Pour Francis Legros, la taxe sectorielle est porteuse d’inégalité et le Transport n’est pas une vache à lait !
"En préalable, je signale que ce commentaire n’est adressé qu’à titre personnel et n’engage pas le SNAV dont je suis le Vice-Président. Il s’agit d’une contribution citoyenne à la réflexion sur un sujet d’actualité.
Décidément, l’activité du Voyage et le Transport en particulier jouissent d’un intérêt majeur de la part des Pouvoirs Publics.
L’Histoire de la Taxe sur les transports aériens dont les recettes sont destinées à aider les pays pauvres nous éclaire sur le problème que les pays riches ont à résoudre.
Crise de conscience, voire de Bonne Conscience.
On ne peut reprocher au Président d’un des Pays considérés comme faisant partie des pays les plus riches de la planète de poser la question du partage des richesses. Après tout, prendre aux plus riches pour donner aux plus pauvres, aux plus démunis, aux plus faibles n’est pas condamnable... Je dirai même inattaquable dans le concept !
Cela pose la question de l’inconséquence de nos comportements de nantis.
Bien sûr le pouvoir d’achat de nos concitoyens a baissé depuis l’avènement de l’Euro.
Bien sûr la vie nous paraît de plus en plus chère, bien sûr il faut avoir de la sécurité dans les avions qui acheminent de bons citoyens qui, après avoir travaillé “durement !” toute l’année, aspirent à trouver repos et dépaysement à l’autre bout de la planète.
Mais au fond, qu’est ce qu’un € sur le billet d’avion ?
Là ou le bât blesse, c’est dans la mise en application de cette mesure, car elle stigmatise une seule catégorie de citoyens : ceux qui voyagent !
Si l’on observe ce principe d’un point de vue général, il n’y a pas là de quoi fouetter un chat mais, dans ce cas, il convient que la collectivité nationale dans son ensemble contribue à cet effort de répartition des richesses du Nord vers le Sud.
Ceux qui voyagent sont des nantis si on les compare aux pauvres citoyens de nombreux pays qui n’auront jamais, de toute leur vie, la possibilité d’acheter un véhicule... ou un âne !
Dans ce cas pourquoi ne pas appliquer cette taxe à toute forme de transport : routier, ferroviaire compris ?
Si l’on répond simplement à cette question : doit-on aider les pays pauvres à lutter contre les fléaux qui touchent les populations les plus démunies de la planète (y compris le sida), la réponse est limpide : OUI !
Un oui franc et massif ! mais c’est une sacré remise en cause qui commence pour nos civilisations dites développées. Pis, c’est une Révolution !
Quand on voit que nos “chers” salariés de la fonction publique qui sont au coeur de l’activité Transport, (les agents de conduite de la SNCF, comme ceux de la RTM) en sont encore à faire la grève pour que leur statut et les privilèges y attenant soient maintenus – (prime de charbon et gratification de vacances incluses)- il faut un VRAIE REVOLUTION de nos mentalités de citoyens nantis pour que le principe du partage puisse prendre racine au fond de nos esprits.
C’est même tout le contraire de la stratégie syndicale française, arc-boutée sur le principe des “acquis sociaux”. Avec ce principe du “ce qui est acquis est acquis”, nous courons au devant des plus grandes catastrophes humaines. Il ne faut pas alors s’étonner que des hordes de déshérités se jettent sur des barrières de barbelés pour accourir jusqu’à nos beaux pays synonymes d’Eldorados.
Si l’on n’est pas prêt à réfléchir à cette question, alors les ennuis commencent.
Partager c’est aussi renoncer aux trop nombreux avantages acquis pour permettre aux populations déshéritées d’Afrique, d’Asie ou d’ailleurs, (comme au plombier Polonais !) de mieux vivre.
Alors oui pour un € de plus pour un billet d’avion mais alors...
Oui pour quelques centimes d’€ de plus sur chaque boite d’aliments pour chat ou pour chien,
oui pour le reversement intégral de la prime de charbon des conducteurs de la SNCF au profit des enfants esclaves de tous les pays du monde, oui à une taxe de 90% sur les Indemnités versées pour “préjudice de jouissance des congés payés” dans tous les procès intentés par des consommateurs peu scrupuleux envers les Agences de voyages, oui à un partage équitable et non sectoriel de ce devoir de solidarité du “Nord” envers le “Sud” !
On peut être d’accord sur le fond (le financement de l’aide au développement) mais la forme adoptée est mauvaise. La taxe sectorielle est porteuse d’inégalité et le Transport n’est pas une vache à lait !"
