Sécheresse en Californie
Les destinations ordinaires du tourisme mondial sont à surveiller au jour le jour et de près… car toutes peuvent du jour au lendemain, être gravement sinistrées et empêcher toute forme de tourisme - DR : DepositPhotos.com, kwest
Selon l'agence AP, les agences de l’eau en Californie sont en alerte. Elles n’obtiendront pas l’eau dont elles ont besoin.
Une nouvelle qui donne une idée de la sécheresse dont est victime l’état le plus peuplé des USA.
Une sécheresse telle que les restrictions en matière d’arrosage des pelouses, d’usage domestique (douches, bains) sont soit déjà en œuvre, soit envisagées.
Pire, des réservoirs comme celui du Lake Oroville sont remplis seulement à 30%, et c’est la première fois en cette période de l’année.
Parmi toutes sortes d’autres nouvelles alarmantes, dans le sud de la Californie, le Metropolitan Water District of Southern California qui fournit 19 millions de personnes, a déclaré un état d’urgence dès le mois de novembre.
Certes, on peut encore se fournir en eau à partir d’autres sources. Mais, les pénuries ne font pas partie des catastrophes à venir. Elles sont déjà là.
Comme l’indique de toutes façons la multiplication des incendies liés à la sécheresse, qui dévastent l’état durant plusieurs mois chaque année.
Une nouvelle qui donne une idée de la sécheresse dont est victime l’état le plus peuplé des USA.
Une sécheresse telle que les restrictions en matière d’arrosage des pelouses, d’usage domestique (douches, bains) sont soit déjà en œuvre, soit envisagées.
Pire, des réservoirs comme celui du Lake Oroville sont remplis seulement à 30%, et c’est la première fois en cette période de l’année.
Parmi toutes sortes d’autres nouvelles alarmantes, dans le sud de la Californie, le Metropolitan Water District of Southern California qui fournit 19 millions de personnes, a déclaré un état d’urgence dès le mois de novembre.
Certes, on peut encore se fournir en eau à partir d’autres sources. Mais, les pénuries ne font pas partie des catastrophes à venir. Elles sont déjà là.
Comme l’indique de toutes façons la multiplication des incendies liés à la sécheresse, qui dévastent l’état durant plusieurs mois chaque année.
La pluie remplace la neige en Arctique
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Le journal britannique The Guardian constate de son côté qu’en août dernier, la pluie est tombée pour la première fois au sommet de l’immense calotte glaciaire du Groenland.
Accident ? Non.
Selon les climatologues, la pluie risque de remplacer la neige plus tôt que prévu : en 2060 au lieu de 2090.
Or, les conséquences d’un tel phénomène vont fortement toucher toutes les régions du monde de diverses manières : accélération du réchauffement planétaire et élévation du niveau de la mer (car moins de neige signifie aussi moins de glace et donc plus de chaleur absorbée par les océans), fonte du pergélisol, qui est un très grand puits de carbone et de méthane, affaissement des routes, famine massive des rennes et des caribous dans la région.
Enfin, les scientifiques pensent que "le réchauffement rapide de l’Arctique pourrait également accroître les phénomènes météorologiques extrêmes tels que les inondations et les vagues de chaleur en Europe, en Asie et en Amérique du Nord".
Certes, le tourisme en Arctique est encore une destination très élitiste. Mais ceux qui comptaient pouvoir aller se rafraîchir dans ces contrées du grand nord devront s’équiper de parapluies.
Accident ? Non.
Selon les climatologues, la pluie risque de remplacer la neige plus tôt que prévu : en 2060 au lieu de 2090.
Or, les conséquences d’un tel phénomène vont fortement toucher toutes les régions du monde de diverses manières : accélération du réchauffement planétaire et élévation du niveau de la mer (car moins de neige signifie aussi moins de glace et donc plus de chaleur absorbée par les océans), fonte du pergélisol, qui est un très grand puits de carbone et de méthane, affaissement des routes, famine massive des rennes et des caribous dans la région.
