Comme la plupart des professionnels du secteur, les participants à ces 26èmes Journées des Dirigeants Manor, ont été profondément touchés par la faillite de Thomas Cook, survenue très récemment.
Une grande amertume pour la plupart, teintée de colère vis-à-vis de la façon dont les dirigeants du voyagiste en France ont géré la situation.
Pour Aurélien Rath (Cap 5), dont les 4 agences (Une Thomas Cook et 3 Jet Tours) qu’il possède ont été touchées, « l’opacité sur les PNR est un gros sujet. Il faut dire aussi que sur ce sujet, les transporteurs n’ont pas toujours pu faire mieux ».
Avec toutefois quelques avis modérés, tels celui de Jean-Pierre Mas, Président des Entreprises du Voyage, qui constate qu’environ 20% de ses adhérents ont été touchés mais que cela aura des répercussions pour eux à hauteur d’environ 10M€. « L’APST a très bien géré le dossier, constate-t-il, bien que Thomas Cook ait manqué de fluidité… »
René-Marc Chikli, Président du SETO est plus direct : « La complicité dans la gestion de cette affaire avec l’APST a été exceptionnelle, reconnait-il. Mais que va-t-il advenir des caisses de garanties après une telle affaire ».
Lire : Thomas Cook : hausse des cotisations, taxe sur les forfaits, prêt... les pistes de l'APST pour renflouer les caisses
Et de demander, au passage, s’il existe un véritable avenir pour les centrales de paiement ?
Sans oublier de s’interroger sur les mouvements de trésorerie qui ont suivi la chute de la filiale française et les quelque 360.000€ restant dans les caisses du voyagiste…
Et de poser la question qui tue au sujet de la trésorerie entre distributeurs et fournisseurs : « Il va falloir trouver des solutions. Pas dans le conflit, certes, mais nous allons devoir en discuter. Et si nous ne le faisons pas, il est presque certains que les pouvoirs publics finiront par légiférer » !
Une grande amertume pour la plupart, teintée de colère vis-à-vis de la façon dont les dirigeants du voyagiste en France ont géré la situation.
Pour Aurélien Rath (Cap 5), dont les 4 agences (Une Thomas Cook et 3 Jet Tours) qu’il possède ont été touchées, « l’opacité sur les PNR est un gros sujet. Il faut dire aussi que sur ce sujet, les transporteurs n’ont pas toujours pu faire mieux ».
Avec toutefois quelques avis modérés, tels celui de Jean-Pierre Mas, Président des Entreprises du Voyage, qui constate qu’environ 20% de ses adhérents ont été touchés mais que cela aura des répercussions pour eux à hauteur d’environ 10M€. « L’APST a très bien géré le dossier, constate-t-il, bien que Thomas Cook ait manqué de fluidité… »
René-Marc Chikli, Président du SETO est plus direct : « La complicité dans la gestion de cette affaire avec l’APST a été exceptionnelle, reconnait-il. Mais que va-t-il advenir des caisses de garanties après une telle affaire ».
Lire : Thomas Cook : hausse des cotisations, taxe sur les forfaits, prêt... les pistes de l'APST pour renflouer les caisses
Et de demander, au passage, s’il existe un véritable avenir pour les centrales de paiement ?
Sans oublier de s’interroger sur les mouvements de trésorerie qui ont suivi la chute de la filiale française et les quelque 360.000€ restant dans les caisses du voyagiste…
Et de poser la question qui tue au sujet de la trésorerie entre distributeurs et fournisseurs : « Il va falloir trouver des solutions. Pas dans le conflit, certes, mais nous allons devoir en discuter. Et si nous ne le faisons pas, il est presque certains que les pouvoirs publics finiront par légiférer » !
Les distributeurs ne peuvent pas affaiblir les producteurs
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Hélion de Villeneuve, patron d’Austral Lagons, tout en accusant le coup de cette faillite, soulageait un peu l’ambiance en reconnaissant que les agences franchisées de Thomas Cook avaient fini par le régler.
