C’est à la saison sèche, d’août à octobre, quand les eaux baissent, que les chances d’observation en Amazonie sont optimales - DR : J.-F.R.
L’intérêt majeur d’une navigation sur l’Amazone, le fleuve le plus puissant du monde, est bien connu : débusquer la faune, mettre un nom sur un oiseau, un mammifère ou un reptile ignoré et s’extasier devant la richesse folle de la flore.
Une fois, deux fois, dix fois au cours de cette croisière, nous longerons les rives aux aguets, les yeux grands ouverts et les oreilles attentives, doigt tendu vers une espèce nouvelle entrevue sur un arbre ou dans un marécage.
Dans cet océan de verdure, c’est au lever et au coucher du soleil que l’observation est optimale, à cette heure incertaine où le temps reste suspendu.
Une fois, deux fois, dix fois au cours de cette croisière, nous longerons les rives aux aguets, les yeux grands ouverts et les oreilles attentives, doigt tendu vers une espèce nouvelle entrevue sur un arbre ou dans un marécage.
Dans cet océan de verdure, c’est au lever et au coucher du soleil que l’observation est optimale, à cette heure incertaine où le temps reste suspendu.
Paresseux, lents comme des tortues…
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Parmi les plus belles rencontres, retenons celle avec les paresseux.
Rivés à leurs branches comme des oursins à leurs rochers, impossible de manquer la photo. Leurs déplacements ont la lenteur de la tortue…
Nous n’oublierons pas l’observation des facétieux singes saïmiri, dits à mains dorées, sautant de branches en branches tels des acrobates fous.
La multitude d’oiseaux comblera les plus exigeants des ornithologues. Mention particulière à l’hoazin roux, roi volatile de la jungle, craintif et imposant, huppe conquérante et œil cerclé de bleu.
Nous croiserons aussi le kamichi cornu, grand volatil noir aperçu sur un ilot du rio Curuá-Una ; des buses à têtes blanches ; l’ibijau, un oiseau nocturne immobile et mystérieux ; l’éclatant morpho, un papillon fuyant étincelant de bleu ; le tyran des savanes et sa longue double queue ; les singes hurleurs et leur bronca démoniaque...
Sans oublier les perruches, hôtes habituelles des rives amazoniennes.
LIRE AUSSI : Préparez votre voyage au Brésil – Les incontournables
Rivés à leurs branches comme des oursins à leurs rochers, impossible de manquer la photo. Leurs déplacements ont la lenteur de la tortue…
Nous n’oublierons pas l’observation des facétieux singes saïmiri, dits à mains dorées, sautant de branches en branches tels des acrobates fous.
La multitude d’oiseaux comblera les plus exigeants des ornithologues. Mention particulière à l’hoazin roux, roi volatile de la jungle, craintif et imposant, huppe conquérante et œil cerclé de bleu.
Nous croiserons aussi le kamichi cornu, grand volatil noir aperçu sur un ilot du rio Curuá-Una ; des buses à têtes blanches ; l’ibijau, un oiseau nocturne immobile et mystérieux ; l’éclatant morpho, un papillon fuyant étincelant de bleu ; le tyran des savanes et sa longue double queue ; les singes hurleurs et leur bronca démoniaque...
Sans oublier les perruches, hôtes habituelles des rives amazoniennes.
LIRE AUSSI : Préparez votre voyage au Brésil – Les incontournables
Jacaré tinga ou jacaré açu ?
Dans les zones interlopes que forment les rives boueuses, les reptiles règnent.
On se rappellera cette remontée de nuit du canal do Jari, une voie naturelle perdue dans l’immense labyrinthe d’îles et de bras d’eau que forme le confluent entre le rio Tapajos et l’Amazone.
Eclairée par des lampes puissantes, les rives dévoilent les paires d’yeux des jacaré (caïmans), émergeant à peine de l’eau.
