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Exclusif : la famille Gandolfi quitte la CIT

la CIT va muer en SIT


3 informations importantes dans le dossier de la CIT sont tombées vendredi dernier. La première est le départ de la famille Gandolfi dans le nouveau tour de table. Un Tour de table où interviendrait le groupe d’Etat Sviluppo qui donnerait ses initiales à la Sviluppo Italia Tourismo (SIT). Un groupe qui devra déjà commencer à régler entre 15 et 17 000 € d’impayés à un TO belge.


Rédigé par le Vendredi 15 Avril 2005

Gianvittorio Gandolfi, l’actionnaire de référence de la CIT, va laisser sa place à un nouvel investisseur, public ou privé. C'est le Groupe d'Etat Sviluppo qui semble le mieux placé.
Gianvittorio Gandolfi, l’actionnaire de référence de la CIT, va laisser sa place à un nouvel investisseur, public ou privé. C'est le Groupe d'Etat Sviluppo qui semble le mieux placé.
Selon nos informations, Gianvittorio Gandolfi, l’actionnaire de référence du groupe, va quitter le groupe et sera remplacé par un nouvel investisseur dont nous ignorons le nom au moment d’écrire ces lignes. Lors de la récente conférence de presse de la CIT France, Maurice Benzaquen avait fait une réponse de normand en précisant « qu’il s’agirait d’un groupe public ou de capitaux privés. »

Information de taille car, si elle se vérifie, cela permettra peut-être de sortir le groupe italien de la mélasse dans laquelle il est englué depuis plus d’un an. En effet, avec le départ de la famille Gandolfi, l’espoir de lancer une nouvelle compagnie est plus que réalisable. D’autant plus que, d’après nos sources, le nouvel investisseur reprendrait tout ou partie des actifs de GV Gandolfi dans le groupe.

Création de la SIT

Au terme d’âpres négociations entre les investisseurs actuels hors Gandolfi, les banques et le holding d’état Sviluppo, une grande partie des activités de la CIT devrait être reprise par une nouvelle entreprise dont le sigle sera désormais la S.I.T. pour Sviluppo Italia Turismo.

La volonté de ce nouveau groupe, créé sur les dépouilles de la CIT et d’autres groupes touristiques italiens en mauvaise posture, étant de mettre en place une structure commerciale de taille internationale et présente à l’étranger. Une sorte d’in/out agency qui voit aussi sa facture désormais s’alourdir d’une dizaine de milliers d’euros supplémentaires.

CIT Belgium condamnée par le tribunal de commerce de Bruxelles

Le jeudi 14 avril, le Tribunal de Commerce de Bruxelles a rendu son verdict dans le litige qui opposait la CIT Belgium à un tour-opérateur belge. Celui-ci est très simple: la CIT Belgium est condamnée à payer les factures en souffrance pour un total de 15.000 à 17.000 euros.

Jugement qui a été rendu par défaut, vu l’absence à la cour de l’administrateur judiciaire, Nicolas Van der Borght. Absence pouvant être interprétée comme étant le signe qu’il n’y a plus rien à attendre de la société belge qui serait totalement incapable de couvrir cette somme...

Le montant peut sembler très faible face aux autres dettes de la filiale belge du groupe italien. Mais il va se révéler être un test définitif quant à la volonté de redressement du groupe. Les lenteurs de la procédure (transcription du jugement, expédition de celui-ci, signification et exécution) font qu’entre le jugement lui-même et son exécution finale , un mois peut s’écouler.

Donc, si dans les trente prochains jours le TO n’est pas payé, la faillite pourra être prononcée d’office. Faillite qui poserait de graves problèmes à la maison mère italienne qui se verrait contrainte par le curateur de rembourser dans les plus brefs délais les somme dues à sa filiale.

Transgression de la loi par la CIT Belgium ?

Ce jugement peut être à la base de procédures contre les anciens administrateurs de la CIT Belgium. En effet, les sommes dues à l’opérateur belge proviennent de l’activité des agences de voyages de la CIT en Belgique avec des payements effectués par les clients de ces AGV.

Or l’article 22, 1d de l’Arrêté Royal du 21 avril 1965 stipule : «Le titulaire d’une autorisation (NDLR : un agent de voyages) est tenu envers ses clients (…) d) de ne pas employer les fonds versés par un client à des fins étrangères à celles de l’entreprise et de restituer sans retard aux clients les fonds qui leur sont dus ».

A l’article 22,2a suivant il est indiqué : « Envers ses fournisseurs (le titulaire est tenu) de leur transmettre les sommes qui leur sont dues dans les délais convenus, ou , à défaut, dans les délais d’usage. »


Michel Ghesquière

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