Certes, il avoue aussi ce que tout le monde pense que Thomas Cook parti, c’est un concurrent en moins et les réseaux tiers compenseront ce départ. « Mais, demande-t-il, faut-il laisser les choses en l’état ? Les distributeurs ne peuvent pas affaiblir indéfiniment les fournisseurs qui, finalement prennent des risques énormes ».
Georges Azouze, président France de Costa Croisières ne mâche pas ses mots : « La France est une exception, dit-il. Dans tous les autres pays, les prestations sont payées avant ou lors du départ. Le système en France ne pourra pas fonctionner indéfiniment. Et on s’est fait planter, c'est monstrueux ! ».
Et de conclure : « Les fournisseurs sont en risque permanent, tandis que les distributeurs tiennent sans grande difficulté ».
Certes, il avoue aussi ce que tout le monde pense que Thomas Cook parti, c’est un concurrent en moins et les réseaux tiers compenseront ce départ. « Mais, demande-t-il, faut-il laisser les choses en l’état ? Les distributeurs ne peuvent pas affaiblir indéfiniment les fournisseurs qui, finalement prennent des risques énormes ».
Georges Azouze, président France de Costa Croisières ne mâche pas ses mots : « La France est une exception, dit-il. Dans tous les autres pays, les prestations sont payées avant ou lors du départ. Le système en France ne pourra pas fonctionner indéfiniment. Et on s’est fait planter, c'est monstrueux ! ».
Et de conclure : « Les fournisseurs sont en risque permanent, tandis que les distributeurs tiennent sans grande difficulté ».
Les transporteurs aussi !
Finalement, ce sont les transporteurs qui porteront le coup de grâce. Air France, par la voix de Zoran Jelkic, reconnait également que sa compagnie « s’est fait planter ».
Toutefois, ce qui est en soi assez cocasse, il met en cause IATA, qui « n’a pas traité Thomas Cook de la même façon » (que les autres, ndlr). Pour Zoran, IATA aurait dû « être beaucoup plus vigilant vis-à-vis des critères de paiement vis-à-vis de Thomas Cook et n’aurait jamais dû accorder de garantie ». Ce qui ne change pas grand-chose en réalité, mais finalement, c’est toujours la faute de l’autre…
Marc Rochet, patron de French Bee et Air Caraïbes est beaucoup plus tranchant : « C’est quoi le bilan de Thomas Cook ? Personne n’est jamais allé vérifier. Où est passé l’argent des clients ? Je ne vois pas comment on peut faire confiance à une telle structure. Et pour ma part, je n’aurai envers eux, si jamais reprise du voyagiste il y a, confiance » !
Quant aux séquelles laissées par cette débâcle vis-à-vis de l’image de marque de la profession envers la clientèle, toujours pragmatique, Jean-Pierre Mas se veut rassurant : « Le manque de confiance du client envers la profession n’est et ne sera pas durable. On oublie vite… » !
Le client peut-être. L’APST, c’est moins sûr !
Toutefois, ce qui est en soi assez cocasse, il met en cause IATA, qui « n’a pas traité Thomas Cook de la même façon » (que les autres, ndlr). Pour Zoran, IATA aurait dû « être beaucoup plus vigilant vis-à-vis des critères de paiement vis-à-vis de Thomas Cook et n’aurait jamais dû accorder de garantie ». Ce qui ne change pas grand-chose en réalité, mais finalement, c’est toujours la faute de l’autre…
Marc Rochet, patron de French Bee et Air Caraïbes est beaucoup plus tranchant : « C’est quoi le bilan de Thomas Cook ? Personne n’est jamais allé vérifier. Où est passé l’argent des clients ? Je ne vois pas comment on peut faire confiance à une telle structure. Et pour ma part, je n’aurai envers eux, si jamais reprise du voyagiste il y a, confiance » !
Quant aux séquelles laissées par cette débâcle vis-à-vis de l’image de marque de la profession envers la clientèle, toujours pragmatique, Jean-Pierre Mas se veut rassurant : « Le manque de confiance du client envers la profession n’est et ne sera pas durable. On oublie vite… » !
Le client peut-être. L’APST, c’est moins sûr !