" avant tout et par-dessus tout le Club Méditerranée est devenu un produit de luxe, inaccessible à ceux qui en rêvent encore... /capture site web Club
Non, ce n'est pas une entreprise comme les autres...
Le Club fait partie du patrimoine national.
À sa création il marque par son modernisme les traditionnels congés payés de 1936.
De courts séjours où l’hébergement a moins d’importance que la piste de danse, avec des buffets à satiété hauts en couleurs, la possibilité de pratiquer des sports qui sont le plus souvent inaccessibles, des nuits endiablées, l’ensemble mis en scène par des jeunes gens qui ressemblent à leurs clients et les invitent à franchir des barrières sociales bien établies.
L’argent est absent. Il est remplacé par des colliers de perles en plastique.
Le plus étonnant est que, 65 ans après sa création, le Club jouisse d’une notoriété qui dépasse largement le cadre de sa clientèle actuelle et potentielle. Les plus jeunes, interrogés récemment, sont capables d’en définir généralement le contenu et la pratique du tout compris.
En précisant que ce n’est pas pour eux. Que « c’est trop cher ».
Effectivement pour une famille de deux adultes et deux enfants (8 & 11 ans) deux chambres non garanties côte à côte, 7 jours à Pukhet, il faut débourser 9 270 €. Le prix d’une Chevrolet Spark.
Le Club fait partie du patrimoine national.
À sa création il marque par son modernisme les traditionnels congés payés de 1936.
De courts séjours où l’hébergement a moins d’importance que la piste de danse, avec des buffets à satiété hauts en couleurs, la possibilité de pratiquer des sports qui sont le plus souvent inaccessibles, des nuits endiablées, l’ensemble mis en scène par des jeunes gens qui ressemblent à leurs clients et les invitent à franchir des barrières sociales bien établies.
L’argent est absent. Il est remplacé par des colliers de perles en plastique.
Le plus étonnant est que, 65 ans après sa création, le Club jouisse d’une notoriété qui dépasse largement le cadre de sa clientèle actuelle et potentielle. Les plus jeunes, interrogés récemment, sont capables d’en définir généralement le contenu et la pratique du tout compris.
En précisant que ce n’est pas pour eux. Que « c’est trop cher ».
Effectivement pour une famille de deux adultes et deux enfants (8 & 11 ans) deux chambres non garanties côte à côte, 7 jours à Pukhet, il faut débourser 9 270 €. Le prix d’une Chevrolet Spark.
En 1997 les Trigano sont écartés...
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La dérive des prix du Club a une histoire, celle de son développement. Il se déplace vers l’Est, toujours plus loin. : Baux et fiscalité avantageuses, main d’œuvre à bas prix, charges sociales à minima. Le modèle est pertinent.
Le Club élargit sans cesse son territoire. La PME à peu à peu l’étendue d’un empire.
Mais force est de constater que la masse salariale et les frais généraux du siège social et des bureaux étrangers grossissent dangereusement.
La part des coûts de ce qui fait la richesse de l’entreprise ne cesse de diminuer. Les charges à répartir et les frais financiers n’ont aucun goût, aucune saveur dans l’assiette des G.M. Serge doit tenir l’héritage de Gilbert, reprendre les rênes et épouser l’époque, mieux, l’anticiper.
Les actionnaires attendaient la faille, la récession mondiale et la baisse de régime du Club leur offre un scénario qu’ils arrangent à leur façon. En 1997 les Trigano sont écartés.
Au lendemain de son accession à la présidence du Club Méditerranée Philippe Bourguignon fixe un nouveau cap. Fini le rêve à tout prix, place à l’économie, à l’orthodoxie sociale et financière.
La stratégie est claire. D’une part alléger les coûts, d’autre part accroître les recettes.
Le 21 novembre 1996 l’Express écrivait « Aquarius, le club qui monte ». Mais la filiale d’entrée de gamme est liquidée. Cap sur la diversification, étonnante. Les acquisitions de Gymnase Club et de Jet Tours laissent perplexe.
L’homme est remercié. Son adjoint lui succède et accentue cette politique, la rationalise tout en réduisant considérablement l’endettement. Il s’est fait discret, et sait séduire en interne les G.O, contrairement à son prédécesseur qui prenait plaisir à occuper la scène médiatique.
Le Club élargit sans cesse son territoire. La PME à peu à peu l’étendue d’un empire.
Mais force est de constater que la masse salariale et les frais généraux du siège social et des bureaux étrangers grossissent dangereusement.
La part des coûts de ce qui fait la richesse de l’entreprise ne cesse de diminuer. Les charges à répartir et les frais financiers n’ont aucun goût, aucune saveur dans l’assiette des G.M. Serge doit tenir l’héritage de Gilbert, reprendre les rênes et épouser l’époque, mieux, l’anticiper.
Les actionnaires attendaient la faille, la récession mondiale et la baisse de régime du Club leur offre un scénario qu’ils arrangent à leur façon. En 1997 les Trigano sont écartés.
Au lendemain de son accession à la présidence du Club Méditerranée Philippe Bourguignon fixe un nouveau cap. Fini le rêve à tout prix, place à l’économie, à l’orthodoxie sociale et financière.
La stratégie est claire. D’une part alléger les coûts, d’autre part accroître les recettes.
Le 21 novembre 1996 l’Express écrivait « Aquarius, le club qui monte ». Mais la filiale d’entrée de gamme est liquidée. Cap sur la diversification, étonnante. Les acquisitions de Gymnase Club et de Jet Tours laissent perplexe.
L’homme est remercié. Son adjoint lui succède et accentue cette politique, la rationalise tout en réduisant considérablement l’endettement. Il s’est fait discret, et sait séduire en interne les G.O, contrairement à son prédécesseur qui prenait plaisir à occuper la scène médiatique.