MalgreÌ lâoccidentalisation vestimentaire eÌvidente de la population mondiale, il permet tout dâabord de repeÌrer quelques variantes culturelles entre les diffeÌrentes nationaliteÌs - Photo JS
Revenir sur lâhistoire complexe et longue du veÌtement, laquelle est dâailleurs toujours en cours, serait trop long. Le veÌtement joue bien entendu un roÌle essentiel dans la socieÌteÌ, notamment aÌ travers sa fonction de distinction.
Bien que les choses changent, on affiche encore son statut social aÌ travers ses parures. La fonction estheÌtique est eÌgalement motrice des habitus vestimentaires.
Quant aux pheÌnomeÌnes de mode, nul ne niera leur importance dans la cateÌgorisation dâune population. Pourtant, les habitudes vestimentaires des touristes nâont jamais eÌteÌ reÌellement eÌtudieÌes, alors quâelles nous semblent particulieÌrement reÌveÌlatrices de certaines caracteÌristiques de la population touristique.
Bien que les choses changent, on affiche encore son statut social aÌ travers ses parures. La fonction estheÌtique est eÌgalement motrice des habitus vestimentaires.
Quant aux pheÌnomeÌnes de mode, nul ne niera leur importance dans la cateÌgorisation dâune population. Pourtant, les habitudes vestimentaires des touristes nâont jamais eÌteÌ reÌellement eÌtudieÌes, alors quâelles nous semblent particulieÌrement reÌveÌlatrices de certaines caracteÌristiques de la population touristique.
Les diffeÌrences culturelles de base : confort ou Ă©lĂ©gance
Premier point : le veÌtement a une particulariteÌ, il se voit. Impossible de le cacher, il fait partie de lâapparence de chacun dâentre nous...
Ainsi, malgreÌ lâoccidentalisation vestimentaire eÌvidente de la population mondiale, il permet tout dâabord de repeÌrer quelques variantes culturelles entre les diffeÌrentes nationaliteÌs. Traditionnellement, les Germaniques optent pour des veÌtements confortables alors quâItaliens et Espagnols privileÌgient eÌleÌgance et fantaisie.
Les Français pour leur part semblent sauvegarder une certaine ideÌe du « bon gouÌt », alors que les Britanniques oscillent entre excentriciteÌ et tradition.
Quant aux Asiatiques, il semblerait quâils soient plus repeÌrables aÌ leur garde-robe et aÌ la façon de la porter, quâaÌ leur facieÌs. Ainsi, les speÌcialistes distinguent les Japonais des jeunes Chinois brancheÌs aÌ ce « petit plus », ce deÌtail, ce « temps dâavance » quâaffichent les habitants du pays du Soleil Levant. Mais, les non speÌcialistes ont encore du mal aÌ trancher !
Ainsi, malgreÌ lâoccidentalisation vestimentaire eÌvidente de la population mondiale, il permet tout dâabord de repeÌrer quelques variantes culturelles entre les diffeÌrentes nationaliteÌs. Traditionnellement, les Germaniques optent pour des veÌtements confortables alors quâItaliens et Espagnols privileÌgient eÌleÌgance et fantaisie.
Les Français pour leur part semblent sauvegarder une certaine ideÌe du « bon gouÌt », alors que les Britanniques oscillent entre excentriciteÌ et tradition.
Quant aux Asiatiques, il semblerait quâils soient plus repeÌrables aÌ leur garde-robe et aÌ la façon de la porter, quâaÌ leur facieÌs. Ainsi, les speÌcialistes distinguent les Japonais des jeunes Chinois brancheÌs aÌ ce « petit plus », ce deÌtail, ce « temps dâavance » quâaffichent les habitants du pays du Soleil Levant. Mais, les non speÌcialistes ont encore du mal aÌ trancher !
Le discours implicite de la chaussure
La chaussure semble eÌgalement reveÌtir une importance capitale. Le « bon touriste » est celui qui a choisi la bonne marque de chaussures. Inutile de chercher plus loin : dans les immenses corteÌges qui arpentent les sentiers de randonneÌe, les halls dâaeÌroports ou les rues, lâeÌtude du « soulier » fournit des reÌsultats implacables.
LaÌ encore, le confort pour les Germaniques, lâeÌleÌgance pour les Latins, mais surtout lâeÌcrasante domination des marques de sport, deÌsormais partageÌes par toutes les geÌneÌrations et nationaliteÌs, indiquant si besoin en eÌtait la monteÌe en puissance de lâuniformisation de lâhumaniteÌ et la victoire de lâoccidentalisation.