Francis LEGROS
NDLR - Vous trouverez dans le menu déroulant ci-dessous, tous les articles se rapportant à cette question.
Décidément, l’activité du Voyage et le Transport en particulier jouissent d’un intérêt majeur de la part des Pouvoirs Publics.
L’Histoire de la Taxe sur les transports aériens dont les recettes sont destinées à aider les pays pauvres nous éclaire sur le problème que les pays riches ont à résoudre.
Crise de conscience, voire de Bonne Conscience.
On ne peut reprocher au Président d’un des Pays considérés comme faisant partie des pays les plus riches de la planète de poser la question du partage des richesses. Après tout, prendre aux plus riches pour donner aux plus pauvres, aux plus démunis, aux plus faibles n’est pas condamnable... Je dirai même inattaquable dans le concept !
Cela pose la question de l’inconséquence de nos comportements de nantis.
Bien sûr le pouvoir d’achat de nos concitoyens a baissé depuis l’avènement de l’Euro.
Bien sûr la vie nous paraît de plus en plus chère, bien sûr il faut avoir de la sécurité dans les avions qui acheminent de bons citoyens qui, après avoir travaillé “durement !” toute l’année, aspirent à trouver repos et dépaysement à l’autre bout de la planète.
Mais au fond, qu’est ce qu’un € sur le billet d’avion ?
Là ou le bât blesse, c’est dans la mise en application de cette mesure, car elle stigmatise une seule catégorie de citoyens : ceux qui voyagent !
Si l’on observe ce principe d’un point de vue général, il n’y a pas là de quoi fouetter un chat mais, dans ce cas, il convient que la collectivité nationale dans son ensemble contribue à cet effort de répartition des richesses du Nord vers le Sud.
Ceux qui voyagent sont des nantis si on les compare aux pauvres citoyens de nombreux pays qui n’auront jamais, de toute leur vie, la possibilité d’acheter un véhicule... ou un âne !
Dans ce cas pourquoi ne pas appliquer cette taxe à toute forme de transport : routier, ferroviaire compris ?
Si l’on répond simplement à cette question : doit-on aider les pays pauvres à lutter contre les fléaux qui touchent les populations les plus démunies de la planète (y compris le sida), la réponse est limpide : OUI !
Un oui franc et massif ! mais c’est une sacré remise en cause qui commence pour nos civilisations dites développées. Pis, c’est une Révolution !
Quand on voit que nos “chers” salariés de la fonction publique qui sont au coeur de l’activité Transport, (les agents de conduite de la SNCF, comme ceux de la RTM) en sont encore à faire la grève pour que leur statut et les privilèges y attenant soient maintenus – (prime de charbon et gratification de vacances incluses)- il faut un VRAIE REVOLUTION de nos mentalités de citoyens nantis pour que le principe du partage puisse prendre racine au fond de nos esprits.
C’est même tout le contraire de la stratégie syndicale française, arc-boutée sur le principe des “acquis sociaux”. Avec ce principe du “ce qui est acquis est acquis”, nous courons au devant des plus grandes catastrophes humaines. Il ne faut pas alors s’étonner que des hordes de déshérités se jettent sur des barrières de barbelés pour accourir jusqu’à nos beaux pays synonymes d’Eldorados.
Si l’on n’est pas prêt à réfléchir à cette question, alors les ennuis commencent.
Partager c’est aussi renoncer aux trop nombreux avantages acquis pour permettre aux populations déshéritées d’Afrique, d’Asie ou d’ailleurs, (comme au plombier Polonais !) de mieux vivre.
Alors oui pour un € de plus pour un billet d’avion mais alors...
Oui pour quelques centimes d’€ de plus sur chaque boite d’aliments pour chat ou pour chien,
oui pour le reversement intégral de la prime de charbon des conducteurs de la SNCF au profit des enfants esclaves de tous les pays du monde, oui à une taxe de 90% sur les Indemnités versées pour “préjudice de jouissance des congés payés” dans tous les procès intentés par des consommateurs peu scrupuleux envers les Agences de voyages, oui à un partage équitable et non sectoriel de ce devoir de solidarité du “Nord” envers le “Sud” !
On peut être d’accord sur le fond (le financement de l’aide au développement) mais la forme adoptée est mauvaise. La taxe sectorielle est porteuse d’inégalité et le Transport n’est pas une vache à lait !"
Francis LEGROS
NDLR - Vous trouverez dans le menu déroulant ci-dessous, tous les articles se rapportant à cette question.