MKG Hospitality dévoile les résultats de son Baromètre annuel de l'hôtellerie en France - Capture d'écran
Pas facile d'être hôtelier en France par les temps qui courent.
Selon les chiffres publiés mardi 20 janvier par le cabinet d'étude MKG Hospitality, le RevPar (revenu par chambre disponible) hors-taxes a reculé de 0,2% sur l'ensemble de l'année 2014.
Le taux d’occupation s’est stabilisé 65,7% tandis que le prix moyen hors taxes a légèrement reculé (-0,4%) pour finir à 83,6€.
Face à la crise, les hôteliers n'ont pas été en mesure de répercuter la hausse de la TVA sur les prix des chambres.
En effet, cette taxe est passée de 7 à 10% au 1er janvier 2014. Rappelons qu'elle avait déjà été relevée de 5,5% à 7% en janvier 2012. Cette hausse gonfle artificiellement le RevPar TTC qui progresse de 2,6% en 2014.
MKG a également sorti sa calculette pour connaître le poids de la fiscalité sur le secteur.
Sur 100 euros versés par les voyageurs, les hôteliers récupèrent au final 5,10€.
"Nous avons une des pires rentabilité d'Europe, même après l'Italie. En Allemagne, les prélèvements sont moins importants et les hôteliers engrangent 10,3% de marge nette", s'exclame Georges Panayotis, président de MKG Group.
Selon les chiffres publiés mardi 20 janvier par le cabinet d'étude MKG Hospitality, le RevPar (revenu par chambre disponible) hors-taxes a reculé de 0,2% sur l'ensemble de l'année 2014.
Le taux d’occupation s’est stabilisé 65,7% tandis que le prix moyen hors taxes a légèrement reculé (-0,4%) pour finir à 83,6€.
Face à la crise, les hôteliers n'ont pas été en mesure de répercuter la hausse de la TVA sur les prix des chambres.
En effet, cette taxe est passée de 7 à 10% au 1er janvier 2014. Rappelons qu'elle avait déjà été relevée de 5,5% à 7% en janvier 2012. Cette hausse gonfle artificiellement le RevPar TTC qui progresse de 2,6% en 2014.
MKG a également sorti sa calculette pour connaître le poids de la fiscalité sur le secteur.
Sur 100 euros versés par les voyageurs, les hôteliers récupèrent au final 5,10€.
"Nous avons une des pires rentabilité d'Europe, même après l'Italie. En Allemagne, les prélèvements sont moins importants et les hôteliers engrangent 10,3% de marge nette", s'exclame Georges Panayotis, président de MKG Group.
La concurrence des autres pays européens
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En effet, nos voisins européens s'en sortent mieux, notamment dans les pays du Sud qui rattrapent leur retard après la crise.
La progression du RevPar a dépassé les 5% en Espagne, au Portugal, en Grèce et même dans les Iles Britanniques.
"Les gouvernements locaux ont mis en oeuvre une politique de relance efficace", assure Georges Panayotis.
L'Allemagne a par exemple baissé sa TVA de 19% à 7% en 2009. Le Royaume-Uni avait également mis en place un moratoire sur cette taxe pendant dix mois.
"La compétitivité de la France s'est dégradée. Nous souffrons de la concurrence des pays frontaliers qui proposent des prestations avec d'excellents rapports qualité prix", poursuit Georges Panayotis.
Pour lui, ce sont les établissements de province qui souffrent le plus, accueillant une clientèle domestique ultra sensible aux prix.
Cette mauvaise conjoncture touche d'ailleurs la plupart des régions françaises, même le Sud du pays, traditionnellement épargné. Le recul du RevPar dépasse les 2% dans le Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées. Seule la Basse-Normandie tire son épingle du jeu grâce aux commémorations du débarquement.
Mais les taxes et la baisse du pouvoir d'achat ne sont pas les seuls éléments qui affectent la rentabilité des hôteliers. Ces derniers souffrent également de la concurrence de l'économie collaborative. Airbnb et consorts rafleraient aujourd'hui 5% du marché de l'hébergement en France.
L'avenir s'annonce donc assez sombre pour le secteur, surtout après les attentats de début janvier. Dès les premiers jours,[ la demande s'est effondrée, avec une fréquentation en recul de 10% et un RevPar en chute de 10 à 20%. ]b
"Je crois que l'image de la France est dégradée dans le monde entier. Ces images de drapeaux français brulés dans plusieurs pays ne contribuent pas à rassurer les voyageurs. Et s'ils ne sentent pas en sécurité, c'est très simple, ils iront ailleurs".
Seule option pour les hôteliers : prendre leur mal en patience. Après les attentats de Londres en 2005 ou de Madrid en 2004, il a fallu environ trois semaines pour que les réservations repartent dans les hôtels.
La progression du RevPar a dépassé les 5% en Espagne, au Portugal, en Grèce et même dans les Iles Britanniques.
"Les gouvernements locaux ont mis en oeuvre une politique de relance efficace", assure Georges Panayotis.
L'Allemagne a par exemple baissé sa TVA de 19% à 7% en 2009. Le Royaume-Uni avait également mis en place un moratoire sur cette taxe pendant dix mois.
"La compétitivité de la France s'est dégradée. Nous souffrons de la concurrence des pays frontaliers qui proposent des prestations avec d'excellents rapports qualité prix", poursuit Georges Panayotis.
Pour lui, ce sont les établissements de province qui souffrent le plus, accueillant une clientèle domestique ultra sensible aux prix.
Cette mauvaise conjoncture touche d'ailleurs la plupart des régions françaises, même le Sud du pays, traditionnellement épargné. Le recul du RevPar dépasse les 2% dans le Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées. Seule la Basse-Normandie tire son épingle du jeu grâce aux commémorations du débarquement.
Mais les taxes et la baisse du pouvoir d'achat ne sont pas les seuls éléments qui affectent la rentabilité des hôteliers. Ces derniers souffrent également de la concurrence de l'économie collaborative. Airbnb et consorts rafleraient aujourd'hui 5% du marché de l'hébergement en France.
L'avenir s'annonce donc assez sombre pour le secteur, surtout après les attentats de début janvier. Dès les premiers jours,[ la demande s'est effondrée, avec une fréquentation en recul de 10% et un RevPar en chute de 10 à 20%. ]b
"Je crois que l'image de la France est dégradée dans le monde entier. Ces images de drapeaux français brulés dans plusieurs pays ne contribuent pas à rassurer les voyageurs. Et s'ils ne sentent pas en sécurité, c'est très simple, ils iront ailleurs".
Seule option pour les hôteliers : prendre leur mal en patience. Après les attentats de Londres en 2005 ou de Madrid en 2004, il a fallu environ trois semaines pour que les réservations repartent dans les hôtels.