S'il est pour l'instant 3 à 5 fois plus cher que le kérosène traditionnel, le marché des biocarburants aériens est amené à exploser d'ici à 2050, d'après Neste - DR : Depositphotos.com, ijzendoorn
D'historique raffineur de pétrole à leader des solutions de biocarburant pour l’aérien : voilà le pari qu’est en passe de réussir Neste, société finlandaise fondée en 1948.
En plein changement d’image et de stratégie en matière d’énergies renouvelables, celle qui s’appelait jusqu’en 2015 Neste Oil tente de s’emparer d’un marché des biocarburants amené à exploser sur le long terme, et prépare sur tous les fronts son introduction en France.
« Nous nous préparons à arriver pour le début d’année 2022. Nous discutons avec Airbus (pour l'essai de SAF à 100% en vol réél), Air France, ADP… même avec le gouvernement français », glisse Jonathan Wood, vice-président en charge des ventes Europe de Neste, précisant être déjà discrètement présent sur des petites plateformes aéroportuaires comme Clermont-Ferrand ou Caen (par l'intermédiaire d'un distributeur de carburant aviation déjà établi : Air BP)
« Le but est de montrer le potentiel de notre projet dans le cadre de l’objectif que s’est fixé la France d’utiliser 5% de carburants aériens renouvelables d’ici 2030. Et de passer le message que nous pouvons fournir dès maintenant », ajoute-t-il.
De quoi imaginer travailler main dans la main avec Total, qui vient d’entamer la production de biocarburant destiné à l’aérien sur deux raffineries françaises ?
La direction de Neste, qui a déjà fourni BP et Shell, préfère ne pas se prononcer. « Nous voulons fournir toutes les compagnies et sommes ouverts à tout pour créer le marché de demain », nous répond-on sobrement.
Et ouvrir une usine de production en France ? « Possible. Il ne faut jamais dire jamais », indique Jonathan Wood.
En plein changement d’image et de stratégie en matière d’énergies renouvelables, celle qui s’appelait jusqu’en 2015 Neste Oil tente de s’emparer d’un marché des biocarburants amené à exploser sur le long terme, et prépare sur tous les fronts son introduction en France.
« Nous nous préparons à arriver pour le début d’année 2022. Nous discutons avec Airbus (pour l'essai de SAF à 100% en vol réél), Air France, ADP… même avec le gouvernement français », glisse Jonathan Wood, vice-président en charge des ventes Europe de Neste, précisant être déjà discrètement présent sur des petites plateformes aéroportuaires comme Clermont-Ferrand ou Caen (par l'intermédiaire d'un distributeur de carburant aviation déjà établi : Air BP)
« Le but est de montrer le potentiel de notre projet dans le cadre de l’objectif que s’est fixé la France d’utiliser 5% de carburants aériens renouvelables d’ici 2030. Et de passer le message que nous pouvons fournir dès maintenant », ajoute-t-il.
De quoi imaginer travailler main dans la main avec Total, qui vient d’entamer la production de biocarburant destiné à l’aérien sur deux raffineries françaises ?
La direction de Neste, qui a déjà fourni BP et Shell, préfère ne pas se prononcer. « Nous voulons fournir toutes les compagnies et sommes ouverts à tout pour créer le marché de demain », nous répond-on sobrement.
Et ouvrir une usine de production en France ? « Possible. Il ne faut jamais dire jamais », indique Jonathan Wood.
Dix ans de métamorphose
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Fin 2020, le géant pétrolier a créé un secteur aviation, baptisé SAF (pour sustainable aviation fuel), pour parachever un changement d’image entamé il y a plusieurs années.
Comme le relatent nos confrères de L’Express, en dix ans, la compagnie pétrolière est passée de « pire firme au niveau social et environnemental » selon l’ONG Public Eye, au 4e rang mondial des entreprises les plus durables, d’après le magazine financier Corporate Knights.
Une métamorphose éclair basée autour de la solution maison de diesel renouvelable, réalisé à partir de déchets et d’huiles végétales, et utilisable jusqu’à 50% dans les moteurs d’avions (mixé avec du kérosène traditionnel).
Après des usines de production à Singapour et à Rotterdam, le but est de s’implanter partout où les secteurs routiers et aériens peuvent en avoir besoin.
Principal obstacle à surmonter : le coût des SAF, pour l’instant encore 3 à 5 fois plus cher que le kérosène traditionnel (qui représente déjà en moyenne 25% du budget d’une compagnie aérienne). Un surcoût par rapport aux énergies fossiles qui devrait perdurer jusqu’en 2050, le temps que les technologies évoluent.
Mais d’après d’autres estimations fournies par Neste, l’impact des SAF sur le prix du billet d’avion ne serait en moyenne que de 10% : 24 euros supplémentaires par passager sur un vol Helsinki-Singapour, 6 euros sur un Helsinki-Munich.
Le but pour Neste, désormais : travailler avec toutes les instances du secteur aérien et nouer des partenariats stratégiques.
Après Finnair, KLM, et certains transporteurs américains et asiatiques, Neste entend renforcer son partenariat avec l’Association internationale du transport aérien (Iata).
Et pour la première fois cette année, le géant finlandais sera représenté sur le très couru congrès APG World Connect, qui se tiendra en octobre à Monaco en présence des dirigeants du secteur.
Comme le relatent nos confrères de L’Express, en dix ans, la compagnie pétrolière est passée de « pire firme au niveau social et environnemental » selon l’ONG Public Eye, au 4e rang mondial des entreprises les plus durables, d’après le magazine financier Corporate Knights.
Une métamorphose éclair basée autour de la solution maison de diesel renouvelable, réalisé à partir de déchets et d’huiles végétales, et utilisable jusqu’à 50% dans les moteurs d’avions (mixé avec du kérosène traditionnel).
Après des usines de production à Singapour et à Rotterdam, le but est de s’implanter partout où les secteurs routiers et aériens peuvent en avoir besoin.
Principal obstacle à surmonter : le coût des SAF, pour l’instant encore 3 à 5 fois plus cher que le kérosène traditionnel (qui représente déjà en moyenne 25% du budget d’une compagnie aérienne). Un surcoût par rapport aux énergies fossiles qui devrait perdurer jusqu’en 2050, le temps que les technologies évoluent.
Mais d’après d’autres estimations fournies par Neste, l’impact des SAF sur le prix du billet d’avion ne serait en moyenne que de 10% : 24 euros supplémentaires par passager sur un vol Helsinki-Singapour, 6 euros sur un Helsinki-Munich.
Le but pour Neste, désormais : travailler avec toutes les instances du secteur aérien et nouer des partenariats stratégiques.
Après Finnair, KLM, et certains transporteurs américains et asiatiques, Neste entend renforcer son partenariat avec l’Association internationale du transport aérien (Iata).
Et pour la première fois cette année, le géant finlandais sera représenté sur le très couru congrès APG World Connect, qui se tiendra en octobre à Monaco en présence des dirigeants du secteur.