Le dossier de la reprise de Framhotels Sénégal avance.
La filiale hôtelière, créée par FRAM en 1989 pour assurer l'exploitation de l'hôtel Palm Beach de Saly (Sénégal), est actuellement sous administration judiciaire dans l'attente d'un rachat.
C'est Me Caviglioli, ancien mandataire ad hoc puis administrateur de FRAM et qui a aussi géré la liquidation d'Air Méditerranée, qui a été nommé administrateur de Framhotels Sénégal. Une fonction qu'il assure également pour l'ex-filiale de FRAM au Maroc.
Il cherche actuellement un repreneur pour la société sénégalaise et l'hôtel qu'elle gère.
Les candidats étaient convoqués, mercredi 28 septembre 2016, devant le Tribunal de commerce de Toulouse pour une audience avec le juge-commissaire Antoine Blatche qui suit le dossier.
Un rendez-vous à l'issue duquel, 4 offres de reprise ont été retenues.
La filiale hôtelière, créée par FRAM en 1989 pour assurer l'exploitation de l'hôtel Palm Beach de Saly (Sénégal), est actuellement sous administration judiciaire dans l'attente d'un rachat.
C'est Me Caviglioli, ancien mandataire ad hoc puis administrateur de FRAM et qui a aussi géré la liquidation d'Air Méditerranée, qui a été nommé administrateur de Framhotels Sénégal. Une fonction qu'il assure également pour l'ex-filiale de FRAM au Maroc.
Il cherche actuellement un repreneur pour la société sénégalaise et l'hôtel qu'elle gère.
Les candidats étaient convoqués, mercredi 28 septembre 2016, devant le Tribunal de commerce de Toulouse pour une audience avec le juge-commissaire Antoine Blatche qui suit le dossier.
Un rendez-vous à l'issue duquel, 4 offres de reprise ont été retenues.
Mamadou Sow (Sénégal Découvertes Touristiques) croit en ses chances
La première émane de Mamadou Sow, président du conseil d'administration de Sénégal Découvertes Touristiques qui est également une ancienne filiale de FRAM au Sénégal.
Contacté par TourMaG.com, il assure que son dossier "présente les meilleures garanties avec la conservation de la société d'exploitation, des 188 CDI, la conservation de leurs droits acquis et la rénovation de l'établissement."
Il affirme avoir "l'aval des autorités sénégalaises au plus haut niveau, de grandes banques et de l'ensemble du personnel de l'hôtel". M. Sow aurait, par ailleurs, déjà présenté une lettre de garantie bancaire au juge-commissaire.
Il considère surtout pouvoir bénéficier d'un droit de préférence sur le dossier car il est actionnaire de Framhotels Sénégal. C'est effectivement le cas, mais ce n'est pas certain que cela suffise.
En effet, sur les 10 000 actions de la société anonyme (SA), 9 993 étaient détenues par Voyages FRAM. Les 7 autres étant réparties entre des personnes physiques dont Georges Colson, Marie-Christine Chaubet et Mamadou Sow pour permettre la constitution d'un conseil d'administration.
Mais l'action que M. Sow détient ne peut être vendue et ne lui donne pas non plus le droit de prétendre à des dividendes. Elle n'a qu'une valeur administrative.
Contacté par TourMaG.com, il assure que son dossier "présente les meilleures garanties avec la conservation de la société d'exploitation, des 188 CDI, la conservation de leurs droits acquis et la rénovation de l'établissement."
Il affirme avoir "l'aval des autorités sénégalaises au plus haut niveau, de grandes banques et de l'ensemble du personnel de l'hôtel". M. Sow aurait, par ailleurs, déjà présenté une lettre de garantie bancaire au juge-commissaire.
Il considère surtout pouvoir bénéficier d'un droit de préférence sur le dossier car il est actionnaire de Framhotels Sénégal. C'est effectivement le cas, mais ce n'est pas certain que cela suffise.
