Le 26 décembre 2004, une vague de 9 à 10 mètres envahissait la plage de Khao Lak sur laquelle se trouvait implanté l'hôtel Sofitel Magic Lagoon @Youtube
C’est à 7h56, heure locale, le lendemain du jour de Noël, le 26 décembre 2004, qu’un séisme se produit au large de l’Indonésie.
Quelques heures plus tard, la France se réveille horrifiée à la vue des images de ce tsunami dévastateur qui a fracassé les côtes de l’océan Indien entraînant sur son passage, on l’apprendra quelques semaines plus tard, la mort ou disparition de plus de 250 000 personnes, dont 170 000 en Indonésie, 31 000 au Sri Lanka, 16 400 en Inde et 5 400 en Thaïlande.
Suivent, dans ce bilan macabre, les Maldives avec une centaine de morts, la Malaisie et la Birmanie, une soixantaine et le Bangladesh avec deux morts. En Afrique orientale, plus de 300 morts sont recensées, principalement en Somalie.
Si cette première catastrophe du siècle plonge le monde dans la sidération, c’est aussi parce qu’elle se déroule pendant les vacances de Noël, dans des endroits très fréquentés par les touristes du monde entier, en Thaïlande, Sri Lanka ou Indonésie.
Qui, dans le monde et en particulier chez les acteurs du tourisme, n’est alors pas estomaqué et bouleversé par ces vidéos qui défilent en boucle sur les chaînes d’information où l’on voit cette vague, grâce aux films des témoins de l’évènement, détruire lentement tout sur son passage ?
Les visiteurs abasourdis par le choc se montrent reconnaissants envers les populations locales, notamment les Thaïlandais : « les gens s’arrêtent sur la route, prennent des touristes dans leurs camionnettes, témoigne une Française qui séjournait dans un établissement hôtelier de Khao Lak, ville balnéaire meurtrie. Ils ont tout perdu, mais ils nous apportent de la nourriture, ils portent des étrangers blessés ».
Quelques heures plus tard, la France se réveille horrifiée à la vue des images de ce tsunami dévastateur qui a fracassé les côtes de l’océan Indien entraînant sur son passage, on l’apprendra quelques semaines plus tard, la mort ou disparition de plus de 250 000 personnes, dont 170 000 en Indonésie, 31 000 au Sri Lanka, 16 400 en Inde et 5 400 en Thaïlande.
Suivent, dans ce bilan macabre, les Maldives avec une centaine de morts, la Malaisie et la Birmanie, une soixantaine et le Bangladesh avec deux morts. En Afrique orientale, plus de 300 morts sont recensées, principalement en Somalie.
Si cette première catastrophe du siècle plonge le monde dans la sidération, c’est aussi parce qu’elle se déroule pendant les vacances de Noël, dans des endroits très fréquentés par les touristes du monde entier, en Thaïlande, Sri Lanka ou Indonésie.
Qui, dans le monde et en particulier chez les acteurs du tourisme, n’est alors pas estomaqué et bouleversé par ces vidéos qui défilent en boucle sur les chaînes d’information où l’on voit cette vague, grâce aux films des témoins de l’évènement, détruire lentement tout sur son passage ?
Les visiteurs abasourdis par le choc se montrent reconnaissants envers les populations locales, notamment les Thaïlandais : « les gens s’arrêtent sur la route, prennent des touristes dans leurs camionnettes, témoigne une Française qui séjournait dans un établissement hôtelier de Khao Lak, ville balnéaire meurtrie. Ils ont tout perdu, mais ils nous apportent de la nourriture, ils portent des étrangers blessés ».
Les acteurs du tourisme se mobilisent
En France, très vite, le Snav et le Ceto, ancêtres des Entreprises du Voyage et du Seto, s’organisent pour faire face à cette crise sans précédent, encore plus compliquée à gérer que celle générée par les attentats du 11 Septembre.
En quelques jours, tous les clients « forfaits » du Ceto - près de 2 000 sont « recensés, répertoriés, rapatriés ».
Pour Philippe Demonchy, porte-parole du syndicat, qui témoigne dans une édition spéciale du Quotidien du Tourisme d'« un travail considérable » qui, déjà, permet d’affirmer que « l’achat d’un forfait équivaut à un suivi ».
Un argument qui sera bien souvent repris lors de nouvelles crises comme celles du consécutives à l’éruption du volcan Eyjafjöll, qui entraînera la fermeture du ciel aérien au printemps 2010 .
René-Marc Chikli, alors président du Ceto, souligne « ressentir pour une fois une grande solidarité entre producteurs et distributeurs » et même « une véritable association Snav-Ceto ».
Richard Vainopoulos, président de TourCom, ne dit pas autre chose : « Le Ceto a été parfait dans la gestion de cette tragédie. En communiquant beaucoup, en se montrant rassurant, notamment dans la presse, en mettant des numéros de téléphone à disposition, il a adopté la bonne attitude ».
En quelques jours, tous les clients « forfaits » du Ceto - près de 2 000 sont « recensés, répertoriés, rapatriés ».