Enfin, les scientifiques pensent que "le réchauffement rapide de l’Arctique pourrait également accroître les phénomènes météorologiques extrêmes tels que les inondations et les vagues de chaleur en Europe, en Asie et en Amérique du Nord".
Certes, le tourisme en Arctique est encore une destination très élitiste. Mais ceux qui comptaient pouvoir aller se rafraîchir dans ces contrées du grand nord devront s’équiper de parapluies.
En Alaska : parc en péril
Toujours d’après The Guardian, le Denali National Park en Alaska a annoncé cet été avoir coupé une portion de la route du célèbre parc, à cause d’un glissement de terrain.
Pourquoi un tel accident ? « Le changement climatique, explique le chroniqueur, entraine le sol gelé dans des glissements imprévisibles particulièrement dangereux, inédits dans l’histoire du parc ».
Les services sont donc en train de s’activer pour réparer et trouver des solutions, mais rien ne dit pour le moment que les visiteurs de la prochaine saison estivale pourront profiter de ce site exceptionnel qui attire plus d’un million de visiteurs par an.
Pourquoi un tel accident ? « Le changement climatique, explique le chroniqueur, entraine le sol gelé dans des glissements imprévisibles particulièrement dangereux, inédits dans l’histoire du parc ».
Les services sont donc en train de s’activer pour réparer et trouver des solutions, mais rien ne dit pour le moment que les visiteurs de la prochaine saison estivale pourront profiter de ce site exceptionnel qui attire plus d’un million de visiteurs par an.
Tempêtes de poussière en Ouzbékistan
Selon la revue de presse de Courrier International, « un immense nuage de poussière a recouvert début novembre la majeure partie de l’Ouzbékistan (dix fois la superficie de la Suisse) pendant plusieurs jours.
Faute d’être chassée par les vents, la poussière, combinée à une masse d’air froid, il a formé un brouillard dense similaire au smog, réduisant par endroits la visibilité à 100 mètres. Un phénomène jamais vu en 150 ans de relevés météorologiques, et observé depuis l’espace par la Nasa ».
Dans la capitale ouzbèke, Tachkent, la concentration de poussière s’est maintenue plusieurs heures à un niveau trente fois supérieur au "maximum autorisé", selon la formule des autorités locales.
Plus de 4 000 personnes ont fait appel aux services de santé pour des problèmes respiratoires. Les autorités n’ont guère donné d’explications au phénomène, se bornant à dire que "le nuage vient du Kazakhstan", pays limitrophe.
En partie à l’origine du problème : l’assèchement de la mer d’Aral. Une manière de se disculper en attribuant la responsabilité de cet état de fait aux décennies de surconsommation des ressources d’eau durant l’époque soviétique.
Sauf que la culture du coton, principale responsable, se poursuit jusqu’à aujourd’hui en Ouzbékistan et au Turkménistan. Un rapport publié par l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture signale que dans ces deux pays, la consommation d’eau dépasse leurs réserves respectivement de 69 et 44%.
Faute d’être chassée par les vents, la poussière, combinée à une masse d’air froid, il a formé un brouillard dense similaire au smog, réduisant par endroits la visibilité à 100 mètres. Un phénomène jamais vu en 150 ans de relevés météorologiques, et observé depuis l’espace par la Nasa ».
Dans la capitale ouzbèke, Tachkent, la concentration de poussière s’est maintenue plusieurs heures à un niveau trente fois supérieur au "maximum autorisé", selon la formule des autorités locales.
Plus de 4 000 personnes ont fait appel aux services de santé pour des problèmes respiratoires. Les autorités n’ont guère donné d’explications au phénomène, se bornant à dire que "le nuage vient du Kazakhstan", pays limitrophe.
En partie à l’origine du problème : l’assèchement de la mer d’Aral. Une manière de se disculper en attribuant la responsabilité de cet état de fait aux décennies de surconsommation des ressources d’eau durant l’époque soviétique.
