sur des destinations où leurs prestataires sont payés en dollars US (ou dans une autre monnaie pour laquelle la parité de l'euro est en baisse).
Un niveau qui n'avait plus été atteint pas la monnaie européenne depuis environ 10 ans. Et la tendance s'est poursuivie puisque, selon Capital.fr, lundi 19 janvier 2015, 1 € vaut 1,15675 $.
Dans un même temps, les tarifs du pétrole se sont, eux aussi, effondrés. Alors que le baril de Brent était en moyenne à 109,80 $ au cours du deuxième trimestre 2014, son cours a lourdement chuté depuis.
Son prix est passé sous la barre symbolique des 50 $ début janvier 2015. Le baril de Brent est aujourd'hui affiché à 42,82 € (49,55 $).
Difficile de savoir si ces tendances se poursuivront longtemps. Toujours est-il que les baisses du cours de l'Euro par rapport au dollars US et des tarifs du pétrole profitent à certaines entreprises. Principalement celles qui produisent leurs biens ou services dans la zone Euro et les distribuent hors de celle-ci. Elles vendent plus facilement et augmentent leurs marges.
En revanche, les sociétés qui doivent acheter du pétrole (en $), des produits importés hors de la zone euro ou des matières premières y perdent. La parité actuelle de l'Euro sur le dollar US fait progresser leurs prix et réduit donc leurs marges.
Dans le secteur du tourisme, ces baisses, surtout celle de l'Euro, ont des conséquences sur les prix des séjours de certains tour-opérateurs (TO).
C'est surtout le cas de ceux qui proposent des séjours sur des destinations où leurs prestataires sont payés en dollars US (ou dans une autre monnaie pour laquelle la parité de l'euro est en baisse).
Baisse des marges pour les séjours "catalogue"
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"Tous les prix des prestations facturées en dollars, surtout en Asie et aux États-Unis, sont en hausse. Cela entraîne donc une augmentation du prix global des voyages", observe Emmanuel Foiry, Président de Kuoni France.
Les tarifs des séjours « à la carte » du TO sont ainsi mis à jour chaque semaine en fonction des cours du dollar US et de l'Euro.
En revanche, "les prix de nos circuits, dans les catalogues imprimés, sont forcément fixes. On ne peut les ajuster que selon certaines conditions fixées par la loi et inscrites dans les CGV (Conditions générales de vente)", poursuit le patron de Kuoni France. (Lire : Hausse carburants, devises : quelles sont les règles à respecter vis-à-vis du client ?)
"Nous sommes ennuyés car nos brochures sont sorties début janvier 2015 avec un cours du dollar US et australien qui était alors plus intéressant pour nous", ajoute, quant à lui, Claude Blanc, co-Président d'Australie Tours.
Conséquences : les voyages « à la carte » sont plus chers pour les clients et pour les circuits présentés en brochure, les TO voient leurs marges chuter.
Si la valeur du dollar US progresse de 20 % face à celle de l'Euro, Emmanuel Foiry estime que le prix d'un séjour peut augmenter de 12 %. Mais "tout dépend de la part du prix de revient facturée en dollars US", nuance-t-il.
Plus la destination est lointaine, plus la part du terrestre est grande dans le prix global d'un séjour et, donc, plus les conséquences de la hausse du dollar US sont importantes.
Les voyages en Europe ou dans les destinations où les réceptifs sont réglés en Euros (Maurice par exemple) ne sont pas concernés. C'est également le cas des prestations facturées en monnaies nationales.
Les tarifs des séjours « à la carte » du TO sont ainsi mis à jour chaque semaine en fonction des cours du dollar US et de l'Euro.
En revanche, "les prix de nos circuits, dans les catalogues imprimés, sont forcément fixes. On ne peut les ajuster que selon certaines conditions fixées par la loi et inscrites dans les CGV (Conditions générales de vente)", poursuit le patron de Kuoni France. (Lire : Hausse carburants, devises : quelles sont les règles à respecter vis-à-vis du client ?)
"Nous sommes ennuyés car nos brochures sont sorties début janvier 2015 avec un cours du dollar US et australien qui était alors plus intéressant pour nous", ajoute, quant à lui, Claude Blanc, co-Président d'Australie Tours.
Conséquences : les voyages « à la carte » sont plus chers pour les clients et pour les circuits présentés en brochure, les TO voient leurs marges chuter.
Si la valeur du dollar US progresse de 20 % face à celle de l'Euro, Emmanuel Foiry estime que le prix d'un séjour peut augmenter de 12 %. Mais "tout dépend de la part du prix de revient facturée en dollars US", nuance-t-il.
Plus la destination est lointaine, plus la part du terrestre est grande dans le prix global d'un séjour et, donc, plus les conséquences de la hausse du dollar US sont importantes.
Les voyages en Europe ou dans les destinations où les réceptifs sont réglés en Euros (Maurice par exemple) ne sont pas concernés. C'est également le cas des prestations facturées en monnaies nationales.