Pour Philippe Demonchy, porte-parole du syndicat, qui témoigne dans une édition spéciale du Quotidien du Tourisme d'« un travail considérable » qui, déjà, permet d’affirmer que « l’achat d’un forfait équivaut à un suivi ».
Un argument qui sera bien souvent repris lors de nouvelles crises comme celles du consécutives à l’éruption du volcan Eyjafjöll, qui entraînera la fermeture du ciel aérien au printemps 2010 .
René-Marc Chikli, alors président du Ceto, souligne « ressentir pour une fois une grande solidarité entre producteurs et distributeurs » et même « une véritable association Snav-Ceto ».
Richard Vainopoulos, président de TourCom, ne dit pas autre chose : « Le Ceto a été parfait dans la gestion de cette tragédie. En communiquant beaucoup, en se montrant rassurant, notamment dans la presse, en mettant des numéros de téléphone à disposition, il a adopté la bonne attitude ».
Les tour-opérateurs sur le qui-vive
Jean-Paul Chantraine, président d’Asia, se donne comme priorité immédiate de retrouver tous ses clients avant de se lancer dans un deuxième combat, « éviter l’amalgame entre les zones sinistrées et les autres ».
Et d’expliquer : « tous ces pays vont avoir besoin de nous. Leurs économies étant basées sur le tourisme, il va leur falloir des devises. Certains clients l’ont compris et n’hésitent pas à réserver un circuit en Thaïlande, en Birmanie, en Inde, au Vietnam et Chine… quand d’autres annulent ».
Christian Rochette, directeur de la communication du groupe Nouvelles Frontières, témoigne quant à lui de sa surprise : « malgré l’ampleur du drame, certains clients ont souhaité poursuivre leurs vacances, ce fut le cas de personnes parties à la découverte des merveilles culturelles du Sri Lanka ou de Thaïlande et qui n’avaient pas ou peu prévu d’extensions balnéaires par la suite ».
« Même si certaines zones ont été peu touchées, il serait indécent de faire partir les clients. Les images de Khao Lak sont terribles. Mais elles le sont toutes.
Tant que le tsunami sera dans les journaux, les annulations resteront élevées », expliquait René-Marc Chikli dans TourMaG.com. Il faudra en fait bien deux ans pour que tous ces pays endeuillés par ce tsunami retrouvent tous leurs visiteurs.
Et d’expliquer : « tous ces pays vont avoir besoin de nous. Leurs économies étant basées sur le tourisme, il va leur falloir des devises. Certains clients l’ont compris et n’hésitent pas à réserver un circuit en Thaïlande, en Birmanie, en Inde, au Vietnam et Chine… quand d’autres annulent ».
Christian Rochette, directeur de la communication du groupe Nouvelles Frontières, témoigne quant à lui de sa surprise : « malgré l’ampleur du drame, certains clients ont souhaité poursuivre leurs vacances, ce fut le cas de personnes parties à la découverte des merveilles culturelles du Sri Lanka ou de Thaïlande et qui n’avaient pas ou peu prévu d’extensions balnéaires par la suite ».
« Même si certaines zones ont été peu touchées, il serait indécent de faire partir les clients. Les images de Khao Lak sont terribles. Mais elles le sont toutes.
Tant que le tsunami sera dans les journaux, les annulations resteront élevées », expliquait René-Marc Chikli dans TourMaG.com. Il faudra en fait bien deux ans pour que tous ces pays endeuillés par ce tsunami retrouvent tous leurs visiteurs.
La profession fait preuve de générosité
Les réseaux d’agences font quant à eux immédiatement preuve de générosité.
Afat Voyages lance une opération « collecte de fonds » et 50 euros par licence sont automatiquement prélevés et versés à la Croix-Rouge. Selectour collecte 30 000 euros à ses adhérents, reversés aussi à la Croix-Rouge, organisme choisi par le Snav.
En juin 2005, pour sa première assemblée organisée en dehors de France, le Cediv choisit de s’envoler vers le Sri Lanka : « nous ne voulions pas seulement nous contenter d’envoyer un chèque pour se donner bonne conscience, nous voulions nous engager dans un véritable projet. »
Un projet qui se réalise avec la création de l’association « Reconstruire & Vivre » pour laquelle le Cediv a tout de suite adhéré.
Dans un peu plus d’an, le monde commémora les 20 ans de cette catastrophe. Que retenir, sinon qu’il faut vite s’enfuir quand la mer se retire d’un seul coup et, surtout, le formidable élan de solidarité et de générosité dont l’humanité sait se montrer capable comme, malheureusement, c’est aujourd’hui le cas, en Turquie et en Syrie, endeuillées à leur tour par ces imprévisibles tremblements de terre.
Afat Voyages lance une opération « collecte de fonds » et 50 euros par licence sont automatiquement prélevés et versés à la Croix-Rouge. Selectour collecte 30 000 euros à ses adhérents, reversés aussi à la Croix-Rouge, organisme choisi par le Snav.
En juin 2005, pour sa première assemblée organisée en dehors de France, le Cediv choisit de s’envoler vers le Sri Lanka : « nous ne voulions pas seulement nous contenter d’envoyer un chèque pour se donner bonne conscience, nous voulions nous engager dans un véritable projet. »
Un projet qui se réalise avec la création de l’association « Reconstruire & Vivre » pour laquelle le Cediv a tout de suite adhéré.
