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Carlson Wagonlit Travel : l’embargo cubain fait tomber des têtes en France

2 responsables régionaux ''démissionnés''


Mano Giardini, ex Protravel et directeur régional de Carlson Wagonlit Travel (Centre-Est) et son homologue de Strasbourg, Valérie Adillly (région Est), ont été démis de leurs fonctions ce lundi. Les agences dont ils avaient la responsabilité ont trop vendu de dossiers sur Cuba, alors que la destination est toujours sous embargo. Explication.


Rédigé par Jean da LUZ le Lundi 2 Juillet 2012

Carlson Wagonlit Travel risque une amende de 38 000 dollars par personne s’étant rendue à Cuba grâce au concours d’une entreprise américaine./photo JDL
Carlson Wagonlit Travel risque une amende de 38 000 dollars par personne s’étant rendue à Cuba grâce au concours d’une entreprise américaine./photo JDL
La nouvelle est tombée, brutale, ce lundi après midi.

Deux responsables régionaux de Carlson Wagonlit Travel ont été sacrifiés sur l’autel de la politique internationale de CWT Monde. Ils n’auraient pas respecté le sacro saint embargo américain toujours en vigueur sur Cuba.

On pensait cette problématique reléguée aux oubliettes de la politique internationale. Il n’en est rien.

L’embargo américain sur Cuba est bel et bien vivace et il vient de coûter leur job à deux directeurs régionaux de Carlson Wagonlit Travel France.

Que leur reproche-t-on ? Tout simplement de ne pas avoir été suffisamment attentifs à la nature des ventes de leurs agences.

Plus difficile à dire qu’à faire en cette période de disette des ventes me direz-vous. Mais dura lex sed lex : un Groupe 100% nord-américain, fût-il basé en France, doit souscrire aux mêmes obligations légales que s’il était sur le sol américain.

Amende de 38 000 dollars par pax à Cuba

Constatant que les agences sous l’autorité de Mano Giardini, ex Protravel et directeur régional de Carlson Wagonlit Travel (Centre-Est) et celles du périmètre de son homologue de Strasbourg, Valérie Adillly (région Est), avaient commercialisé de nombreux dossiers sur Cuba, le Groupe a exigé aussitôt leur tête.

C’est un audit du Groupe qui aurait découvert le pot aux roses. “Le Groupe a voulu faire un exemple.

Mais il était important que l’on sache la raison du départ de ces deux responsables”
, souligne une source près du dossier.

Selon la même source, Carlson Wagonlit Travel risque une amende de 38 000 dollars par personne s’étant rendue à Cuba grâce au concours d’une entreprise américaine.

Voilà qui ne devrait pas faire les affaires des agences de voyages, trop contentes de pouvoir vendre des dossiers sur une des rares destinations qui marchent en ce moment. Si en plus il faut trier...

PS : le départ de Franck Demortières, évoqué dans la presse ce lundi, n’aurait rien à voir avec l’affaire en question. Ce dernier quitte l’entreprise pour un “projet personnel”.

L'embargo des États-Unis contre Cuba

L'embargo des États-Unis contre Cuba (décrit à Cuba par le terme espagnol el bloqueo qui signifie « le blocus ») est un embargo économique, commercial et financier à l'égard de Cuba par les États-Unis mis en place le 7 février 1962 à la suite de nationalisations expropriant des compagnies américaines.

En 2011, l'embargo est officiellement toujours en place, ce qui en fait le plus long embargo commercial de l'époque contemporaine. Cependant, l'embargo ne concerne ni les produits alimentaires, ni les médicaments, depuis le début des années 2000.

Dans les faits, les États-Unis sont les premiers fournisseurs de produits alimentaires de Cuba et assurent entre 35 à 45 % des importations de nourriture de l'île.

L'embargo demeure un sujet particulièrement controversé : la controverse est notamment alimentée par l'emploi, à la place d'« embargo », du mot « blocus » par les partisans du régime cubain.

Ce dernier terme est parfois repris par l'Assemblée générale des Nations unies, qui a condamné en 2009 pour la 18e fois le « blocus » dans le communiqué version française et l'« embargo » dans la version anglaise, par 187 voix contre 36.

