Didier Arino : " Les Français sont devenus pragmatiques. Ils ont été échaudés de réserver à l'avance. Billets d'avion non remboursés, émission d'avoir, non remboursement de prestation réservées... la crise a entraîné quand même une certaine défiance vis à vis du secteur." - DR
TourMaG.com - Le coup d'envoi des vacances a été donné, le plan de déconfinement est en marche. Pouvons-nous être confiants pour la saison été ?
Didier Arino : Les vacances précédentes ont été perturbées, l'été concentre donc tous les départs. Nous enregistrons des chiffres records sur les intentions de départs sur juillet et août dans les hébergements marchands en France. Les intentions de départs sont extrêmement fortes.
35 millions de Français ont l'intention de partir en vacances, c'est 2 millions de plus qu'en 2020, et nous allons atteindre à l'arrivée la barre des 36 millions. Sur ces 35 millions, 8 millions envisagent de partir à l'étranger, ce n'est quand même pas neutre. Habituellement nous sommes sur un ratio 70% France, et 30% étranger. En 2021, nous serons sur du 80/20... Pour rappel en 2020, seuls 6% des Français sont partis à l'étranger.
TourMaG.com - Sur la France, quels types d'hébergements sont plébiscités ?
Didier Arino : Les réservations se sont accélérées, et nous avons eu un croisement des courbes 2020 - 2021 et désormais les chiffres montrent une avance par rapport à la mi-mai. Toutefois, il y a des nuances importantes selon les destinations et les opérateurs.
Les meublés ont pris une très belle avance. Les Gîtes de France notamment tirent leur épingle du jeu. Nous notons une très bonne tenue du camping. La clientèle étrangère s'est déjà positionnée, l'interrogation qui demeure c'est : est-ce que cette clientèle va tenir ses positions ? Nous pouvons l'espérer avec l'ouverture des frontières.
Les villages vacances qui avaient accumulé beaucoup de retard sont en train de le rattraper. Les résidences de tourisme qui étaient aussi en retard ont passé la seconde vitesse, et dépassent les niveaux de 2020. En revanche elles n'atteignent pas encore les seuils de 2019. Quant à l'hôtellerie, elle a pris quelques longueurs d'avance par rapport à l'an dernier et grimpe au fur et à mesure des semaines.
Le mois de juillet est notamment très bien réservé et tous les beaux produits sont plébiscités.
TourMaG.com - Les professionnels sont donc sereins pour la saison à venir ?
Didier Arino : L'an dernier ils ont commencé l'été avec 12% de taux d'occupation et ont fini à 80%. Ils étaient inquiets. Ils ont déjà vécu cette situation dans une configuration différente. Cette fois le gouvernement a énoncé clairement les phases de déconfinement : cela a été fait plus tôt, avec plus de transparence et moins de contradiction.
Les opérateurs ne s'inquiètent pas pour cet été, ils savent qu'il y aura aussi de la dernière minute. Et puis ils ont une vraie carte à jouer pour montrer que les mesures et protocoles mis en place sont efficaces. Il n'y a eu aucun cluster dans les établissements de tourisme. Ce sérieux est très important et il faut absolument le conserver.
Les clusters sont davantage apparus dans les familles, les réunions entre amis ou sur les lieux de travail.
Didier Arino : Les vacances précédentes ont été perturbées, l'été concentre donc tous les départs. Nous enregistrons des chiffres records sur les intentions de départs sur juillet et août dans les hébergements marchands en France. Les intentions de départs sont extrêmement fortes.
35 millions de Français ont l'intention de partir en vacances, c'est 2 millions de plus qu'en 2020, et nous allons atteindre à l'arrivée la barre des 36 millions. Sur ces 35 millions, 8 millions envisagent de partir à l'étranger, ce n'est quand même pas neutre. Habituellement nous sommes sur un ratio 70% France, et 30% étranger. En 2021, nous serons sur du 80/20... Pour rappel en 2020, seuls 6% des Français sont partis à l'étranger.