Dans un peu plus d’an, le monde commémora les 20 ans de cette catastrophe. Que retenir, sinon qu’il faut vite s’enfuir quand la mer se retire d’un seul coup et, surtout, le formidable élan de solidarité et de générosité dont l’humanité sait se montrer capable comme, malheureusement, c’est aujourd’hui le cas, en Turquie et en Syrie, endeuillées à leur tour par ces imprévisibles tremblements de terre.
Le poignant témoignage d’un ex-collaborateur de TourMaG.com : « J’ai cru ma dernière heure arrivée »
Jean-Louis Caccomo, universitaire, a vécu le cauchemar du tsunami en Thaïlande, sur l’île de Kho Phi Phi où il était en vacances.
A son retour, il avait tenu à témoigner par le biais d’un courrier dans les colonnes de TourMaG.com pour lequel il avait collaboré :
« Le 26 décembre, à 8h du matin, le tremblement de terre nous réveille. En quelques instants, ce fut le désastre quand la vague s'est abattue sur la plage (10h). Par bonheur, nous n'étions pas sur la plage mais cela s'est joué à 5 minutes.
Robin, mon fils, a été très courageux. Quand la vague est arrivée, nous n'avions aucune info, aucune alerte... et les gens couraient. Ils nous disaient de quitter l'hôtel, de tout abandonner les bagages.
Alors, nous avons couru vers les hauteurs pour atteindre le sommet de la montagne située a l'intérieur de l'île (12h). Il y avait la panique car nous pensions qu'une seconde vague était derrière nous ; mais nous n'avions aucune idée de son importance.
Des touristes ont tout perdu. Des familles séparées. On a passé toute la nuit sur le sommet sans savoir si cela allait recommencer. Le bruit des serpents dans la nuit affolait les gens qui criaient "i[water, water" pensant que l'eau avait atteint le sommet. Par trois fois dans la nuit, la panique a saisi la foule sur la colline et les gens ont bondi dans les arbres.
J'ai cru mon heure arrivée, et je me maudissais d'avoir emmené ma famille dans cette galère. Les Thaï redoutaient une autre vague plus grande. L'attente fut stressante tandis que des hélicoptères de l'armée sillonnaient le ciel pratiquement toute la nuit.]i
Au petit matin (6h30), nous sommes redescendus dans la baie dévastée. Les hôtels et les magasins déchiquetés. Des corps par terre, des gens qui pleurent... On a eu une chance fantastique. Nous avons été évacués par bateau (15h) à Phuket et l'université nous a récupéré.
Nous sommes bien vivants... mais le choc psychologique commence seulement maintenant que nous voyons les images à la télévision et que nous prenons conscience de l'émotion dans nos familles et nos amis.
Je suis maintenant à Perpignan et tellement heureux de reprendre la routine, que nous cherchons tous à fuir en temps normal. Elle est finalement un ingrédient du bonheur mais nous le voyons pas...
A son retour, il avait tenu à témoigner par le biais d’un courrier dans les colonnes de TourMaG.com pour lequel il avait collaboré :
« Le 26 décembre, à 8h du matin, le tremblement de terre nous réveille. En quelques instants, ce fut le désastre quand la vague s'est abattue sur la plage (10h). Par bonheur, nous n'étions pas sur la plage mais cela s'est joué à 5 minutes.
Robin, mon fils, a été très courageux. Quand la vague est arrivée, nous n'avions aucune info, aucune alerte... et les gens couraient. Ils nous disaient de quitter l'hôtel, de tout abandonner les bagages.
Alors, nous avons couru vers les hauteurs pour atteindre le sommet de la montagne située a l'intérieur de l'île (12h). Il y avait la panique car nous pensions qu'une seconde vague était derrière nous ; mais nous n'avions aucune idée de son importance.
Des touristes ont tout perdu. Des familles séparées. On a passé toute la nuit sur le sommet sans savoir si cela allait recommencer. Le bruit des serpents dans la nuit affolait les gens qui criaient "i[water, water" pensant que l'eau avait atteint le sommet. Par trois fois dans la nuit, la panique a saisi la foule sur la colline et les gens ont bondi dans les arbres.
J'ai cru mon heure arrivée, et je me maudissais d'avoir emmené ma famille dans cette galère. Les Thaï redoutaient une autre vague plus grande. L'attente fut stressante tandis que des hélicoptères de l'armée sillonnaient le ciel pratiquement toute la nuit.]i
Au petit matin (6h30), nous sommes redescendus dans la baie dévastée. Les hôtels et les magasins déchiquetés. Des corps par terre, des gens qui pleurent... On a eu une chance fantastique. Nous avons été évacués par bateau (15h) à Phuket et l'université nous a récupéré.
Nous sommes bien vivants... mais le choc psychologique commence seulement maintenant que nous voyons les images à la télévision et que nous prenons conscience de l'émotion dans nos familles et nos amis.
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"25 ANS" - LES INITIATIVES QUI ONT COMPTÉ
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