Sauf que la culture du coton, principale responsable, se poursuit jusqu’à aujourd’hui en Ouzbékistan et au Turkménistan. Un rapport publié par l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture signale que dans ces deux pays, la consommation d’eau dépasse leurs réserves respectivement de 69 et 44%.
Pollution exceptionnelle à New Delhi et inondations ailleurs
Le quotidien India Today vient de publier un reportage vidéo sur la pollution de l’air à New Delhi qui devient la capitale la plus polluée du monde.
Celle-ci a en effet atteint des sommets avec un indice de 303 alors que celui-ci devrait être de moins de 50.
Pendant ce temps, dans les états proches et dans le sud du pays, des inondations ravageuses très exceptionnelles en cette saison, ont aussi eu raison de la scolarité des enfants, puisque les écoles sont toutes fermées pour 8 jours.
Toujours dans le même temps, c’est aux livreurs de repas et de nourritures que le quotidien consacre un reportage vidéo.
Combien de temps tiendront les poumons de ces jeunes ? Le reportage ne le dit pas. Mais, le drame se poursuit.
Celle-ci a en effet atteint des sommets avec un indice de 303 alors que celui-ci devrait être de moins de 50.
Pendant ce temps, dans les états proches et dans le sud du pays, des inondations ravageuses très exceptionnelles en cette saison, ont aussi eu raison de la scolarité des enfants, puisque les écoles sont toutes fermées pour 8 jours.
Toujours dans le même temps, c’est aux livreurs de repas et de nourritures que le quotidien consacre un reportage vidéo.
Combien de temps tiendront les poumons de ces jeunes ? Le reportage ne le dit pas. Mais, le drame se poursuit.
Des sangliers à Barcelone
La capitale catalane si prisée des touristes européens va-t-elle devenir moins attractive ? Sans doute.
D’une part, précise le journal Equinox, son fonctionnement sera impacté par le manque d’eau. D’autant que les précipitations baisseraient de 14% d’ici 2030, dans le cas où les objectifs de l’accord de Paris sont respectés. Ou du double, dans le cas contraire.
Autre problème parmi tant d’autres : on a assisté à une arrivée massive, non pas de touristes mais de sangliers. A la recherche de nourriture, ceux-ci ont débarqué dans le nord de la ville.
Au grand désespoir de la population effrayée par leur présence soudaine. Et à celui de la mairie qui envisage néanmoins quelques mesures comme une adaptation des poubelles et conteneurs pour empêcher les animaux d’y fouiller. Et une information et éducation de la population.
D’une part, précise le journal Equinox, son fonctionnement sera impacté par le manque d’eau. D’autant que les précipitations baisseraient de 14% d’ici 2030, dans le cas où les objectifs de l’accord de Paris sont respectés. Ou du double, dans le cas contraire.
Autre problème parmi tant d’autres : on a assisté à une arrivée massive, non pas de touristes mais de sangliers. A la recherche de nourriture, ceux-ci ont débarqué dans le nord de la ville.
Au grand désespoir de la population effrayée par leur présence soudaine. Et à celui de la mairie qui envisage néanmoins quelques mesures comme une adaptation des poubelles et conteneurs pour empêcher les animaux d’y fouiller. Et une information et éducation de la population.
Les îles Salomon sous l’eau
Ce ne sont pas seulement les Maldives qui risquent de disparaître sous l’eau. Quelques îles de l’immense archipel des îles Salomon, sont sous les vagues tandis que d’autres sont d’ores et déjà en voie de disparition.
Autre problème majeur : la déforestation d’îles pour qui le bois était la principale source de revenus, permettant à la population d’acheter eau et nourriture et de construire ses maisons.
A ce stade, l’activité touristique n’est pas encore vraiment compromise car les touristes sont peu nombreux. Mais, les projets de développement sur la table risquent bel et bien de pâtir de ces phénomènes non prévus.
