Sur l’ensemble de la saison hivernale 2022-2023, en prenant en compte les réservations affichées pour les derniers séjours des vacances de printemps, les stations de montagne affichent une très belle résistance avec 68% de taux d’occupation et le retour de la clientèle étrangère.
C’est un peu moins que l’an passé, marqué par le retour de tous les skieurs frustrés pendant deux saisons, mais cela aurait pu être bien plus négatif compte tenu des conditions climatiques de Noël, noyé sous des déluges de pluie, et d’un contexte social et économique qui devrait pousser à la prudence.
Les adeptes de la montagne, skieurs invétérés et familles en quête d’altitude et de ressourcement, ont répondu à l’appel des massifs.
C’est une heureuse confirmation pour Jean-Luc Boch, Président de l’ANMSM, qui regroupe les élus de la montagne : « Alors qu’au cours de l’hiver, le manque d’enneigement s’est fait ressentir sur certains massifs, nous réalisons malgré tout une bonne saison.
Il est important de souligner que les taux d’occupation de la saison dernière se situaient à un niveau exceptionnel pour de nombreux massifs.
Cette bonne fréquentation, nous la devons aux efforts fournis par les élus et professionnels de la montagne pour sécuriser l’activité ski tout en diversifiant l’offre de loisirs pour répondre aux attentes des vacanciers ».
Lire aussi : Valérie Paumier : "Nous allons devoir sortir de la manne du ski !"
C’est un peu moins que l’an passé, marqué par le retour de tous les skieurs frustrés pendant deux saisons, mais cela aurait pu être bien plus négatif compte tenu des conditions climatiques de Noël, noyé sous des déluges de pluie, et d’un contexte social et économique qui devrait pousser à la prudence.
Les adeptes de la montagne, skieurs invétérés et familles en quête d’altitude et de ressourcement, ont répondu à l’appel des massifs.
C’est une heureuse confirmation pour Jean-Luc Boch, Président de l’ANMSM, qui regroupe les élus de la montagne : « Alors qu’au cours de l’hiver, le manque d’enneigement s’est fait ressentir sur certains massifs, nous réalisons malgré tout une bonne saison.
Il est important de souligner que les taux d’occupation de la saison dernière se situaient à un niveau exceptionnel pour de nombreux massifs.
Cette bonne fréquentation, nous la devons aux efforts fournis par les élus et professionnels de la montagne pour sécuriser l’activité ski tout en diversifiant l’offre de loisirs pour répondre aux attentes des vacanciers ».
Lire aussi : Valérie Paumier : "Nous allons devoir sortir de la manne du ski !"
Une saison marquée par le retour de la clientèle internationale
Le remplissage a été meilleur qu’en 2021-2022 pour les villages-clubs (74% vs 67%) et les hôtels (70% vs 67%).
En revanche, les hébergements loués entre particuliers apparaissent en repli, avec un taux d’occupation de 44% contre 49% en 2021-2022, les résidences de tourisme affichent un taux d’occupation de 81% contre 82% et les meublés loués en agences reculent légèrement de 68% à 66%.
D’ores et déjà, une bonne partie des stations sont armées pour s’adapter à l’aléa d’enneigement. Ce qui a permis de maintenir 51% des pistes ouvertes à Noël et 75% en février.
Selon les données de l’Union Sport & Cycles, l’activité de location de ski est en léger recul (-4% en volume) et masque des écarts importants notamment entre les loueurs de stations d’altitude, qui progressent avec le retour de la clientèle internationale et ceux des stations de moyenne et basse altitude, fortement pénalisées par le manque de neige.
Les activités nordiques se maintiennent de leur côté à un bon niveau dans la lignée des deux saisons précédentes.
Les performances sont aussi soutenues par le retour de la clientèle étrangère (Britanniques et Néerlandais en tête), qui a compensé la baisse de la venue des aficionados français (-4% de nuitées).
Lire aussi : Cet hiver, la Montagne n’a pas tout gagné, mais ça va bien
En revanche, les hébergements loués entre particuliers apparaissent en repli, avec un taux d’occupation de 44% contre 49% en 2021-2022, les résidences de tourisme affichent un taux d’occupation de 81% contre 82% et les meublés loués en agences reculent légèrement de 68% à 66%.
D’ores et déjà, une bonne partie des stations sont armées pour s’adapter à l’aléa d’enneigement. Ce qui a permis de maintenir 51% des pistes ouvertes à Noël et 75% en février.
Selon les données de l’Union Sport & Cycles, l’activité de location de ski est en léger recul (-4% en volume) et masque des écarts importants notamment entre les loueurs de stations d’altitude, qui progressent avec le retour de la clientèle internationale et ceux des stations de moyenne et basse altitude, fortement pénalisées par le manque de neige.
Les activités nordiques se maintiennent de leur côté à un bon niveau dans la lignée des deux saisons précédentes.
Les performances sont aussi soutenues par le retour de la clientèle étrangère (Britanniques et Néerlandais en tête), qui a compensé la baisse de la venue des aficionados français (-4% de nuitées).
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L’enneigement contrasté selon les massifs entraîne à se poser des questions
Et pourtant, France Montagnes, organisation qui regroupe les élus de l’ANMSM, les Domaines Skiables de France et les moniteurs de l’ESF, éprouve le besoin de lancer une forme de complainte. « Nous sommes encore sous le coup d’un « ski bashing » de la part de défenseurs de l’environnement, parfois relayés par les autorités publiques », insiste Jean-Luc Boch.
« Nous devons sans cesse plaider notre cause à Bercy et auprès des ministères pour faire comprendre l’économie des montagnes et justifier tous les efforts menés à tous les niveaux pour préserver nos massifs, et ceux qui en vivent.
