« Certes c’est un épisode tragique et regrettable, mais limité aux centres urbains et dans le temps. C’est le message que nous devons envoyer collectivement au monde entier », affirme Véronique Siegel, présidente UMIH Hôtellerie.-depositphotos/Chalabala
L’heure est à l’accalmie sur le front des émeutes, après la mort de Nahel, jeudi 28 juin 2023. Une situation rassurante pour tous, et notamment pour les professionnels du tourisme qui souhaitent rapidement faire oublier ce nouvel épisode de crise.
Pour autant les répercussions des émeutes des derniers jours semblent limitées. « L’impact est contraint sur le week-end. Nous avons perdu entre 20 à 25% du chiffre d’affaires en moyenne, avec des creux et pics selon les destinations », constate Véronique Siegel, présidente UMIH Hôtellerie.
Pour les adhérents du Groupement des Entreprises des Activités du Tourisme en France (GREAT) France, les effets sont également minimes.
« Nous enregistrons quelques annulations, mais ça reste marginal. Les clients nous interrogent, veulent s’assurer qu’il n’y a pas de problème, qu’ils peuvent voyager en toute sécurité », précise le président du groupement, Pierre-Jean Romatet, également fondateur du réceptif A la Française.
« Nous avons vu passer des annulations du fait des événements, mais à la marge. Elles correspondent à une typologie de clients, celle qui fait appel à des services privatifs et qui peut se permettre de reporter son séjour », complète Arnaud Barré, directeur commercial de Paris TRIP.
Pour Charles Billiard, le porte-parole de l’opérateur de bus longue distance, Flixbus, la situation est d’ores et déjà « revenue à la normale. 2023 s’annonce être une année record ».
Le transporteur a malgré tout rencontré des difficultés : « quelques trajets de nuits sur certaines lignes en Ile-de-France, à Marseille ou encore Lyon annulés, une petite hausse des annulations sur les lignes en provenance des pays frontaliers et un bus incendié. »
Lire aussi : Emeutes en France : le secteur du tourisme inquiet
Pour autant les répercussions des émeutes des derniers jours semblent limitées. « L’impact est contraint sur le week-end. Nous avons perdu entre 20 à 25% du chiffre d’affaires en moyenne, avec des creux et pics selon les destinations », constate Véronique Siegel, présidente UMIH Hôtellerie.
Pour les adhérents du Groupement des Entreprises des Activités du Tourisme en France (GREAT) France, les effets sont également minimes.
« Nous enregistrons quelques annulations, mais ça reste marginal. Les clients nous interrogent, veulent s’assurer qu’il n’y a pas de problème, qu’ils peuvent voyager en toute sécurité », précise le président du groupement, Pierre-Jean Romatet, également fondateur du réceptif A la Française.
« Nous avons vu passer des annulations du fait des événements, mais à la marge. Elles correspondent à une typologie de clients, celle qui fait appel à des services privatifs et qui peut se permettre de reporter son séjour », complète Arnaud Barré, directeur commercial de Paris TRIP.
Pour Charles Billiard, le porte-parole de l’opérateur de bus longue distance, Flixbus, la situation est d’ores et déjà « revenue à la normale. 2023 s’annonce être une année record ».
Le transporteur a malgré tout rencontré des difficultés : « quelques trajets de nuits sur certaines lignes en Ile-de-France, à Marseille ou encore Lyon annulés, une petite hausse des annulations sur les lignes en provenance des pays frontaliers et un bus incendié. »
Lire aussi : Emeutes en France : le secteur du tourisme inquiet
« La clientèle américaine (...) sensible à ce genre d’événements »
Si les étrangers ont été les premiers à annuler, la clientèle française a été résiliente.
« Les étrangers ont une vision loupe transmise par les médias, avec des "zones de guerre". Ils sont rapidement paniqués, plus que les Français », constate la présidente UMIH Hôtellerie.
« La clientèle américaine, qui représente une grosse partie de nos clientèles, est sensible à ce genre d’événements », note Pierre-Jean Romatet, qui se montre optimiste : « A chaque fois qu’il y a un événement, nous observons une baisse des réservations et dès que ça s’arrête le niveau des réservations remonte aussitôt. »
Cependant, il en convient : « Il ne faut pas que la situation se prolonge car nous sommes tous en train de faire des super saisons. Nous en avons besoin car il faut que l’on se relève, nous avons des PGE à rembourser. Il ne faut pas de grain de sable dans la machine. »
Pour Arnaud Barré, de Paris Trip : « La clientèle américaine est importante, mais nous avons également une clientèle européenne et française. Ce qui nous sauve c’est que nous vivons actuellement une saison exceptionnelle, nous sommes sur une tendance haussière et avec les événements à venir telle que la Coupe du Monde de Rugby , nous continuons à voir entrer les réservations pour août, septembre, octobre… La tendance reste bonne », abonde-t-il.
« Les étrangers ont une vision loupe transmise par les médias, avec des "zones de guerre". Ils sont rapidement paniqués, plus que les Français », constate la présidente UMIH Hôtellerie.