TourMaG.com - Sur la France, quels types d'hébergements sont plébiscités ?
Didier Arino : Les réservations se sont accélérées, et nous avons eu un croisement des courbes 2020 - 2021 et désormais les chiffres montrent une avance par rapport à la mi-mai. Toutefois, il y a des nuances importantes selon les destinations et les opérateurs.
Les meublés ont pris une très belle avance. Les Gîtes de France notamment tirent leur épingle du jeu. Nous notons une très bonne tenue du camping. La clientèle étrangère s'est déjà positionnée, l'interrogation qui demeure c'est : est-ce que cette clientèle va tenir ses positions ? Nous pouvons l'espérer avec l'ouverture des frontières.
Les villages vacances qui avaient accumulé beaucoup de retard sont en train de le rattraper. Les résidences de tourisme qui étaient aussi en retard ont passé la seconde vitesse, et dépassent les niveaux de 2020. En revanche elles n'atteignent pas encore les seuils de 2019. Quant à l'hôtellerie, elle a pris quelques longueurs d'avance par rapport à l'an dernier et grimpe au fur et à mesure des semaines.
Le mois de juillet est notamment très bien réservé et tous les beaux produits sont plébiscités.
TourMaG.com - Les professionnels sont donc sereins pour la saison à venir ?
Didier Arino : L'an dernier ils ont commencé l'été avec 12% de taux d'occupation et ont fini à 80%. Ils étaient inquiets. Ils ont déjà vécu cette situation dans une configuration différente. Cette fois le gouvernement a énoncé clairement les phases de déconfinement : cela a été fait plus tôt, avec plus de transparence et moins de contradiction.
Les opérateurs ne s'inquiètent pas pour cet été, ils savent qu'il y aura aussi de la dernière minute. Et puis ils ont une vraie carte à jouer pour montrer que les mesures et protocoles mis en place sont efficaces. Il n'y a eu aucun cluster dans les établissements de tourisme. Ce sérieux est très important et il faut absolument le conserver.
Les clusters sont davantage apparus dans les familles, les réunions entre amis ou sur les lieux de travail.
La tendance est très forte sur le littoral
TourMaG.com - Quelles zones seront plébiscitées ?
Didier Arino : Cette année, la tendance est très forte sur le littoral, y compris le littoral méditerranéen. C'est en quelque sorte un retour aux vacances traditionnelles.
La Nouvelle-Aquitaine et l'Occitanie par exemple sont très bien réservées. La Bretagne s'en sort également bien, mais dans une moindre mesure par rapport à l'an dernier.
Dans le même temps nous avons une bonne tenue de la montagne et de la campagne, car le volume de partants est important. Les territoires ruraux à forte identité sont aussi plébiscités : l'Aveyron, les Vosges, le Jura, l'Ardèche, la Drôme, la Provence occitane.
Le point noir : ce sont les destinations urbaines et qui dépendent des destinations étrangères et notamment lointaines. Sur Paris et l'Ile de France ainsi que sur la Côte d'Azur, le retard est important.
Les clientèles belges, néerlandaises affichent une belle reprise. Celles d'Europe du Sud sont aussi dans les starting-blocks. En revanche le Royaume-Uni pour les raisons que nous connaissons (restrictions en raison du variant indien ndlr) et l'Allemagne ont du retard à l'allumage.
TourMaG.com - Sur les territoires d'Outre-mer, quelle est la tendance, alors que le gouvernement a assoupli les conditions d'accès notamment vers les Antilles ?
Didier Arino : C'est plus compliqué mais sur la Martinique et la Guadeloupe le compteur grimpe. Il y a tous les avoirs de 2020 à consommer. Sur les Antilles, les vols affichent complet. Il y aura de toute façon le retour des Antillais basés en Métropole.