En effet, sur les 10 000 actions de la société anonyme (SA), 9 993 étaient détenues par Voyages FRAM. Les 7 autres étant réparties entre des personnes physiques dont Georges Colson, Marie-Christine Chaubet et Mamadou Sow pour permettre la constitution d'un conseil d'administration.
Mais l'action que M. Sow détient ne peut être vendue et ne lui donne pas non plus le droit de prétendre à des dividendes. Elle n'a qu'une valeur administrative.
L'offre du Portugais Luis Roll (Flagworld) serait plus élevée
Il doit, par ailleurs, composer avec un handicap de taille : contrairement à deux de ses concurrents pour la reprise, il n'est pas un professionnel de l'hôtellerie.
Car, en face, la deuxième offre de reprise a été formulée par le Portugais Luis Roll.
Il est président-directeur général (PDG) de Flagworld, qui détient, entre autres, la marque Golden Tulip au Portugal.
Il exploite plusieurs autres unités dans le pays. Mais aussi une agence spécialisée dans les voyages de groupes, une société de location de voiture électriques et hybrides et même une entreprise de location de matériel de bricolage et de jardinage.
Et, selon nos informations, son offre de reprise serait plus élevée financièrement que celle de Mamadou Sow.
Même si, pour l'heure, il n'a pas encore fourni de garantie bancaire. Mais il a jusqu'à la prochaine audience, programmée le 28 octobre 2016 à Toulouse, pour le faire.
Car, en face, la deuxième offre de reprise a été formulée par le Portugais Luis Roll.
Il est président-directeur général (PDG) de Flagworld, qui détient, entre autres, la marque Golden Tulip au Portugal.
Il exploite plusieurs autres unités dans le pays. Mais aussi une agence spécialisée dans les voyages de groupes, une société de location de voiture électriques et hybrides et même une entreprise de location de matériel de bricolage et de jardinage.
Et, selon nos informations, son offre de reprise serait plus élevée financièrement que celle de Mamadou Sow.
Même si, pour l'heure, il n'a pas encore fourni de garantie bancaire. Mais il a jusqu'à la prochaine audience, programmée le 28 octobre 2016 à Toulouse, pour le faire.
Bernard Bensaïd (DocteGestio) lui aussi sur les rangs
Le troisième candidat encore en lice n'est autre que Bernard Bensaïd, PDG de DocteGestio, qui avait formulé une offre de reprise de dernière minute pour FRAM en 2015.
Comme nous l'avions révélé en janvier 2016, après son échec face à LBO France/Karavel sur le dossier de FRAM, il avait manifesté son intérêt pour plusieurs filiales du groupe.
Un projet qui n'a pas abouti en Tunisie, où Jasmin Tourisme Tunisie qui gérait l'hôtel Golf Beach de Djerba a été liquidée, mais qui semble plus solide au Sénégal.
"DocteGestio détient 92 établissements en France ; à la mer, à la montagne, à la campagne en ville... Nous sommes présents à peu près partout en métropole et même en Guadeloupe. Mais nous n'avons aucune adresse à l'étranger, explique Bernard Bensaïd.
Notre modèle a réussi grâce à notre diversification. Aujourd'hui, nous voulons aller encore plus loin dans cette stratégie. C'est pour cela que nous nous portons candidats pour racheter le Palm Beach de Saly.
Nous sommes même intéressés par d'autres établissements au Sénégal, au Maroc et en Tunisie. Ce ne sont pas des pays qui attirent beaucoup les touristes actuellement. Mais DocteGestio a toujours été un groupe à contre-courant !"
Son offre prévoit de garder l'ensemble du personnel de la filiale.
Comme nous l'avions révélé en janvier 2016, après son échec face à LBO France/Karavel sur le dossier de FRAM, il avait manifesté son intérêt pour plusieurs filiales du groupe.