Toute la question consiste à savoir distinguer le jacaré tinga du jacaré açu. Le premier tire vers le jaune, il est de taille moyenne et craintif. Le second vire au noir, il mesure jusqu’à 7 m et s’attaque à l’homme. Deux poids, deux mesures…
De jour, les varans, allongés sur les branches, observent le spectacle sans broncher. Et s’avisent parfois de chuter à l’eau, lorsque le danger menace.
Reste les serpents. Nous ne verrons pas l’anaconda, roi incontesté de la jungle amazonienne. Mais un beau reptile, le jararaca, de 4 à 5 mètres de long, allongé sur une berge...
C’est à la saison sèche, d’août à octobre, quand les eaux baissent, que les chances d’observation en Amazonie sont optimales.
On se rappellera cette remontée de nuit du canal do Jari, une voie naturelle perdue dans l’immense labyrinthe d’îles et de bras d’eau que forme le confluent entre le rio Tapajos et l’Amazone.
Eclairée par des lampes puissantes, les rives dévoilent les paires d’yeux des jacaré (caïmans), émergeant à peine de l’eau.
Toute la question consiste à savoir distinguer le jacaré tinga du jacaré açu. Le premier tire vers le jaune, il est de taille moyenne et craintif. Le second vire au noir, il mesure jusqu’à 7 m et s’attaque à l’homme. Deux poids, deux mesures…
De jour, les varans, allongés sur les branches, observent le spectacle sans broncher. Et s’avisent parfois de chuter à l’eau, lorsque le danger menace.
Reste les serpents. Nous ne verrons pas l’anaconda, roi incontesté de la jungle amazonienne. Mais un beau reptile, le jararaca, de 4 à 5 mètres de long, allongé sur une berge...
C’est à la saison sèche, d’août à octobre, quand les eaux baissent, que les chances d’observation en Amazonie sont optimales.
Les piranhas, pas tous carnivores
Quand la forêt devient muette, les fleuves prennent la relève.
La vue de dauphins roses et gris, présents ici depuis des temps immémoriaux, est la plus belle des récompenses. On les aperçoit facilement aux confluents, là où le brassage des eaux est puissant.
Apparitions magiques et répétées de rostres bossus, rosâtres et bistres, hélas trop fugitives pour réaliser de beaux clichés.
Les poissons qu’ils côtoient, nous les voyons dans l’assiette (à bord du bateau, dans les restaurants…) et sur les marchés.
Sous la halle de Santarém, alors que l’orage éclatait en déchirant un ciel gorgé d’eau, nous n’oublierons pas l’étalage insensé d’espèces connues et inconnues, piranhas, tucunaré, surubin, piracuru (le plus gros, jusqu’à 3 mètres de long)...
A ce propos, tordons le cou à une idée tenace : les piranhas ne sont pas tous carnivores. Parmi les multiples espèces, seules quatre le sont. Elles ne s’attaquent à l’homme que dans une condition particulière : quand, coincées dans un « étang » résiduel lors de la baisse des eaux, elles ont épuisé tout le cheptel frétillant qu’il contient.
La vue de dauphins roses et gris, présents ici depuis des temps immémoriaux, est la plus belle des récompenses. On les aperçoit facilement aux confluents, là où le brassage des eaux est puissant.
Apparitions magiques et répétées de rostres bossus, rosâtres et bistres, hélas trop fugitives pour réaliser de beaux clichés.
Les poissons qu’ils côtoient, nous les voyons dans l’assiette (à bord du bateau, dans les restaurants…) et sur les marchés.
Sous la halle de Santarém, alors que l’orage éclatait en déchirant un ciel gorgé d’eau, nous n’oublierons pas l’étalage insensé d’espèces connues et inconnues, piranhas, tucunaré, surubin, piracuru (le plus gros, jusqu’à 3 mètres de long)...
A ce propos, tordons le cou à une idée tenace : les piranhas ne sont pas tous carnivores. Parmi les multiples espèces, seules quatre le sont. Elles ne s’attaquent à l’homme que dans une condition particulière : quand, coincées dans un « étang » résiduel lors de la baisse des eaux, elles ont épuisé tout le cheptel frétillant qu’il contient.