Autre problème majeur : la déforestation d’îles pour qui le bois était la principale source de revenus, permettant à la population d’acheter eau et nourriture et de construire ses maisons.
A ce stade, l’activité touristique n’est pas encore vraiment compromise car les touristes sont peu nombreux. Mais, les projets de développement sur la table risquent bel et bien de pâtir de ces phénomènes non prévus.
Egypte : inondations et scorpions
LCI a évoqué pour sa part les pluies diluviennes qui, fin novembre, se sont abattues sur le sud de l’Egypte, empêchant toute activité touristique.
Au total, en moins d’une heure, « huit millions de mètres cubes d'eau se sont abattus sur la province d'Assouan, alors que cela faisait onze ans que l’on n'avait pas enregistré une telle quantité de pluie ».
Outre les dégâts, ces inondations ont causé la mort de 4 personnes et privé d’eau courante et d'électricité une partie de la région.
De plus, les scorpions ont refait leur apparition. On a enregistré 500 piqures tandis que les habitants se sont dits « encerclés par les scorpions et les serpents ! » Or, ces scorpions provoquent de très fortes fièvres et autres maux graves…
Au total, en moins d’une heure, « huit millions de mètres cubes d'eau se sont abattus sur la province d'Assouan, alors que cela faisait onze ans que l’on n'avait pas enregistré une telle quantité de pluie ».
Outre les dégâts, ces inondations ont causé la mort de 4 personnes et privé d’eau courante et d'électricité une partie de la région.
De plus, les scorpions ont refait leur apparition. On a enregistré 500 piqures tandis que les habitants se sont dits « encerclés par les scorpions et les serpents ! » Or, ces scorpions provoquent de très fortes fièvres et autres maux graves…
Et en France…
Bien entendu, la France n’est pas exempte de tels drames.
Ainsi Le Monde rappelait la catastrophe de la vallée de la Roya où en septembre 2020, « en quelques heures, les rivières ont crû à plus de 8 mètres de hauteur, se muant en d’immenses torrents de boue qui ont tout arraché sur leur passage.
Dévastant les villages, leurs rues, leurs jardins et causant la mort de dix personnes et la disparition de 8 autres, cette catastrophe qui a rayé la destination de la carte pour de longs mois, a heureusement pu reprendre son activité sept mois plus tard, dans un paysage endommagé certes mais accessible. »
Que conclure de tout cela ?
Tout simplement que les destinations ordinaires du tourisme mondial sont à surveiller au jour le jour et de près… car toutes peuvent du jour au lendemain, être gravement sinistrées et empêcher toute forme de tourisme.
Ainsi Le Monde rappelait la catastrophe de la vallée de la Roya où en septembre 2020, « en quelques heures, les rivières ont crû à plus de 8 mètres de hauteur, se muant en d’immenses torrents de boue qui ont tout arraché sur leur passage.
Dévastant les villages, leurs rues, leurs jardins et causant la mort de dix personnes et la disparition de 8 autres, cette catastrophe qui a rayé la destination de la carte pour de longs mois, a heureusement pu reprendre son activité sept mois plus tard, dans un paysage endommagé certes mais accessible. »
Que conclure de tout cela ?
Tout simplement que les destinations ordinaires du tourisme mondial sont à surveiller au jour le jour et de près… car toutes peuvent du jour au lendemain, être gravement sinistrées et empêcher toute forme de tourisme.
Josette Sicsic - DR
Journaliste, consultante, conférencière, Josette Sicsic observe depuis plus de 25 ans, les mutations du monde afin d’en analyser les conséquences sur le secteur du tourisme.
Après avoir développé pendant plus de 20 ans le journal Touriscopie, elle est toujours sur le pont de l’actualité où elle décode le présent pour prévoir le futur. Sur le site www.tourmag.com, rubrique Futuroscopie, elle publie plusieurs fois par semaine les articles prospectifs et analytiques.
Contact : 06 14 47 99 04
Mail : touriscopie@gmail.com
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