Pour les compagnies aériennes, les trafics ne reprendront pas leurs niveaux de 2019 avant au moins 2024 © DR
Quand le monde du voyage reprendra-t-il ses habitudes ? Le sujet faisait l’objet d’un débat intitulé « Quelles compagnies, quels aéroports, quels voyageurs dans le monde d’après ? », lors du Paris Air Forum qui s’est ouvert, en version digitale, vendredi 20 novembre 2020.
Car, alors que les annonces de nouveaux vaccins s’enchainent, les patrons de l’aérien voient enfin une légère lumière au fond du tunnel de cette année 2020. Mais que restera-t-il de cette année de crise à l’avenir ?
« Il y aura déjà quelques faillites, et se posent les questions de la durée des aides d’Etat et des consolidations futures. Les legacies ont de nombreux atouts pour résister car elles s’adressent à tous les segments de clientèles, sont plus flexibles et ont des réseaux bien équilibrés », répond Anne Rigail, directrice générale d’Air France.
Car, alors que les annonces de nouveaux vaccins s’enchainent, les patrons de l’aérien voient enfin une légère lumière au fond du tunnel de cette année 2020. Mais que restera-t-il de cette année de crise à l’avenir ?
« Il y aura déjà quelques faillites, et se posent les questions de la durée des aides d’Etat et des consolidations futures. Les legacies ont de nombreux atouts pour résister car elles s’adressent à tous les segments de clientèles, sont plus flexibles et ont des réseaux bien équilibrés », répond Anne Rigail, directrice générale d’Air France.
Vers un aéroport « sans contact »?
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Pour Edward Arkwright, directeur général exécutif au sein du groupe ADP, « le trafic reviendra a des niveaux pré-crise, c’est l’une de nos convictions fortes ».
« Les mesures sanitaires ne resteront pas de manière structurelle, cependant, elle pourront à l’avenir revenir à tout moment dans les aéroports. Mais maintenant, nous avons donné beaucoup plus d’agilité à nos infrastructures et nous pourrons armer rapidement des dispositifs », poursuit-il.
De quoi imaginer un aéroport du futur « sans contact » ? « Nous allons en tous cas dans le sens d’un parcours client toujours plus dématérialisé », répond Edward Arkwright.
Certaines règles sanitaires devraient dans tous les cas subsister. « Les filtres à air à bord, le gel hydroalcoolique, le nettoyage scrupuleux des cabines… en bref il y aura toujours plus d’hygiène à l’avenir. Et peut-être un passeport sanitaire ? », se demande Anne Rigail, espérant dans le même temps que les masques et les tests disparaîtront.
« Les mesures sanitaires ne resteront pas de manière structurelle, cependant, elle pourront à l’avenir revenir à tout moment dans les aéroports. Mais maintenant, nous avons donné beaucoup plus d’agilité à nos infrastructures et nous pourrons armer rapidement des dispositifs », poursuit-il.
De quoi imaginer un aéroport du futur « sans contact » ? « Nous allons en tous cas dans le sens d’un parcours client toujours plus dématérialisé », répond Edward Arkwright.
Certaines règles sanitaires devraient dans tous les cas subsister. « Les filtres à air à bord, le gel hydroalcoolique, le nettoyage scrupuleux des cabines… en bref il y aura toujours plus d’hygiène à l’avenir. Et peut-être un passeport sanitaire ? », se demande Anne Rigail, espérant dans le même temps que les masques et les tests disparaîtront.
Une demande qui reprendra ... doucement
Concernant la fréquentation des vols et la demande de voyages, les participants au débat ne se font que peu de soucis. « Dès que le tourisme est possible, il revient.
Nous l’avons bien vu dans les aéroports du groupe ADP en Turquie cet été », avance Edward Arkwright.
De l’avis général, les voyages deviendront peut-être plus raisonnés : moins nombreux mais plus longs, dans un soucis de conscience environnementale.
« Le trafic VFR revient assez vite, nous l’avons expérimenté après le premier confinement, c’est un besoin essentiel qui reprend tout de suite », poursuit Anne Rigail. « Le trafic tourisme reprendra ensuite, il est encore trop incertain non pas à cause du virus mais par peur des réglementations trop mouvantes », ajoute-t-elle.
Le trafic affaires lui devrait mettre plus de temps à reprendre. « Mais nous avons toujours su nous relever de chaque crise : Karachi, Fukushima, le volcan islandais… Et nous tirons à chaque fois des enseignements », explique Michel Dieleman, à la tête de l’Association française du Travel management (AFTM).
Pour ce dernier, aucun doute non plus : le voyage d’affaires gardera toute sa place dans le monde d’après. « Tout ne peut pas se faire en visio. Le besoin de contact humain reste incontournable ».
De manière générale, les compagnies aérienne et les aéroports ne s’attendent pas à atteindre à nouveau les niveaux de fréquentations pré-crise avant au moins 2024. « Mais cela ne rime à rien de faire des prévisions à la décimale près dans un contexte d’incertitude générale, nous préférons être agiles et nous adapter au jour le jour », conclut Anne Rigail.
Nous l’avons bien vu dans les aéroports du groupe ADP en Turquie cet été », avance Edward Arkwright.
De l’avis général, les voyages deviendront peut-être plus raisonnés : moins nombreux mais plus longs, dans un soucis de conscience environnementale.
« Le trafic VFR revient assez vite, nous l’avons expérimenté après le premier confinement, c’est un besoin essentiel qui reprend tout de suite », poursuit Anne Rigail. « Le trafic tourisme reprendra ensuite, il est encore trop incertain non pas à cause du virus mais par peur des réglementations trop mouvantes », ajoute-t-elle.
Le trafic affaires lui devrait mettre plus de temps à reprendre. « Mais nous avons toujours su nous relever de chaque crise : Karachi, Fukushima, le volcan islandais… Et nous tirons à chaque fois des enseignements », explique Michel Dieleman, à la tête de l’Association française du Travel management (AFTM).
Pour ce dernier, aucun doute non plus : le voyage d’affaires gardera toute sa place dans le monde d’après. « Tout ne peut pas se faire en visio. Le besoin de contact humain reste incontournable ».
De manière générale, les compagnies aérienne et les aéroports ne s’attendent pas à atteindre à nouveau les niveaux de fréquentations pré-crise avant au moins 2024. « Mais cela ne rime à rien de faire des prévisions à la décimale près dans un contexte d’incertitude générale, nous préférons être agiles et nous adapter au jour le jour », conclut Anne Rigail.