Benjamin Smith, président directeur général du groupe Air France-KLM, a passé son premier grand oral.
Mercredi 16 janvier 2019, il a été auditionné pendant près de 2h30 par le Sénat.
Après qu’Hervé Maurey, président de la Commission de l’aménagement du territoire et du développement durable, a rappelé le contexte dans lequel le Canadien est arrivé à la tête de l’entreprise, puis ses premiers mois de gouvernance, Benjamin Smith est dans un premier temps intervenu en français, avant de répondre, en anglais, aux questions des sénateurs.
Voici ce qui en ressort, en huit notions clés.
Mercredi 16 janvier 2019, il a été auditionné pendant près de 2h30 par le Sénat.
Après qu’Hervé Maurey, président de la Commission de l’aménagement du territoire et du développement durable, a rappelé le contexte dans lequel le Canadien est arrivé à la tête de l’entreprise, puis ses premiers mois de gouvernance, Benjamin Smith est dans un premier temps intervenu en français, avant de répondre, en anglais, aux questions des sénateurs.
Voici ce qui en ressort, en huit notions clés.
Conflit salarial
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« Force est de constater que tout n’est pas réglé au sein de l’entreprise », a lancé d’emblée Hervé Maurey, faisant référence aux négociations salariales qui se poursuivent entre la direction d’Air France et les syndicats représentatifs des pilotes.
« Nous sommes confiants sur le fait que l’on va trouver une solution », a répondu, sûr de lui, Benjamin Smith.
Avant de revenir sur l’accord intercatégoriel signé en octobre dernier et sur « l’apaisement du climat social » qui en a suivi.
« Notre priorité n°1 est de créer un environnement social pérenne chez Air France et cela passe par une confiance et un respect mutuel avec nos employés. Sans cette base, nous ne pouvons rien faire », a tranché le P-DG.
« Nous sommes confiants sur le fait que l’on va trouver une solution », a répondu, sûr de lui, Benjamin Smith.
Avant de revenir sur l’accord intercatégoriel signé en octobre dernier et sur « l’apaisement du climat social » qui en a suivi.
« Notre priorité n°1 est de créer un environnement social pérenne chez Air France et cela passe par une confiance et un respect mutuel avec nos employés. Sans cette base, nous ne pouvons rien faire », a tranché le P-DG.
Résultats financiers
A quelques semaines de la publication des résultats annuels du groupe Air France-KLM, Benjamin Smith a évoqué une « année 2018 compliquée », et estime le préjudice des grèves du début d’année à 350 millions d’euros.
« Les résultats sont décevants par rapport à 2017, en raison de l’effet des grèves du premier trimestre, mais aussi de la hausse du prix du baril de pétrole », a-t-il déclaré.
« Les résultats sont décevants par rapport à 2017, en raison de l’effet des grèves du premier trimestre, mais aussi de la hausse du prix du baril de pétrole », a-t-il déclaré.
Concurrence
« Le sujet d’inquiétude premier pour nous : le positionnement d’Air France dans un monde de plus en concurrentiel », avait déclaré Hervé Maurey en préambule de l’audition, faisant référence aux compagnies low cost sur le moyen et le long-courrier, mais aussi aux compagnies du Golfe.
Pour le patron d’Air France, la progression de ces dernières « ne faiblit pas et est bien supérieure à l’augmentation du marché ».
Pèle-mêle, il a ensuite pointé du doigt les subventions d’Etat illégales touchées par ces dernières mais aussi les pratiques des low cost sur les marchés européens, parlant de « dumping social ».
« Nous voudrions rivaliser avec des règles du jeu justes », a ensuite demandé Benjamin Smith. « Dans les aéroports français, la compagnie aérienne nationale doit avoir des avantages ! ».
Pour le patron d’Air France, la progression de ces dernières « ne faiblit pas et est bien supérieure à l’augmentation du marché ».
Pèle-mêle, il a ensuite pointé du doigt les subventions d’Etat illégales touchées par ces dernières mais aussi les pratiques des low cost sur les marchés européens, parlant de « dumping social ».
« Nous voudrions rivaliser avec des règles du jeu justes », a ensuite demandé Benjamin Smith. « Dans les aéroports français, la compagnie aérienne nationale doit avoir des avantages ! ».