L'Union européenne est opposée à l'embargo car il affecte ses propres relations commerciales, elle soutient en revanche « un processus de transition progressif et pluraliste et qui permette d'améliorer le niveau de vie des Cubains ».

Pour en savoir plus source Wikipedia

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8.Posté par planeta le 03/07/2012 15:11 | Alerter
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L’embargo cubain a bon dos !!!
La ficelle est tellement grosse !!!! En ces temps difficiles, les actionnaires du groupe viennent certainement de tousser…. La fin d’année approche… les dividendes aussi… faire le ménage juste avant l’été... c’est l’idéal… mais problème quand on a à faire à des professionnels d’expérience à qui on ne peut reprocher grand-chose ???… alors l’embargo cubain… la belle aubaine… !!! Quid de la législation française… Quid de la notion de refus de vente en refusant de vendre une destination… CWT est bien au dessus de cela… et continue son écrémage tout « en finesse et dans le respect de son personnel !!»…. Mais cela aussi CWT est bien au dessus de cela… une seule chose compte.. deux salaires de cadres ayant de l’ancienneté économisés… démissionnés ou autre formule à n’en pas douter avantageuse pour CWT… c’est inqualifiable, lamentable et ce n’est que deux cas qui s’ajoutent à une longue liste et en précède également de nombreux autres… tant que l’inspection du travail n’ira pas inquiéter les méthodes particulière du service des ressources humaines du groupe !!!!

7.Posté par employée anonyme le 03/07/2012 14:17 | Alerter
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c'est un vrai scandale ce qui se passe ! la moitié Est de la France n'a plus de Directeur Régional...est ce que la direction France se rend compte du trouble, du malaise, de la non motivation au travail que cela crée ? Qui est le VRAI fautif ? sans doute pas les DR à qui on n'a pas donné les moyens et les outils pour traquer les destinations des ventes. Ils ont fait leur travail, et relayaient régulièrement l'interdiction de vente de la destination.Comment se fait il que ce ne soit qu'aujourd'hui 03 juillet 2012 qu'on verrouille le système informatique TOURISME sur la destination alors que ces deux DR ont été mis à pied semaine dernière ?

6.Posté par Michel Taupin le 03/07/2012 13:28 | Alerter
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C'est lamentable ! Que fait le gouvernement français face à cette chasse aux sorcières indigne ? Le bocus étatsunien économique contre Cuba est une bien sale réalité, d'une perversion et d'une bêtise inouîes. Oubliez ce voyagiste sans courage, partez à Cuba avec Cuba Linda, il n'y aura pas ....photo. Vive Cuba Libre.

5.Posté par daniel le 03/07/2012 12:59 | Alerter
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bonjour

A grande conneries , grande connerie de remède !!! C est à dire............. embargo des agences Carlson par les touristes français !!!!
Il y a d autres réseaux franchouillards voir même une multitude d'indépendants, qui attendent les clients chaque jour à faire travailler, sans subir le dictat de ces gens là !!!!!

4.Posté par Sangouard le 03/07/2012 12:58 | Alerter
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Il y a meme des cadres chez Carlson qui fument
les cigares "Cubain" !

3.Posté par La Rédaction le 03/07/2012 12:15 | Alerter
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Bonjour Bertrand
Ce n'est pas contradictoire, malgré les apparences. En effet, dans certaines régions (Méditerranée, Ouest...) CWT-Havas partage son capital avec des partenaires (Midi-Libre par exemple). Du coup, il serait difficile d'interdire à ces partenaires de vendre une destination.
Bien entendu, cela complique les choses.
cordialement

2.Posté par DUTOUR le 03/07/2012 11:39 | Alerter
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Rien de plus simple pour éviter les ventes interdites : mettre à jour le système informatique des fournisseurs et destinations autorisées. Rien de plus simple au 21ème siècle. Et en plus, les salariés et la hiérarchie se trouvent protégés de toutes erreurs éventuelles.
Bizarre qu'une entreprise aussi performante que CWT ne dispose pas d'un tel outil et qu'il faille un audit du Groupe ??

1.Posté par Bertrand Billerey le 03/07/2012 10:23 | Alerter
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Je ne comprends pas tout… si les ventes sont interdites sur Cuba pour CWT pourquoi, Havanatour, spécialiste de Cuba incontesté, est il référencé chez CWT ???

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