Mouhamed Faouzou DEME
L’Afrique a-t-elle un AVENIR ? si oui, lequel.
L’Afrique a-t-elle un avenir dans le secteur touristique ?
Les économies locales pourront elles profiter de ce secteur ?
Dans les circonstances économiques et politiques qui sont les nôtres en je moment, je me permets d’en douter. Une chose est certaine, l’avenir des agences de voyages est menacé…
Quel rôle et quel sort IATA leur réserve-t-elle dans l’évolution des parts de marchés du transport aérien mondial, et des modèles de distribution, exigé par l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication ?
Le tourisme, dont la première et la dernière ressource restent l’information et la communication, est entré dans une phase de redimensionnement à l’échelle mondiale et l’Afrique, en phase de perdre toutes possibilités de s’enrichir. Car il s’agit là d’une politique qui tend à réduire l’Afrique et les Africains au rang de sous traitant de services, un service à prendre ou à laisser car l’offre est contrôlée par les demandeurs.
La quasi totalité des investissements touristiques entre les mains de grands groupes
Je suis choqué et bouleversé, lorsque des puissances ou des multinationales, au gré de leurs intérêts ainsi qu’au mépris des textes (le rôle d’une compagnie aérienne est de transporter), veulent de manière unilatérale obliger des professionnels du métier des voyages (dont le rôle est de vendre du transport), à se reconvertir ou simplement aller faire autre chose que ce qu’ils ont appris.
Je crie au voleur et au scandale, en me demandant jusqu’où nous irons nous avec l’Internet, mais aussi avec les grandes puissances économiques… En Europe, la reconversion peut être possible et rapide, à cause de l’environnement, de la mobilisation des uns et des autres, mais aussi d’une volonté politique, hélas quasiment inexistante en Afrique.
Pourquoi nos gouvernements s’opposeraient-ils à cette volonté ! Si la quasi totalité des investissements hôteliers et touristiques est entre les mains de grands groupes étrangers, dont la seule ambition est de contrôler économiquement notre continent, de gagner de l’argent et de faire de nous, Africains, des machines à produire et à obéir.
Je dis non ! et je demande aux Africains de revendiquer leur part et de se positionner en tant qu’offreurs de services mais aussi créateurs, producteurs, affréteurs et propriétaires d’hôtels de résidences et de maisons d’hôtes, pour développer le tourisme créant par la même voie, de la richesse pour notre continent.
Après les compagnies aériennes, ce sera au tour des chaînes hôtelières, des tours opérateurs, et des loueurs de voitures d’exiger la commission zéro ; ainsi, ces groupes vont eux- mêmes vendre tous leurs produits touristiques à travers le net, et n’utiliser plus tard que les services d’un guide ou d’une main -d’œuvre bon marché, qui ne leur coûtera rien, et qui affectera beaucoup nos économies locales.
Maintenir l’Afrique dans sa position de continent assisté
L’Afrique marginalisée, l’Afrique exploitée, l’Afrique mal conseillée a besoin de se réveiller, car elle possède de merveilleux atouts pour développer un tourisme de qualité, profitable aux économies, aux populations et qui respecte nos mœurs.
Le tourisme, véritable industrie et levier de croissance par excellence, doit s’imposer dans notre environnement économique, et revêtir un cachet particulier auprès des autorités, offrant aux visiteurs l’occasion de découvrir l’autre Afrique, celle absente des médias ; et en affirmant son identité culturelle ses richesses naturelles, son charme, son hospitalité, son savoir faire, sa dignité et sa générosité, l’Afrique arrivera à faire parler d’elle et se trouver ainsi des défenseurs et avocats auprès des touristes, qui une fois chez eux, exigeront une meilleure reconnaissance de ce que nous sommes et de ce qu’est l’Afrique.
La bataille pour la réduction de la pauvreté, à l’aide des NTIC, semble poser un grand problème aux pays développés, qui voient un poids important de leurs entreprises et économies leur échapper.
