Si les partenaires distributeurs pourraient se retrouver en mauvais posture, il en est de même pour les tour-opérateurs - DR : Thomas Cook
C'est la gueule de bois pour l'industrie touristique, le coup de massue...
Les pourparlers de la dernière chance ont livré leur verdict cette nuit : Thomas Cook va cesser ses activités.
Le week-end marathon aura donc débouché sur une issue fatale.
Les dirigeants n'ont pu obtenir les 200 millions de livres qui devaient éviter la banqueroute et mener à de nouvelles discussions en vue de la recapitalisation du groupe par le chinois Fosun.
"Malgré des efforts considérables, ces discussions n’ont pas abouti à un accord", indique le groupe dans un communiqué, précisant que le conseil d’administration de la société "n’avait pas d’autre choix que de prendre des mesures pour engager la liquidation obligatoire avec effet immédiat".
"Je regrette profondément, ainsi que le reste du conseil d’administration, que nous n’ayons pas réussi trouver une solution. Je souhaite m'excuser auprès de nos millions de clients et de nos milliers d'employés, de nos fournisseurs et de nos partenaires qui nous soutiennent depuis de nombreuses années." a déclaré Peter Fankhauser, Chief Executive of Thomas Cook.
AlixPartners et KPMG ont été nommés administrateurs des différentes filiales du groupe.
Cette nouvelle est un véritable séisme pour l'industrie touristique au Royaume-Uni, en Europe mais aussi en France.
Cette entreprise emblématique du voyage, créée il y a 178 ans, emploie aujourd’hui plus de 21 000 personnes dans le monde dont 9 000 en Grande-Bretagne et possède un réseau de distribution de 544 agences de voyages.
En France, sa filiale compte 176 points de vente intégrés et un tour-opérateur Jet tours, revendu par l'ensemble du réseau de distribution. Autant de salariés laissés ce matin dans l'incertitude, quant à leur avenir qui s'inscrit désormais en pointillé.
Les pourparlers de la dernière chance ont livré leur verdict cette nuit : Thomas Cook va cesser ses activités.
Le week-end marathon aura donc débouché sur une issue fatale.
Les dirigeants n'ont pu obtenir les 200 millions de livres qui devaient éviter la banqueroute et mener à de nouvelles discussions en vue de la recapitalisation du groupe par le chinois Fosun.
"Malgré des efforts considérables, ces discussions n’ont pas abouti à un accord", indique le groupe dans un communiqué, précisant que le conseil d’administration de la société "n’avait pas d’autre choix que de prendre des mesures pour engager la liquidation obligatoire avec effet immédiat".
"Je regrette profondément, ainsi que le reste du conseil d’administration, que nous n’ayons pas réussi trouver une solution. Je souhaite m'excuser auprès de nos millions de clients et de nos milliers d'employés, de nos fournisseurs et de nos partenaires qui nous soutiennent depuis de nombreuses années." a déclaré Peter Fankhauser, Chief Executive of Thomas Cook.
AlixPartners et KPMG ont été nommés administrateurs des différentes filiales du groupe.
Cette nouvelle est un véritable séisme pour l'industrie touristique au Royaume-Uni, en Europe mais aussi en France.
Cette entreprise emblématique du voyage, créée il y a 178 ans, emploie aujourd’hui plus de 21 000 personnes dans le monde dont 9 000 en Grande-Bretagne et possède un réseau de distribution de 544 agences de voyages.
En France, sa filiale compte 176 points de vente intégrés et un tour-opérateur Jet tours, revendu par l'ensemble du réseau de distribution. Autant de salariés laissés ce matin dans l'incertitude, quant à leur avenir qui s'inscrit désormais en pointillé.
150 000 clients britanniques à rapatrier et 10 000 Français
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600 000 touristes clients du voyagiste se trouvent un peu partout dans le monde et vont devoir être rapatriés.
Le Gouvernement anglais avait pris ses précautions ce week-end en organisant, sans attendre le résultat des discussions, un méga plan de rapatriement.
Ce dernier a été conclu avec différents transporteurs aériens pour pouvoir rapatrier les 150 000 clients britanniques de Thomas Cook éparpillés dans le monde.
Selon les estimations de Jean-Pierre Mas, le président des Entreprises du Voyage cité par le Figaro 10 000 touristes français pourraient aussi rester bloqués à l'étranger.
Mais au-delà des consommateurs, c'est aussi toute la chaîne de prestataires qui pourrait mettre un genou à terre.
L'épisode qui s'est déroulé ce week-end à l'hôtel Les Orangers à Hammamet illustre bien la tension qui va suivre cette défaillance.
L'établissement a retenu un temps des vacanciers britanniques clients de Thomas Cook pour leur demander de régler les sommes dues par le tour-opérateur.
Le Gouvernement anglais avait pris ses précautions ce week-end en organisant, sans attendre le résultat des discussions, un méga plan de rapatriement.