On ne sait pas assez que seuls 2% du territoire des massifs français sont équipés et permettent de générer les ressources pour entretenir et préserver les 98% restants ».
Les 8,7 milliards d'euros accordés globalement à la montagne dans le cadre des aides étatiques pour traverser la dernière crise sanitaire lui sont parfois retournés de plein fouet en boomerang critique, à lire quelques chapitres du rapport de la Cour des Comptes sur le bon usage de ces aides.
« Nous n’avons pas voulu entrer dans la polémique », assure Alexandre Maulin, président des Domaines Skiables de France.
« Je ne connais que deux exploitations qui ont traversé la crise en réalisant un léger bénéfice mais pour des raisons extérieures aux aides de l’État. On oublie trop facilement toutes les dépenses et obligations de sécurité et d’entretien qui nous ont été faites sans que nous ayons un euro de chiffre d’affaires ».
Même le Plan Avenir Montagnes et ses quelques 3,5 milliards d’euros mobilisés en aides et en accès à des financements privilégiés ne trouve pas grâce aux yeux des présidents de France Montagnes. « Il n’y est pas question de neige ou de remontées mécaniques, mais plus d’aménagement de sites touristiques ou d’assistance en ingénierie qui n’apportent pas de réelles solutions d’avenir ».
« Nous devons sans cesse plaider notre cause à Bercy et auprès des ministères pour faire comprendre l’économie des montagnes et justifier tous les efforts menés à tous les niveaux pour préserver nos massifs, et ceux qui en vivent.
On ne sait pas assez que seuls 2% du territoire des massifs français sont équipés et permettent de générer les ressources pour entretenir et préserver les 98% restants ».
Les 8,7 milliards d'euros accordés globalement à la montagne dans le cadre des aides étatiques pour traverser la dernière crise sanitaire lui sont parfois retournés de plein fouet en boomerang critique, à lire quelques chapitres du rapport de la Cour des Comptes sur le bon usage de ces aides.
« Nous n’avons pas voulu entrer dans la polémique », assure Alexandre Maulin, président des Domaines Skiables de France.
« Je ne connais que deux exploitations qui ont traversé la crise en réalisant un léger bénéfice mais pour des raisons extérieures aux aides de l’État. On oublie trop facilement toutes les dépenses et obligations de sécurité et d’entretien qui nous ont été faites sans que nous ayons un euro de chiffre d’affaires ».
Même le Plan Avenir Montagnes et ses quelques 3,5 milliards d’euros mobilisés en aides et en accès à des financements privilégiés ne trouve pas grâce aux yeux des présidents de France Montagnes. « Il n’y est pas question de neige ou de remontées mécaniques, mais plus d’aménagement de sites touristiques ou d’assistance en ingénierie qui n’apportent pas de réelles solutions d’avenir ».
Des solutions au cas par cas, plus qu'une réponse globale
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Les solutions face à quelques évolutions inexorables comme le réchauffement climatique, l’absence de renouvellement des générations de skieurs, le coût du foncier, le recrutement des saisonniers, le maintien des populations locales, etc. sont loin d’être évidentes et applicables de manière générale.
« Nos 320 stations ont toutes, pratiquement, un modèle économique différent », insiste Jean-Luc Boch. « Elles méritent chacune une analyse au cas par cas et le classement entre petites stations familiales de basse altitude et grandes stations internationales de haute montagne n’est pas pertinent ».
La réflexion est engagée depuis un certain temps, la technologie viendra à la rescousse de certaines stations. Une orientation du modèle économique en sauvera d’autres, mais rien n’est encore réglé sur la durée.
Les travaux engagés par Le Grand Bornand avec l’Université de Savoie-Mont-Blanc de Chambéry se veulent une étude de cas concrète de ce qu’il est possible de faire, en faisant abstraction des grands concepts éthérés.
L’Agence Savoie Mont-Blanc mène de son côté un travail permanent pour définir ce que serait « Demain Savoie Mont-Blanc ».
En attendant de présenter davantage de propositions concrètes et réalistes, en faveur de l’environnement, de la mixité sociale et de la réussite économique, France Montagnes aimerait qu’on arrête de la montrer injustement du doigt sur son activité hivernale.
Le développement d’une activité estivale est certes souhaitable et encouragé, mais elle n’attendra jamais les volumes financiers de l’hiver.
► Pour mieux connaître toutes les Nouveautés et Projets Touristiques qui se concrétisent dans les années à venir, commandez en ligne le Guide Partez en France
« Nos 320 stations ont toutes, pratiquement, un modèle économique différent », insiste Jean-Luc Boch. « Elles méritent chacune une analyse au cas par cas et le classement entre petites stations familiales de basse altitude et grandes stations internationales de haute montagne n’est pas pertinent ».
La réflexion est engagée depuis un certain temps, la technologie viendra à la rescousse de certaines stations. Une orientation du modèle économique en sauvera d’autres, mais rien n’est encore réglé sur la durée.
Les travaux engagés par Le Grand Bornand avec l’Université de Savoie-Mont-Blanc de Chambéry se veulent une étude de cas concrète de ce qu’il est possible de faire, en faisant abstraction des grands concepts éthérés.
L’Agence Savoie Mont-Blanc mène de son côté un travail permanent pour définir ce que serait « Demain Savoie Mont-Blanc ».
En attendant de présenter davantage de propositions concrètes et réalistes, en faveur de l’environnement, de la mixité sociale et de la réussite économique, France Montagnes aimerait qu’on arrête de la montrer injustement du doigt sur son activité hivernale.
Le développement d’une activité estivale est certes souhaitable et encouragé, mais elle n’attendra jamais les volumes financiers de l’hiver.
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