Didier Arino : Cette année, la tendance est très forte sur le littoral, y compris le littoral méditerranéen. C'est en quelque sorte un retour aux vacances traditionnelles.
La Nouvelle-Aquitaine et l'Occitanie par exemple sont très bien réservées. La Bretagne s'en sort également bien, mais dans une moindre mesure par rapport à l'an dernier.
Dans le même temps nous avons une bonne tenue de la montagne et de la campagne, car le volume de partants est important. Les territoires ruraux à forte identité sont aussi plébiscités : l'Aveyron, les Vosges, le Jura, l'Ardèche, la Drôme, la Provence occitane.
Le point noir : ce sont les destinations urbaines et qui dépendent des destinations étrangères et notamment lointaines. Sur Paris et l'Ile de France ainsi que sur la Côte d'Azur, le retard est important.
Les clientèles belges, néerlandaises affichent une belle reprise. Celles d'Europe du Sud sont aussi dans les starting-blocks. En revanche le Royaume-Uni pour les raisons que nous connaissons (restrictions en raison du variant indien ndlr) et l'Allemagne ont du retard à l'allumage.
TourMaG.com - Sur les territoires d'Outre-mer, quelle est la tendance, alors que le gouvernement a assoupli les conditions d'accès notamment vers les Antilles ?
Didier Arino : C'est plus compliqué mais sur la Martinique et la Guadeloupe le compteur grimpe. Il y a tous les avoirs de 2020 à consommer. Sur les Antilles, les vols affichent complet. Il y aura de toute façon le retour des Antillais basés en Métropole.
"Nous allons rester sur une tendance très forte de proximité "
TourMaG.com - Sur les voyages à l'étranger quel est votre feeling ?
Didier Arino : Ce qui va pousser une partie des Français à choisir l'étranger, ce sera le prix. Cette année, sur la France il n'y aura pas de foire à la promotion. Les opérateurs tiennent leurs tarifs, d'autant que la demande est importante.
Espagne, Italie, ou encore Grèce devraient faire partie des destinations plébiscitées. Dès qu'il y a une position claire en termes de levée des restrictions de voyage, il y a un afflux de réservations.
TourMaG.com - Dans l'autre sens, comment voyez-vous le retour des clientèles notamment lointaines sur le sol français ?
Didier Arino : Nous allons rester sur une tendance très forte de proximité et sur du tourisme domestique. Les Chinois ne seront pas de retour tout suite et l'Australie par exemple a fermé les voyages à l'étranger jusqu'en 2022...
TourMaG.com - Quid des durées de séjours et du budget pour 2021 ?
Didier Arino : La durée de séjour augmente et passe de 10 à 12 jours. Le budget suit la même courbe avec une hausse de 200 € par foyer, pour un montant moyen de 1750 € par foyer.
Les Français recherchent la qualité notamment sur les campings, le locatif fonctionne très bien. Les belles résidences, les opérateurs qui sont bien placés avec de belles prestations sont globalement bien réservés.
Didier Arino : Ce qui va pousser une partie des Français à choisir l'étranger, ce sera le prix. Cette année, sur la France il n'y aura pas de foire à la promotion. Les opérateurs tiennent leurs tarifs, d'autant que la demande est importante.
Espagne, Italie, ou encore Grèce devraient faire partie des destinations plébiscitées. Dès qu'il y a une position claire en termes de levée des restrictions de voyage, il y a un afflux de réservations.
TourMaG.com - Dans l'autre sens, comment voyez-vous le retour des clientèles notamment lointaines sur le sol français ?
Didier Arino : Nous allons rester sur une tendance très forte de proximité et sur du tourisme domestique. Les Chinois ne seront pas de retour tout suite et l'Australie par exemple a fermé les voyages à l'étranger jusqu'en 2022...
TourMaG.com - Quid des durées de séjours et du budget pour 2021 ?