Sauf que les « tongues », dâinspiration eÌgyptienne ou asiatique, deÌfient le soulier occidental et se comptent par milliards sur les plages !
LaÌ encore, le confort pour les Germaniques, lâeÌleÌgance pour les Latins, mais surtout lâeÌcrasante domination des marques de sport, deÌsormais partageÌes par toutes les geÌneÌrations et nationaliteÌs, indiquant si besoin en eÌtait la monteÌe en puissance de lâuniformisation de lâhumaniteÌ et la victoire de lâoccidentalisation.
Sauf que les « tongues », dâinspiration eÌgyptienne ou asiatique, deÌfient le soulier occidental et se comptent par milliards sur les plages !
Les modes vacancieÌres : un discours Ă©phĂ©mĂšre
Bien que les anneÌes de crise eÌconomique et la progression des valeurs immateÌrielles sur les valeurs mateÌrielles aient produit leurs effets sur le suivi des modes vestimentaires, les collections estivales nâen finissent pas dâeÌclabousser les pages des magazines et les vitrines des boutiques. Impossible de sây soustraire.
LâeÌteÌ est synonyme de vacances, donc de nouvelles modes. Coloris, modeÌles, eÌtoffes, maquillage, parfums... le look de lâeÌteÌ est savamment eÌtudieÌ par les designers et autres fabricants de tendances, obseÌdeÌs par la neÌcessiteÌ de ne pas rater lâun des rendez-vous commerciaux les plus importants de lâanneÌe.
Omni preÌsent dans le monde occidental, ce rituel tient cependant aussi en partie aÌ une neÌcessiteÌ de profiter de la belle saison pour redonner primauteÌ au corps, aux apparences et pour sâadonner aÌ une sorte de renaissance...
LâeÌteÌ est synonyme de vacances, donc de nouvelles modes. Coloris, modeÌles, eÌtoffes, maquillage, parfums... le look de lâeÌteÌ est savamment eÌtudieÌ par les designers et autres fabricants de tendances, obseÌdeÌs par la neÌcessiteÌ de ne pas rater lâun des rendez-vous commerciaux les plus importants de lâanneÌe.
Omni preÌsent dans le monde occidental, ce rituel tient cependant aussi en partie aÌ une neÌcessiteÌ de profiter de la belle saison pour redonner primauteÌ au corps, aux apparences et pour sâadonner aÌ une sorte de renaissance...
UNE TYPOLOGIE PUISĂE DANS LES VALISES
Passons maintenant aux typologies de touristes.
Pour la mettre en place, la meÌthode est simple : on observe, on photographie, on compare. Et, avec un brin de subtiliteÌ, on deÌcouvre une typologie extreÌmement deÌtailleÌe, tout en nuances, traduisant cependant deux eÌtapes du voyage, lesquelles sont parfois dissonantes.
En effet, lâobservation du veÌtement sur place renseigne sur la personnaliteÌ du voyageur et sa conception du voyage. Lâobservation du bagage, pour sa part, renseigne sur lâattitude preÌ vacancieÌre et sur les multiples meÌcanismes qui se mettent en marche deÌs lors quâil sâagit dâaffronter un deÌpart. Afin de ne pas compliquer notre analyse, nous avons meÌleÌ les deux approches.
Pour la mettre en place, la meÌthode est simple : on observe, on photographie, on compare. Et, avec un brin de subtiliteÌ, on deÌcouvre une typologie extreÌmement deÌtailleÌe, tout en nuances, traduisant cependant deux eÌtapes du voyage, lesquelles sont parfois dissonantes.
En effet, lâobservation du veÌtement sur place renseigne sur la personnaliteÌ du voyageur et sa conception du voyage. Lâobservation du bagage, pour sa part, renseigne sur lâattitude preÌ vacancieÌre et sur les multiples meÌcanismes qui se mettent en marche deÌs lors quâil sâagit dâaffronter un deÌpart. Afin de ne pas compliquer notre analyse, nous avons meÌleÌ les deux approches.
1. LâexceÌdent de bagages des voyageurs angoisseÌs
Une premieÌre cateÌgorie facile aÌ repeÌrer se compose dâindividus aux valises boursouffleÌes, deÌbordant dâun surplus de veÌtements dont une partie se reÌveÌlera inutile.
