Convention collective agences : pour qui sonne le glas…

Discours d'espoir face à la crise et aux difficultés inhérentes à la profession : regarder les difficultés en face, innover, construire…

En reconnaissant, une fois de plus que le client a changé et avec lui le monde du voyage. Ben oui, tout a changé et, une fois de plus, la profession doit changer aussi et s'adapter à la nouvelle donne. Pas facile.

D'ailleurs même pour le Président du Snav, également Président de Fram, "changer" c'est sacrément difficile. Et surtout écouter. Là, c'est pas gagné, mais ce sera ça ou disparaître.

En revanche, le Colson a, au nom du syndicat, maintenu son intention de "harceler les pouvoirs publics pour faire reconnaitre la spécificité des métiers du tourisme".

Ben, là non plus, c'est pas gagné et je ne sais pas si le président aura suffisamment de temps d'ici la fin (ou pas ?) de son mandat pour rencontrer madame Pinel. Faut tenter les déjeuners, elle aime ça…

Pour revenir sur des choses plus sérieuses (ben oui, Pinel, c'est pas franchement sérieux), le Snav a pris un sacré coup sur la calebasse avec sa révision de la Convention Collective des Agences de Voyages.

Pourtant, en quatre ans de discussions, il était surement possible de trouver un accord acceptable tant pour les salariés que pour les patrons. Bien sûr, il aurait fallu lâcher un peu de lest. C'est le principe même de la discussion, d'ailleurs...

C'est dommage, parce que je me suis penché (et c'est long, mais maintenant avec le boulot que j'ai à moi, je peux le faire) sur le projet de "rénovation". Y'a du bon et du moins bon, mais globalement, ça m'avait paru assez équilibré.

D'accord, certaines dispositions pour les salariés, notamment dans la globalisation du temps de travail et la flexibilité pouvaient inquiéter les salariés, notamment les plus "défavorisés".

En même temps le patronat mettait en place un régime de prévoyance obligatoire pour les non cadres qui, par les temps qui courent, était loin d'être négligeable.

Les syndicats (excepté FO et CGE-CGC) ont estimé que c'était de la régression sociale et une réduction des droits et acquis sociaux…

C'est un peu dommage de ne pas arriver à un compromis qui aurait quand même pu soulager les entreprises, en proie aux difficultés qu'on leur connait et surtout, préserver des emplois dans le secteur qui, du coup, risquent d'être gravement compromis.

Mais ça, les syndicats ont trop souvent tendance à occulter cet aspect, pourtant primordial. Le bon sens ne se conjugue sans doute pas de la même manière, mais le syndicat n'aura peut-être pas non plus été totalement… bon !

Et, juste pour rire, lorsque il y aura (peut-être) un second syndicat patronal, eh bien les amis, on est pas sorti de l'auberge !