Historiquement tournée vers les liaisons entre la France et l’Algérie, la deuxième compagnie aérienne française en termes de passagers transportés, Aigle Azur, s’est officiellement déclarée en cessation de paiements, lundi 2 septembre 2019.
Après des derniers mois compliqués financièrement, des derniers jours rocambolesques lors desquels certains actionnaires ont tenté de prendre la présidence, et aux termes d’un comité d’entreprise extraordinaire, elle a demandé son placement en redressement judiciaire.
« Aigle Azur se retrouve en cessation de paiements suite à plusieurs années d’errance liées à de nombreuses décisions stratégiques inadaptées et doit se placer sous la protection du tribunal de commercer d’Evry », ont indiqué les membres du CE dans un communiqué.
Endettée à hauteur de 40 millions d’euros au moins, la compagnie devrait obtenir une période d’observation de deux mois pour continuer ses activités et organiser sa reprise totale ou partielle.
« Il est probable que la date limite de dépôt des offres soit fixée autour du 15 septembre 2019 », précisent les administrateurs.
Après des derniers mois compliqués financièrement, des derniers jours rocambolesques lors desquels certains actionnaires ont tenté de prendre la présidence, et aux termes d’un comité d’entreprise extraordinaire, elle a demandé son placement en redressement judiciaire.
« Aigle Azur se retrouve en cessation de paiements suite à plusieurs années d’errance liées à de nombreuses décisions stratégiques inadaptées et doit se placer sous la protection du tribunal de commercer d’Evry », ont indiqué les membres du CE dans un communiqué.
Endettée à hauteur de 40 millions d’euros au moins, la compagnie devrait obtenir une période d’observation de deux mois pour continuer ses activités et organiser sa reprise totale ou partielle.
« Il est probable que la date limite de dépôt des offres soit fixée autour du 15 septembre 2019 », précisent les administrateurs.
Air France, IAG… ?
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Qui serait ainsi intéressé pour s’immiscer dans les activités de la compagnie française historique, présente dans le ciel tricolore depuis 1946 ?
Beaucoup de monde a priori, tant les slots horaires que possède Aigle Azur à Orly attisent les convoitises.
En premier lieu, Gérard Houa, actionnaire minoritaire qui avait tenté de prendre la présidence de la compagnie la semaine dernière, réaffirme sa candidature dans un entretien paru dans Le Journal du Dimanche en date du 1er septembre.
« Ma priorité, c’est de sécuriser les salariés qui font preuve d’un engagement exemplaire. Mon plan stratégique pour sauver Aigle azur, c’est de recentrer l’activité sur l’Algérie et sur l’Afrique », s’explique-t-il, réaffirmant sa volonté de mettre 15 millions d’euros dans la compagnie et assurant avoir le soutien du groupe HNA et de David Neeleman, actionnaires majoritaires.
Le nom de Lionel Guérin, ancien directeur général délégué d’Air France est aussi largement évoqué.
Contacté, ce dernier n’a pas donné suite à nos appels. D’après le quotidien économique La Tribune, il devait, aux côtés de l’ancien P-DG de Hop! Philippe Micouleau, présenter un dossier lundi.
Plus globalement, les grands groupes européens, en premier lieu desquels IAG et Air France, tous deux basés à Orly, devraient regarder de très près le dossier dans les prochains jours, tout comme le groupe Dubreuil Aéro (Air Caraïbes, French Bee), voire certaines low cost comme easyJet.
Frantz Yvelin, à la tête de la compagnie depuis deux ans, serait lui sur un siège éjectable, et, d’après plusieurs sources, devrait quitter Aigle Azur dans la semaine. Il n’aurait pas assisté au comité d’entreprise de lundi, nous a indiqué un participant.
Beaucoup de monde a priori, tant les slots horaires que possède Aigle Azur à Orly attisent les convoitises.
