Eastern Airways poursuit son implantation à Dijon

La compagnie originaire du Nord-Est de l'Angleterre, d'Humberside plus précisément, s'est fait une spécialité de voler pour l'industrie pétrolière de la Mer du Nord avec une base importante importante implantée à Aberdeen et reliée à différentes villes anglaises pour transporter la main d’œuvre vers les plates-formes pétrolières.

Le pétrole est toujours la raison pour laquelle Eastern Airways a signé un accord de code share avec Azerbaidjan Airlines sur la ligne Aberdeen-Bakou.

Par ailleurs, un autre accord commercial est en place avec Emirates qui vole de Dubai jusqu'à Newcastle pour assurer les connexions vers Aberdeen.

Si le pétrole cher du moment fait le bonheur d'Eastern Airways car l'activité en Mer du Nord n'a jamais été aussi intense qu'aujourd'hui, selon les dires de Chris Holliday le directeur général d'Eastern Airways, la compagnie, forte de sa trentaine d'appareils des Jetstream 41, des Saab 2000 et des Embraer 135 et 145, cherche néanmoins à se diversifier.

C'est ainsi qu'elle a repris cette année la ligne Southampton-Bruxelles qui a été abandonnée par Flybe.

Eastern Airways s'est également fait une réputation dans le transport à la demande de stars du showbiz et des sportifs de haut niveau. L'activité charter et les vols à la demande représentent aujourd'hui près de 30% du volume global.

Mais la compagnie veut également se diversifier avec un volet de lignes régulières sur les villes secondaires européennes.

C'est ainsi qu'une étude de marché l'a amenée à choisir Dijon, en 2010, pour installer deux liaisons, Bordeaux et Toulouse à raison de deux rotations quotidiennes. Pour ce faire, deux Jetstream 41 de 29 sièges sont basés à Dijon.

Le lancement de ces lignes a été accompagné par les subventions autorisées par l'Union européenne mais les opérations ont suffisamment démontré leurs viabilités pour que la compagnie britannique rajoute cette année une troisième desserte, celle de Nantes à raison d'un vol quotidien.

Chris Holliday ne prévoit pas de nouvelles additions de lignes pour le moment mais l'opportunité de finaliser l'activité dijonnaise par le rajout d'une quatrième ligne est à l'étude.

Y aura-t-il une autre base française après cela ? Le patron d'Eastern Airways ne dévoile pas ses cartes facilement mais il dispose d'un atout certain.

Entre les très petites compagnies françaises opérant des appareils de moins de 20 sièges et celles qui sont sur le créneau du cinquante sièges, Eastern peut tirer son épingle du jeu, et ce, sur des lignes où la compétition est absente.

Ce qui peut être considéré comme un avantage...

L'activité française représente entre 10 et 15% du volume d'affaires d'Eastern Airways, compagnie privée qui affirme avoir toujours été bénéficiaire grâce au pétrole . Autrement dit, l'exception qui confirme la règle !