Un projet qui n'a pas abouti en Tunisie, où Jasmin Tourisme Tunisie qui gérait l'hôtel Golf Beach de Djerba a été liquidée, mais qui semble plus solide au Sénégal.
"DocteGestio détient 92 établissements en France ; à la mer, à la montagne, à la campagne en ville... Nous sommes présents à peu près partout en métropole et même en Guadeloupe. Mais nous n'avons aucune adresse à l'étranger, explique Bernard Bensaïd.
Notre modèle a réussi grâce à notre diversification. Aujourd'hui, nous voulons aller encore plus loin dans cette stratégie. C'est pour cela que nous nous portons candidats pour racheter le Palm Beach de Saly.
Nous sommes même intéressés par d'autres établissements au Sénégal, au Maroc et en Tunisie. Ce ne sont pas des pays qui attirent beaucoup les touristes actuellement. Mais DocteGestio a toujours été un groupe à contre-courant !"
Son offre prévoit de garder l'ensemble du personnel de la filiale.
"FRAM nous a laissés crever"
La dernière des 4 offres retenues provient d'un homme d'affaires libanais installé à Dakar (Sénégal). Il est représenté par un cabinet d'expertise comptable.
Mais, même si son offre semble être l'une des plus intéressantes financièrement pour l'administrateur judiciaire, elle ne porte que sur les murs du Palm Beach de Saly, pas sur le fond.
Ce sera, en tout état de cause, au Tribunal de commerce de Toulouse de se prononcer le 28 octobre 2016.
Une date que Nicolas Froger, ex directeur général (DG) de Framhotels Sénégal aujourd'hui directeur général du Seen Hotel Abidjan (Côte d'Ivoire), établissement spécialisé dans l'hôtellerie d'affaires, a noté dans son agenda.
Même s'il se dit "heureux d'avoir quitté FRAM", il suit encore le dossier et reste amer quand il s'agit d'évoquer l'attitude de l'ancienne direction du groupe à son égard.
"J'ai le sentiment d'avoir été abandonné par FRAM, déplore-t-il. Karavel était dans les bureaux depuis avril 2015 pour préparer la reprise. Celle-ci a eu lieu fin octobre 2015 mais nous n'avons appris que les filiales étrangères ne figuraient pas dans le périmètre de reprise qu'en novembre 2015, de la bouche de l'administrateur.
Or, pendant des mois, on nous a laissés croire l'inverse. Je suis effaré par l'attitude des anciens dirigeants de FRAM. Ils nous ont laissés crever et ne se sont jamais inquiétés de notre sort ni de celui des centaines de salariés concernés."
Mais, même si son offre semble être l'une des plus intéressantes financièrement pour l'administrateur judiciaire, elle ne porte que sur les murs du Palm Beach de Saly, pas sur le fond.
Ce sera, en tout état de cause, au Tribunal de commerce de Toulouse de se prononcer le 28 octobre 2016.
Une date que Nicolas Froger, ex directeur général (DG) de Framhotels Sénégal aujourd'hui directeur général du Seen Hotel Abidjan (Côte d'Ivoire), établissement spécialisé dans l'hôtellerie d'affaires, a noté dans son agenda.
Même s'il se dit "heureux d'avoir quitté FRAM", il suit encore le dossier et reste amer quand il s'agit d'évoquer l'attitude de l'ancienne direction du groupe à son égard.
"J'ai le sentiment d'avoir été abandonné par FRAM, déplore-t-il. Karavel était dans les bureaux depuis avril 2015 pour préparer la reprise. Celle-ci a eu lieu fin octobre 2015 mais nous n'avons appris que les filiales étrangères ne figuraient pas dans le périmètre de reprise qu'en novembre 2015, de la bouche de l'administrateur.
Or, pendant des mois, on nous a laissés croire l'inverse. Je suis effaré par l'attitude des anciens dirigeants de FRAM. Ils nous ont laissés crever et ne se sont jamais inquiétés de notre sort ni de celui des centaines de salariés concernés."