Eric Ridet : « Crocodile dundee » a lancé la destination Australie

Tourmag.com - Comment a commencé l'aventure australienne pour Australie Tours ?

Eric Ridet : « L'aventure, est bien le mot qui convient. En 1983, Tours 33 vendait bien quelques vols vers l’ Australie et quand j’ai créé mon agence, seuls quelques 6 à 7000 français s' aventuraient en Australie. Des aventuriers aisés à la recherche de sensations fortes, qui voulaient pouvoir dire qu’ils étaient allés a l’autre bout du monde.

Il n'y avait à l’époque que 4 vols par semaine et les vols intérieurs étaient des plus difficiles. Il fallait parfois faire 1500 kms pour rejoindre un destination située à moins de 500 kms. Mais qu'importe : l'hôtellerie était bonne et bon marche, moins de 400 F le 5 étoiles, ce qui compensait le prix du vol, et nous avions moins de 20 litiges par an... »

T.M.com - Qu’est ce qui a fait démarrer la destination ?

E.R. : « Un coup de chance : un film, « Crocodile dundee », avec John Cornell et Paul Hogan, qui fait fureur en 1986 et ce sera pour nous le décollage du marché australien.
Les Jeux olympiques de 2001 ont, bien sûr, 15 ans plus tard, boosté les ventes.

Nous sommes aujourd’hui 4 à 5 voyagistes à avoir une production spécifique Australie et, à nous seuls, faisons partir 8 à 9000 clients par an. En 2005, notre chiffre d affaire était en progression de 16% et les 4 premiers mois de 2006 ont déjà enregistré une progression de 13%. »

T.M.com - Quel est le profil type du client Australie ?

E.R. : « Toujours aisé, mais pas plus que pour un voyage en Floride ou en Californie. Le budget moyen pour un séjour de 2 semaines varie de 2000 à 3000 euros car le vol et les taxes limitent l’accessibilité. Il faut provoquer la demande.

C’est une clientèle qui a déjà beaucoup voyagé et 99 % des ventes sont à la carte.
La destination est sûre, l’hébergement excellent, du « bed and breakfast » au 5 étoiles ; les liaisons intérieures fréquentes et variées, du vol intérieur+voiture, au raid à dos de chameaux sans oublier les trains de charme comme le « Ghan » qui rejoint Adélaïde à Darwin en 16 heures. »

T.M.com - Qu’Attendez-vous d’un salon comme l’ATE ?

E.R. : « des produits nouveaux à sensation forte, les raids animaliers, ou dans l’outback à la rencontre des aborigènes sont déjà inoubliables, mais l’offre est infinie. Par exemple, la sortie en scooter des mers sous-marins sous la grande barrière… »

T.M.com - Des projets à court terme ?

E.R. : « Nous mettons en ligne le mois prochain un site web à destination des clients mais aussi des agences. Un site qui nous permettra de jongler à l’infini et en temps réel avec l’offre de notre propre réceptif à Sydney afin de bâtir des voyages entièrement à la carte. »