L’heure est aujourd’hui au rattrapage et au blocage des avantages certains qu’offrent l’Internet et les télécommunications, aux pays les moins favorisés, pour qu’ils ne se développent pas au détriment de leurs intérêts, et maintenir ainsi l’Afrique dans sa position de continent assisté, marchant au pas, voire au rythme que lui impose son maître.
Le développement de l'Afrique passe-t-il par les NTIC ?
Le moment est donc venu, une fois de plus, pour que l’Afrique trouve son chemin et s’achemine lentement mais sûrement vers des comportements responsables et respectables, pour prendre son destin en main.
Personne, excepté les Africains eux-mêmes, ni État, ni organisme, quelle que soit son appellation, ne peut prétendre sortir l’Afrique de sa situation. « Charité bien ordonnée commence par soi- même », alors Africains debout, unissez-vous et partez à l’assaut !
C’est de l’utopie que de penser que le développement de notre continent passera par les NTIC, mais de peur de choquer, je dirai ayons les pieds sur terre, cultivons la terre, faisons de l’agriculture, de l’irrigation avec la maîtrise de l’eau, une bonne gestion de la pêche, du tourisme, de la création de petites et moyennes unités de production, notre priorité.
Unissons nos efforts dans ce sens, développons les moyens de communication inter-Etats, apprenons à consommer africain, faisons en sorte que nos biens, nos avoirs servent notre continent et restent dans nos pays ; « la vie est pleine de petits ruisseaux qui sont autant d’actions, qui mènent au grand fleuve ».
Les NTIC sont des moyens d’accompagnement adaptés à chaque activité, pour lui donner un meilleur rendement et non pas une fin qui à elles seule, produiraient des miracles. Certes, l’Afrique a besoin de ces outils, mais il y a des préalables et des conditions qui font que notre continent doit rester ce qu’il est et avancer avec prudence et maturité, pour affronter ce marché mondial qui fait d’un poids deux mesures, et pour montrer toujours que l’Afrique restera pour le monde, un continent extraverti par nos dirigeants.
Mouhamed Faouzou DEME - faouzou@hotmail.com
Site internet : www.senegal-online.com/m-f-deme
L’Afrique a-t-elle un avenir dans le secteur touristique ?
Les économies locales pourront elles profiter de ce secteur ?
Dans les circonstances économiques et politiques qui sont les nôtres en je moment, je me permets d’en douter. Une chose est certaine, l’avenir des agences de voyages est menacé…
Quel rôle et quel sort IATA leur réserve-t-elle dans l’évolution des parts de marchés du transport aérien mondial, et des modèles de distribution, exigé par l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication ?
Le tourisme, dont la première et la dernière ressource restent l’information et la communication, est entré dans une phase de redimensionnement à l’échelle mondiale et l’Afrique, en phase de perdre toutes possibilités de s’enrichir. Car il s’agit là d’une politique qui tend à réduire l’Afrique et les Africains au rang de sous traitant de services, un service à prendre ou à laisser car l’offre est contrôlée par les demandeurs.
La quasi totalité des investissements touristiques entre les mains de grands groupes
Je suis choqué et bouleversé, lorsque des puissances ou des multinationales, au gré de leurs intérêts ainsi qu’au mépris des textes (le rôle d’une compagnie aérienne est de transporter), veulent de manière unilatérale obliger des professionnels du métier des voyages (dont le rôle est de vendre du transport), à se reconvertir ou simplement aller faire autre chose que ce qu’ils ont appris.
Je crie au voleur et au scandale, en me demandant jusqu’où nous irons nous avec l’Internet, mais aussi avec les grandes puissances économiques… En Europe, la reconversion peut être possible et rapide, à cause de l’environnement, de la mobilisation des uns et des autres, mais aussi d’une volonté politique, hélas quasiment inexistante en Afrique.
Pourquoi nos gouvernements s’opposeraient-ils à cette volonté ! Si la quasi totalité des investissements hôteliers et touristiques est entre les mains de grands groupes étrangers, dont la seule ambition est de contrôler économiquement notre continent, de gagner de l’argent et de faire de nous, Africains, des machines à produire et à obéir.
