Ces dernières années, la Commission européenne a déjà condamné la compagnie irlandaise à rembourser certaines aides perçues, comme cela avait été le cas à Pau, Nîmes ou Angoulême - DR : JDL
On le sait, la présence de Ryanair dans les aéroports se monnaye.
Partout en Europe, la compagnie irlandaise est devenue spécialiste des financements publics, coups de pouce financiers et autres ristournes pour assurer la desserte d'aéroports qui, souvent, dépendent entièrement d'elle.
D'après les estimations de l'association des professionnels navigants de l'aviation (APNA), ces avantages injustifiés, qui reviennent régulièrement sur le devant de la scène, feraient actuellement l'objet de près de 200 plaintes déposées auprès de la Commission européenne, et ce depuis 2009.
"Nous n'avons pas connaissance d'absolument toutes les plaintes en Europe, mais l'estimation entre 2009 et 2017 est entre 150 et 200", explique Geoffroy Bouvet de l'APNA.
Parmi ces plaintes, une quarantaine auraient été posées par Air France dans le cas d'arrangements avec des aéroports français. Le reste provient directement d'aéroports, comme l'avaient fait par le passé Poitiers ou Angoulême.
Partout en Europe, la compagnie irlandaise est devenue spécialiste des financements publics, coups de pouce financiers et autres ristournes pour assurer la desserte d'aéroports qui, souvent, dépendent entièrement d'elle.
D'après les estimations de l'association des professionnels navigants de l'aviation (APNA), ces avantages injustifiés, qui reviennent régulièrement sur le devant de la scène, feraient actuellement l'objet de près de 200 plaintes déposées auprès de la Commission européenne, et ce depuis 2009.
"Nous n'avons pas connaissance d'absolument toutes les plaintes en Europe, mais l'estimation entre 2009 et 2017 est entre 150 et 200", explique Geoffroy Bouvet de l'APNA.
Parmi ces plaintes, une quarantaine auraient été posées par Air France dans le cas d'arrangements avec des aéroports français. Le reste provient directement d'aéroports, comme l'avaient fait par le passé Poitiers ou Angoulême.
3 cas français dans le collimateur de Bruxelles
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A l'heure actuelle, 6 cas font partie des priorités de Bruxelles. 3 concernent des aéroports étrangers : celui de Lübeck, en Allemagne, de Gérone et Reus, dans le nord de l'Espagne, et de Târgu Mureş en Roumanie.
Les 3 autres "cas formels ouverts qui impliquent Ryanair" et qui ont retenu l'attention de la Commission concernent directement des aéroports français, à savoir : Carcassonne, La Rochelle et Beauvais.
Sur ce dernier dossier, la Commission enquête sur les "cadeaux" accordés par l'aéroport de Beauvais-Tillé à la compagnie irlandaise, qui représente 83% de son trafic passagers.
Ces remises commerciales "injustifiées" et ces ensembles d'accords commerciaux "irréguliers" (allant de réductions de taxes de sûreté à des remises sur les redevances aériennes, ou même une absence de facturation de l'assistance en escale) d'après la Cour des comptes française, représenteraient 78 millions d'euros sur 6 ans.
Les 3 autres "cas formels ouverts qui impliquent Ryanair" et qui ont retenu l'attention de la Commission concernent directement des aéroports français, à savoir : Carcassonne, La Rochelle et Beauvais.
Sur ce dernier dossier, la Commission enquête sur les "cadeaux" accordés par l'aéroport de Beauvais-Tillé à la compagnie irlandaise, qui représente 83% de son trafic passagers.
Ces remises commerciales "injustifiées" et ces ensembles d'accords commerciaux "irréguliers" (allant de réductions de taxes de sûreté à des remises sur les redevances aériennes, ou même une absence de facturation de l'assistance en escale) d'après la Cour des comptes française, représenteraient 78 millions d'euros sur 6 ans.
Peu de dossiers traités
D'un côté, la direction de l'aéroport justifie son "modèle économique atypique" et sa "réussite spectaculaire" qui "a toujours été sous le feu des critiques".
De l'autre, "Ryanair ne reçoit aucune subvention ou aide d'Etat", avait assuré la direction de Ryanair le 19 juin dernier.
"Nous négocions des accords commerciaux sans lien de dépendance avec les aéroports, qui sont entièrement conformes aux règles de concurrence. De même, tous les accords de Ryanair avec les aéroports respectent pleinement les règles relatives aux aides d'État, et toutes les décisions concernant les aéroports qui, à tort, allèguent le contraire, font l'objet d'un appel".
Ces dernières années, la Commission européenne a déjà condamné la compagnie irlandaise à rembourser certaines aides perçues, comme cela avait été le cas à Pau, Nîmes, Angoulême, ou plus récemment à Klagenfurt, dans le sud de l'Autriche.
Mais la Commission ne traite que peu de dossiers sur le sujet chaque année. En 2009 par exemple, 22 plaintes contre Ryanair ont été déposées par des aéroports français, 6 ont été priorisées mais seulement 3 ont été finalement traitées.
"Des dizaines de procédures sont pendantes en Europe, mais l'entregent de M. Mc Creevy, ex-vice président de la Commission européenne et devenu numéro 2 de Ryanair le lundi suivant son départ de Bruxelles, permet de retarder le traitement des dossiers", croit savoir l'APNA.
De l'autre, "Ryanair ne reçoit aucune subvention ou aide d'Etat", avait assuré la direction de Ryanair le 19 juin dernier.
"Nous négocions des accords commerciaux sans lien de dépendance avec les aéroports, qui sont entièrement conformes aux règles de concurrence. De même, tous les accords de Ryanair avec les aéroports respectent pleinement les règles relatives aux aides d'État, et toutes les décisions concernant les aéroports qui, à tort, allèguent le contraire, font l'objet d'un appel".
Ces dernières années, la Commission européenne a déjà condamné la compagnie irlandaise à rembourser certaines aides perçues, comme cela avait été le cas à Pau, Nîmes, Angoulême, ou plus récemment à Klagenfurt, dans le sud de l'Autriche.
Mais la Commission ne traite que peu de dossiers sur le sujet chaque année. En 2009 par exemple, 22 plaintes contre Ryanair ont été déposées par des aéroports français, 6 ont été priorisées mais seulement 3 ont été finalement traitées.
"Des dizaines de procédures sont pendantes en Europe, mais l'entregent de M. Mc Creevy, ex-vice président de la Commission européenne et devenu numéro 2 de Ryanair le lundi suivant son départ de Bruxelles, permet de retarder le traitement des dossiers", croit savoir l'APNA.