En premier lieu, Gérard Houa, actionnaire minoritaire qui avait tenté de prendre la présidence de la compagnie la semaine dernière, réaffirme sa candidature dans un entretien paru dans Le Journal du Dimanche en date du 1er septembre.
« Ma priorité, c’est de sécuriser les salariés qui font preuve d’un engagement exemplaire. Mon plan stratégique pour sauver Aigle azur, c’est de recentrer l’activité sur l’Algérie et sur l’Afrique », s’explique-t-il, réaffirmant sa volonté de mettre 15 millions d’euros dans la compagnie et assurant avoir le soutien du groupe HNA et de David Neeleman, actionnaires majoritaires.
Le nom de Lionel Guérin, ancien directeur général délégué d’Air France est aussi largement évoqué.
Contacté, ce dernier n’a pas donné suite à nos appels. D’après le quotidien économique La Tribune, il devait, aux côtés de l’ancien P-DG de Hop! Philippe Micouleau, présenter un dossier lundi.
Plus globalement, les grands groupes européens, en premier lieu desquels IAG et Air France, tous deux basés à Orly, devraient regarder de très près le dossier dans les prochains jours, tout comme le groupe Dubreuil Aéro (Air Caraïbes, French Bee), voire certaines low cost comme easyJet.
Frantz Yvelin, à la tête de la compagnie depuis deux ans, serait lui sur un siège éjectable, et, d’après plusieurs sources, devrait quitter Aigle Azur dans la semaine. Il n’aurait pas assisté au comité d’entreprise de lundi, nous a indiqué un participant.
« Rien ne change » mais…
Malgré ces circonstances pour le moins tendues, la direction de la compagnie, contactée, nous assure que cette situation ne change « rien du tout » sur la poursuite des activités à court terme.
« Comme à l’accoutumée, nos vols se poursuivent sans incidence, tant pour les passagers que pour les agences de voyages, et ce sur tous les sites d’Aigle Azur », nous a-t-on assuré.
Parmi les 1 150 salariés de l’entreprise comme chez les professionnels du tourisme, l’inquiétude est pourtant de mise pour la suite.
« Je suis prudent sur les ventes, je n’en fait aucune à long ou moyen terme. Je ne les boycotte pas, mais j’évite les réservations », nous a confié le gérant de Massilia Voyages.
« Si Aigle Azur disparaît, tout le monde va se rabattre sur Air Algérie et ce sera la panique. Nous risquons de voir les prix flamber », nous a aussi confié le gérant d’Algérie Tours.
Lire : Aigle Azur : comment les pros vivent et s'adaptent au redressement judiciaire
« Comme à l’accoutumée, nos vols se poursuivent sans incidence, tant pour les passagers que pour les agences de voyages, et ce sur tous les sites d’Aigle Azur », nous a-t-on assuré.
Parmi les 1 150 salariés de l’entreprise comme chez les professionnels du tourisme, l’inquiétude est pourtant de mise pour la suite.
« Je suis prudent sur les ventes, je n’en fait aucune à long ou moyen terme. Je ne les boycotte pas, mais j’évite les réservations », nous a confié le gérant de Massilia Voyages.
« Si Aigle Azur disparaît, tout le monde va se rabattre sur Air Algérie et ce sera la panique. Nous risquons de voir les prix flamber », nous a aussi confié le gérant d’Algérie Tours.
Lire : Aigle Azur : comment les pros vivent et s'adaptent au redressement judiciaire
L'Etat réagit
Dans un communiqué envoyé lundi 2 septembre en fin de journée, l'Etat, par le biais de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC), se dit "mobilisé pour accompagner la recherche de la meilleure solution possible pour préserver l'emploi et assurer la continuité de l'activité économique".
"La licence d'exploitation de la compagnie Aigle Azur est transformée en licence temporaire pour la durée de la période d'observation", y est-il précisé.
"La licence d'exploitation de la compagnie Aigle Azur est transformée en licence temporaire pour la durée de la période d'observation", y est-il précisé.