Didier Arino : La durée de séjour augmente et passe de 10 à 12 jours. Le budget suit la même courbe avec une hausse de 200 € par foyer, pour un montant moyen de 1750 € par foyer.
Les Français recherchent la qualité notamment sur les campings, le locatif fonctionne très bien. Les belles résidences, les opérateurs qui sont bien placés avec de belles prestations sont globalement bien réservés.
De nombreux défis à relever
TourMaG.com - Si la reprise est une bonne nouvelle, le retour des équipes au travail, et le recrutement sont des difficultés pour certains secteurs...
Didier Arino : Nous avons effectivement des défis à relever. Il va falloir proposer une expérience clients en adéquation avec les attentes. Notamment dans l'hôtellerie restauration, où il y a une pénurie de main d'œuvre. Il y a une vraie difficulté à trouver du personnel formé.
Nous nous retrouvons dans une situation où les saisonniers s'en sont sortis le mieux. Si nous voulons aller vers un tourisme durable et responsable, il faudrait l'inverse : pouvoir compter sur du personnel à l'année, étaler les flux dans le temps et l'espace.
Et puis il y a aussi un contexte où il y a un rejet du tourisme par certains territoires. Et c'est parfois d'autant plus compliqué qu'il s'agit d'une clientèle intra-régionale.
TourMaG.com - Il y a les problématiques RH mais aussi les infrastructures. Les opérateurs n'étaient pas en position d'investir. Ont-ils pu maintenir leur parc ?
Didier Arino : Les opérateurs n'étaient clairement pas en posture d'investir, mais plutôt en position de survie. Et ils sont passés pendant une période de douche froide en douche froide.
Ils ont contracté des PGE (Prêts garantis par l'Etat). L'Etat a mis sur la table 30 milliards d'euros pour aider le secteur du tourisme, et il est venu au secours de bons nombres d'entreprises à travers la BPI (Banque Publique d'Investissement), la Banque des territoires. Nous voyons que l'Etat est partout.
Ceux qui investissent et qui créent ont été pénalisés par les mesures de freinage et de confinement. Nous avons fait des acteurs du tourisme l'alpha et l'Omega de la contamination.
Didier Arino : Nous avons effectivement des défis à relever. Il va falloir proposer une expérience clients en adéquation avec les attentes. Notamment dans l'hôtellerie restauration, où il y a une pénurie de main d'œuvre. Il y a une vraie difficulté à trouver du personnel formé.
Nous nous retrouvons dans une situation où les saisonniers s'en sont sortis le mieux. Si nous voulons aller vers un tourisme durable et responsable, il faudrait l'inverse : pouvoir compter sur du personnel à l'année, étaler les flux dans le temps et l'espace.
Et puis il y a aussi un contexte où il y a un rejet du tourisme par certains territoires. Et c'est parfois d'autant plus compliqué qu'il s'agit d'une clientèle intra-régionale.
TourMaG.com - Il y a les problématiques RH mais aussi les infrastructures. Les opérateurs n'étaient pas en position d'investir. Ont-ils pu maintenir leur parc ?
Didier Arino : Les opérateurs n'étaient clairement pas en posture d'investir, mais plutôt en position de survie. Et ils sont passés pendant une période de douche froide en douche froide.
Ils ont contracté des PGE (Prêts garantis par l'Etat). L'Etat a mis sur la table 30 milliards d'euros pour aider le secteur du tourisme, et il est venu au secours de bons nombres d'entreprises à travers la BPI (Banque Publique d'Investissement), la Banque des territoires. Nous voyons que l'Etat est partout.
Ceux qui investissent et qui créent ont été pénalisés par les mesures de freinage et de confinement. Nous avons fait des acteurs du tourisme l'alpha et l'Omega de la contamination.
Avoirs, vols non remboursés : "Les Français ont été échaudés de réserver à l'avance"
TourMaG.com - Quel va être le comportement des clients après une telle année ? Vont-ils par exemple continuer à anticiper la réservation de leurs voyages ?