Ce dernier a été conclu avec différents transporteurs aériens pour pouvoir rapatrier les 150 000 clients britanniques de Thomas Cook éparpillés dans le monde.
Selon les estimations de Jean-Pierre Mas, le président des Entreprises du Voyage cité par le Figaro 10 000 touristes français pourraient aussi rester bloqués à l'étranger.
Mais au-delà des consommateurs, c'est aussi toute la chaîne de prestataires qui pourrait mettre un genou à terre.
L'épisode qui s'est déroulé ce week-end à l'hôtel Les Orangers à Hammamet illustre bien la tension qui va suivre cette défaillance.
L'établissement a retenu un temps des vacanciers britanniques clients de Thomas Cook pour leur demander de régler les sommes dues par le tour-opérateur.
Des défaillances en cascade
Les professionnels français que nous avons joints dimanche 22 septembre 2019 redoutent un effet domino.
Jean-Pierre Mas, qui s'est aussi exprimé sur France Info, prédisait qu'une faillite serait "un coup de tonnerre, parce que cela ne s'est jamais produit", mais aussi car cela ébranlerait "l'ensemble de la profession".
Un franchisé nous confiait : "je ne sais pas si je pourrais me relever d'une faillite de Thomas Cook. Le dossier XL Airways me coûte déjà beaucoup d'argent, je ne sais pas ce qu'il adviendra avec une défaillance supplémentaire.
Les groupes, les dossiers Jet tours à reprotéger, cela va être très compliqué", nous expliquait-il, angoissé dans l'attente du verdict.
Si les partenaires distributeurs pourraient se retrouver en mauvais posture, il en est de même pour les tour-opérateurs.
Les représentants et directeurs commerciaux de plusieurs voyagistes s'inquiétaient des dossiers en cours avec le réseau de distribution maison de Thomas Cook France. Selon nos informations, pour certains TO, la note pourrait s'approcher des 2 millions d'euros.
"Cette faillite pourrait engendrer des défaillances en cascade", nous confiait ce patron de mini-réseau.
Un sentiment partagé par un observateur du secteur : "si le pire arrive, les conséquences seraient colossales, il y a plusieurs tour-opérateurs qui ne pourront pas supporter de ne pas être payés par Thomas Cook".
L'APST pourrait également se retrouver en première ligne, avec la prise en charge des clients directs de la filiale française.
Au-delà de ce séisme, c'est aussi le paysage touristique européen qui en serait définitivement modifié... et la marque Thomas Cook, marquée aux yeux du grand public pour quelques temps au moins...
Jean-Pierre Mas, qui s'est aussi exprimé sur France Info, prédisait qu'une faillite serait "un coup de tonnerre, parce que cela ne s'est jamais produit", mais aussi car cela ébranlerait "l'ensemble de la profession".
Un franchisé nous confiait : "je ne sais pas si je pourrais me relever d'une faillite de Thomas Cook. Le dossier XL Airways me coûte déjà beaucoup d'argent, je ne sais pas ce qu'il adviendra avec une défaillance supplémentaire.
Les groupes, les dossiers Jet tours à reprotéger, cela va être très compliqué", nous expliquait-il, angoissé dans l'attente du verdict.
Si les partenaires distributeurs pourraient se retrouver en mauvais posture, il en est de même pour les tour-opérateurs.
Les représentants et directeurs commerciaux de plusieurs voyagistes s'inquiétaient des dossiers en cours avec le réseau de distribution maison de Thomas Cook France. Selon nos informations, pour certains TO, la note pourrait s'approcher des 2 millions d'euros.
"Cette faillite pourrait engendrer des défaillances en cascade", nous confiait ce patron de mini-réseau.
Un sentiment partagé par un observateur du secteur : "si le pire arrive, les conséquences seraient colossales, il y a plusieurs tour-opérateurs qui ne pourront pas supporter de ne pas être payés par Thomas Cook".
L'APST pourrait également se retrouver en première ligne, avec la prise en charge des clients directs de la filiale française.
Au-delà de ce séisme, c'est aussi le paysage touristique européen qui en serait définitivement modifié... et la marque Thomas Cook, marquée aux yeux du grand public pour quelques temps au moins...
Quelles mesures pour les clients sur place ?
Sur son site, la Civil Aviation Authority (CAA) précise que "tous les séjours et vols fournis par Thomas Cook ont été annulés" et que toutes les agences de voyages "ont également fermé leurs portes".
"Le gouvernement et l'autorité de l'aviation civile travaillent maintenant de concert pour faire tout ce qui est en leur pouvoir pour aider les passagers à rentrer au Royaume-Uni avec Thomas Cook entre le 23 septembre et le 6 octobre 2019".
Plus d'informations sur thomascook.caa.co.uk/
"Le gouvernement et l'autorité de l'aviation civile travaillent maintenant de concert pour faire tout ce qui est en leur pouvoir pour aider les passagers à rentrer au Royaume-Uni avec Thomas Cook entre le 23 septembre et le 6 octobre 2019".
Plus d'informations sur thomascook.caa.co.uk/
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