Faisant le bonheur des compagnies aeÌriennes et de leurs surtaxes, ces voyageurs passent un temps infini aÌ vider leurs gardes robes et aÌ remplir leurs valises afin dâeÌviter toutes deÌconvenues de nature vestimentaire.
MeÌlangeant anoraks et maillots de bain, ils sont pareÌs contre tous les caprices climatiques et preÌts aÌ se couler dans tous les deÌguisements neÌcessaires aÌ une activiteÌ sportive ou culturelle, y compris celles qui sont impreÌvues.
Cette tendance obsessionnelle aÌ voyager lourdement eÌquipeÌs, se retrouve parmi des individus hommes et femmes plutoÌt angoisseÌs par les deÌparts, souvent neÌophytes en matieÌre de voyages. Mais, pas seulement ! Craignant de ne pas trouver sur place les veÌtements indispensables, et par conseÌquent de rater leurs voyages, ce sont aussi des reÌfractaires aÌ toute forme dâaventures.
Le veÌtement est une carapace dont ils ont besoin pour se proteÌger. Mieux vaut donc preÌvoir toutes les formes de carapaces ! Fortement encombreÌs, ces anxieux ont eÌgalement tendance aÌ acqueÌrir de nouveaux accessoires et veÌtements sur place, afin de ne manquer de rien.
Faisant le bonheur des compagnies aeÌriennes et de leurs surtaxes, ces voyageurs passent un temps infini aÌ vider leurs gardes robes et aÌ remplir leurs valises afin dâeÌviter toutes deÌconvenues de nature vestimentaire.
MeÌlangeant anoraks et maillots de bain, ils sont pareÌs contre tous les caprices climatiques et preÌts aÌ se couler dans tous les deÌguisements neÌcessaires aÌ une activiteÌ sportive ou culturelle, y compris celles qui sont impreÌvues.
Cette tendance obsessionnelle aÌ voyager lourdement eÌquipeÌs, se retrouve parmi des individus hommes et femmes plutoÌt angoisseÌs par les deÌparts, souvent neÌophytes en matieÌre de voyages. Mais, pas seulement ! Craignant de ne pas trouver sur place les veÌtements indispensables, et par conseÌquent de rater leurs voyages, ce sont aussi des reÌfractaires aÌ toute forme dâaventures.
Le veÌtement est une carapace dont ils ont besoin pour se proteÌger. Mieux vaut donc preÌvoir toutes les formes de carapaces ! Fortement encombreÌs, ces anxieux ont eÌgalement tendance aÌ acqueÌrir de nouveaux accessoires et veÌtements sur place, afin de ne manquer de rien.
2. Les valises bondeÌes des « fashionistas instagrameurs »
Dâautres touristes encombrent aussi leurs valises de toutes sortes de veÌtements et en changent plusieurs fois par jour. Mais, pas pour les meÌmes raisons.
Ce sont les « fashionistas » pour qui le veÌtement reveÌt une importance primordiale. Soumis aux diktats de la mode, ces speÌcialistes du total look se recrutent parmi une population treÌs conditionneÌe par les tendances marketing creÌeÌes par les marques de prĂȘt-aÌ-porter. InspireÌs par les top modeÌles, ils affichent des panoplies vestimentaires copieÌes sur les magazines et passent beaucoup de leur temps de vacances aÌ mettre au point et entretenir leurs apparences.
« Fashion addicts » inveÌteÌreÌs, ce sont, une fois sur place, des shoppers intensifs puisant dans le commerce local de nouveaux atours dont ils se reveÌtent immeÌdiatement. Ils sont souvent contraints aÌ acqueÌrir des bagages suppleÌmentaires, aussi sophistiqueÌs que possible, afin dâafficher dâembleÌe leurs diffeÌrences. Ce sont plus souvent des femmes que des hommes. Ils sont cependant marginaux. On les retrouve dans les stations dâhiver et estivales branchĂ©es.
Enfin, vous avez bien compris que ce sont des instagrameurs invétérés qui passent une partie de leur voyage à se photographier et à poster leurs photos sur leur réseau préféré, portant à son comble le narcissisme.
Ce sont les « fashionistas » pour qui le veÌtement reveÌt une importance primordiale. Soumis aux diktats de la mode, ces speÌcialistes du total look se recrutent parmi une population treÌs conditionneÌe par les tendances marketing creÌeÌes par les marques de prĂȘt-aÌ-porter. InspireÌs par les top modeÌles, ils affichent des panoplies vestimentaires copieÌes sur les magazines et passent beaucoup de leur temps de vacances aÌ mettre au point et entretenir leurs apparences.
