La situation actuelle requiert un véritable “Plan Marshall” pour éviter la déroute - DR : DepositPhotos
Coronavirus : tous ne mouraient pas mais tous étaient frappés…
“Un mal qui répand la terreur
Mal que le Ciel en sa fureur
Inventa pour punir les crimes de la terre,
Le coronavirus (la Peste) (puisqu'il faut l'appeler par son nom)
Capable d'enrichir en un jour l'Achéron,
Faisait aux animaux la guerre.
Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés…”
Cette fable de La Fontaine (Les animaux malades de la peste) résume parfaitement la situation.
Évacuons, bien entendu, la punition divine. Ce qui nous arrive n’a rien à voir avec les voies célestes, loin s’en faut. On sait d’où c’est parti et on en connaît presque les causes.
La crise sanitaire est devant nous. Ce qui nous importe maintenant, c’est de savoir comment on va la gérer, quel va être son impact pour nos entreprises et comment on en sort.
Les annonces des nos gouvernants sont claires. L’évolution du Covid-19 va mettre le feu à l’économie mondiale. On évoque déjà la récession quasi-certaine.
Il va falloir la jouer très fine pour que les pays européens les plus atteints ne basculent pas, les uns après les autres, dans l'"italianisation" du processus. L’Italie n’est pas la Chine, et ce qui a fonctionné à Wuhan n’est pas forcément reproductible ailleurs, pour des tas de raisons.
Nous sommes dans l’expectative pour la suite des mesures qui aura été décidée par les pouvoirs publics et à laquelle l’allocution télévisée d’Emmanuel Macron ce jeudi soir, 12 mars 2020, pourrait faire allusion.
Allons-nous passer au stade 3 et, dans l’affirmative, quelles en seront les conséquences ? Restriction des transports en commun ? Suppression totale de tous les rassemblements, réunions et autres rassemblements ? Ou bien ira-ton encore plus loin avec, par exemple, une interdiction totale ou partielle de quitter le territoire ?
“Un mal qui répand la terreur
Mal que le Ciel en sa fureur
Inventa pour punir les crimes de la terre,
Le coronavirus (la Peste) (puisqu'il faut l'appeler par son nom)
Capable d'enrichir en un jour l'Achéron,
Faisait aux animaux la guerre.
Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés…”
Cette fable de La Fontaine (Les animaux malades de la peste) résume parfaitement la situation.
Évacuons, bien entendu, la punition divine. Ce qui nous arrive n’a rien à voir avec les voies célestes, loin s’en faut. On sait d’où c’est parti et on en connaît presque les causes.
La crise sanitaire est devant nous. Ce qui nous importe maintenant, c’est de savoir comment on va la gérer, quel va être son impact pour nos entreprises et comment on en sort.
Les annonces des nos gouvernants sont claires. L’évolution du Covid-19 va mettre le feu à l’économie mondiale. On évoque déjà la récession quasi-certaine.
Il va falloir la jouer très fine pour que les pays européens les plus atteints ne basculent pas, les uns après les autres, dans l'"italianisation" du processus. L’Italie n’est pas la Chine, et ce qui a fonctionné à Wuhan n’est pas forcément reproductible ailleurs, pour des tas de raisons.
Nous sommes dans l’expectative pour la suite des mesures qui aura été décidée par les pouvoirs publics et à laquelle l’allocution télévisée d’Emmanuel Macron ce jeudi soir, 12 mars 2020, pourrait faire allusion.
Allons-nous passer au stade 3 et, dans l’affirmative, quelles en seront les conséquences ? Restriction des transports en commun ? Suppression totale de tous les rassemblements, réunions et autres rassemblements ? Ou bien ira-ton encore plus loin avec, par exemple, une interdiction totale ou partielle de quitter le territoire ?
Une asphyxie générale du secteur
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Si tel était le cas, le tourisme, déjà à la peine, ne s’en relèverait pas.
Car le phénomène en cours, est une asphyxie générale du secteur. Toutes les entreprises (production, distribution, transport, réceptif et prestataires) dont la trésorerie est à la peine depuis plusieurs semaines, vont mordre la poussière.
Ce tissu de petites PME qui constitue en grande majorité l’industrie touristique, est extrêmement fragile. Beaucoup ne possèdent pas ou peu de fonds propres.
Certes, le Gouvernement en est conscient, et un premier dispositif (chômage partiel, reports de charges…) a été mis en place. Mais cela ne suffira pas. Le report n’est pas une solution. La situation actuelle requiert un véritable "Plan Marshall" pour éviter la déroute.
Et de ce point de vue, je n’ai pas l’impression que l’Etat ait pris l’exacte mesure des difficultés auxquelles font face nos sociétés.
Ajoutons que la concentration du secteur, déjà bien amorcée, ne fera que s’accélérer et que cela appauvrira irrémédiablement une industrie dont on loue la dynamique en termes d’emplois.
Dans les semaines et les mois à venir, c’est une véritable saignée qui se prépare si nous n’obtenons pas rapidement des garanties et des propositions réalistes pour faire face à cette crise inédite, brutale, dont tous ne mourront pas mais tous seront frappés…
Car le phénomène en cours, est une asphyxie générale du secteur. Toutes les entreprises (production, distribution, transport, réceptif et prestataires) dont la trésorerie est à la peine depuis plusieurs semaines, vont mordre la poussière.
Ce tissu de petites PME qui constitue en grande majorité l’industrie touristique, est extrêmement fragile. Beaucoup ne possèdent pas ou peu de fonds propres.
Certes, le Gouvernement en est conscient, et un premier dispositif (chômage partiel, reports de charges…) a été mis en place. Mais cela ne suffira pas. Le report n’est pas une solution. La situation actuelle requiert un véritable "Plan Marshall" pour éviter la déroute.
Et de ce point de vue, je n’ai pas l’impression que l’Etat ait pris l’exacte mesure des difficultés auxquelles font face nos sociétés.
Ajoutons que la concentration du secteur, déjà bien amorcée, ne fera que s’accélérer et que cela appauvrira irrémédiablement une industrie dont on loue la dynamique en termes d’emplois.
Dans les semaines et les mois à venir, c’est une véritable saignée qui se prépare si nous n’obtenons pas rapidement des garanties et des propositions réalistes pour faire face à cette crise inédite, brutale, dont tous ne mourront pas mais tous seront frappés…
Publié par Jean Da Luz
Directeur de la rédaction - TourMaG.com
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