Couverture ou ajustement des prix en temps réel
Il existe toutefois des moyens de se protéger contre les conséquences négatives des fluctuations de la parité Euro/Dollar US.
"Peu importe le cours de l'Euro sur le Dollar US, nous garantissons nos tarifs car nous avons des engagements et nous bordons le dollar, explique ainsi Stéphane Le Pennec, Directeur Général (DG) de Salaün Holidays.
C'est un avantage pour nos clients."
Il reconnaît que, sans cela, les prix des séjours qu'il produit auraient "largement augmenté".
Du côté d'Australie Tours, la solution pour limiter les effets négatifs de la perte de valeur de l'Euro est passé par la couverture de la moitié des prévisions de vente pour la saison Été 2015.
Malgré tout, "à ce jour, nous sommes un peu inquiets, reconnaît Claude Blanc. Nous aurons une estimation plus précise du manque à gagner pour nous fin janvier ou début février 2015."
Quant aux tour-opérateurs qui distribuent leur production en direct, notamment sur Internet, ils ont, eux la possibilité d'ajuster leurs tarifs en temps réel en fonction des cours monétaires.
"Peu importe le cours de l'Euro sur le Dollar US, nous garantissons nos tarifs car nous avons des engagements et nous bordons le dollar, explique ainsi Stéphane Le Pennec, Directeur Général (DG) de Salaün Holidays.
C'est un avantage pour nos clients."
Il reconnaît que, sans cela, les prix des séjours qu'il produit auraient "largement augmenté".
Du côté d'Australie Tours, la solution pour limiter les effets négatifs de la perte de valeur de l'Euro est passé par la couverture de la moitié des prévisions de vente pour la saison Été 2015.
Malgré tout, "à ce jour, nous sommes un peu inquiets, reconnaît Claude Blanc. Nous aurons une estimation plus précise du manque à gagner pour nous fin janvier ou début février 2015."
Quant aux tour-opérateurs qui distribuent leur production en direct, notamment sur Internet, ils ont, eux la possibilité d'ajuster leurs tarifs en temps réel en fonction des cours monétaires.
Très peu de compagnies baissent la taxe YQ
En ce qui concerne les prix du pétrole, on pourrait s'attendre à ce que la baisse entraîne une diminution du montant de la surcharge carburant (YQ) et donc du tarif des billets d'avion.
Ce n'est visiblement pas vraiment le cas. "Peu de compagnies aériennes ont répercuté cette baisse", constate Emmanuel Foiry.
"Nous proposons principalement des séjours long-courriers sur lesquels nous travaillons avec Air France. Jusqu'à présent, nous n'avons pas constaté de diminution de leurs tarifs", ajoute, de son côté, Stéphane Le Pennec. (Lire : Baisse du prix du brut : Air France, bientôt reine du pétrole ?)
Heureusement, des exceptions existent. "Parmi nos partenaires, une seule compagnie a joué le jeu en baissant sa YQ : Cathay Pacific qui transporte nos clients vers l'Australie et la Nouvelle-Zélande", nous assure le co-Président d'Australie Tours.
"Sur le charter et les vols moyen-courriers, nous commençons à voir des répercussions tarifaires à la baisse", constate le DG de Salaün Holidays.
Comme nous vous l'expliquions en novembre 2014, les transporteurs évoquent les couvertures carburant, achetés bien avant la chute des prix, pour expliquer la stagnation de la taxe YQ.
Une excuse qui, on l'imagine facilement, a du mal à passer chez les voyageurs. Et, en général, c'est à leur agence ou à leur tour-opérateur qu'ils font part de leur mécontentement.
Ce n'est visiblement pas vraiment le cas. "Peu de compagnies aériennes ont répercuté cette baisse", constate Emmanuel Foiry.
"Nous proposons principalement des séjours long-courriers sur lesquels nous travaillons avec Air France. Jusqu'à présent, nous n'avons pas constaté de diminution de leurs tarifs", ajoute, de son côté, Stéphane Le Pennec. (Lire : Baisse du prix du brut : Air France, bientôt reine du pétrole ?)
Heureusement, des exceptions existent. "Parmi nos partenaires, une seule compagnie a joué le jeu en baissant sa YQ : Cathay Pacific qui transporte nos clients vers l'Australie et la Nouvelle-Zélande", nous assure le co-Président d'Australie Tours.
"Sur le charter et les vols moyen-courriers, nous commençons à voir des répercussions tarifaires à la baisse", constate le DG de Salaün Holidays.
Comme nous vous l'expliquions en novembre 2014, les transporteurs évoquent les couvertures carburant, achetés bien avant la chute des prix, pour expliquer la stagnation de la taxe YQ.
Une excuse qui, on l'imagine facilement, a du mal à passer chez les voyageurs. Et, en général, c'est à leur agence ou à leur tour-opérateur qu'ils font part de leur mécontentement.