« Fashion addicts » inveÌteÌreÌs, ce sont, une fois sur place, des shoppers intensifs puisant dans le commerce local de nouveaux atours dont ils se reveÌtent immeÌdiatement. Ils sont souvent contraints aÌ acqueÌrir des bagages suppleÌmentaires, aussi sophistiqueÌs que possible, afin dâafficher dâembleÌe leurs diffeÌrences. Ce sont plus souvent des femmes que des hommes. Ils sont cependant marginaux. On les retrouve dans les stations dâhiver et estivales branchĂ©es.
Enfin, vous avez bien compris que ce sont des instagrameurs invétérés qui passent une partie de leur voyage à se photographier et à poster leurs photos sur leur réseau préféré, portant à son comble le narcissisme.
3. Lâinsoutenable leÌgeÌreteÌ du voyageur deÌcomplexeÌ
A lâinverse, une population de voyageurs est facilement indentifiable aÌ travers lâextreÌme leÌgeÌreteÌ de son bagage : sacs aÌ dos, valises minuscules, ce type de voyageurs a deux caracteÌristiques : dâune part, le veÌtement a peu dâimportance pour lui, dâautre part, il nâentend pas sâencombrer de contraintes mateÌrielles jugeÌes inutiles (on trouve des veÌtements partout, merci la mondialisation !) et de nature aÌ deÌteÌriorer les conditions dans lesquelles il aspire aÌ voyager.
Souvent jeune, ce type de voyageur affirme aussi, aÌ travers lâimmense leÌgeÌreteÌ de son bagage, une maiÌtrise indiscutable des deÌplacements. Il est averti, autonome, aÌ lâaise en toutes situations, relativement peu exigeant en matieÌre de confort. PrivileÌgiant lâutile, il va sans dire que lâeÌleÌgance ne fait pas vraiment partie de ses preÌoccupations.
Plus souvent voyageur que voyageuse, souvent en queÌte dâeÌconomie (tarif low-cost oblige !) il sâencombre cependant volontiers de son ordinateur portable qui tient une place essentielle dans ses bagages. Les chaussures confortables sont aussi un de ses accessoires privileÌgieÌs.
Et, nâoublions pas quâil a aussi tendance aÌ revenir encore plus « light » quâaÌ lâaller car il abandonne volontiers le peu de linge dont il dispose sur place.
Mais, attention : le voyageur « light » peut aussi, au contraire, nâeÌprouver aucune difficulteÌ financieÌre. Sachant quâil aura toujours la possibiliteÌ de sâoffrir une nouvelle cravate en cas dâoubli, il cherche simplement, en prioriteÌ, lui aussi, la leÌgeÌreteÌ !
Souvent jeune, ce type de voyageur affirme aussi, aÌ travers lâimmense leÌgeÌreteÌ de son bagage, une maiÌtrise indiscutable des deÌplacements. Il est averti, autonome, aÌ lâaise en toutes situations, relativement peu exigeant en matieÌre de confort. PrivileÌgiant lâutile, il va sans dire que lâeÌleÌgance ne fait pas vraiment partie de ses preÌoccupations.
Plus souvent voyageur que voyageuse, souvent en queÌte dâeÌconomie (tarif low-cost oblige !) il sâencombre cependant volontiers de son ordinateur portable qui tient une place essentielle dans ses bagages. Les chaussures confortables sont aussi un de ses accessoires privileÌgieÌs.
Et, nâoublions pas quâil a aussi tendance aÌ revenir encore plus « light » quâaÌ lâaller car il abandonne volontiers le peu de linge dont il dispose sur place.
Mais, attention : le voyageur « light » peut aussi, au contraire, nâeÌprouver aucune difficulteÌ financieÌre. Sachant quâil aura toujours la possibiliteÌ de sâoffrir une nouvelle cravate en cas dâoubli, il cherche simplement, en prioriteÌ, lui aussi, la leÌgeÌreteÌ !
4. Les « conservateurs » : un look immuable, oĂč quâils se trouvent
Enfin, en puisant dans les valises dâune population autant feÌminine que masculine, on remarque lâeÌtonnante capaciteÌ de certains touristes aÌ refuser dâarborer dâautres codes vestimentaires que leurs codes habituels.
