FlixBus a transporté 5,2 millions de passagers en 2017 en France (+60%) et espère toujours devenir rentable cette année © DR FlixBus
"On demande juste une concurrence qui soit saine et équitable", nous explique Yvan Lefranc-Morin, directeur général France de FlixBus, société née en février 2013 à Munich. "Aujourd'hui, en France on est très, très loin de ce cas de figure", s'emporte-t-il.
Alors que la filiale française présentait, mardi 13 février à Paris, d'excellents résultats sur son exercice 2017, le dirigeant est revenu, violemment, sur la situation "scandaleuse" de concurrence avec OuiBus, la branche autocar de la SNCF.
"On voudrait s'assurer dans un premier temps de faire passer le message au gouvernement. Partout ailleurs en Europe, on a jamais fait face à une situation semblable", explique-t-il, interrogé sur d'éventuels recours en justice. "Mais on étudie toutes les options pour contrer cette situation. Il est évident qu'on ne va pas rester les bras croisés".
Alors que la filiale française présentait, mardi 13 février à Paris, d'excellents résultats sur son exercice 2017, le dirigeant est revenu, violemment, sur la situation "scandaleuse" de concurrence avec OuiBus, la branche autocar de la SNCF.
"On voudrait s'assurer dans un premier temps de faire passer le message au gouvernement. Partout ailleurs en Europe, on a jamais fait face à une situation semblable", explique-t-il, interrogé sur d'éventuels recours en justice. "Mais on étudie toutes les options pour contrer cette situation. Il est évident qu'on ne va pas rester les bras croisés".
Infrastructures "indignes" et "pertes illimitées"
Autres articles
-
Sabre : premier GDS à distribuer Ouigo 🔑
-
Eté 2024 : les billets TGV INOUI, OUIGO et Intercités en vente dès le 13 mars
-
Billets de train : les distributeurs réclament une concurrence équitable
-
SNCF : Magali Patay nommée directrice du cabinet de Jean-Pierre Farandou
-
Grève SNCF : des perturbations à prévoir pour Noël
2 points cristallisent en particulier les tensions chez FlixBus. D'abord, les problèmes liées aux infrastructures. "Il y a énormément de cas où nous nous arrêtons devant des gares SNCF. Les autorisations sont longues à avoir et il y a toujours des complications".
Le jeune dirigeant cite en exemple la situation à Paris. Si sa société opérait avant au départ de la gare routière de la Porte Maillot, la mairie l'a brusquement sommée de s'installer à la gare routière de "Bercy-Seine", "une gare indescriptible, au fond d'un parc, derrière un champ de boue, dans des conditions d'accès indignes", d'après le directeur général.
Ironie de la situation, OuiBus est, elle, basée à la toute proche gare de Bercy. "Pour eux, la situation est très confortable. On aimerait que tous les opérateurs soient logés à la même enseigne".
Ensuite, le transporteur privé dénonce le statut d'entreprise public dont bénéficie la SNCF, qui lui aurait permis d'éponger 180 millions d'euros de pertes cumulées entre son lancement en 2012 et fin 2017. D'après les quelques chiffres fournis par la SNCF, OuiBus aurait transporté, entre 2015 et 2017, environ 5 millions de voyageurs.
"C'est totalement délirant. Pas qu'ils soient une entreprise publique, mais qu'il dispose de financements illimités. Il n'y a aucune limite à leurs pertes", s'emporte Yvan Lefranc-Morin.
Il ajoute : "En fait, on recrée toutes les conditions pour qu'un monopole sur le marché s'établisse à nouveau".
Le jeune dirigeant cite en exemple la situation à Paris. Si sa société opérait avant au départ de la gare routière de la Porte Maillot, la mairie l'a brusquement sommée de s'installer à la gare routière de "Bercy-Seine", "une gare indescriptible, au fond d'un parc, derrière un champ de boue, dans des conditions d'accès indignes", d'après le directeur général.
Ironie de la situation, OuiBus est, elle, basée à la toute proche gare de Bercy. "Pour eux, la situation est très confortable. On aimerait que tous les opérateurs soient logés à la même enseigne".
Ensuite, le transporteur privé dénonce le statut d'entreprise public dont bénéficie la SNCF, qui lui aurait permis d'éponger 180 millions d'euros de pertes cumulées entre son lancement en 2012 et fin 2017. D'après les quelques chiffres fournis par la SNCF, OuiBus aurait transporté, entre 2015 et 2017, environ 5 millions de voyageurs.
"C'est totalement délirant. Pas qu'ils soient une entreprise publique, mais qu'il dispose de financements illimités. Il n'y a aucune limite à leurs pertes", s'emporte Yvan Lefranc-Morin.
Il ajoute : "En fait, on recrée toutes les conditions pour qu'un monopole sur le marché s'établisse à nouveau".
5,2 millions de passagers en 2017
Malgré tout, FlixBus indique avoir atteint ses objectifs de croissance, en termes de pax comme d'offre proposée.
En 2017, 5,2 millions de personnes (+60% par rapport à 2016) ont emprunté les 90 lignes (+80%) de Flixbus, qui relient plus de 180 arrêts (+50%). Plus de 80% des départements français sont aujourd'hui couverts, précise la société dans un communiqué.
Loin de vouloir s'arrêter là, elle compte cette année atteindre les 230 villes desservies, soit le double qu'en 2016. Le tout en promettant la création de 400 nouveaux empois, via ses partenariats avec des autocaristes locaux.
Parmi les ouvertures prévues ce printemps se trouvent par exemple un Paris-Saint Etienne, de nuit, ou un Paris-Copenhague.
Est-ce que cela suffira à l'entreprise allemande pour atteindre une rentabilité prévue en France pour 2018 ? Pas sur, mais l'objectif reste "toujours d'actualité, sous réserve que la concurrence soit respectée", conclut la direction.
En 2017, 5,2 millions de personnes (+60% par rapport à 2016) ont emprunté les 90 lignes (+80%) de Flixbus, qui relient plus de 180 arrêts (+50%). Plus de 80% des départements français sont aujourd'hui couverts, précise la société dans un communiqué.
Loin de vouloir s'arrêter là, elle compte cette année atteindre les 230 villes desservies, soit le double qu'en 2016. Le tout en promettant la création de 400 nouveaux empois, via ses partenariats avec des autocaristes locaux.
Parmi les ouvertures prévues ce printemps se trouvent par exemple un Paris-Saint Etienne, de nuit, ou un Paris-Copenhague.
Est-ce que cela suffira à l'entreprise allemande pour atteindre une rentabilité prévue en France pour 2018 ? Pas sur, mais l'objectif reste "toujours d'actualité, sous réserve que la concurrence soit respectée", conclut la direction.