« La clientèle américaine, qui représente une grosse partie de nos clientèles, est sensible à ce genre d’événements », note Pierre-Jean Romatet, qui se montre optimiste : « A chaque fois qu’il y a un événement, nous observons une baisse des réservations et dès que ça s’arrête le niveau des réservations remonte aussitôt. »
Cependant, il en convient : « Il ne faut pas que la situation se prolonge car nous sommes tous en train de faire des super saisons. Nous en avons besoin car il faut que l’on se relève, nous avons des PGE à rembourser. Il ne faut pas de grain de sable dans la machine. »
Pour Arnaud Barré, de Paris Trip : « La clientèle américaine est importante, mais nous avons également une clientèle européenne et française. Ce qui nous sauve c’est que nous vivons actuellement une saison exceptionnelle, nous sommes sur une tendance haussière et avec les événements à venir telle que la Coupe du Monde de Rugby , nous continuons à voir entrer les réservations pour août, septembre, octobre… La tendance reste bonne », abonde-t-il.
Redorer l’image de carte postale de la France
Si le gouvernement a communiqué sur une accalmie avec 16 interpellations dans la nuit du 4 au 5 juillet et aucun policier ou gendarme blessé, contre 994 interpellations le 1er juillet, le message reste à diffuser massivement.
« Des émeutes comme celles-là, ne sont pas propre à la France, cela peut arriver dans toute démocratie. Le fait que ça s’éteigne rapidement nous permettra de vite renouer avec une activité normale sur la période estivale », analyse Véronique Siegel.
« On ne peut pas déterminer aujourd’hui l’impact à moyen et long terme, mais je suis optimiste. Certes c’est un épisode tragique et regrettable, mais limité aux centres urbains et dans le temps. C’est le message que nous devons envoyer collectivement au monde entier », conclut-elle.
Les élus de la Commission Tourisme de Régions de France et les dirigeants des entreprises d’Alliance France Tourisme ont réagi en installant, en urgence, mardi 4 juillet 2023, un groupe de suivi « conséquences des violences urbaines pour la filière touristique ».
" Les images des émeutes nuisent surtout à l’attractivité de la destination France depuis l’étranger, nous restons prudents parce qu’à date, il n’y a pas lieu de s’inquiéter démesurément. Pour cette raison, nous avons mis en place hier, avec les régions de France, une instance de suivie des conséquences sur le secteur", explique-t-on au sein de l'Alliance France Tourisme.
"Après les gilets jaunes et les contestations sociales, la diffusion de ces émeutes alimente une image négative de notre pays, de son hospitalité et de sa sécurité, et c’est bien ce sur quoi nous souhaitons travailler. A la veille de la coupe du monde de Rugby et des Jeux Olympiques, nous appelons les autorités publiques à se saisir sans tarder de la nécessité de réunir un comité interministériel du tourisme dédié aux grands évènements sportifs, dont l’image de la France serait l’un des volets, hélas ça n’a pas été fait depuis 3 ans."
C’est la raison pour laquelle les deux entités ont souhaité l’installation d’une structure d’échanges réguliers entre les grandes entreprises du secteur et les Régions.
Lire aussi : Les violences urbaines affectent l'image et l'activité touristique de la France
« Des émeutes comme celles-là, ne sont pas propre à la France, cela peut arriver dans toute démocratie. Le fait que ça s’éteigne rapidement nous permettra de vite renouer avec une activité normale sur la période estivale », analyse Véronique Siegel.
« On ne peut pas déterminer aujourd’hui l’impact à moyen et long terme, mais je suis optimiste. Certes c’est un épisode tragique et regrettable, mais limité aux centres urbains et dans le temps. C’est le message que nous devons envoyer collectivement au monde entier », conclut-elle.
Les élus de la Commission Tourisme de Régions de France et les dirigeants des entreprises d’Alliance France Tourisme ont réagi en installant, en urgence, mardi 4 juillet 2023, un groupe de suivi « conséquences des violences urbaines pour la filière touristique ».
" Les images des émeutes nuisent surtout à l’attractivité de la destination France depuis l’étranger, nous restons prudents parce qu’à date, il n’y a pas lieu de s’inquiéter démesurément. Pour cette raison, nous avons mis en place hier, avec les régions de France, une instance de suivie des conséquences sur le secteur", explique-t-on au sein de l'Alliance France Tourisme.
"Après les gilets jaunes et les contestations sociales, la diffusion de ces émeutes alimente une image négative de notre pays, de son hospitalité et de sa sécurité, et c’est bien ce sur quoi nous souhaitons travailler. A la veille de la coupe du monde de Rugby et des Jeux Olympiques, nous appelons les autorités publiques à se saisir sans tarder de la nécessité de réunir un comité interministériel du tourisme dédié aux grands évènements sportifs, dont l’image de la France serait l’un des volets, hélas ça n’a pas été fait depuis 3 ans."
C’est la raison pour laquelle les deux entités ont souhaité l’installation d’une structure d’échanges réguliers entre les grandes entreprises du secteur et les Régions.
Lire aussi : Les violences urbaines affectent l'image et l'activité touristique de la France