Portant les meÌmes oripeaux, quels que soit le contexte et la destination vers laquelle ils se deÌplacent, leurs valises, remplies plus ou moins vite, reproduisent aÌ lâidentique leur garde-robe habituelle.
Laquelle est le reflet de leur personnaliteÌ et de leur porte-monnaie. Elle peut donc eÌtre soit raffineÌe et deÌtailleÌe, voire luxueuse, soit simple et deÌpouilleÌe, soit sportive, soit stricte, soit empreinte de coquetterie, soit totalement calqueÌe sur les gravures des magazines... Mais, cette incapaciteÌ aÌ changer de peau et aÌ se couler dans le meÌme moule quel que soit le contexte, provient de 2 traits de personnalitĂ©. Lesquels ?
- Les paresseux : Soucieux de limiter au maximum leurs efforts, ils limitent par la meÌme occasion leurs preÌparatifs de voyages. Ce qui les entraiÌnent aÌ puiser dans leurs garde-robes leurs veÌtements habituels quâils portent jusquâaÌ lâusure. Partisans du moindre effort, ils sont paradoxalement des voyageurs peu soucieux de confort, flexibles, faciles aÌ contenter... Ce sont aussi ceux qui, par manque dâimagination, ont du mal aÌ se projeter « ailleurs », donc Ă sâimaginer « autre »
- Les presseÌs : Ceux-laÌ nâont tout simplement pas eu le temps de se livrer aÌ une activiteÌ quâils jugent chronophage. PresseÌs, ils bourrent leur bagage de leurs effets habituels. Une attitude preÌ-vacancieÌre qui ne se veÌrifie pas forceÌment dans leur consommation de voyages. PresseÌs au deÌpart, au point de garder leurs costumes de travail, ces vacanciers voyageurs peuvent aussi par la suite aspirer aÌ une extreÌme lenteurâŠ
SUITE : demainâŠ
Portant les meÌmes oripeaux, quels que soit le contexte et la destination vers laquelle ils se deÌplacent, leurs valises, remplies plus ou moins vite, reproduisent aÌ lâidentique leur garde-robe habituelle.
Laquelle est le reflet de leur personnaliteÌ et de leur porte-monnaie. Elle peut donc eÌtre soit raffineÌe et deÌtailleÌe, voire luxueuse, soit simple et deÌpouilleÌe, soit sportive, soit stricte, soit empreinte de coquetterie, soit totalement calqueÌe sur les gravures des magazines... Mais, cette incapaciteÌ aÌ changer de peau et aÌ se couler dans le meÌme moule quel que soit le contexte, provient de 2 traits de personnalitĂ©. Lesquels ?
- Les paresseux : Soucieux de limiter au maximum leurs efforts, ils limitent par la meÌme occasion leurs preÌparatifs de voyages. Ce qui les entraiÌnent aÌ puiser dans leurs garde-robes leurs veÌtements habituels quâils portent jusquâaÌ lâusure. Partisans du moindre effort, ils sont paradoxalement des voyageurs peu soucieux de confort, flexibles, faciles aÌ contenter... Ce sont aussi ceux qui, par manque dâimagination, ont du mal aÌ se projeter « ailleurs », donc Ă sâimaginer « autre »
- Les presseÌs : Ceux-laÌ nâont tout simplement pas eu le temps de se livrer aÌ une activiteÌ quâils jugent chronophage. PresseÌs, ils bourrent leur bagage de leurs effets habituels. Une attitude preÌ-vacancieÌre qui ne se veÌrifie pas forceÌment dans leur consommation de voyages. PresseÌs au deÌpart, au point de garder leurs costumes de travail, ces vacanciers voyageurs peuvent aussi par la suite aspirer aÌ une extreÌme lenteurâŠ
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Journaliste, consultante, confĂ©renciĂšre, Josette Sicsic observe depuis plus de 25 ans, les mutations du monde afin dâen analyser les consĂ©quences sur le secteur du tourisme.
AprĂšs avoir dĂ©veloppĂ© pendant plus de 20 ans le journal Touriscopie, elle est toujours sur le pont de lâactualitĂ© oĂč elle dĂ©code le prĂ©sent pour prĂ©voir le futur. Sur le site www.tourmag.com, rubrique Futuroscopie, elle publie plusieurs fois par semaine les articles prospectifs et analytiques.
Contact : 06 14 47 99 04
Mail : touriscopie@gmail.com
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