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FRAM : les filiales étrangères ne savent pas à quelle sauce elles seront mangées...

Rendez-vous cette semaine avec l'administrateur judiciaire


Avec la reprise de FRAM par Karavel-PromoVacances, outre les 78 salariés qui seront licenciés en France, les filiales étrangères du groupe sont les grandes perdantes. Elles sont exclues dans l'offre de rachat et se retrouvent démunies. Elles devraient en savoir plus cette semaine lors d'un rendez-vous avec l'administrateur judiciaire.


Rédigé par Pierre CORONAS le Lundi 30 Novembre 2015

FRAM est propriétaire de 99,9 % du capital de Jasmin Tourisme Tunisie qui détient le Framissima Golf Beach de Djerba : Photo : Fram.fr
FRAM est propriétaire de 99,9 % du capital de Jasmin Tourisme Tunisie qui détient le Framissima Golf Beach de Djerba : Photo : Fram.fr
A l'annonce de la décision du tribunal de commerce de Toulouse dans le dossier de la reprise de FRAM, la déception a parcouru les rangs des filiales étrangères du groupe toulousain.

Les directeurs des sociétés détenues par FRAM en Tunisie, au Maroc, au Sénégal, en Espagne et en Grèce s'étaient prononcé en faveur de l'offre de DocteGestio. (Lire : FRAM : les salariés basés à l'étranger se prononcent en faveur de DocteGestio)

Ils étaient, avant tout, séduits par son projet de reprise de l'ensemble du personnel du groupe, même ceux de l'étranger (environ 650 personnes). En revanche, l'offre de LBO France/Karavel-PromoVacances, qui a finalement raflé la mise, n'en tient absolument pas compte.

Désormais, les salariés de FRAM à l'étranger ne savent pas à quelle sauce ils seront mangés.

La brume qui enveloppe l'avenir de ces sociétés détenues par FRAM à l'étranger pourrait néanmoins se dissiper cette semaine. En effet, selon nos informations, leurs dirigeants rencontreront Me Caviglioli, l’administrateur judiciaire de FRAM, en fin de semaine à Paris.

Savoir pour informer le personnel

Ils auront beaucoup de questions à lui poser. "Désormais nous avons besoin de tout savoir, nous explique Olivier Delbos, directeur général (DG) de FRAM Espagne, inquiet pour l'avenir de sa société et de ses 11 salariés en CDI.

Au cours des dernières semaines, tout a tourné autour des sociétés de FRAM en France. Et c'est normal car ce sont elles qui étaient en dépôt de bilan. Mais, maintenant, nous aussi, nous avons le droit de savoir pour ensuite être en mesure d'informer notre personnel."

Des informations, les dirigeants des filiales étrangères du voyagiste toulousain en ont cruellement manquées depuis l'annonce de son placement en redressement judiciaire.

"Nous ne savions rien. Les seules informations qui nous sont parvenues, nous les avons eues par l'intermédiaire de communiqués officiels ou en lisant la presse, déplore Foued Ben Farah, DG de Jasmin Tourisme Tunisie, filiale à 99,9 % de FRAM.

Nous avons tout donné depuis des années pour FRAM et, aujourd'hui, nous nous sentons abandonnés. C'est même pire que ça. Le personnel de FRAM en Tunisie a le sentiment de n'être qu'un déchet dont on se débarrasse."

A l'heure actuelle, il n'a aucune idée de ce que sera l'avenir de son entreprise et de ses 124 employés en CDI.

La trésorerie s'épuise

Le flou domine également au Sénégal où FRAM détient deux filiales : Framotel Sénégal avec 188 emplois en CDI et le DMC Sénégal Découvertes Touristiques avec environ 70 salariés en CDI.

"Pour le moment, nous sommes dans l'attente car les murs, le terrain et la société appartiennent à Voyages FRAM", explique Nicolas Froger, DG de Framotel Sénégal.

Le problème, c'est que ses réserves sont en train de fondre. "Nous sommes encore en haute-saison, alors nous parvenons à résister. Mais pour combien de temps encore ?", s'interroge-t-il.

Les filiales étrangères seront-elles placées, à leur tour, en redressement judiciaire ? En liquidation judiciaire ? Pour le moment, toutes les options restent envisageables.

Leurs responsables espèrent tous qu'une décision sera prise le plus rapidement possible. Le temps presse.

Car, selon nos informations, la situation est actuellement plus que délicate pour au moins l'une de ces sociétés. Sa trésorerie ne lui permettrait plus de payer ni les salaires de ses employés, ni les factures de ses fournisseurs.

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Commentaires

1.Posté par Le Petit Prince le 01/12/2015 11:36 | Alerter
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Solidarité avec ces filiales qui ont fait le succès et la richesse de Fram. Pille par les actionnaires irresponsables, voir les dividendes reversées avant la chute, ces filiales doivent être partie intégrante de la reconquête. Bon courage !

2.Posté par Aldebert le 01/12/2015 13:57 | Alerter
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franchement quand on lit tous ces articles sur fram on se dit que les dirigeants sont ou étaient de bien piètres visionnaires ! ils ont vécus sur le dos de la société pendant un certain nombre d'année... ni vision, ni ambition...ce n'est pas parcequ'on à un nom que celui ci est éternel...il faut se remettre en question, ces gens la ne l'ont jamais fait...et leur arrogance à conduit au dépot de bilan et divers licenciements...!

3.Posté par salarié FRAM le 01/12/2015 21:52 | Alerter
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Notre CE a bien défendu Karavel, laissant pour compte grand nombre de personnes, passant outre l'avis des salariés et parlant en notre nom.
Aujourd'hui ce qu'il faut savoir c'est que 90% de ses membres sont bizarrement volontaires au départ....

4.Posté par autre salarié Fram le 06/12/2015 08:06 | Alerter
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au salarié FRAM" : puisque vous prétendez avec aplomb que "votre" CE" a soutenu Karavel, on se demande alors pourquoi la majorité demanderait à partir après que son pseudo champion soit sorti gagnant de la compétition.

La contradiction indique une incapacité à raisonner logiquement, votre aigreur vous égare.

Et l'avis des salariés, c'était quoi au juste ? Vous l'avez entendu autrement qu'entre deux portes ?

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