Bien entendu, le "zéro commission" semblait très improbable, compte tenu du fait que les agences de voyage vendent aujourd'hui les 3/4 de la billetterie de la compagnie nationale. Par ailleurs, la bonne situation financière d'AF, rendait difficile une plaidoirie en faveur d'une nouvelle baisse.
Pour autant, les jalons pour l'avenir semblent posés. Aujourd'hui au sein d'une alliance (Skyteam) américaine, AF ne pourra longtemps rester sourde aux jeux des synergies qui exigeront des économies d'échelle toujours plus importantes et donc la suppression des commissions.
Autre élément non négligeable : la mutation rapide du ciel européen et le "grignotage" par les low cost des part du marché domestique français. On peut supputer des inversions de tendance rapides et brutales. Et si aujourd'hui Air Lib Express joue les "tampons" qu'en adviendra-t-il demain si la Compagnie de Jean-Charles Corbet, devait succomber à ses problèmes financiers récurrents ?
Autre inconnue : les besoins de "cash" du gouvernement Raffarin qui font de la compagnie tricolore une proie de choix...
Au delà de cette limite... votre ticket n'est plus valable !
Si le maintien global de la Commission à 7% est acquis, il est un élément important qui fait hurler les agences d'affaires et celles en ligne : un taux de rémunération ramené à 5%. Ce dernier permet difficilement aux agences (comme aux réseaux) de s'en sortir et devrait être inévitablement assorti de frais de dossier.
Un mot qui fâche, car les agences d'affaires en ligne "mordent" également sur ce marché, avec des coûts inférieurs, compte tenu d'une forte automatisation. Les frais de dossier pourraient accélérer le mouvement et pousser vers ces agences les entreprises qui connaissent actuellement des difficultés et ont réduit leur budget voyage.
Quant aux agences e-travel qui vendent de la billetterie AF en ligne, leur marge de manœuvre est aussi considérablement réduite et les désavantage tout particulièrement face à Opodo.fr.
Pas de doute : qu'elle soit traditionnelle ou sur Internet, la billetterie n'est pas l'avenir de la Distribution.
Si l'accord entre le Snav et Air France permet de "sauver" les meubles, il annonce la fin d'une époque. Ce n'est pas un scoop : pour gagner leur vie d'ici trois ans, les agents de voyage devront puiser dans leur expertise et devenir de véritables conseils en voyage.
C'est ce "plus" qui permettra à la profession d'aborder de nouveaux rivages. Pour les autres, au delà de cette limite leur ticket ne sera plus valable !
Jean DA LUZ - 1er juillet 2002
redaction@tourmag.com
Pour autant, les jalons pour l'avenir semblent posés. Aujourd'hui au sein d'une alliance (Skyteam) américaine, AF ne pourra longtemps rester sourde aux jeux des synergies qui exigeront des économies d'échelle toujours plus importantes et donc la suppression des commissions.
Autre élément non négligeable : la mutation rapide du ciel européen et le "grignotage" par les low cost des part du marché domestique français. On peut supputer des inversions de tendance rapides et brutales. Et si aujourd'hui Air Lib Express joue les "tampons" qu'en adviendra-t-il demain si la Compagnie de Jean-Charles Corbet, devait succomber à ses problèmes financiers récurrents ?
Autre inconnue : les besoins de "cash" du gouvernement Raffarin qui font de la compagnie tricolore une proie de choix...
Au delà de cette limite... votre ticket n'est plus valable !
Si le maintien global de la Commission à 7% est acquis, il est un élément important qui fait hurler les agences d'affaires et celles en ligne : un taux de rémunération ramené à 5%. Ce dernier permet difficilement aux agences (comme aux réseaux) de s'en sortir et devrait être inévitablement assorti de frais de dossier.
Un mot qui fâche, car les agences d'affaires en ligne "mordent" également sur ce marché, avec des coûts inférieurs, compte tenu d'une forte automatisation. Les frais de dossier pourraient accélérer le mouvement et pousser vers ces agences les entreprises qui connaissent actuellement des difficultés et ont réduit leur budget voyage.
Quant aux agences e-travel qui vendent de la billetterie AF en ligne, leur marge de manœuvre est aussi considérablement réduite et les désavantage tout particulièrement face à Opodo.fr.
Pas de doute : qu'elle soit traditionnelle ou sur Internet, la billetterie n'est pas l'avenir de la Distribution.
Si l'accord entre le Snav et Air France permet de "sauver" les meubles, il annonce la fin d'une époque. Ce n'est pas un scoop : pour gagner leur vie d'ici trois ans, les agents de voyage devront puiser dans leur expertise et devenir de véritables conseils en voyage.
C'est ce "plus" qui permettra à la profession d'aborder de nouveaux rivages. Pour les autres, au delà de cette limite leur ticket ne sera plus valable !
Jean DA LUZ - 1er juillet 2002
redaction@tourmag.com