Plage de sable
L’arche de Noé que constitue le bassin amazonien, avec plusieurs milliers d’espèces animales, offre aussi une dimension insolite : la présence de plages.
Par leur largeur immense, l’Amazone et ses affluents forment de véritables mers intérieures. Et qui mer dit sable !
Quel bonheur, en remontant le rio Tapajos, de « s’échouer » sur une plage isolée cernée de végétation, comme à Urucureá. Ou de poser le pied sur des bancs de sable immaculés, en amont sur l’affluent. La baignade est ici une habitude et les Brésiliens d’Amazonie viennent le week-end se détendre au bord de l’eau.
Un air des Caraïbes flotte dans les parages, en témoigne la présence surprenante d’une petite station balnéaire, Alter do Chão, près de Santarém. Promenade littorale, hôtels, cafés et restaurants balnéaires : l’Amazonie n’a pas fini d’étonner les voyageurs.
LIRE AUSSI : Brésil : 24 heures chez le peuple Munduruku
Par leur largeur immense, l’Amazone et ses affluents forment de véritables mers intérieures. Et qui mer dit sable !
Quel bonheur, en remontant le rio Tapajos, de « s’échouer » sur une plage isolée cernée de végétation, comme à Urucureá. Ou de poser le pied sur des bancs de sable immaculés, en amont sur l’affluent. La baignade est ici une habitude et les Brésiliens d’Amazonie viennent le week-end se détendre au bord de l’eau.
Un air des Caraïbes flotte dans les parages, en témoigne la présence surprenante d’une petite station balnéaire, Alter do Chão, près de Santarém. Promenade littorale, hôtels, cafés et restaurants balnéaires : l’Amazonie n’a pas fini d’étonner les voyageurs.
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Pratique
- Office de tourisme du Brésil : visitbrasil.com
Vols Paris CDG-Fortaleza avec Air France et vols Paris Orly/Province-Lisbonne-Belém avec TAP Air Portugal.
Vols Fortaleza-Belém avec GOL.
Vols Belém-Santarém avec Azul.
- Formalités d’entrée et séjour : Les Français sont dispensés de visa pour tout séjour inférieur à 90 jours. Le passeport doit avoir une validité de six mois au minimum. Tout voyageur doit être muni d’un billet de retour ou de sortie du territoire brésilien.
- Sauf exception, absence de paludisme à Belém.
- Climat chaud et humide toute l’année. Durant la période d’août à mi-octobre, la navigation sur le fleuve et les observations animales sont plus faciles. -5h en hiver ; -6h en été.
- Croisières au départ de Santarém à bord de l’Amazon Dream, réplique d’un bateau traditionnel. 9 cabines. Affrété par Grands Espaces, voyagiste franco-suisse spécialiste des croisières d’exploration.
- Hôtel : Atrium Quinta de Pedras. Un des rares boutiques-hôtels de la ville, dans un ancien couvent. Charme old fashion.
Vols Paris CDG-Fortaleza avec Air France et vols Paris Orly/Province-Lisbonne-Belém avec TAP Air Portugal.
Vols Fortaleza-Belém avec GOL.
Vols Belém-Santarém avec Azul.
- Formalités d’entrée et séjour : Les Français sont dispensés de visa pour tout séjour inférieur à 90 jours. Le passeport doit avoir une validité de six mois au minimum. Tout voyageur doit être muni d’un billet de retour ou de sortie du territoire brésilien.
- Sauf exception, absence de paludisme à Belém.
- Climat chaud et humide toute l’année. Durant la période d’août à mi-octobre, la navigation sur le fleuve et les observations animales sont plus faciles. -5h en hiver ; -6h en été.
- Croisières au départ de Santarém à bord de l’Amazon Dream, réplique d’un bateau traditionnel. 9 cabines. Affrété par Grands Espaces, voyagiste franco-suisse spécialiste des croisières d’exploration.
- Hôtel : Atrium Quinta de Pedras. Un des rares boutiques-hôtels de la ville, dans un ancien couvent. Charme old fashion.