Marrakech où la Bretagne , Les touristes français semblent avoir fait leur choix.
Les sacro-saintes vacances estivales des Français en France auraient-elles vécu ? Selon les chiffres du Cercle d’Etudes des tour opérateurs (Ceto), l’Hexagone qui occupe la 1ère place dans le trafic des 50 TO membres de l’association avec 512 442 clients, serait à la traîne dans les réservations cet été avec un retard d’environ 2 %.
Un retard à l’allumage que confirme la publication de l’enquête réalisée par Odit France (regroupement de l’ONT et de l’AFIT) et la Fédération des OT (Fnotsi) qui « fait état d’une stabilité en global » avec des « baisses de réservations constatées dans des régions qui font habituellement le plein. »
Selon le cabinet d’experts Protourisme dans un rapport publié aujourd’hui, les réservations pour l’été seraient en retard de 8 % au 10 juin. Il parle même d’un mois de juillet « très mauvais ». L’enquête Odit/Fnotsi révèle par ailleurs « un net recul de la fréquentation sur le littoral breton et l’arc Atlantique, en Alsace et dans le Massif Central. »
Plus de forfaits Maghreb que France
Protourisme explique que de nombreuses régions seraient très en retard comme la Dordogne, la Bretagne, la Corse et le Massif Central avec déficits de réservation de 10 à 15 %. Les gîtes, pourtant une valeur sûre de l’offre touristique, accusent une baisse des réservations proche de 10 % avec des pointes à 15 % pour les meublés. Un constat confirmé d’ailleurs par les Gîtes de France.
Mais comme l’a rappelé René Marc Chikli, « les Français partiront quand même ». Certes oui, mais plus en France. Si l’on se tient au chiffres du Ceto, alors que la France réalise près de 20 % du trafic des TO, son volume d’affaires n’est que de 191 M€…soit à peine plus de 10 % du total…quand le Maroc et Tunisie en font presque 14 % avec 251 M€.
Et avec des taux de progression qui n’ont rien de comparable : + 1,5 % pour la France cet hiver contre + 24,7 % pour le Maroc et + 17,1 % pour la Tunisie.
Les produits chers ne se vendent plus
Problème de pouvoir d’achat, revenus en baisses ou arbitrages budgétaires, sans doute la France et ses atouts n’a pas pesé lourd dans la balance. D’autant plus qu’avec le net, les comparaisons sont grandement facilitées. Dans ce combat, il est parfois plus avantageux de partir à l’étranger avec un soleil assuré que de rester en France et se payer les bouchons du tunnel sous Fourvière à Lyon.
Selon le rapport de Protourisme, les produits d’entrée de gamme se sont très bien vendus et, fait inhabituel, c’est la première fois qu’il reste autant de produits chers sur le marché alors que, d’habitude, ils partent les premiers.
Concurrence accrue des destinations « all inclusive » du Bassin Méditerranéen qui brise (enfin ?) l’insubmersible modèle français des vacances estivales ou prise de conscience d’un consommateur qui ne veut plus payer le prix fort et recherche désormais le « juste prix » ?
Sans doute un peu des deux. Mais si les vacances d’été dans l’hexagone veulent encore avoir de beaux jours devant elles, c’est tout un repositionnement de l’offre France qui est à repenser en terme de services et de communication, tant en France qu’à l’étranger. Vendre la France aux français, voilà le véritable défi à relever pour créer un véritable nouveau marché.
Hervé Ducruet - herve.ducruet@tourmag.com
Un retard à l’allumage que confirme la publication de l’enquête réalisée par Odit France (regroupement de l’ONT et de l’AFIT) et la Fédération des OT (Fnotsi) qui « fait état d’une stabilité en global » avec des « baisses de réservations constatées dans des régions qui font habituellement le plein. »
Selon le cabinet d’experts Protourisme dans un rapport publié aujourd’hui, les réservations pour l’été seraient en retard de 8 % au 10 juin. Il parle même d’un mois de juillet « très mauvais ». L’enquête Odit/Fnotsi révèle par ailleurs « un net recul de la fréquentation sur le littoral breton et l’arc Atlantique, en Alsace et dans le Massif Central. »
Plus de forfaits Maghreb que France
Protourisme explique que de nombreuses régions seraient très en retard comme la Dordogne, la Bretagne, la Corse et le Massif Central avec déficits de réservation de 10 à 15 %. Les gîtes, pourtant une valeur sûre de l’offre touristique, accusent une baisse des réservations proche de 10 % avec des pointes à 15 % pour les meublés. Un constat confirmé d’ailleurs par les Gîtes de France.
Mais comme l’a rappelé René Marc Chikli, « les Français partiront quand même ». Certes oui, mais plus en France. Si l’on se tient au chiffres du Ceto, alors que la France réalise près de 20 % du trafic des TO, son volume d’affaires n’est que de 191 M€…soit à peine plus de 10 % du total…quand le Maroc et Tunisie en font presque 14 % avec 251 M€.
Et avec des taux de progression qui n’ont rien de comparable : + 1,5 % pour la France cet hiver contre + 24,7 % pour le Maroc et + 17,1 % pour la Tunisie.
Les produits chers ne se vendent plus
Problème de pouvoir d’achat, revenus en baisses ou arbitrages budgétaires, sans doute la France et ses atouts n’a pas pesé lourd dans la balance. D’autant plus qu’avec le net, les comparaisons sont grandement facilitées. Dans ce combat, il est parfois plus avantageux de partir à l’étranger avec un soleil assuré que de rester en France et se payer les bouchons du tunnel sous Fourvière à Lyon.
Selon le rapport de Protourisme, les produits d’entrée de gamme se sont très bien vendus et, fait inhabituel, c’est la première fois qu’il reste autant de produits chers sur le marché alors que, d’habitude, ils partent les premiers.
Concurrence accrue des destinations « all inclusive » du Bassin Méditerranéen qui brise (enfin ?) l’insubmersible modèle français des vacances estivales ou prise de conscience d’un consommateur qui ne veut plus payer le prix fort et recherche désormais le « juste prix » ?
Sans doute un peu des deux. Mais si les vacances d’été dans l’hexagone veulent encore avoir de beaux jours devant elles, c’est tout un repositionnement de l’offre France qui est à repenser en terme de services et de communication, tant en France qu’à l’étranger. Vendre la France aux français, voilà le véritable défi à relever pour créer un véritable nouveau marché.
Hervé Ducruet - herve.ducruet@tourmag.com