Climats du Monde renoue avec les niveaux record de 2019 et accroît sa productivité

30 ans ça se fête. Climats du Monde va mettre les petits plats dans les grands.

Le 28 septembre prochain, le tour-opérateur réunira sur ses terres, à Marseille, 400 invités lors d'une grande soirée à la Casa Delauze (sur invitation).

Que de chemin parcouru en 3 décennies. Christine Crispin sa fondatrice, n'avait pas choisi à l'origine le secteur du tourisme. Professeur d’économie et d’anglais de 1984 à 1989, c'est en organisant des voyages pour ses étudiants, qu'elle met un pied dans le voyage.

"J’ai tout de suite été passionnée par ce métier, la production surtout. A la première opportunité, j’ai franchi le pas."

C'est alors qu'elle programme le Mexique, le Kenya ou encore l'Egypte et la Thaïlande. Dès 1995, alors qu'Internet n'est pas encore dans tous les foyers, Climats du Monde dispose d'un site internet de 10 pages fixes qui mettent en avant ses destinations.

Et ce sont ces pages web, qui à l'époque, attirent l'œil des pure players : Lastminute, Dégriftour, Promovacances ou encore Ecotour.

"Ils ont frappé à ma porte pour qu'on leur fournisse toute la production Asie, notamment la Thaïlande qui est mon 2e pays de cœur."

Résultat : Climats du Monde est le premier TO sur l'Asie à proposer une offre en connectivité directe aux agences en ligne, avec un accès en temps réel sur les stocks, la disponibilité et les tarifs.

"C'est ça qui a fait notre succès, et notre originalité. Nous avons fait le chemin à l'envers" ajoute Christine Crispin.

Car Climats du Monde ne s'est pas tout de suite tourné vers le réseau d'agences traditionnelles.

Il a fallu attendre 2010, et l'arrivée d'Olivia Calvin, sa fille.

"J'ai commencé à démarcher les mini-réseaux, puis nous sommes entrés chez les réseaux volontaires : Manor, Tourcom, Selectour, Havas Voyages... enfin nous avons été référencés par la grande distribution : Carrefour, Auchan et Leclerc Voyages." retrace la directrice commerciale.

Le duo, féminin, a réussi à faire sa place non sans difficultés : "C'est quand même un handicap d'être provinciaux, marseillais, avec en plus une entreprise dirigée par des femmes.

Toutes les têtes de réseaux sont à Paris. Le premier à nous avoir ouvert les portes est Jean Korcia (Manor ndlr) qui est aussi basé en Provence" se rappelle Christine Crispin.

Le covid-19 derrière nous, Climats du Monde regarde devant.

L'entreprise, qui a "toujours été rentable" devrait terminer l'année sur un chiffre d'affaires compris entre 40 et 45 M€.

"En tant que spécialiste de l'Asie, la crise majeure que nous avons vécu ne nous a pas épargnés. J'ai tout de suite senti l'ampleur de la crise. En 2020, j'ai pensé que nous retrouverions les niveaux pré-covid qu'à partir de 2023" explique La fondatrice du tour-opérateur.

Et elle ne s'est pas trompée. "Nous avons renoué dès cette année, avec les niveaux de 2019, qui était une année record. La différence c'est que notre rentabilité s'est améliorée et atteint en moyenne 5%".

Comment ? L'équipe est passée de 45 personnes en 2019 à 32 en 2023. Parallèlement, le voyagiste a procédé à une migration technologique, pilotée pendant deux et demi par Charly Melkonian, directeur des ventes, qui a permis une meilleure productivité.

Cette page tournée, "l'Asie repart très fort" constate Olivia Calvin "et nous sommes numéro 1 au BSP toutes compagnies confondues sur la Thaïlande et le Vietnam".

Si certains opérateurs trouvent le redémarrage du GIR un peu poussif, chez Climats du Monde, ce type de voyage ne connaît pas la crise.

"Le circuit reste majoritaire. Nous faisons du "à la carte", mais surtout en complément de nos circuits, avant ou après.

Le GIR nous permet de continuer à nous engager sur des blocs sièges et de proposer deux départs garantis par semaine sur nos destinations. Quant au flex, nous l'utilisons bien sûr mais surtout en débordement quand nous avons épuisé nos stocks.

L'avantage de nous engager, c'est d'avoir nos tarifs en ligne jusqu'à fin décembre 2024" explique la directrice commerciale.

"La valeur ajoutée d'un tour-opérateur, c'est de prendre des risques" poursuit Christine Crispin "Nous proposons 400 à 500 sièges par semaine et cela nous garantit de bons prix à l'heure où les tarifs de l'aérien ont augmenté".

A côté de l'Asie, Climats du Monde c'est aussi la Tanzanie - Zanzibar, le Costa Rica, le Brésil, l'Argentine ou encore l'Egypte. "Ces destinations représentent 15% de notre chiffre d'affaires"

Fort d'un catalogue de 39 destinations, Climats du Monde entend bien garder sa position de leader sur la Thaïlande et le Vietnam tout en consolidant son offre sur le Japon, la Malaisie, les Philippines, le Sri Lanka ou encore le Cambodge.

"Il reste de nombreuses choses à faire. Nous avons lancé notre offre dédiée aux femmes : Women only, qui est l'une des seules offres de ce type revendue en agences de voyages.

Nous développons notre production éthique et responsable. Et nous aimerions encore développer des séjours sur les fleuves en Asie." égraine la PDG du voyagiste.

Pour l'heure 2024, s'annonce bien : "Nous avons déjà engrangé en départs pour 2024, 25% de 2023" annonce Olivia Calvin.

L'entreprise continuera t-elle sur sa lancée tout en restant indépendante ?

A cette question les deux associées répondent en coeur : "Nous restons à l'écoute, nous avons toujours eu une croissance maîtrisée. Nous restons ouvertes aux discussions, mais nous ne nous interdisons pas non plus de nous développer par croissance externe".

A bon entendeur !