Didier Arino : Les Français sont devenus pragmatiques. Ils ont été échaudés de réserver à l'avance. Billets d'avion non remboursés, émission d'avoir, non remboursement de prestation réservées... la crise a entraîné quand même une certaine défiance vis à vis du secteur.
Les clients vont vers ce qu'ils connaissent déjà. Et ceux qui ont vraiment joué le jeu, et qui n'ont pas discuté le remboursement des voyages ou billets vont clairement tirer leur épingle du jeu.
TourMaG.com - Les opérateurs ont mis en avant des offres flexibles pour inciter à la réservation. C'est désormais moins le cas d'ailleurs...
Didier Arino : Ils ont joué la carte de la flexibilité à une période où il fallait engranger des réservations et où la période n'était pas très propice aux bookings. Désormais avec des carnets de commandes qui se remplissent, ils n'ont plus tellement intérêt à mettre en avant ce type d'offres.
TourMaG.com - Est ce le véritable coup d'envoi de la reprise ?
Didier Arino : Je ne suis pas devin. Avec la couverture vaccinale en cours, nous devrions passer un bel été. La seule question qui reste en suspend c'est est-ce que le contexte actuel va se prolonger et jusqu'à quand ?
Il faudra voir comment la situation va évoluer dans le temps... Il y a des inquiétudes sur le variant indien. Quid du brassage des populations à la sortie de l'été ?
Nous le voyons, la circulation, le passage reprennent. Il y a un mouvement très fort. Nous avons une reprise du tourisme d'affaires individuel domestique également. Il faudra attendre septembre pour voir comment va se comporter le secteur MICE.
Mais j'ai réellement le sentiment que nous commençons à sortir du trou dans lequel nous nous trouvions. Je suis optimiste pour la suite.
Ce qu'il faut retenir c'est que les voyants passent dans le vert et que nous allons repartir dans une phase positive. Je pense que pour l'été c'est gagné !
Didier Arino : Les Français sont devenus pragmatiques. Ils ont été échaudés de réserver à l'avance. Billets d'avion non remboursés, émission d'avoir, non remboursement de prestation réservées... la crise a entraîné quand même une certaine défiance vis à vis du secteur.
Les clients vont vers ce qu'ils connaissent déjà. Et ceux qui ont vraiment joué le jeu, et qui n'ont pas discuté le remboursement des voyages ou billets vont clairement tirer leur épingle du jeu.
TourMaG.com - Les opérateurs ont mis en avant des offres flexibles pour inciter à la réservation. C'est désormais moins le cas d'ailleurs...
Didier Arino : Ils ont joué la carte de la flexibilité à une période où il fallait engranger des réservations et où la période n'était pas très propice aux bookings. Désormais avec des carnets de commandes qui se remplissent, ils n'ont plus tellement intérêt à mettre en avant ce type d'offres.
TourMaG.com - Est ce le véritable coup d'envoi de la reprise ?
Didier Arino : Je ne suis pas devin. Avec la couverture vaccinale en cours, nous devrions passer un bel été. La seule question qui reste en suspend c'est est-ce que le contexte actuel va se prolonger et jusqu'à quand ?
Il faudra voir comment la situation va évoluer dans le temps... Il y a des inquiétudes sur le variant indien. Quid du brassage des populations à la sortie de l'été ?
Nous le voyons, la circulation, le passage reprennent. Il y a un mouvement très fort. Nous avons une reprise du tourisme d'affaires individuel domestique également. Il faudra attendre septembre pour voir comment va se comporter le secteur MICE.
Mais j'ai réellement le sentiment que nous commençons à sortir du trou dans lequel nous nous trouvions. Je suis optimiste pour la suite.
Ce qu'il faut retenir c'est que les voyants passent dans le vert et que nous allons repartir dans une phase positive. Je pense que pour l'été c'est gagné !