Je dis non ! et je demande aux Africains de revendiquer leur part et de se positionner en tant qu’offreurs de services mais aussi créateurs, producteurs, affréteurs et propriétaires d’hôtels de résidences et de maisons d’hôtes, pour développer le tourisme créant par la même voie, de la richesse pour notre continent.
Après les compagnies aériennes, ce sera au tour des chaînes hôtelières, des tours opérateurs, et des loueurs de voitures d’exiger la commission zéro ; ainsi, ces groupes vont eux- mêmes vendre tous leurs produits touristiques à travers le net, et n’utiliser plus tard que les services d’un guide ou d’une main -d’œuvre bon marché, qui ne leur coûtera rien, et qui affectera beaucoup nos économies locales.
Maintenir l’Afrique dans sa position de continent assisté
L’Afrique marginalisée, l’Afrique exploitée, l’Afrique mal conseillée a besoin de se réveiller, car elle possède de merveilleux atouts pour développer un tourisme de qualité, profitable aux économies, aux populations et qui respecte nos mœurs.
Le tourisme, véritable industrie et levier de croissance par excellence, doit s’imposer dans notre environnement économique, et revêtir un cachet particulier auprès des autorités, offrant aux visiteurs l’occasion de découvrir l’autre Afrique, celle absente des médias ; et en affirmant son identité culturelle ses richesses naturelles, son charme, son hospitalité, son savoir faire, sa dignité et sa générosité, l’Afrique arrivera à faire parler d’elle et se trouver ainsi des défenseurs et avocats auprès des touristes, qui une fois chez eux, exigeront une meilleure reconnaissance de ce que nous sommes et de ce qu’est l’Afrique.
La bataille pour la réduction de la pauvreté, à l’aide des NTIC, semble poser un grand problème aux pays développés, qui voient un poids important de leurs entreprises et économies leur échapper.
L’heure est aujourd’hui au rattrapage et au blocage des avantages certains qu’offrent l’Internet et les télécommunications, aux pays les moins favorisés, pour qu’ils ne se développent pas au détriment de leurs intérêts, et maintenir ainsi l’Afrique dans sa position de continent assisté, marchant au pas, voire au rythme que lui impose son maître.
Le développement de l'Afrique passe-t-il par les NTIC ?
Le moment est donc venu, une fois de plus, pour que l’Afrique trouve son chemin et s’achemine lentement mais sûrement vers des comportements responsables et respectables, pour prendre son destin en main.
Personne, excepté les Africains eux-mêmes, ni État, ni organisme, quelle que soit son appellation, ne peut prétendre sortir l’Afrique de sa situation. « Charité bien ordonnée commence par soi- même », alors Africains debout, unissez-vous et partez à l’assaut !
C’est de l’utopie que de penser que le développement de notre continent passera par les NTIC, mais de peur de choquer, je dirai ayons les pieds sur terre, cultivons la terre, faisons de l’agriculture, de l’irrigation avec la maîtrise de l’eau, une bonne gestion de la pêche, du tourisme, de la création de petites et moyennes unités de production, notre priorité.
Unissons nos efforts dans ce sens, développons les moyens de communication inter-Etats, apprenons à consommer africain, faisons en sorte que nos biens, nos avoirs servent notre continent et restent dans nos pays ; « la vie est pleine de petits ruisseaux qui sont autant d’actions, qui mènent au grand fleuve ».
Les NTIC sont des moyens d’accompagnement adaptés à chaque activité, pour lui donner un meilleur rendement et non pas une fin qui à elles seule, produiraient des miracles. Certes, l’Afrique a besoin de ces outils, mais il y a des préalables et des conditions qui font que notre continent doit rester ce qu’il est et avancer avec prudence et maturité, pour affronter ce marché mondial qui fait d’un poids deux mesures, et pour montrer toujours que l’Afrique restera pour le monde, un continent extraverti par nos dirigeants.
Mouhamed Faouzou DEME - faouzou@hotmail.com
Site internet : www.senegal-online.com/m-f-deme