Frais GDS : Lufthansa s'en sort gagnant

En matière de vente de billets, Lufthansa semble avoir trouvé une stratégie gagnante.

En marge d'une conférence de presse donnée à Paris jeudi 21 septembre 2017, Michael Goor, directeur des ventes France, et Boris Ogursky, directeur de la communication du groupe aérien allemand, ont expliqué que, deux ans après avoir mis en place une surtaxe sur les billets achetés via GDS, la compagnie allemande ne notait pas de baisse des ventes via ce canal.

Mieux, ils parlent d'une année financière record pour le groupe Lufthansa, chiffrant les bénéfices à 1,7 milliard d'euros.

"Un chiffre que nous allons au moins égaler en 2017 où nous prévoyons une croissance de 5%", précise Michael Goor.

Cette année, le transporteur a également augmenté ses capacités de 5% au niveau mondial.

"2 ans après avoir mis en place la taxe GDS, nous ne notons aucun changement sur nos chiffre de ventes via ce canal", ajoute le directeur des ventes en France. Il parle de "seemless changement".

Une stratégie complètement fructueuse pour Lufthansa donc, dont les dirigeants préfèrent parler de "modernisation des méthodes de vente pour mettre tous les canaux de distribution au même niveau" plutôt que d'exclusion de la distribution, et se voient comme des "précurseurs".

En septembre 2015, la compagnie allemande avait été la première à instaurer des frais supplémentaires pour les réservations passées via GDS, décision qui avait provoqué un tollé dans la profession. Depuis, plusieurs compagnies ont suivi : Ukraine Int., British Airways, ou encore Iberia.

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Si le montant de cette taxe n'est pas amené à évoluer, les allemands souhaitent continuer dans leur stratégie de pousser la vente directe. "Finalement, nous faisons ça pour le client", souligne Michael Goor.

Dans le reste des chantiers en cours, Lufthansa Group teste et développe de nouvelles offres directement adressées à ses passagers, s'appuyant dans ce but sur son "Innovation hub", un incubateur de start-up maison qui réunit 300 entreprises à Berlin.

La première compagnie allemande investit d'ailleurs près de 500 millions d'euros d'ici à 2020 dans la digitalisation et la personnalisation de ses services.

Parmi les nouveautés en la matière : un "flightpass" (un abonnement de vols annuel proposé dans un premier temps chez Swiss Air), un système d'auto-indemnisation pour les retards et les problèmes de bagages, un chat-bot de réservation de vols sur Messenger, ou encore l'extension des réseaux wi-fi à bord de tous les vols court-courriers.

Alors que les noms des repreneurs de son principal concurrent en Allemagne, Airberlin, devraient être connus le 25 septembre, le groupe Lufthansa fait figure de favori.

"Nous avons soumis une offre, mais nous avons pour consigne de ne pas en divulguer les modalités tout de suite", indique Michael Gloor.

Mercredi 20 septembre 2017, cependant, Carsten Spohr, président du directoire, a précisé que l'offre de Lufthansa sur les actifs d'Air Berlin visait avant tout les 38 avions qu'elle lui loue déjà.

300 destinations dans 100 pays

647 vols hebdomadaires au départ de 13 aéroports français (ouverture de Nantes-Munich et de Bordeaux-Frankfort en 2017)

124 000 salariés

600 avions

109 millions de passagers transportés en 2016

4 partenariats de joint-venture : Ana, Air Canada, United Airlines et Air China.