L'Odet est un univers étonnant de virginité si proche des stations balnéaires et des quartiers de Quimper - DR : J.-F.R.
Pas de chance, ce jour là, la pluie est au rendez-vous. Une pluie fine, très bretonne, pénétrante.
L’exercice s’annonce laborieux, d’autant que votre serviteur n’a pas manié la rame depuis longtemps.
Mouillé avant même d’être sur l’eau, nous voilà avec mon guide - Georges Ragneaux, un as du club de kayak de Quimper, plusieurs fois primé - quittant Bénodet et ses bateaux de plaisance.
Jusqu’au pont de Cornouaille, l’intimité n’est pas de mise. Mais sitôt franchi l’arche routière, l’Odet se livre tel qu’il est sans doute depuis des lustres : une ria encaissée entre des versants granitiques couverts de châtaigniers et de pins, quasiment vierge de présence humaine.
Un univers étonnant de virginité si proche des stations balnéaires et des quartiers de Quimper.
L’exercice s’annonce laborieux, d’autant que votre serviteur n’a pas manié la rame depuis longtemps.
Mouillé avant même d’être sur l’eau, nous voilà avec mon guide - Georges Ragneaux, un as du club de kayak de Quimper, plusieurs fois primé - quittant Bénodet et ses bateaux de plaisance.
Jusqu’au pont de Cornouaille, l’intimité n’est pas de mise. Mais sitôt franchi l’arche routière, l’Odet se livre tel qu’il est sans doute depuis des lustres : une ria encaissée entre des versants granitiques couverts de châtaigniers et de pins, quasiment vierge de présence humaine.
Un univers étonnant de virginité si proche des stations balnéaires et des quartiers de Quimper.
Anses et porz
Gauche, droite, gauche, droite, le rythme s’installe et les épaules retrouvent leur fluidité.
A marée montante, la tâche est facilitée, le courant entraîne l’embarcation sans effort.
En mer, des dauphins suivent les bateaux. Ici, les mulets bondissent comme des carpes dans l’onde ascendante. Des aigrettes garzettes survolent placidement le fleuve, habituées à ces agitations.
L’Odet n’est pas un fleuve linéaire. Il divague parfois en anses et porz (port) dont les plus profonds forment de courts affluents.
Porz Gwen, porz Keraign, porz Meilhou, anses de Toulven et de Saint-Cadou… il est possible de s’enfoncer dans ces bras qui ressemblent à de minuscules lagunes amazoniennes. Même en plein été, le silence est quasi-total.
A marée montante, la tâche est facilitée, le courant entraîne l’embarcation sans effort.
En mer, des dauphins suivent les bateaux. Ici, les mulets bondissent comme des carpes dans l’onde ascendante. Des aigrettes garzettes survolent placidement le fleuve, habituées à ces agitations.
L’Odet n’est pas un fleuve linéaire. Il divague parfois en anses et porz (port) dont les plus profonds forment de courts affluents.
Porz Gwen, porz Keraign, porz Meilhou, anses de Toulven et de Saint-Cadou… il est possible de s’enfoncer dans ces bras qui ressemblent à de minuscules lagunes amazoniennes. Même en plein été, le silence est quasi-total.
Nobles demeures et parcs
La commune forestière de Gouesnac’h dépassée sur la droite, l’Odet se resserre et forme les Vire-Court, méandres étroits tracés entre des falaises verdoyantes.
Il est facile de comprendre que la navigation des vapeurs vers Quimper n’était pas aisée, les marées seules pouvant « tirer » le chaland jusqu’en ville.
C’est dans ce court labyrinthe que se dressent sur les versants de nobles demeures et leurs parcs. Châteaux de Lanhuron, de Kerouzien, de Perennou, de Rosulien et de Kerembleis (le plus majestueux)… tous ont été édifiés par de grandes familles quimpéroises et servent aux beaux jours de cadre à des mariages et des réceptions.
C’est aussi dans les parages, près de l’eau, qu’Eric Tabarly avait élu domicile, dans une maison cachée sous le couvert forestier.
La force du fleuve faiblit soudain à l’entrée de la baie de Kerogan, plan d’eau évasé qui annonce Quimper.
Une épave sert de cap, il faut tirer sur les bras pour la rejoindre. Passé le port marchand du Corniguel, voici enfin les faubourgs de Quimper, le quartier de Penhars, celui de Locmaria.
La récompense arrive avec la vision détachée des flèches de la cathédrale Saint-Corentin. Du bord de mer au cœur de ville, nous n’avons pas boudé notre plaisir !
Il est facile de comprendre que la navigation des vapeurs vers Quimper n’était pas aisée, les marées seules pouvant « tirer » le chaland jusqu’en ville.
C’est dans ce court labyrinthe que se dressent sur les versants de nobles demeures et leurs parcs. Châteaux de Lanhuron, de Kerouzien, de Perennou, de Rosulien et de Kerembleis (le plus majestueux)… tous ont été édifiés par de grandes familles quimpéroises et servent aux beaux jours de cadre à des mariages et des réceptions.
C’est aussi dans les parages, près de l’eau, qu’Eric Tabarly avait élu domicile, dans une maison cachée sous le couvert forestier.
La force du fleuve faiblit soudain à l’entrée de la baie de Kerogan, plan d’eau évasé qui annonce Quimper.
Une épave sert de cap, il faut tirer sur les bras pour la rejoindre. Passé le port marchand du Corniguel, voici enfin les faubourgs de Quimper, le quartier de Penhars, celui de Locmaria.
La récompense arrive avec la vision détachée des flèches de la cathédrale Saint-Corentin. Du bord de mer au cœur de ville, nous n’avons pas boudé notre plaisir !