Fin de Joon
Pour le Canadien, l’intégration de Joon à Air France apportera une grande simplification pour le marché et « de nombreux avantages pour Air France ».
« Joon avait créé une rupture de confiance avec nos PNC », a-t-il poursuivi.
Avant de reconnaître que tout ne sera pas immédiat, notamment pour les changements d’uniformes et plus globalement pour l’intégration des employés qui va s’étaler sur les 6 prochains mois. « Au 1er juillet, ce sera achevé », a-t-il assuré.
« Joon avait créé une rupture de confiance avec nos PNC », a-t-il poursuivi.
Avant de reconnaître que tout ne sera pas immédiat, notamment pour les changements d’uniformes et plus globalement pour l’intégration des employés qui va s’étaler sur les 6 prochains mois. « Au 1er juillet, ce sera achevé », a-t-il assuré.
Moins de taxes
Sans surprise, Benjamin Smith a profité de sa venue au palais du Luxembourg pour demander une baisse des « niveaux de taxes et de cotisations sociales en France, la taxe de solidarité (la taxe « Chirac » ndlr) en premier lieu ».
A aussi été évoquée la possibilité de taxation du kérosène sur les vols domestiques qui « porterait atteinte à notre productivité ».
« Le développement du groupe Air France-KLM ne peut se faire sans un alignement sans faille avec les autorités publiques. Nous devons mieux maîtriser le coût d’utilisation des infrastructures pour être compétitif », a lancé le P-DG.
A aussi été évoquée la possibilité de taxation du kérosène sur les vols domestiques qui « porterait atteinte à notre productivité ».
« Le développement du groupe Air France-KLM ne peut se faire sans un alignement sans faille avec les autorités publiques. Nous devons mieux maîtriser le coût d’utilisation des infrastructures pour être compétitif », a lancé le P-DG.
Privatisation ADP
Naturellement, les discussions se sont ensuite tournées vers le processus de privatisation du groupe Aéroports de Paris (ADP).
Pour Ben Smith, il s’agit autant d’une « inquiétude que d’un espoir ».
« Cela peut être une grande opportunité pour nous, pour Paris et pour la France.
Maintenant, il faudra améliorer les règles du jeu pour être sur un pied d’égalité avec nos concurrents. Nos intérêts sont liés, la compréhension avec le futur propriétaire sera un enjeu majeur », a-t-il lancé.
Pour Ben Smith, il s’agit autant d’une « inquiétude que d’un espoir ».
« Cela peut être une grande opportunité pour nous, pour Paris et pour la France.
Maintenant, il faudra améliorer les règles du jeu pour être sur un pied d’égalité avec nos concurrents. Nos intérêts sont liés, la compréhension avec le futur propriétaire sera un enjeu majeur », a-t-il lancé.
T4 Roissy-CDG
Au sujet du futur nouveau terminal prévu à CDG à partir de 2024 et dont Air France devrait être le principal opérateur, Benjamin Smith a tenu le même discours.
« Nous soutenons bien sur l’augmentation des capacités, cependant nous voulons que ce soit fait de manière pérenne, durable, pour que ce futur hub puisse concurrencer les autres hub d’Europe. Nos discussions avec ADP sont longues, détaillées, et progressent bien ».
« Nous soutenons bien sur l’augmentation des capacités, cependant nous voulons que ce soit fait de manière pérenne, durable, pour que ce futur hub puisse concurrencer les autres hub d’Europe. Nos discussions avec ADP sont longues, détaillées, et progressent bien ».
Digitalisation
« Je crois que nous n’avons pas exploité encore tout le potentiel en la matière, on peut encore s’améliorer, notamment sur le mobile et sur la voix », a lancé Benjamin Smith.
« La digitalisation de nos offres et services est une priorité, nous voulons devenir leader dans le domaine de la digitalisation. Et ce, sur la façon dont nos clients interagissent avec nous, et aussi en termes de politique tarifaire, plus de valeur doit être offerte à nos clients ».
« La digitalisation de nos offres et services est une priorité, nous voulons devenir leader dans le domaine de la digitalisation. Et ce, sur la façon dont nos clients interagissent avec nous, et aussi en termes de politique tarifaire, plus de valeur doit être offerte à nos clients ».